Gatsby le magnifique
144 pages
Français

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Gatsby le magnifique , bd

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Description

New York, années folles... Dans sa somptueuse demeure de Long Island, Jay Gatsby organise de fastueuses réceptions où les invités se pressent en foule. Mais leur hôte ne cherche à éblouir qu'une seule personne : Daisy Buchanan. Elle est élégante, riche, séduisante, mais elle est la femme d'un héritier millionnaire... Un des plus grands romans de la littérature américaine du XXe siècle, adapté pour la première fois en bande dessinée par des auteurs américains.

Informations

Publié par
Date de parution 22 mars 2023
Nombre de lectures 45
EAN13 9782889524747
Langue Français
Poids de l'ouvrage 77 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

TED ADAMS
F. SCOTT FITZGERALD
lemagnifique
JORGE COELHO
Adapté du roman de Francis Scott Fitzgerald
Scénario Ted Adams
Dessin Jorge Coelho
Couleur
JORGE COELHO&IÑES AMARO
www.editionspaquet.com
The adaptation of The Great Gatsby © 2021 Clover Press, LLC. Published in the US by Clover Press, LLC. French edition arranged through Webber Agency. All Rights Reserved.
© BELG Prod.2023 pour la version française
Traduitde l'anglais (États-Unis) par Anne-Sophie BigotÉditionnumérique · PAO: Fabien LehalleISBN: 978-2-88952-474-7 ·Dépôt légal: mars 2023
Chapitre Un
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on père me donna un jour un conseil que je n’ai jamais cessé de retourner dans M mon esprit.
“ Chaque fois que tu auras envie de critiquer quelqu’un, songe que tout le monde n’a pas joui des mêmes avantages que toi. ”
Mais après avoir longtemps vanté ma tolérance, je finis par être forcé d’avouer que celleci…
… avait ses limites.
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En conséquence, je suis enclin à réserver mes jugements; une habitude qui m’a offert de bien curieuses rencontres, non sans me rendre victime de plus d’un raseur invétéré.
SeulGatsby, l’homme qui donne son nom à cet ouvrage, trouvait grâce à mes yeux. Gatsby, qui représentait pourtant tout ce pour quoi j’éprouvais le mépris le plus complet.
Si la personnalité n’est qu’une série ininterrompue de gestes réussis, alors il y avait chez lui quelque chose de magnifique; une sensibilité accrue aux promesses de la vie, comme s’il fut l’une de ces machines compliquées qui détectent les secousses sismiques à des dizaines de milliers de kilomètres.
Cette réactivité n’avait rien à voir avec cette molle impressionnabilité que d’aucuns appellent un "tempérament créatif". C’était un don extraordinaire d’espoir et de disposition romanesque, tel que je n’en ai jamais rencontré que chez lui, et que je ne reverrai probablement jamais.
En fin de compte, Gatsby s’avéra plutôt sympathique. Mais quelque chose le hantait, une poussière infecte qu’il traînait dans le sillage de ses rêves, et qui étouffa un temps tout mon intérêt pour les chagrins infructueux et les joies éphémères de l’humanité.
Je viens d’une famille aisée et bien en vue établie depuis trois générations dans cette ville du "Midwest".
LesCarraways’apparentent à un clan, et la légende veut que nous descendions des ducs de Buccleuch, mais en réalité, ma lignée de la famille fut fondée par le frère de mon grandpère…
… à la suite de quoi je me frottai à cet interminable exil teuton que l’on nomme depuis la Grande Guerre. Je pris tant de plaisir à la contreoffensive qu’à mon retour, je me trouvai incapable de tenir en place.
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… qui, après s’être établi dans la région en 1851, envoya un imposteur combattre à sa place dans la Guerre de Sécession tandis qu’il ouvrait le commerce de quincaillerie que mon père dirige aujourd’hui.
Quant à moi, j’obtins mon diplôme de Yale en 1915, un quart de siècle après mon père…
Je décidai donc de partir pour l’Est afin de devenir agent de change. Père accepta de me financer pendant un an, et au printemps 1922, après plus d’un contretemps, je m’établis définitivement sur la côte Est, ou du moins le pensaisje.
J’achetai une douzaine de volumes traitant des banques, des crédits et des placements, dont les couvertures rouge et or trônaient sur mon étagère comme autant de pièces de monnaie fraîchement frappées, promettant de me révéler les ardents secrets connus seulement de Midas, Morgan et Mécène.
Je trouvai un logement, un petit bungalow défraîchi aux murs en cartonpâte, pour 80 dollars par mois.
Je pris un chien (du moins pour quelques jours, avant qu’il ne s’échappe), achetai une vieille Dodge et embauchai une dame finlandaise qui faisait mon lit, préparait mon petit déjeuner, et marmonnait pour ellemême des adages en finnois audessus de la cuisinière électrique.
Le hasard voulut que la maison que je louais se trouvait au beau milieu d’une des plus étranges communautés d’Amérique du Nord, située sur cette longue île turbulente qui s’étend à l’est de New York, et où deux curieuses avancées de terre évoquant des ovales aplatis se font face.
Je vivais àWest Egg, qui était, il faut le dire, la moins chic de ces deux formations. Ma maison trônait à l’extrémité de cet "œuf", à moins de cinquante mètres du détroit, coincée entre deux énormes propriétés qui se louaient plus de douze mille dollars la saison. 8
Celle à ma droite était une bâtisse colossale; une reproduction à l’identique de je ne sais quelhôtel de villenormand, flanquée d’une tour sur un côté, rutilante de nouveauté sous une fine barbe de vigne vierge, et agrémentée d’une piscine en marbre ainsi que de quinze hectares de pelouses et jardins.
9
C’était la demeure de Gatsby.
Ma maison était une verrue dans le décor, mais une verrue discrète, à peine remarquable, si bien que je jouissais d’un panorama sur la mer, d’une vue partielle sur les pelouses de mon voisin, et de la proximité rassurante de plusieurs millionnaires pour seulement 80 dollars par mois.
De l’autre côté de la baie minuscule, les palais immaculés du très chic East Egg scintillaient au bord de l’eau. L’histoire de cet été commence réellement un certain soir où je pris ma voiture pour aller dîner chez lesBuchanan.
1
0
Daisyétait une cousine éloignée, et j’avais rencontré Tomà l’université.
Leur demeure était encore plus impressionnante que je ne l’avais imaginée; un somptueux manoir rouge et blanc de l’époque coloniale qui trônait face à la baie. Une large pelouse courait sur des centaines de mètres et rattachait la porte principale à la plage, contournant des cadrans solaires, des sentiers de briques et des jardins flamboyants.
Tom était un homme robuste de trente ans, aux cheveux de paille, la bouche dure, l’air hautain. Deux yeux à l’éclat arrogant présidaient à son visage, et l’on distinguait une épaisse couche de muscles sous sa veste légère quand il bougeait les épaules. Ce corps évoquait une grande force physique, mais aussi une grande cruauté.
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