La Vénitienne
254 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
254 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Le squelette d'une femme est retrouvé en forêt de Fontainebleau.
A proximité, des papiers d'identité au nom de Sofia Dranello, une prostituée surnommée La Vénitienne, disparue en 2007.
Mais l'analyse ADN va démontrer que le corps n'est pas celui de Sofia.


Alors qui est la victime ? Et pourquoi l'a-t-on tuée ?
Les investigations conduites par le commissaire Colombani de la DRPJ vont l’amener à supposer que Sofia Dranello elle-même a tué cette inconnue afin d’échanger ses papiers d’identité et disparaître.


Seulement, comment retrouver la nouvelle identité de Sofia ?
C'est alors qu'un coup de théâtre, survenu dans la Sérénissime quelques semaines plus tard, va relancer l'enquête, et permettre à la DRPJ et à la Questura de Venise d'unir leurs efforts afin de résoudre cette affaire hors du commun.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 mars 2018
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414167654
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-16763-0

© Edilivre, 2018
Prologue 2007


Pas d’injures à ces malheureuses que vous coudoyez le soir dans la rue.
Souvenez-vous que la plupart ont été livrées à la prostitution par la faim et se sont laissées tomber dans le ruisseau pour ne pas se jeter dans la rivière !
Victor Hugo


PARIS – France
JANVIER 2007
Maxime Farges sifflotait tout en observant d’un œil amusé les conducteurs à ses côtés, visages fermés, reflétant la frustration de rouler à une moyenne de 15 kilomètres à l’heure sur une autoroute A6 surchargée. Un jour ordinaire, Maxime aurait lui aussi pesté contre le trafic sans cesse ralenti dans la capitale.
Pas aujourd’hui.
Aujourd’hui, il était de bonne humeur. Et d’ailleurs, les embouteillages de Paris n’avaient rien à envier à ceux de Marseille où il avait travaillé durant trois ans.
Il emprunta le boulevard Périphérique, et sortit Porte d’Orléans, direction les Invalides, plus précisément rue Vaneau où se trouvait le siège social de WebFrance , une start-up spécialisée dans la création et la maintenance de sites Internet dont il était le responsable marketing depuis onze ans. Et la raison pour laquelle Maxime était si euphorique tenait en quelques mots : révéler à Francis et Sabine, associés de WebFrance , l’heureuse nouvelle dont il était l’instigateur.
Maxime Farges et Francis Lagrenier avaient fait connaissance lors de leurs études à Bordeaux. Maxime y étudiait la communication avec option publicité, tandis que Francis tentait d’obtenir une licence en informatique. Tous les deux avaient pris une chambre en colocation.
Sabine Dumontel, qui deviendra par la suite madame Lagrenier, étudiait également l’informatique, et préparait un DUT.
Dès le début, Maxime s’était senti attiré par Sabine : blonde, cheveux longs, des yeux bleu azur, une bouche parfaitement dessinée, un nez mutin, le tout monté sur un corps parfait, elle avait selon lui le physique de la femme idéale. Il aurait bien aimé faire un bout de chemin avec elle sur l’autoroute de l’amour. Malheureusement, elle avait refusé de monter en voiture avec lui…
Elle lui avait préféré Francis, et Maxime devait reconnaître qu’avec son air « mauvais garçon », Francis possédait beaucoup de charme, et Sabine avait succombé. Cependant, à l’origine, leur idylle avait été de courte durée : Sabine avait déjà une affaire de cœur en route, et elle n’était pas du genre à courir deux lièvres à la fois.
Leurs études terminées, tous les trois avaient pris un chemin différent : Francis Lagrenier était parti travailler à Menton dans une société de maintenance informatique, Sabine Dumontel avait intégré une banque à Versailles, près de Paris, et Maxime Farges était retourné à Nantes avant de se faire embaucher deux ans plus tard par une société du nom de Cannebière Publicité à Marseille.
Ils étaient néanmoins restés en relation, et en 1996, Maxime avait été contacté par Francis. Celui-ci recherchait un chargé d’études en marketing pour la start-up que Sabine et lui avaient créée quelques mois auparavant, WebFrance.
Maxime avait immédiatement accepté.
En 2005, des difficultés avaient émergé au sein du couple, Sans que Maxime n’en connaisse véritablement la raison, Francis et Sabine s’étaient progressivement détachés l’un de l’autre. Francis passait la majeure partie de la journée au siège de WebFrance , et délaissait Sabine, qui avait alors trouvé auprès de Maxime un refuge affectif.
De fil en aiguille, ce qui devait arriver arriva : cette affection s’était peu à peu muée en désir sexuel. Du moins pour Maxime.
Leur liaison durait depuis maintenant un an.
Maxime avait bien tenté de convaincre Sabine de divorcer pour l’épouser, mais elle avait toujours refusé de quitter Francis. C’est vrai que la passion a disparu , lui expliquait-elle. Malgré tout, je l’ai aimé sincèrement, jadis, et je ne veux pas lui faire subir l’humiliation d’une séparation. De plus, tu ne le sais sans doute pas, mais Francis a eu la passion du jeu durant un temps, Il a même été jusqu’à prendre dans la caisse de WebFrance pour honorer ses dettes. Je lui ai demandé de mettre fin à cette obsession, et il l’a fait par amour pour moi. Ça lui a demandé énormément d’efforts.
Maxime n’était pas convaincu que Francis ait réellement arrêté le jeu. Mais sabine le pensait, et c’était ce qui comptait.
Je ne veux pas le lâcher aujourd’hui, avait-elle conclu . Maxime, j’ai envie de poursuivre notre liaison parce que j’aime coucher avec toi, mais pas à ce prix.
Maxime avait insisté.
Sabine n’avait pas fléchi.
Toutefois, il ne perdait pas espoir. Il arriverait à la faire changer d’avis. Et peut-être même aujourd’hui ! Car il était persuadé que la raison essentielle de son refus, bien qu’elle ne l’ait jamais avoué, était son besoin d’indépendance, et notamment son indépendance financière. Si elle divorçait, ce serait la fin de WebFrance. Or, Sabine était une femme qui n’accepterait jamais de vivre aux crochets de qui que ce soit. Mais s’ils parvenaient à vendre la start-up pour une somme rondelette, et que Sabine en recueille suffisamment d’argent pour être autonome financièrement, il était convaincu qu’elle accepterait de quitter Francis.
Et c’est bien ce qu’il allait leur annoncer !
Durant plusieurs mois, Maxime s’était démené pour rechercher, de manière tout à fait confidentielle, des investisseurs français ou européens désireux de racheter la start-up. Et, en cette période où la conjoncture ne favorisait pas vraiment ce genre de tractations, Maxime avait réussi à convaincre un groupe finlandais de leur faire une offre de rachat de WebFrance pour la somme de 450 000 € !
Il arriva enfin rue Vaneau, et réussit à trouver une place de stationnement, ce qui relevait du miracle. Il descendit de voiture, toujours sifflotant, savourant à l’avance les minutes qui allaient suivre. Il longea un immeuble chic aux murs blancs et aux balcons ornés de claires-voies en fer forgé de toute beauté. Depuis qu’il travaillait à WebFrance , il passait tous les jours devant cet immeuble en se disant qu’un jour ou l’autre, il y achèterait un appartement. Dès qu’il aurait gagné au Loto !
On peut rêver…
Et c’est donc plein d’entrain qu’il pénétra au 19 bis de la rue Vaneau.
* * *
Sabine ne cessait de répéter « Génial ! Tout simplement génial ! » .
Francis, debout derrière son fauteuil, observait Maxime faire les cent pas dans le bureau directorial. Fidèle à son habitude, rien ne transparaissait sur son visage. Francis restait cool en toutes circonstances. Jamais il n’élevait la voix. Un sourire se dessinait toutefois sur son visage. Certes un peu crispé, mais un sourire tout de même.
– Doucement, ne vous emballez pas, dit-il. Vous me faites peur à réagir ainsi, tous les deux.
– Peur ! s’exclama Farges en stoppant son va-et-vient. Peur de quoi ? Je t’apporte une fortune sur un plateau ! De quoi, bon Dieu, veux-tu avoir peur ? C’est une opportunité à ne pas laisser passer. 450 000 € ! Je te pose donc à nouveau la question : de quoi as-tu peur ?
– Je ne sais pas, je l’avoue… Enfin, si ces types veulent nous racheter WebFrance pour 450 000 €, c’est qu’ils estiment le retour sur investissement important, non ? Alors pourquoi se défaire de la poule aux œufs d’or ?
Sabine lui prit la main, et l’entraîna vers le canapé Chesterfield en cuir rouge Ferrari sur lequel s’asseyaient leurs clients lorsqu’ils devaient patienter. Elle obligea son mari à s’asseoir à ses côtés, garda sa main dans la sienne, et le fixa à la manière d’un instituteur s’adressant à un élève pour lui expliquer une chose évidente.
– Francis, réfléchis. Ces Finlandais ont une stature économique que nous n’avons pas. Tout en conservant notre clientèle, ils vont pouvoir s’élargir au niveau européen. Nous n’aurons jamais cette potentialité. Consulte notre chiffre d’affaires. Certes, il est correct, mais en baisse. Nous avons pratiquement perdu en un an la moitié de ce que Maxime nous avait fait gagner jusque-là. Que va-t-il se passer si ça continue ?
Francis ne répondit pas.
– Et bien je vais te le dire. Nous mettrons la clé sous la porte. Comme les autres. Or, on nous offre aujourd’hui 450 000 €. C’est une chance inespérée. A nous de la saisir.
Francis contempla son épouse, toujours impassible.
Qu’il avait pu aimer cette femme !
Durant leurs études à Bordeaux, leur passion pour l’informatique les avait rapprochés. Attirés l’un par l’autre comme deux aimants, une aventure éphémère avait débuté. Mais Sabine venait d’entamer une liaison avec un type du nom d’Hugo, et ne voulait pas le tromper. Elle avait des principes, et ne pourrait plus se regarder en face si elle trahissait Hugo quinze jours seulement après le début de leur relation. Elle en était désolée.
Francis également.
Ils en étaient donc restés là.
Durant plusieurs années, ils s’échangèrent des cartes postales, à l’occasion du nouvel an ou d’un anniversaire. Francis avait ainsi appris que sa liaison avec Hugo n’avait duré qu’un an, avant qu’elle ne découvre qu’il la trompait. Aussitôt, Francis l’avait incitée à envisager une nouvelle aventure avec lui, puisqu’elle était de nouveau libre. Mais Sabine avait gentiment refusé, arguant que sa confiance dans les hommes avait été largement émoussée.
Ce n’est que lorsque Francis entreprit de créer sa start-up que tout changea. Il avait dû rechercher des fonds, et avait immédiatement pensé à Sabine. Elle avait accepté, et ils étaient ainsi devenus associés.
Trois ans plus tard, après de multiples tentatives de séduction de la part de Francis, elle déposait les armes. Treize mois plus tard, Sabine Dumontel et Francis Lagrenier se mariaient e

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents