Paola et le chat
130 pages
Français

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Description

« — La sagesse ne contredit jamais la nature et c'est de la nature que nous vient tout ce qui est parfait. Sans aucun préambule, une caresse de l'au-delà lui effleure la joue et un murmure fascine son émotion. » Paola, une pimpante sexagénaire flamande dotée du don de psychométrie, se tient à l'affût du moindre signe de la présence du surnaturel. Elle aime jouer les Sherlock Holmes et affectionne les énigmes en tous genres. Conviée par Marina, son amie de longue date, à entreprendre un voyage dans la vallée du Douro au Portugal, elle y découvre de mystérieux secrets. Les rencontres et révélations qu'elle va faire dans ce pays chargé d'histoires et de traditions ancestrales vont changer sa vie à jamais. Le style inimitable de Noëlla Moreaux captive le lecteur tout au long de ce récit teinté de fantastique qui regorge de rebondissements savoureux.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 janvier 2019
Nombre de lectures 2
EAN13 9782342165050
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Paola et le chat
Noëlla Moreaux
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Paola et le chat
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Retrouver l’auteur sur son site Internet
noella-moreaux.societedesecrivains.com


 
Remerciements
Merci à David, Isabelle, Marco, Michaël, Sonia, Marguerite, Steve, Jenifer
 
et à l’association du Pureux.
Résumé
À Roost-Warendin, Marina convie son amie Paola, belge, à une exposition de tableaux.
Lors de cette manifestation, une toile apostrophe le don de cette dernière.
Avides d’horizons lointains, les deux complices s’envolent vers le Portugal où la vallée du Douro renferme un mystère surnaturel.
Grâce à Isabel, son guide, Paola, déterminée, résistera-t-elle à l’appel du paranormal ?
Premier chapitre
Par une belle matinée d’avril, une sexagénaire flamande, aux cheveux blancs, parcourt paisiblement Herentals (ville néerlan­dophone belge en région flamande), sa ville natale. Sereine, les mains dans les poches de son blouson mauve, elle s’insère dans un silence olympien où le soleil batifole avec les vitraux néo-gothiques (fin xix e  siècle). Subjuguée par ce décor improvisé par Dame Nature, cette dernière sursaute à la présence inopinée d’un jeune prêtre, avenant.
— Bonjour, madame Putman. Votre absence dominicale me laisse pantois.
— Bonjour, monsieur le curé. Ce lieu sacré fascine ma curiosité.
— Façonnée de pierres calcaires sablonneuses, notre église Waltrude, chef-d’œuvre du xv e  siècle et pur style gothique brabançon, est dédiée à sainte Hennuyère, sainte Waudru. Cette dernière, aristocrate de naissance, vécut au vii e  siècle. Comme vous pouvez le constater, à proximité de Crépin et Crépinien, le chœur, somptueusement orné de gargouilles et de pinacles, se déploie devant vous.
De nombreux touristes monopolisent la nef et, discrètement, Mme Putman se fond dans la foule. De retour chez elle, sur le seuil de sa demeure, le facteur, enjoué, l’intercepte.
— Bonjour, Paola ! Voici votre courrier. Bonne journée !
— Merci, Albert. Également !
Sous un ciel azuré, passionnée de roses rouges, celle-ci soigne ses rosiers, plantés aux extrémités d’une pelouse verdoyante. Midi s’implante et des chicons braisés à la flamande charment le repas. Installée dans sa véranda, tout en appréciant une cigarette mentholée, Paola, satisfaite, s’accorde un instant de répit en triant sa correspondance. Au milieu de celui-ci, une lettre capte sa concentration.
— Bonjour, Sherlock Holmes.
Ma dernière énigme répertorie : Pureux, château et tableaux.
Incontestablement, ce mystère adulera votre investigation.
Cordialement, Docteur Watson
P.-S. Je vous attends chez moi le 27 de ce mois.
 
L’idée d’une nouvelle intrigue émoustille Paola, impatiente.
Jubilant d’impétuosité, comme convenu, elle s’aventure dans Roost-Warendin, commune située en région Hauts-de-France. Rayonnante de joie, une jeune femme d’une trentaine d’années l’accueille à bras ouverts.
— Bonjour, Paola. Je suis heureuse de te revoir. Sois la bienvenue dans mon havre de paix.
— Bonjour, Marina. Ton invitation énigmatique a piqué mon avidité. Cher Docteur Watson, soyez plus explicite !
— No, niet ! Même sous la torture, mes lèvres resteront scellées. En temps venu, tu seras mise au parfum. Repose-toi, car demain est un autre jour.
Des roulades d’endives au jambon et une tarte libouli divertissent leur dîner convivial et tout en délectant son dessert, Paola, gourmande, s’investit dans son pêché mignon.
— Marina, en me déshabillant cette tarte, te mettrais-je en danger ?
— Si ce cas venait à se produire, désarmerais-tu mon agresseur ?
— Tout dépend du montant de la rançon !
— Adieu, vie éphémère ! Ta complaisance me va droit au cœur. Soit, puisqu’il en est ainsi, je me plie à ta revendication. Pour confectionner ce délice, pour huit personnes, tu te munis de :
 
– Pour la pâte :
10 g de levure fraîche,
250 g de farine,
10 cl de lait,
1 œuf,
½ cuiller à café de sel,
1 jaune d’œuf,
60 g de beurre.
 
– Pour la crème libouli :
3 œufs,
50 g de maïzena,
100 g de sucre,
60 cl de lait,
1 cuiller à soupe de gelée de pommes,
1 gousse de vanille.
 
Dans 3 cuillers à café de lait tiède, tu délaies la levure puis, durant 10 minutes, tu laisses refroidir.
Avec la farine, tu formes un puits dans lequel tu déposes l’œuf, le beurre fondu, la levure et le sel que tu oublies dans un endroit tempéré après l’avoir couvert d’un torchon.
Pour la crème, tu fouettes la moitié du sucre, les œufs et la maïzena. Tu chauffes le lait avec la gousse de vanille fendue, après avoir gratté les graines et le reste du sucre. Porte-le à ébullition et complète ce mélange au précédent, hors du feu. Replace ce dernier sur feu moyen. La crème épaissie, verse-la dans un saladier filmé et laisse-la tiédir.
Dans une tourtière beurrée, en formant de gros bords, tu étales la pâte que tu dores avec le jaune d’œuf. Là, tu verses la crème.
Avec les chutes de pâte, tu effectues un quadrillage que tu badigeonnes d’œuf.
Durant 30 minutes, à 210° (th 7), tu places cette confection dans ton four.
Pour conclure ce dessert, couche la gelée de pommes sur ce délice tiède.
 
Dis-moi, est-ce une impression ou mon odorat me ferait défaut, mais une agréable odeur flotte autour de ta personne.
— Bravo, Docteur Watson. Depuis peu, un jeune parfumeur corse m’a alloué sa dernière création. Originaire de Porte (Corse), grâce à ses parents et à son talent, Lisandru innove sa propre collection.
— Et ?
— Ce parfum s’intitule MON ANGE BLEU. Pourquoi bleu ? Parce que j’ai les yeux bleus. Satisfaite ? Au fait, Lisandru constitue l’unique enfant de ce noyau familial.
Le lendemain, aux aurores, une émanation suave de pâtisserie vagabonde dans la maison, au grand contentement de Paola.
— Bonjour, Marina. Savais-tu que pour les marmottes, cette odeur succulente figure un crime de lèse-majesté ?
— Salut, ma vieille branche ! Rassure-toi, Sherlock, ton attente touche à sa fin.
— Premièrement, je ne suis pas vieille. Je suis une adolescente recyclée. Deuxièmement, la vengeance demeure un plat qui se mange froid.
Des éclats de rire meublent l’ambiance joviale. Assises sur la terrasse, sous un soleil splendide, les deux partenaires savourent leur déjeuner (un rôti de porc à la bière brune agencé à un plateau de fromages : maroilles, fromage blanc à l’ail et gruyère).
— Marina, depuis onze ans, notre amitié n’a pas pris de rides. La solitude figure la clé de ton futur amoureux ? À ce jour, quelle activité exerces-tu ?
— Je poursuis une formation de secrétaire médicale. Récemment, j’ai envoyé paître mon célibat, trop lourd à supporter. Et toi ?
— Quel est cet inconnu qui a déposé des étoiles dans tes yeux ? La liberté s’institue ma meilleure alliée, car un chat échaudé craint l’eau. En revanche, étant en retraite et friande d’horizons lointains, je survole virtuellement des pays inattendus.
— S’il te plaît, sois plus explicite !
— Je suis un écrivain, avide de sensations.
Une heure plus tard, bras dessus, bras dessous, les deux complices, avenantes, s’introduisent dans une magnifique propriété, égayée de rubans multicolores, où un somptueux château déploie ses charmes.


 
— Docteur Watson, à tout hasard, cette sublime demeure ne figurerait-elle pas sur ton échiquier mystérieux ?
— Qui sait ! Poursuivons notre promenade en flânant dans son parc verdoyant où un lac s’unit à cette ravissante nature.
Le château de Bernicourt, cette splendide demeure seigneu­riale, date du xviii e  siècle (1743). Selon un parchemin d’avril 1374, un manoir avec basse-cour, appartenant à un seigneur de Bernicourt, l’a précédé.
En 1561, ce château fut la propriété de Jean de Belvalet, licencié es-lois. Son fils Jacques et son petit-fils, également prénommé Jacques, eurent des discordes avec le seigneur de Belleforière pour un droit de chasse. Jacques mort, Eustache de Belvalet s’appropria le nom et les armes de la famille de Bernicourt.
En juillet 1724, ce dernier vendit à Nicolas Ghislain de Ruyant, seigneur de Cambronne, cette seigneurie.
En avril 1764, Nicolas François Ghislain Ruyant, fils de Nicolas Ghislain Ruyant de Cambronne, prit la succession de la seigneurie de Bernicourt et, jusqu’en 1799, fut propriétaire de ces lieux.
Sans laisser d’héritier, son épouse, dame Thérèse Procope de Bassecourt, décéda le 9 avril 1774. Afin de préserver l’héritage des biens, en novembre 1794, sous la coupe de la Révolution, Ghislain, âgé de soixante-quinze ans, se maria avec la citoyenne Isabelle Aglaé Sophie Ruyant, âgée de quinze ans et huit mois (fille de son frère cadet Denis Joseph Thomas Ruyant de Cambronne).
En 1794, suspectés par les révolutionnaires, Ghislain et son frère furent emprisonnés à Douai.
Âgé de quatre-vingts ans, Ghislain mourut le 15 octobre 1799 et, une fois encore, ce mariage n’engendra aucun héritier. Primitivement installée dans la chapelle du château, sa sépulture fut transférée au cimetière de Roost-Warendin, dans un tombeau derrière l’église, sur lequel nous pouvons lire la date du décès.
Le 28 mars 1812, sa veuve Isabelle Aglaé Sophie Ruyant s’unit à Charles-Louis de Wavrechin, colonel de la Garde nationale de Douai et, par cette union, le château et les terres passèrent dans cette récente famille. De ce mariage naqu

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