La main coupée
51 pages
Français

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Description

Le commissaire Poivre, lors d’une réunion entre amis, raconte sa toute première enquête et comment lui vint sa vocation de policier.


Plus jeune, alors qu’il se prédestinait encore à devenir médecin, il constate, en rentrant chez lui, que, durant son trajet en métro, il a échangé le paquet contenant son repas du midi.


En lieu et place du pied de porc commandé chez le boucher, il se retrouve face à une main coupée.


Étudiant de près le membre, il déduit que celui-ci appartient à un tailleur de diamants.


Il se rend alors au commissariat pour faire part de ses découvertes, mais la suspicion et l’incrédulité de ses interlocuteurs l’incitent à poursuivre ses investigations de son côté afin de résoudre le mystère...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791070038703
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVANT-PROPOS

La littérature populaire fasciculaire de la première moitié du XX e siècle fut alimentée par un nombre incroyable d’auteurs ; pour certains, célèbres à l’époque et/ou depuis, pour d’autres, d’illustres inconnus d’hier qui le sont demeurés aujourd’hui.
Pour faire revivre ce pan incontournable de notre culture, redonner ses lettres de noblesse à un format tombé en désuétude – le récit court –, permettre à des écrivains oubliés ou totalement anonymes de continuer à captiver les lecteurs, « OXYMORON Éditions » a, depuis des années, concentré sa politique éditoriale autour de personnages récurrents.
Jusqu’à présent, pour donner un trop mince aperçu de cette foisonnante paralittérature, nous privilégiions alors la réédition de :
— Séries publiées en tant que telles — « Toto Fouinard » ; « Marius Pégomas, détective » ; « Thérèse Arnaud, espionne française » ; « Marc Jordan » ; « Les enquêtes du commissaire Benoit » ; « Inspecteur Doublet à travers le monde » ; « Les aventures extraordinaires de Théodore Rouma » ; « Old Jeep et Marcassin » ; « Monseigneur et son clebs »…
— Aventures d’un même personnage disséminées au sein d’une collection généraliste — « Daniel Marsant contre le Grand Maître » ; « Jack Desly » ; « Florac et La Glu » ; « Ned Burke » ; « Luc Hardy, détective millionnaire » ; « Claude Prince, détective radiesthésiste » ; « Inspecteur Pessart » ; « Les aventures de Tancrède Ardant » ; « Commissaire Odilon Quentin »…
— Aventures d’un même personnage disséminées au sein de multiples collections, chez divers éditeurs — « Paddy Wellgone » ; « Commissaire Jules Troufflard » ; « Marc Bigle » ; « Serge Vorgan » ; « Commissaire Mazère » ; « Inspecteur Machard »…
— Aventures d’un même personnage publiées sous forme de feuilletons dans des magazines ou des journaux — « Elsa, détective privée » ; « Iko Terouka » ; « Browning et Cie » ; « M. Dupont, détective » ; « Les dessous de l’Agence Garnier »…
« OXYMORON Éditions » s’est parfois extirpé du carcan du personnage récurrent pour composer des collections regroupant des récits fasciculaires indépendants d’auteurs phares du genre et du format :
« Les Cadennes » ; « Série Rousse » ; « Le Récit Policier » ; « Polareke »…
Ou des collections mêlant différents titres d’un même auteur :
« Collection Marcel Priollet » ; « Collection Rodolphe Bringer » ; « Collection Maxime Audouin » ; « AB comme Albert Boissière » ; « Collection Maurice Renard »…
Ou encore pour livrer au public d’excellents romans policiers dont les héros ne vécurent qu’une unique enquête :
« La Momie Rouge » ; « Détective malgré lui » ; « S.O.S. » ; « Le crime des 4 jeudis »…
Mais toutes ces rééditions, et malgré les centaines et les centaines de titres proposés, ne parviennent pas, en dépit de notre bonne volonté et toute notre énergie, à être totalement représentatives de ce que put être la littérature fasciculaire pendant plus d’un demi-siècle.
Aussi, pour tenter d’être le plus exhaustif possible, tout en sachant que cette démarche, comme toutes les autres, ne sera pas suffisante, mais en espérant qu’elle permettra aux curieux actuels d’avoir une vision plus globale du sujet, « OXYMORON Éditions » a décidé, après s’être focalisé sur les personnages, les auteurs, les séries, de rééditer quelques collections généralistes de l’époque.
Bien évidemment, il n’est pas question de s’attaquer à des collections telles « Police et Mystère » des éditions Ferenczi et de ses plus de 400 titres ou « Le Roman Policier » des mêmes éditions et quelques 200 titres – et, pourtant, elles le mériteraient.
Non, pour l’occasion, nous préférons nous concentrer sur d’obscures collections éphémères, d’éditeurs bien moins réputés ou prestigieux que leurs illustres confrères.
Notre premier choix s’est porté sur la collection « Vidocq » des éditions de l’Étrave, qui, en 1943, regroupa onze titres d’auteurs pour la plupart inconnus.
Mais, s’il est alors difficile d’apporter des informations sur les écrivains ayant signé les titres de ladite collection, il l’est presque tout autant de le faire de l’éditeur.
Il semblerait cependant, d’après certains spécialistes, que derrière l’Étrave se cachent les Publications Techniques et Artistiques, un éditeur parisien responsable de diverses collections fasciculaires de tous genres.
Contrairement à ce que laisse supposer l’intitulé de la collection qui nous intéresse, les récits la composant n’ont aucun rapport avec Eugène-François Vidocq, le bagnard devenu chef de la Brigade de Sûreté puis détective privé. Cette appellation n’a d’autre but que d’évoquer le genre policier.
Les onze récits publiés sont signés par sept auteurs. Quatre inconnus dont on ne trouve aucune trace ailleurs. Trois sont plus réputés : Rémy Lambert (Jean Allary), Jacques Cézembre (André Reuzé) et Maurice-Bernard Endrèbe.
Notons que les superbes couvertures de ces fascicules sont l’œuvre du dessinateur et illustrateur André Galland.
En savourant ces onze récits, vous constaterez qu’hier comme aujourd’hui la qualité littéraire n’induisait pas pour autant le succès. Si tel avait été le cas, nul doute que la collection « Vidocq » aurait compté beaucoup plus de titres.
Alors, découvrez à votre tour ces auteurs, ces récits, cette collection qui méritent d’enchanter à nouveau les bibliophages avides de ce format particulier et populaire que fut le fascicule…
Bonne lecture.
K.
LA MAIN COUPÉE
Récit policier

par RÉMY-LAMBERT
LA MAIN COUPÉE

 
CHAPITRE PREMIER
 
— Alors, messieurs, comme d’habitude ?
— Comme d’habitude, répondit au nom de tous et sans consulter personne M. Py, le doyen de la compagnie.
Ils étaient quatre, comme les sergents de La Rochelle, dans ce « salon particulier » réservé aux habitués, mais n’était en réalité qu’un minuscule cabinet meublé d’une banquette et de deux tables de marbre.
C’était là que, tous les mercredis soir, chez l’ami Pierre, à Vaugirard, se réunissaient autour de M. Py, clerc de notaire en retraite, M. Antoine, garagiste rue des Volontaires, M. Carguemousse, entrepreneur, et M. Poivre, fonctionnaire à la préfecture.
Chacun laissait en entrant ses soucis quotidiens à la porte : c’était la règle.
Quand le patron reparut, ses manches de chemise relevées au coude, une serviette sous le bras, portant sur un plateau les consommations rituelles, Riqui, le petit chien blanc à poil ras que le débitant avait recueilli depuis deux ou trois semaines, se glissa entre les jambes de son maître et poussa un cri, comme si on lui avait écrasé une patte.
Les quatre clients tournèrent les yeux vers lui et se mirent à rire. Un pansement blanc, comme une « poupée » au doigt d’un enfant, ornait la queue du roquet.
Cette queue, la semaine précédente encore majestueuse et enroulée comme un cor de chasse, était maintenant réduite à sa plus simple expression, et c’était ce moignon douloureux qui, en se heurtant à un pied de table, avait fait pousser un cri à l’animal.
— C’est ma femme qui l’a conduit chez le vétérinaire, s’excusa l’ami Pierre. Elle dit qu’avec une queue courte il a plus l’air d’un vrai fox.
— C’est égal, fit M. Carguemousse, ...

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