L Inconnue de Kinzac
364 pages
Français

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L'Inconnue de Kinzac , livre ebook

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Description

La lieutenant de police Charline Martin affectée à Nîmes revient dans son village natal de Kinzac en compagnie de son petit ami Mathias, lui aussi originaire de Kinzac. Mais ce qui s’annonçait comme deux paisibles semaines de vacances vire rapidement au cauchemar. Tout d’abord, lors de son footing, elle bute sur une boîte mystérieuse contenant visiblement des restes d’os humains. Les relations entre elle et Mathias sont de plus en plus tendues et la décision du jeune homme de revenir s’installer dans leur petite bourgade la contraint à réfléchir sérieusement à leur histoire. Quant à Simon, son frère, il a de gros ennuis financiers et a tendance à un peu trop forcer sur la bouteille pour oublier que l’avenir de la boulangerie familiale semble compromis. Mais il y a plus. Charline se sent sans cesse épiée, un danger rôde, elle en est certaine. Et la découverte du cadavre de l’un de ses proches avec un étrange symbole gravé sur son torse n’arrange rien à la situation. Dès lors, Charline va retrouver son instinct de policière et se mettre en chasse, en compagnie du séduisant brigadier Lacroix.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 octobre 2018
Nombre de lectures 4
EAN13 9782414243785
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-24376-1

© Edilivre, 2018
Chapitre 1
03/06/2016
E n pleine Camargue, au milieu des étendues d’herbes où se prélassaient de beaux chevaux blancs typiques de la région, la petite DS3 filait à vive allure. La jeune conductrice connaissait la route sur le bout des doigts. Quelques minutes plus tôt, elle avait quitté les décors citadins pour se plonger dès à présent en pleine campagne, tout près des flamants roses. En ce mois de juin, le ciel était entièrement bleu. Brillant fortement, l’astre du jour vint gêner la jeune femme qui fut alors contrainte d’abaisser son pare-soleil.
Les yeux rivés sur la longue ligne droite, elle roulait en direction de son village d’enfance.
Fraîchement diplômée lieutenant de police, Charline Martin allait bientôt franchir sa vingt-cinquième année. Mesurant environ un mètre soixante-dix et étant légèrement musclée, elle avait toujours rêvé d’exercer ce métier. Grâce à son intelligence, son agilité et son instinct, elle avait brillamment réussi ses examens et avait rapidement obtenu un poste au commissariat de police de Nîmes.
A ce jour, la jeune femme profitait de deux semaines de vacances. Elle souhaitait mettre ce temps à profit afin de revenir à ses sources et de faire le point sur sa vie qu’elle ne jugeait pas comme étant une réussite. De multiples questions sur son identité et ses envies lui trottaient dans la tête. Malgré tout, elle s’efforça sur le trajet à chasser ces idées noires de son esprit. A cause du soleil qui l’embarrassait encore, elle plissa ses beaux yeux noisette. A son tour, le mistral vint l’embêter en faisant voltiger ses longs cheveux châtains. Alors, gardant son sourire factice, la jeune femme les noua par-dessus son épaule gauche.
Sur le siège passager, Mathias Perret, son compagnon, dormait profondément. Tout comme elle, il était originaire de la campagne camarguaise. Tous deux se connaissaient depuis leur plus tendre enfance. Mathias était, par ailleurs, le meilleur ami du frère de Charline. Même si dix ans les séparaient, ces deux-là s’étaient toujours aimés. Lors de leur premier vrai baiser amoureux, la jeune femme avait tout juste seize ans. Depuis, ils ne s’étaient jamais quittés.
Lorsque que la lieutenant eut terminé ses études, le couple était parti s’installé à Nîmes, et ce malgré le fort attachement de Mathias à son village d’origine. Tous les sacrifices étaient envisageables lorsqu’il s’agissait de vivre aux côtés de l’élue de son cœur. Mais aujourd’hui, son avis avait changé. Il souhaitait faire machine arrière. Depuis peu, il avait pris l’importante décision de revenir habiter à la campagne, qu’importe le boulot ou les envies de Charline. Étant serveur, il voulait retourner travailler auprès de sa mère qui tenait un bar/restaurant dans leur village d’origine.
Du coin de l’œil, la policière observa son compagnon. Mathias était plutôt un joli garçon qui plaisait aux filles et qui le savait. Il usait et abusait de son charme en passant et repassant à outrance sa main dans ses soyeux cheveux blonds. Et si ceci n’avait pas l’effet escompté, plus d’une pouvait déclarer avoir été déstabilisée par ses pénétrants yeux verts. Sa carrure grande et musclée ainsi que sa petite barbe accentuaient son air séducteur.
* * *
La jeune policière pressa la pédale de frein. Elle venait de franchir le panneau où figurait le nom de sa commune : Kinzac. Le ralentissement d’allure avait secoué Mathias qui commençait à émerger doucement de son sommeil.
La DS3 blanche au toit noir longea la forêt de pinèdes se situant sur la droite puis, elle arriva au cœur du village gardois. Les rues étaient étroites et désertes. Kinzac était un village pittoresque du sud de la France où la grande majorité des maisons et des bâtiments était construite en pierre. Il comportait environ trois cents habitants dont la plupart d’entre eux étaient originaires de ce village même. Celui-ci était si peu habité que la plupart des cartes de France ignoraient son existence. Quelques touristes étaient parfois de passage durant la période estivale mais en général, ils ne faisaient qu’une escale, dû au manque d’attractivité.
Au sein de Kinzac régnait une ambiance chaleureuse entre les habitants natifs de la commune mais ceux-ci étaient, malheureusement, plutôt hostiles à l’apparition de nouveaux arrivants. Charline avait toujours jugé ces résidents comme des personnes renfermées sur elles-mêmes. Elle désapprouvait régulièrement leur attitude. La jeune femme pensait que, au contraire, l’arrivée de nouveaux habitants aurait pu apporter une contribution au village qui s’éteignait peu à peu.
Le premier bâtiment présent à l’entrée de Kinzac était la gendarmerie. Celle-ci paraissait vide, sans vie. Puis, la voiture atteignit rapidement les rues pavées du centre du village où trônait la boulangerie de la famille de Charline. Juste en face d’elle régnait le bar/restaurant nommé « la Cigale » qui lui, appartenait à la famille de Mathias. La jeune femme se gara juste devant l’enseigne et déclara à son compagnon :
– Je te dépose là, je vais d’abord aller dire bonjour à mes parents.
– Ok pas de soucis, acquiesça le jeune homme. Je vais déménager nos affaires maintenant.
Au-dessus du bar/restaurant se trouvaient trois chambres dont l’une d’entre elles était libre. C’était ici que Mathias et Charline logeraient. Mathias déchargea avec rapidité le peu de bagages étalés dans le coffre de la voiture. Puis, il fit un bisou sur la joue de sa compagne en guise d’au revoir. Avant de redémarrer sa DS3, elle lui lança :
– Passe le bonjour à ta mère !
En retour, Mathias lui adressa un clin d’œil et entra dans le bar qui avait bercé son enfance et qu’il chérissait tant.
De son côté, Charline poursuivit sa route et longea la poste, la mairie ainsi que la place de l’église où quelques jeunes s’amusaient à se lancer de l’eau provenant de la fontaine qui existait encore. Puis, elle passa à côté de l’école et du parc pour enfants qui clôturaient le petit village de Kinzac. Au rond-point du bout de la rue principale, elle prit la première route à droite, qui était tout aussi étroite que la précédente.
Quelques mètres plus loin, elle atteignit enfin la maison de son enfance avec son blanc crépi et ses volets marrons. Un imposant jardin était adossé à la villa fleurie. Une balançoire et un toboggan en plastique avec lesquels Charline et son frère avaient tant joué y prenaient place. Le jardin comprenait également une franche verdure. La jeune femme prit le temps d’admirer le saule pleureur qui s’imposait. Elle se souvint des heures qu’elle avait passées à lire à l’ombre de cet arbre magnifique. Charline fut heureuse de retrouver ce petit coin de paradis. Puis, elle gara sa DS3 dans la cour et grimpa les escaliers en lauze qui menaient jusqu’à la terrasse.
Assis sur une chaise longue, son père Jean-Louis Martin, était occupé à bouquiner. En voyant sa fille adorée arriver, il se leva immédiatement et l’accueillit à bras ouverts :
– Oh ma fille ! Quel plaisir de te voir !
Charline se blottit dans les bras de son père. Elle éprouva du réconfort à se retrouver ici après tout ce temps écoulé. Son papa lui proposa ensuite de s’asseoir et alla lui chercher un sirop frais. Jean-Louis avait toujours été un homme attentionné et protecteur avec sa famille. Il était également un être optimiste et heureux de vivre. En effet, il arborait régulièrement un sourire rayonnant. Charline pouvait compter sur lui, même dans les moments les plus difficiles. De corpulence moyenne, les cheveux poivre et sel, il devait aujourd’hui faire face à des problèmes de dos qui l’avaient obligé à prendre une retraite anticipée. Durant toute sa vie, il avait travaillé d’arrache-pied à la boulangerie qui appartenait à son père. Le bien se transmettait de génération en génération. A présent, c’était son fils Simon qui avait repris le commerce.
Cependant, pendant les nombreuses années d’activité de Jean-Louis, le travail physique avait affaibli son corps, et tout particulièrement son dos. Néanmoins, malgré ses récurrentes douleurs, il ne se plaignait quasiment jamais. Charline avait toujours été proche de son père et éprouvait une certaine sécurité lorsqu’elle se trouvait à ses côtés. De plus, il l’avait toujours encouragé dans ses divers projets.
Elle commença à boire le sirop de fraise qu’il lui avait préparé avec soin lorsque sa mère, Laurence Martin, fit apparition, à son tour, sur la terrasse. Cette femme de cinquante-sept ans aux yeux marrons ne mesurait pas plus d’un mètre soixante. Elle avait de courts cheveux châtains parsemés de mèches blondes artificielles. Le petit détail physique qui la caractérisait était le grain de beauté qu’elle avait juste au-dessus de la lèvre supérieure. Cette quinquagénaire travaillait en tant qu’Agent Territorial Spécialisé dans les Écoles Maternelles. En bref, elle aidait la professeure des écoles dans son travail en habillant les élèves, en les emmenant aux toilettes ou en préparant les activités. Laurence avait toujours beaucoup apprécié les enfants et son métier lui permettait d’être épanouie dans sa vie quotidienne. Tout comme son mari, elle fut ravie de voir sa fille et lui adressa de sa douce voix :
– Tu es enfin de retour parmi nous !
– Oui, je sais que je ne suis pas venue depuis un moment, s’excusa sincèrement Charline avec une pointe de regret dans la voix.
– C’est normal, tu as ta propre vie maintenant, la défendit son père. Tu sais combien de temps tu vas rester ? ajouta-t-il ensuite.
– Pendant mes deux semaines de vacances, peut-être plus… Je ne sais pas encore.
– Tu ne vas pas retourner à Nîmes ? s’enquit Laurence.
La mère

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