Cueillez dès aujourd hui les rencontres de la vie
244 pages
Français

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Description

Gloria, afro-américaine installée à Paris, rencontre JJ, son ami d’enfance new-yorkais, à l’aéroport CDG. Alors que Marcelline débarque de sa province à Paris pour devenir danseuse, et que Xavière se prépare à entamer une relation passionnée avec JJ, Gloria rentre subitement à NY. Sa mère, une chanteuse à la brillante carrière, meurt brutalement.
À mesure que Gloria sème et bricole sa vie, elle va replonger, malgré elle, dans le bain artistique de son enfance, et faire émerger un projet, en mémoire de sa mère, qui lui tient à cœur.
Ces trois femmes, Gloria, Marcelline et Xavière, aux destins croisés et entremêlés, à la fois généreuses et désireuses de suivre le mouvement de leur vie, brilleront chacune à leur manière, sous les projecteurs et le regard d’un même et mystérieux homme, JJ.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 janvier 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414255580
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-25559-7

© Edilivre, 2019
Exergue

Tout commence par une rencontre
Toute vie est une rencontre
Toute rencontre est un cadeau
Chacun(e) rencontre sa vie
PP
New York Jeudi 12 Mai 2022
– Je crois que je suis enceinte !
Son corps est tendu, sa poitrine serrée, et sa gorge nouée.
Confus, douteux, honteux,
Une petite voix lui dicte de s’éloigner, de s’enfuir.
Piégé, cerné, pris dans sa propre fresque amoureuse et vagabonde,
Cette révélation le dépasse.
Son cœur est égaré,
Et sa raison, détournée.
Il aime les femmes, les envelopper de ses bras.
Sa sensibilité fleurte avec sa féminité.
Sa virilité se frotte à sa masculinité.
Mais son habitacle est trop étroit.
Une audacieuse pensée le ressaisit :
Cueillir dès aujourd’hui les rencontres de sa vie.
Dans la pièce d’à peine trois mètres carrés où il est coincé entre ces trois femmes, il doit se confronter à cette situation qui vient de le faire chavirer.
Le rideau de sa vie vient de s’ouvrir devant lui, et le moindre geste qu’il incarnera désormais, même en dehors des coulisses, sculptera son histoire.
C’est en tout cas ce que son ange gardien vient de lui murmurer à l’oreille.
Part one

Vingt ans plus tôt
PARIS / NEW YORK
2001-2002
Joey, 23 ans, new-yorkais
Gloria, 22 ans, afro-américaine
Marcelline, 18 ans, bourguignonne
Xavière, 22 ans, parisienne
Paris
Paris Lundi 27 Août 2001
Aéroport CDG
Gloria descend de l’avion à l’aéroport CDG.
Faisant régulièrement des allers retours entre NY et Paris, elle se rend directement dans le hall qui délivre les bagages, quand elle aperçoit de dos, la silhouette d’un jeune homme pas très grand, légèrement trapu, bien en équilibre sur ses deux jambes, agitant ses bras et ses mains dans un mouvement continu. Vêtu d’un jean, de baskets noirs à lacets rouges, d’un pull à capuche de couleur gris, et d’une casquette rouge et noire, l’américain tout craché sautait aux yeux.
L’homme se tourne vers Gloria qui aurait reconnu son ami d’enfance n’importe où et dans n’importe quelles circonstances. Son regard croisant le sien, Gloria n’a plus aucun doute.
– Hi JJ ! Quelle surprise de te voir ici !
– Gloria ! Ça alors ! Toi, ici, à l’aéroport ! Unbelievable ! So happy to see you !
Joey Johnson baptisé JJ de longue date était américain, et avait été dans une école francophone avec Gloria, à NY.
Ensemble, ils avaient essentiellement ri, joué pendant des après-midi entières à se déguiser et à imiter leurs parents qui travaillaient sous le feu des projecteurs des théâtres new yorkais. Tous les deux parlaient aussi bien américains que français, et ils s’amusaient souvent à mélanger les deux langues dans leur conversation.
– Je viens de passer quelques jours à NY avec Liza. Je suis installée à Paris maintenant. Et toi, raconte ! Que fais-tu là ? Et tu parles le français avec de vrais français maintenant !
JJ avait souvent dit à Gloria, surtout à l’époque de leurs premières angoisses d’adolescents, qu’il n’oserait jamais s’adresser à un français dans sa langue maternelle. Son accent était trop marqué, et il en avait un peu honte, comparativement à Gloria qui maîtrisait parfaitement à l’oral la langue française. Celle-ci s’était rendu régulièrement en France pendant son enfance, jusqu’à poursuivre sa scolarité dans un lycée parisien après avoir élu domicile chez son père.
– Ecoute, Gloria, tu ne vas pas être déçue ! Je travaille à Paris aux Folies Bergères. Je m’occupe des costumes.
– C’est formidable ! Toi qui adorais te déguiser à n’importe quel moment de la journée, ça ne m’étonne pas ! Tu te souviens ? J’essayais d’en faire autant.
– Wait ! je crois que ma valise arrive !
– … et ça fait longtemps ce job ?
– Non, depuis l’année dernière. Mais je ne savais pas que tu étais à Paris toi aussi, sinon je n’aurai pas hésité à te contacter.
– Menteur ! Toujours en train de plaisanter à ce que je vois ! Tu n’as pas changé !
– Bon, donne-moi ton numéro ! On se voit plus tard et on se raconte tout ça ? En plus je suis sûr que ça te plairait les coulisses des Folies… Je dois y être d’ailleurs dans moins d’une heure.
– Oui, attends ! C’est le 01 47… Appelle-moi alors ! See you !
JJ prend sa valise, se dirige vers la sortie et lui promet de l’appeler dès cette semaine.
Gloria, elle, attend toujours sa valise.
Gare de Lyon – métro
Marcelline descend du train en gare de Lyon.
Débarquant à Paris, elle se dirige vers le métro. Labyrinthe souterrain, sans air, sans surface apparente, c’est la première fois. Elle n’a qu’une hâte, se rendre au Sacré Cœur, c’est là qu’elle rêve d’aller en premier. Mais elle doit d’abord poser ses affaires et s’assurer que la chambre de bonne, dégotée par téléphone auprès d’un propriétaire peu explicite sur les conditions, et située au 6 ème étage d’un immeuble du 17 ème arrondissement existe bien.
Devant elle, la foule mène une danse, celle d’une troupe, dont l’enchaînement pourrait ressembler à ceci : déambuler, grouiller, accélérer, ralentir, se faufiler, se bousculer, se piétiner.
Marcelline connaît le milieu sauvage, la diversité de la nature, les intempéries, les aléas climatiques, mais dans une ambiance sonore bien différente de celle qu’elle est en train de percevoir maintenant. Elle prend son courage à deux mains, et à deux jambes surtout, et continue son chemin en direction des guichets automatiques. Elle commence à tapoter dessus, accélère son tapotement, puis se met à taper un peu plus fort sur la machine. Elle essaie de suivre les instructions, mais le vacarme environnant lui rend la tâche plus difficile. Enfin, les tickets de métro s’impriment et sortent de la machine. Elle passe le tourniquet, franchit la barrière et passe de l’autre côté, le côté sombre, fourmillant et tourbillonnant qu’elle ressent désormais de manière intense et franche. Marcelline essaie d’agir vite, le plus vite qu’elle peut. Elle distingue quelques pancartes, des flèches, des mots, des numéros. Le flux des voyageurs oppressant la pousse dans une direction. Sans avoir le temps de réfléchir davantage, elle se lance et suit la foule. Elle descend sur le quai, et essaie de trouver quelques indications utiles à son trajet. En vain. Le métro arrive, elle monte dans la rame. Il fait chaud, humide, le volume sonore est fort et omniprésent. Le métro emprunte le souterrain dans l’obscurité pendant que les voyageurs se tiennent debout bien rangés les uns à côté des autres.
A ce moment-là, Marcelline suit son instinct, celui qui l’a toujours sorti de n’importe quelle situation. Elle descend à peine quelques minutes plus tard, et se laisse emporter par le flot qui la pousse vers le bout du quai. Impatiente de retrouver enfin la lumière du jour, elle voit à cet instant le seul panneau visible et compréhensible pour elle, portant l’inscription SORTIE. Ouf, elle respire.
Rue de l’Abbé Groult
Xavière descend la rue de l’Abbé Groult, une rue plutôt étroite, comme la plupart des rues du quinzième arrondissement, mais assez longue.
Elle connaît bien cette rue dont la circulation se fait dans un seul sens. Elle l’a emprunté de nombreuses fois, en voiture, en la remontant rapidement, et entièrement, à chacun de ses passages.
Ce soir, elle est à pied. Elle marche tranquillement. Longeant la rue du haut vers le bas, elle la découvre sous un angle nouveau.
Comme souvent, quand elle se balade la nuit dans Paris, Xavière plonge dans ses pensées, et naturellement des questionnements surgissent.
Une histoire que lui avait vaguement racontée sa tante, au sujet de membres de sa famille qui auraient habité dans cette rue avant la guerre, lui revient en mémoire. Cette histoire lui avait déjà trotté dans la tête à plusieurs reprises, mais elle n’avait jamais eu l’occasion d’y repenser plus précisément.
Xavière savait que vingt-cinq ans environ après la guerre, son grand-père, après avoir amassé suffisamment d’argent, lors d’une transaction inconnue, avait récupéré plusieurs chambres d’un immeuble de cette rue. La tante de Xavière avait parlé d’une quinzaine de chambres que son grand-père avait transformées, à la suite de ce rachat, en studios.
Plus Xavière avance, plus les souvenirs de cette vague histoire lui remontent à la surface. Elle se rappelle alors que sa tante lui avait décrit un grand studio, plutôt confortable pour l’époque, avec une petite cuisine séparée. Son grand-père l’avait ensuite agrandi, en un grand deux pièces, grâce à l’ajout d’un autre studio voisin, avant de le revendre il y a une dizaine d’années, à un très bon prix.
Xavière n’a, par contre, aucune idée de l’endroit où se situent les studios et l’appartement transformés de l’époque, ni s’ils existent encore sous cette forme.
Passant devant le n°38, elle voit en face, au 2 ème et dernier étage une fenêtre entrouverte où se dégage de l’intérieur une lumière intense. Pendant un instant, elle a l’impression que c’est le signe d’une invitation à rentrer dans cet appartement qui, peut-être, lui révèlera des éléments nouveaux sur cette histoire du passé.
Mais ses pensées l’emmènent trop loin, comme chaque fois que son imagination prend le pas sur ses balades nocturnes. Par quel miracle, cette pièce en bas de laquelle elle s’est arrêtée, après avoir été attirée par une lueur, pourrait coïncider avec l’un des studios qui n’existe peut-être plus d’ailleurs ?
Sa curiosité, son tempérament sanguin et excessif ne peuvent plus la contenir. Elle doit savoir, comprendre, comprendre pourquoi elle se trouve à cet endroit, pourquoi cette histoire ressurgit maintenant. Elle a envie d’en apprendre assurément davantage sur un passé familial qu’elle ne connait pas, et de creuser un peu plus cette his

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