La biographie de Louis Forton , bd

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Biographie de louis Forton créateur des Pieds Nickelés

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Publié par	Bdtresor et Livredumonde
Date de parution	15 mai 2021
Nombre de lectures	11
EAN13	9782375040164
Langue	Français
Poids de l'ouvrage	6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Louis Forton (1879-1934).

Il fut l’un des pionniers de la bande dessinée française. Avec deux bandes des-sinées :les Pieds Nickelés(1908) etBibi Fricotin(1924) il accède à la postérité et, enchantant de nombreuses générations de gamins aux genoux couronnés de e mercurochrome, règne sans partage sur les jeudis du premier tiers du XX siècle.

Avec la création desPieds-Nickelés, Forton est l’inventeur de la bande dessi-née populaire, celle du peuple des faubourgs, des Titis parisiens et autres Ga-vroches en opposition à la bourgeoisie bien pensante qui trouvait davantage son bonheur dans la contemplation des planches de la trop sageBécassine.

Dansl’American Illustré, un western de Louis Forton sous le pseudonyme de W. Paddock.

Louis Forton, l’homme et l’artiste

Louis-Adolphe Forton naît le 14 mars 1879 à Sées (Orne), cǯest le fils de Marie-Henriette-Adolphine Sebert et d'Albert Forton. Son père est piqueur d'attelage (valet d'une maison de maître, chargé des soins donnés aux chevaux). Quelques années plus tard, la famille sǯinstalle à Marly-le-Roi (rue de l'Abreuvoir, dans le quartier Saint-Fiacre) où son père ouvre un commerce de chevaux de selle et de trait. On prétend que, parmi ses clients figurait la cour de Russie. Elevé dans une atmosphère hippique et équestre, Louis Forton fut tour à tour garçon d'écurie, lad, puis jockey et il gardera toute sa vie le goût de la fréquentation des champs de courses. On lǯy voyait plus souvent jouer gros quǯoccupé à sa planche à dessins.

)l effectue son service militaire en sǯengageant pour quatre ans dans la cavalerie, au corps du 2° régiment de hussards le 20 février 1899. Son livret militaire le décrit ainsi «mesu-rant 1,67 m, que son front était haut, son nez droit, son visage rond pour un niveau d'ins-truction de 3». Suite au décès de son père, comme il est l'aîné d'orphelins, il est mis en disponibilité le 11 mars 1900, un certificat de bonne conduite lui est accordé. Comme soutien de famille, il est dispensé de sa première période en 1907 mais en effectue une, du 17 septembre au 3 éme octobre 1908, au 6 escadron du train. Ensuite il est mis er en réserve de l'armée active jusqu'au 1 octobre 1912 date à laquelle il est versé dans l'armée territoriale.

Eternel amoureux des chevaux, cǯest sur un champ de courses, quǯà vingt-cinq ans, il fait la connaissance des frères Offenstadt qui l'engagent, en 1904 comme dessi-nateur dans le journalL'Illustréqui vient dǯêtre créé. Cǯest, dans le n° ͢, daté du ͜͝ juillet de cette même année, quǯil y publieL'Histoire du sire de Ciremolle, un petit noble dont les chevaux sont volés par deux fi-lous. Dès lors Forton va multiplier les collaborations avec de nom-breux titresLǯIllustré, bien sûr, mais aussiLe Jeudi de la jeunesse,Le Journal moderne,Diabolo Journaloul'American illustré. Pour ce der-nier support, il dessine sous son nom et divers pseudonymes anglo-saxons : Tom Hatt, Tommy Jackson, W. Paddock (combinaison jubilatoire de son amour des chevaux et dǯun américanisme à la modeȌ, etc. Il va y donner essentiellement des bandes humoristiques mais surtout y publiera ses deux premières grandes séries :Les aventures de Séraphin Laricot etLes Exploits d'Isidore Mac Aronet Anatole Fricotard.

American Illustré, n° 33 du 8 février 1908

Séraphin Laricotdans l’American Illustré

Ces trois personnages préfigurentles Pieds Nickelés, le premier, accompagné dǯun chien, est un vagabond qui vit de rapines et dǯaumônes; les deux autres, bien que dǯapparence respectable, sont des escrocs. Séraphin Laricot apparaît dans le premier numéro (29 juin 1907) et puis, dans le n° 23 (30 novembre 1907), il meurt dans lǯexplosion dǯun bâton de dynamite quǯil avait attaché à la queue dǯun chien. Mac Aron (le petit gros) et Fricotard (le grand maigre) assureront la relève dans le n°29 (11 janvier 1908) pour achever leur carrière crapuleuse en prison étant arrêtés à la suite dǯun cambriolage ȋn°͜͠ du 28 mars 1908Ȍ. Cǯest aussi le dernier numéro du journal qui cesse de paraître.

Dans le numéro ͟͞ o‘ sǯachèvent les aventures de Séraphin Laricot, débuteCe p’tit n’amour d’enfant. Cette série, signée du pseudonyme Tommy Jackson, sǯinspire de façon fidèle, très fidèle même, desNewly-wedsde lǯAméricain George McManus publiées par le journal Nos Loisirs. Comme son modèle,Ce p’tit n’amour d’enfant ra-conte les déboires dǯun couple formé de monsieur et madame Dupont qui se mettent en quatre pour satisfaire les moindres caprices dǯun môme insupportable. A la différence des deux autres séries de Forton publiées parl'American illustré, celle-ci parait en couleurs. Petite curiosité, W. Paddock (autre pseudo-nyme de Forton utilisé dans l'American illustré) dessinera, dans le numéro du 21 mars 1908, un jeune et fringant rapin répondant au nom de Ribouldingue… mais, à part le nom, il nǯy a aucun rapport avec les Pieds Nickelés.

En 1906,l'Illustrécesse sa parution mais ce nǯest que pour un changement de format et il est très vite remplacé parle Petit Illus-tré.Forton en devient l'un des fournisseurs attitrés. Parallèlement, et toujours pour les frères Offenstadt, Forton réalise de nom-breuses illustrations pourla Vie en Culotte rougeetla Vie de garni-son, les fameux journaux spécialisés dans la gaulo-grivoiserie à destination des jeunes militaires ȋils sont nombreux à lǯépoque: depuis 1889, la durée du service militaire a été ramenée à 3 ans, pour un effectif de 610 000 hommes en période de paix). Il dessine également dansPolichinelle, «hebdomadaire humoristique de la famille », publié par Flammarion etle Petit Illustré amusantde Geoffroy.

Forton dessine de tout, par-tout. Des illustrations, des gags courts et des histoires illustrées comme on disait alors. Et, en 1908, les éditions Offenstadt (qui deviendront la Société parisienne dǯédition ou S.P.E. à lǯissue de la Première guerreȌ intensifient leur conquête du marché de la littérature enfantine en lançant lǯEpatant. Face aux journaux du groupe Gauthier-Languereau qui visent les enfants de la bonne bourgeoisie, le nouveau titre des frères Offenstadt revendique un statut d'illustré populaire. Ce sup-port fait une place importante au calembour facile, à la grosse farce. Au numéro 9 (daté du 4 juin 1908), Louis Forton amorce une nouvelle série appelée à un auguste destin :les Pieds Nickelés.

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