Zâa 3 - Le complot , livre ebook

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2012

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Le temps du pardon est arrivé. Volontairement exilé au monastère de Qui’o, Zâa se décide enfin à rentrer chez lui et à faire la paix avec ses parents. Hélas, leurs retrouvailles sont ternies par des événements tragiques qui bouleversent son village natal. Le Gur’ a mystérieusement disparu, tandis que son apprenti a été sauvagement assassiné.
Alors que Zâa décide de mener l’enquête, on le rappelle d’urgence à Anthara, car l’heure est grave. Les terres de l’Ombre menacent en effet de déclarer la guerre à Nosil’Yam. Qu’à cela ne tienne. Zâa veut bien s’assurer qu’on ne précipitera rien, mais il a dans l’immédiat une autre mission à accomplir.
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Date de parution

29 octobre 2012

Nombre de lectures

7

EAN13

9782894358627

Langue

Français

Couverture
Page titre
ÉLODIE TIREL

LE COMPLOT
Crédits
Illustration de la page couverture : Boris Stoilov
Illustration de la carte : Élodie Tirel
Infographie : Marie-Ève Boisvert, Éd. Michel Quintin
Conversion au format ePub : Studio C1C4

La publication de cet ouvrage a été réalisée grâce au soutien financier du Conseil des Arts du Canada et de la SODEC.
De plus, les Éditions Michel Quintin reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour leurs activités d’édition.
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés pour tous les pays. Toute reproduction d’un extrait quelconque de ce livre, par procédé mécanique ou électronique, y compris la microreproduction, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.

ISBN 978-2-89435-862-7 (version ePub)
ISBN 978-2-89435-567-1(version imprimée)

© Copyright 2012

Éditions Michel Quintin
4770, rue Foster, Waterloo (Québec)
Canada J0E 2N0
Tél. : 450 539-3774
Téléc. : 450 539-4905
editionsmichelquintin.ca
Carte
1
La mer de Sable n’était plus qu’un énorme tourbillon de poussière. Les puissantes bourrasques de vent soulevaient des nuages tumultueux. Les rafales se glissaient en sifflant entre les défilés rocheux et balayaient les plaines minérales du Zaor, déracinant sans pitié les touffes d’herbes qui avaient péniblement réussi à pousser.
Bravant la tempête, un homme scrutait l’horizon. Assis à l’abri d’un gros rocher, il avait pour seules compagnes les deux grosses lunes blafardes dont la pâle lumière donnait au paysage dévasté un air fantomatique.
Anx n’avait pas fermé l’œil de la nuit. Son esprit tourmenté avait besoin de faire le point. Une fois de plus, il était venu s’isoler là, sur ce piton rocheux qui dominait son village. Le regard perdu vers le nord, insensible à la furie du vent qui fouettait son visage, il semblait attendre quelque chose ou quelqu’un. Deux sillons humides couraient le long de ses joues pâles.
Pourtant, Anx avait tout pour être heureux, une femme qu’il chérissait, deux enfants magnifiques, une fonction respectée. Jamais il n’avait réalisé combien son univers pouvait être fragile, jusqu’au jour où cet étranger à la peau bleue avait débarqué chez lui, balayant son bonheur comme une tempête de sable.
Il y avait plusieurs mois déjà que son fils était parti. Plusieurs mois qu’il était sans nouvelles. Certes Zâa lui avait fait parvenir un message, mais ses quelques lignes laconiques torturaient davantage son esprit qu’elles ne l’apaisaient.

Cher Anx, et chère Méline,
J’ai accompli ma mission. Le Stiryx est en sécurité sur le trône continental. Ce voyage m’a fait grandir et mûrir. J’ai beaucoup appris, trop peut-être… À présent, j’ai besoin de faire le point. Je suis au monastère de Qui’o et je pense y rester encore quelque temps.
Embrassez ma sœur, Zaëlle, pour moi. Son amulette m’a plus d’une fois porté bonheur.
Zâa

Depuis qu’Anx avait reçu cette courte lettre, il n’y avait pas une nuit où les mots de son fils ne revenaient le hanter.
« J’ai beaucoup appris, trop peut-être… »
Cette simple phrase était insupportable. Qu’avait appris son fils pour avoir besoin de réfléchir au point de retarder son retour à Xénon ? Avait-il découvert toute la vérité ? Cela expliquait peut-être pourquoi il n’avait pas écrit « Chers parents », ou encore signé « Votre fils, Zâa », ni donné davantage de nouvelles. Comme s’il était en colère contre eux, comme s’il en voulait à Anx et à Méline de lui avoir caché ses véritables origines. Son ressentiment était pourtant légitime, ce qui ne faisait qu’augmenter les remords d’Anx. L’homme s’en voulait terriblement de n’avoir jamais révélé à son fils qu’il l’avait adopté. Il aurait dû être honnête et tout lui avouer, mais il avait eu peur, peur que Zâa s’en aille à la recherche de ses vrais parents, peur qu’il ne revienne jamais.
Anx ferma les yeux pour se souvenir…
Par trois fois Méline avait porté le fruit de leur amour. Par trois fois la vie qui palpitait dans son ventre s’était dramatiquement éteinte. Le couple désespérait d’avoir un enfant. Un jour pourtant, le miracle s’était produit. Après un long voyage, le Gur’, de retour à Xénon, leur avait ramené le plus merveilleux des présents, un magnifique bébé d’à peine quelques mois. L’enfant avait la peau mate, des cheveux noirs et déjà épais, des yeux aussi bleus qu’un ciel d’été.
« Il vient de loin, leur avait précisé le guérisseur, de très loin ! Cet enfant porte en lui l’ombre et la lumière et un grand destin l’attend. Le temps viendra le chercher et il s’en ira. En attendant ce jour, protégez-le et aimez-le comme votre fils. »
C’était ce qu’ils avaient fait.
Anx et Méline n’avaient pas cherché à en savoir plus sur les origines de cet enfant providentiel et jamais ils n’avaient considéré Zâa autrement que comme leur fils. En s’inspirant de la langue des Anciens, ils l’avaient appelé Zâa, ce qui signifiait espoir. Toutefois, s’ils l’avaient entouré d’amour et d’attention, jamais ses parents adoptifs n’avaient eu le courage de lui révéler la vérité sur ses origines.
Quelques années plus tard, Méline était à nouveau tombée enceinte. Cette fois, ses espoirs avaient été récompensés, car la petite Zaëlle avait vu le jour, rousse comme son père, douce comme sa mère. Néanmoins, Anx et Méline n’avaient jamais fait de différence entre leurs deux enfants.
Anx se passa la main sur le visage, en proie au plus profond désespoir. Ses ferventes prières à la déesse n’y changeaient rien. Pourtant, chaque jour, il priait inlassablement pour que Zâa revienne, pour qu’il lui pardonne, pour qu’il l’étreigne à nouveau.
Zâa aurait dix-huit ans le lendemain et, pour la première fois, il ne fêterait pas son anniversaire auprès des siens. Son fils ne rentrerait peut-être jamais plus.
L’aube pointait quand une voix affolée tira Anx de ses sombres pensées.
Chef ! Chef ! s’égosillait l’homme en courant dans sa direction. Il est arrivé une catastrophe ! Vite !
Anx soupira et se releva à contrecœur. Les villageois avaient tendance à s’affoler pour un rien. Il arrivait tellement peu de choses dans ce coin reculé du Zaor que le moindre incident prenait des proportions gigantesques.
« Tariane a peut-être fait une fausse-couche, ou bien c’est Oxan qui aura encore fugué. Depuis le départ de Zâa, il ne pense plus qu’à aller le rejoindre ! » songea Anx avec amertume.
Lorsque l’homme, essoufflé, arriva à son niveau, Anx lui mit amicalement la main sur l’épaule.
Reprends ton souffle, Antoz, et explique-moi plutôt ce qui te met dans cet état.
Le Gur’ ! râla l’autre en suffoquant. On a perdu le Gur’ !
Anx esquissa un sourire de soulagement. Ah, le vieux savant avait encore disparu ! Ce n’était pourtant pas la première fois qu’il s’évanouissait dans la nature sans rien dire à personne. Le Gur’ réapparaîtrait probablement dans plusieurs jours aussi mystérieusement qu’il avait disparu et tout rentrerait dans l’ordre.
Ne te tracasse pas, fit Anx d’une voix apaisante, notre brave guérisseur est sûrement…
C’est à cause de son apprenti, le coupa Antoz, épouvanté. On a retrouvé son corps dans son laboratoire. Oh, c’est horrible… Miska est mort !
Le cœur d’Anx s’arrêta de battre. Son visage devint soudain aussi blanc que le sable alentour. Comme un mouflar affolé, il dévala la corniche qui surplombait les habitations troglodytiques.
En tant que chef du village, c’était à lui de veiller au bien-être des habitants de Xénon. Il se sentait responsable d’eux. Il les connaissait tous, sans exception. Miska, l’apprenti du Gur’, était un garçon plein de vie, en excellente santé. Comment un tel drame avait-il bien pu se produire ? Si encore Miska avait fait une

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