Ciel en ruine 5, Eden Hôtel , bd

Editions Paquet - Philippe Pinard , Olivier Dauger

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

48 pages

Français

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

A propos
Informations
Extrait

Description

A peine délivré des flammes d'un monde infernal (Piège en Poméranie), notre brave Nikolaus aspire à gagner un ciel apaisé sans même passer par la case purgatoire. Peine perdue ; le chemin de la délivrance n'est qu'un lourd sommeil sans rêve qui s'enfonce à travers le décor macabre d'une ville se tordant de douleur sous la clarté funèbre des incendies : Berlin, capitale effondrée du Reich. Eden Hôtel...une adresse disparue et plusieurs fois consumée qui n'ouvre que sur le vide et les souvenirs meurtris d'une impitoyable défaite sous le ciel infini de Russie.

Sujets

Historique

Informations

Publié par	Editions Paquet
Date de parution	23 février 2021
Nombre de lectures	31
EAN13	9782889521623
Langue	Français
Poids de l'ouvrage	328 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Scénario >Philippe Pinard Dessin & Couleur >Olivier Dauger

www.editionspaquet.com

Édition numérique ∙ PAO: StoneBundle.ch ISBN: 9782889521623 ∙ Dépôt légal : mars 2020

hé, hé… à force de fréquenter mes frères canidés, j’ai été instruit sur quelques vérités essentielles : "les chiens de chasse jouent encore dans la cour, mais le gibier ne leur échappera pas, aussi rapide que soit déjà sa fuite à travers bois, plaines… et montagnes".

allons, tu n’espérais quand même pas que ton grossier stratagème allait me tromper bien longtemps ?… mais je dois saluer ta persévérance*. cette fois-ci, la perte de contrôle simulée de ton appareil** a parfaitement fonctionné et t’a finalement permis de gagner la suisse.

* vo ir to m e 1 ** vo ir to m e 4

quel merveilleux panorama, n’est-ce pas ? c’est comme le prélude d’une élévation… le sentiment d’être enlevé de terre et délivré de la pesanteur… je suis heureux de partager avec toi cette sensation de volupté liée à ces sommets helvètes.

tu n’as guère tardé à retrouver ma trace… je ne te savais pas aussi féru d’alpinisme.

te voici à présent dégagé de toute contingence militaire… et tout ça pour quoi faire ? de l’alpinisme ! quelle déception !... aurais-tu l’intention de gravir les sept gradins de la montagne du purgatoire pour t’élever vers les sphères célestes ?… ha, ha, ha, les neuf sphères concentriques du paradis !

joli programme… il ne nous reste plus qu’à contempler la rose éternelle se former à travers les hiérarchies célestes, et à baigner dans cet amour universel qui meut le ciel et les étoiles.

croyais-tu sincèrement que cet oxygène pur et raréfié suffirait à t’affranchir de l’inexorable rétribution des péchés ? ha, ha…tu es d’une candeur presque coupable. mais sois rassuré, pour gagner son salut, il n’est pas indispensable de se retirer du monde…

je vois… si nous ne gagnons pas le ciel, allons la main dans la main dans l’enfer.

oh, je n’ai guère d’efforts à fournir… tout près de l’homme se tient l’inhumain, il suffit de porter ton regard vers la vallée.

ce paisible voyageur de commerce… sa mallette renferme-t-elle d’innocents contrats ou bien les documents confidentiels d’un maître-espion ?

… il suffit de renoncer à soi-même !

si seulement tu pouvais me saisir et me conduire sur ton chemin descendant, quelle grande victoire se serait pour toi.

ainsi tu prétendais faire retraite en suisse, à l’abri du monde. détrompe-toi, cette neutralité de façade abrite une guerre feutrée mais sans merci… un échiquier de l’espionnage où les coups les plus tordus sont la règle.

et comment vérifier si cet homme en qui tu plaçais, hier encore, ta confiance n’est pas devenu un agent retourné par les services ennemis ?

ici chacun agit selon des intérêts qui ne s’encombrent d’aucune morale.

ha, ha!… mon cher, tu restes le souverain de mes pensées. demain je pèserai lourdement sur ton âme.

même dans cette bonne ville de bâle… et son inestimablekunstmuseum.