Lucia Diamants au paradis
172 pages
Français

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Lucia Diamants au paradis , livre ebook

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Description

LUCIA


Les diamants au paradis



Lorsque l’on flirte avec le danger, il ne faut pas s'étonner de finir avec quelques bleus.


Lucia, trentenaire, comptable au chômage, voit sa vie monotone et bien réglée prendre un tournant radical en acceptant un nouveau travail : assistante enquêtrice, à la recherche de Jeanne Plantier, une jeune femme kidnappée par deux bandits bien connus.


Envoyée avec Angie, sa supérieure, au sud de la Thaïlande, elle n’aurait jamais pu imaginer une telle aventure, et pourtant, elle en a, de l’imagination ! Et de la poisse aussi !



Une aventure pétillante, bien ciselée et totalement addictive, mêlant humour, amour, suspense, bandits et rebondissements.




Diane Garance est une auteure qui réside en région lyonnaise.


Maman active, elle jongle avec succès entre sa vie de famille, sa vie professionnelle et sa passion pour l'écriture.


Fan inconditionnelle de polars, de comédies et surtout de fondants au chocolat,


elle nous ouvre les portes de son univers à travers un roman inclassable mêlant intrigues, aventure et humour.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 4
EAN13 9782382110577
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LUCIA
Diane Garance
LUCIA
Les diamants au paradis
M+ ÉDIT IONS 5, place Puvis de Chavannes 69006 Lyon mpluseditions.fr
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
© M+ éditions
Composition Marc DUTEIL ISBN 978-2-38211-057-7
À mon père,
« Tout est possible à qui ose, travaille et n’abandonne jamais. » Xavier DOLAN
La curiosité est un vilain défaut
Sagesse populaire
Comment la situation a-t-elle pu m’échapper à ce point ?
 
Voilà deux heures que je suis assise dans cet avion à côté d’Angie, ma nouvelle patronne. Notre périple en direction de la Thaïlande vient à peine de commencer, et je me demande si j’ai fait les bons choix.
Moi, c’est Lucia. La trentaine, mariée depuis sept ans à Mathieu, commercial dans le négoce de café que tient son oncle. Pétillante et sociable, j’aime les plaisirs simples de la vie. Mes études de comptabilité ne m’ont menée à rien de bien épanouissant. Employée pendant plusieurs années comme comptable dans une fabrique de serrures, les derniers mois écoulés n’ont pas été faciles. Mon patron ayant annoncé la fermeture de l’entreprise, j’ai vu mes collègues de travail partir les uns après les autres. Émotionnellement, j’ai eu beaucoup de mal à le supporter.
Après la mise sous clé définitive, je me suis retrouvée seule à la maison, à errer sans but. Mathieu, toujours en déplacement, voulait que j’en profite pour avoir un bébé, mais je n’en ressentais pas encore l’envie. J’aime bien les enfants, mais chez les autres, pour le moment.
Un jour, alors que j’étais au fond du trou, Jean, l’oncle de Mathieu, a su trouver les mots pour me motiver. Il m’ a sugg éré d’aller voir un ami recruteur afin qu’il me propose une nouvelle orientation professionnelle. Ce que j’ai fait dès le lendemain, curieuse de savoir vers quel métier je pourrais ê tre dirig é e.
Un vieux monsieur du nom de Derck m’a reçue et écoutée pendant plus d’une heure avant de m’envoyer tester le poste d’assistante-enquêtrice. Je pensais devoir effectuer des sondages téléphoniques, mais pas du tout ! Ma nouvelle patronne exerce le métier d’ enqu êtrice privée, comme dans les films. La connaissance du plan comptable risque de ne pas m’aider…
 
Le ciel m’est tombé sur la tête durant la première heure de mon inté gration. Il était neuf heures et je venais de faire le tour du local dans lequel Angie a installé son activité. Entre nous, ça ressemble à une chambre de bonne au dernier étage, avec un bureau planté au milieu de la pièce, entouré de quelques siè ges. Ça ne fait pas très professionnel. J’ ai l ’impression de me trouver dans une agence fraîchement ouverte, dé cor ée de récup. Bien loin de l’idée que l’on peut avoir d’un cabinet de renommé e mondiale. L ’endroit est tellement triste et impersonnel que j’espère ne pas y passer de longues heures à attendre les clients.
Bref, Angie m’expliquait qu’elle avait besoin de quelqu’un de débrouillard, à l’aise avec la paperasse et la technologie, lorsqu’ elle a re çu un appel lui donnant des nouvelles d’un dossier en cours : l’enlèvement de Jeanne Plantier, quelques jours auparavant ; pas de demande de rançon ni d’ennemis connus.
Ce que j’ai trouvé de curieux dans cette affaire, c’est qu’elle ne soit pas gérée par la police, mais je me suis bien gardée de poser la moindre question à ce sujet. Pour l’heure, il semblerait que le passeport de notre disparue ait fait son entrée sur le territoire de la province de Phuket. Angie en est devenue euphorique, elle tenait une piste. Je m’ imaginais d éjà retourner voir M. Derck pour lui annoncer l’interruption de ma mission, mais ma nouvelle patronne ne l’a pas entendu de cette oreille. Elle m’a clairement indiqué que j ’avais trois heures pour faire ma valise et retrouver mon passeport avant qu’elle ne passe me chercher pour se rendre à l’aéroport. Elle s’occupait, pour cette fois, des billets d’avion et du maté riel n écessaire à notre enquête. Selon ses dires, demain, ce serait de ma responsabilité.
C’est tout excitée et affolée que je suis rentrée chez moi. J’ ai consult é la météo thaïlandaise et tassé mes affaires dans la première valise venue. Juste avant de partir, j’ ai pass é un petit coup de fil à Mathieu qui se réveillait à Vassouras, au Bré sil. Il n ’a pas tout à fait compris mon histoire de déplacement professionnel en Thaïlande, mais il était l’heure de partir. Je le rappellerai durant notre escale en Turquie pour lui expliquer.
Un taxi s ’est présenté comme prévu.
Installée à mes côtés, à l’ arri ère du véhicule, Angie a passé le trajet à me questionner sur mes hobbies, ma carrière de comptable, mon souhait de changer de job pour un métier palpitant. Sur ce dernier point, je ne suis pas certaine que ce soit un souhait, mais s’il faut en arriver là pour sortir de ma lente descente vers la dépression, alors pourquoi pas ?
J’ai bien remarqué qu’elle a tiqué, mais il était trop tard, nous étions déjà devant les portes de l’aé roport.
Les formalités douanières se sont faites dans le silence. Un silence qui m’a fait douter de son envie de m’emmener à l’autre bout du monde, ainsi que de la mienne.
Dans la salle d’embarquement, j’ai reçu mon équipement, et ce n’est pas Q* qui me l’a remis, mais ma chef. Dans mon sac à dos, j ’ai trouvé un smartphone dernier cri que je me suis empressée d’ inaugurer , ainsi qu’ un PC portable ultra l é ger accompagn é d’une montre connectée. On est loin de l’Aston Martin et du Walther PPK de notre cher James. En même temps, James Bond est agent secret, et moi assistante d’ enqu êtrice, ceci explique peut-être cela. Je devrais me renseigner sur le matériel qu’utilisait Hastings lorsqu’il aidait son ami Hercule Poirot.
Ne souriez pas comme ça, j’ai une tonne de références dans le domaine des enquêtes : Magnum, Columbo, Jonathan et Jennifer. Toutes ces années à leur souffler le nom du meurtrier, je suis certaine que ces derniers m’aideront à assister Angie de la meilleure des façons.
Me voilà donc dans cet avion, à me poser des centaines de questions existentielles : « Pourquoi insister autant pour travailler alors que je suis en â ge d ’avoir un enfant ? » ; « Cette mission n’est-elle pas dangereuse ? » ; « Pourquoi Angie m’ emm ène-t-elle alors que c’est mon premier jour ? » ; « Normalement, le chargé de la paperasse ne reste-t-il pas au bureau ? » ; « Et si je ne fais pas l’affaire ? » ; « Et si j’ai envie d’arrêter la mission, là, tout de suite ? » ; « Ai-je assez lu de romans policiers ? » ; « Comment Jeanne Plantier se retrouve-t-elle à l’autre bout du monde alors que les dernières personnes à l’avoir vue disent qu’elle arrosait tranquillement ses pensées ? »
–   Vous parlez anglais Lucia ?
–   Moyennement Madame.
–   Pas de madame  ! Nous sommes une équipe. Angie sera plus adapté, me lance-t-elle avec un sourire un peu figé.
–   C’est noté, Angie.
–   Vous aimez les diamants ? interroge-t-elle en regardant mon alliance.
–   Comme toutes les femmes, dis-je gênée .
–   Celui que vous portez est très beau et particulièrement gros.
–   Merci.
Je ne sais plus où me mettre, elle m’intimide avec son faux air de la méchante Edna Mode dans les Indestructibles. Elle est petite, la coupe au carré, et une frange droite sculptée à la serpette, de grosses lunettes rondes rouge vif et un tailleur ajusté gris-anthracite. À côté, avec mon mètre soixante-dix, mes longues boucles sauvages, le tee-shirt sorti du jean et des baskets en toile, je me sens un peu comme une lycéenne dans le bureau du proviseur.
–   Pour l’anglais, installez un traducteur sur votre smartphone, n’ayez pas peur de prendre des initiatives afin de contourner les obstacles. Par contre, n’utilisez jamais cet appareil à titre personnel, il serait ennuyeux que des informations puissent filtrer.
–   Comptez sur moi, j’en ferai bon usage, je réponds en repensant au selfie pris en salle d’embarquement devant le panneau lumineux « Phuket via Istanbul ».
Cette photo était depuis un moment maintenant sur mes réseaux sociaux. L’horreur absolue !
Je ne vous ai pas dit ? J’ai aussi un référentiel télé pour me qualifier. Si je vous dis Pierre Richard ? Gaston Lagaf ? Ça vous parle ?
Il nous reste une heure de vol avant notre escale. J’aurai intérêt à être réactive, car il faudra que je supprime cette photo des réseaux, appelle mon amoureux et achète toutes les choses que j’ai oublié d’ emporter. Esp érons juste que ma nouvelle patronne n’aura pas besoin de mes services durant notre temps à terre.

–   Y a-t-il d’autres mesures que je doive prendre pour éviter de compromettre notre enquête ?
–   Hum… C’est une bonne question. Effectivement, j’ ai établi une liste de cinq actions qui me guident dans les affaires, me répond-elle, l’œil éclairé. Elles tiennent dans le mot CODEC. C pour Curiosité, O pour Observation, D pour Discrétion, E pour Écoute et enfin C pour Consignation. Je suis certaine que vous ferez bon usage de ces quelques lettres.
–   C’ est synth étique comme approche. Merci pour vos conseils.
Intérieurement, je déchante. Angie vient de m’expliquer le métier en cinq lettres. Formation flash éclair ! Ce n’est pas fait pour me rassurer.
Vous savez, dans la comptabilité, tout est bien cadré, dé fini, organis é. Cette première journée est loin de ressembler aux standards que je connais.
–   En parlant de C comme Curiosité, mis à part le fait que nous recherchons Jeanne Plantier en Thaïlande, vous ne m’avez rien dit concernant ce dossier.
Silencieuse, elle se contente de me dévisager durant un moment interminable. C’est très gênant, j’ ai l ’impression de passer un scanner c

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