Consternante disparition
184 pages
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Consternante disparition , livre ebook

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Description

À 12 ans, Lucie disparaît dans la vallée de l’Eure. S’agit-il d’un kidnapping comme le prétend son frère ?

Carole et Loïc, jeune couple de Parisiens, s’aiment tendrement. Leur amour s’épanouit à l’occasion d’un week-end en Normandie. Loïc est photographe professionnel et Carole suit une formation d’architecte d’intérieur. Carole découvre à ses dépens la véritable personnalité de son père.

Déambulant dans les rues de Lille, Florian est un jeune auteur de chansons qui semble cacher un lourd passé.

Sophie est veuve. Elle et sa fille recherchent un oncle et une tante, tous les deux disparus sans laisser d’adresse.

C’est un roman à suspense où le romantisme est très présent en dépit de quelques passages plus sombres.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 mars 2018
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414204250
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-20423-6

© Edilivre, 2018
Du même auteur
Du même auteur :
• L’amour à la dérive (recueil de chansons)
Prologue
Le 19 mars 1994
– Viens, dit-il, nous allons toujours tout droit. Nous n’avons pas le droit de bifurquer quels que soient les obstacles.
Sa sœur, enthousiaste, le suivait aveuglément. Il pensait qu’il aurait pu lui proposer n’importe quel défi, elle adorait ça. Celui-ci ne manquait pas de piquant, au propre comme au figuré. Ce n’était pas la première fois que tous les deux fanfaronnaient et, dans cette vallée, les bois épineux proliféraient. Ce jour-là, il partait le cœur vaillant se prenant pour un chevalier des temps modernes, prêt à en découdre avec des margoulins.
A seize ans, il n’avait peur de rien et ne craignait personne. Il est vrai qu’à cet âge, l’insouciance prédomine et il n’en manquait pas. Ils s’étaient levés très tôt ce matin pour profiter de toute la journée. Il portait un sac à dos dans lequel il avait soigneusement placé deux sandwichs jambon-beurre et une bouteille d’eau. Sa petite sœur, elle, ne portait rien comme à son habitude, mais obéissait à ses consignes sans discuter.

Des nuages roses colorés par la lumière du soleil levant, teintés de violet, s’étiraient et remplissaient le ciel encore sombre. Contrairement à l’ordinaire, ils devaient emprunter cette fois-ci, un itinéraire très différent qui consistait à débuter l’aventure sur un chemin d’exploitation agricole et continuer à la première bifurcation, à travers champs, bois et villages. Le principe du jeu était de chercher les repères qui les guideraient sur une trajectoire rectiligne. Ce pouvait être un poteau électrique, un clocher, un arbre ou autres surélévations.
Pour le moment, il s’agissait de suivre un chemin de terre en direction d’un pylône électrique visible à l’horizon. Après avoir parcouru plusieurs kilomètres, ils traversèrent le petit village de Boisricheux en passant à proximité du château d’eau et du jardin médiéval.
Ils prirent ensuite la départementale en direction de Néron, petit village de Beauce situé entre plaines, bois et vallées. Au tournant, ils furent contraints, pour rester conforme à leur objectif, de traverser plusieurs champs tout juste labourés avant les semailles. Heureusement, il était encore tôt et il n’y avait pas âme qui vive. Encore humides, ils s’obligèrent à faire des grands pas pour ne pas s’enfoncer dans la boue.
Ils étaient à peine sortis de l’hiver et les terres restaient uligineuses. La légère brume qui s’élevait sur quelques centimètres les fit frissonner. Au loin, ils aperçurent le clocher de l’église de Néron et le petit bois du Grand Vau qu’ils devaient franchir avant le village. Au milieu des champs tournoyaient les corbeaux qui, de leurs cris rauques, semblaient les défier. Praak-praak !. Lucie n’était pas fière et se cramponnait au blouson de son frère pour garder la distance.
– Arrête, c’est pénible à la fin ! Tu vas nous faire tomber.
À cet instant, il commençait à regretter de l’avoir entraînée dans cette aventure que lui seul semblait-il, maîtrisait. Hier soir, elle avait largement insisté pour qu’il l’emmène comme à l’accoutumée sans que cela inquiète outre mesure les parents.
À leur défense, ils habitaient un coin perdu dans la campagne profonde où il ne se passait jamais rien, avec très peu de voitures et de toute façon, les enfants dans leurs jeux n’empruntaient que des chemins de traverse, plus fréquemment utilisés par les agriculteurs. Cependant, cette fois-ci, épris de découverte, il avait la ferme intention de parcourir des sentiers jusqu’alors inconnus d’eux. Néanmoins, le défi qu’ils s’étaient fixé, pouvait les entraîner vers des lieux insolites voire interdits. Il n’y voyait aucun danger puisque jusqu’à présent, ils s’en étaient toujours sortis indemnes. Il mesura toute l’absurdité de cette pensée. L’imprévu existe toujours et l’expérience n’exclut pas le risque.
Ils entendirent au loin le réveil des villageois et, plus proche d’eux, le bruissement du vent dans les arbres. Il ne faisait pas froid. Néanmoins, à la campagne, il n’était pas rare que les enfants, même à cette période, portent pour les filles des robes et des shorts pour les garçons. Heureusement, pour le haut du corps, ils s’étaient bien couvert, gros pulls de laine, épais blousons, écharpes et bonnets. Ils avaient par ailleurs, tous les deux, des chaussures de marche qu’ils utilisaient le plus souvent lorsqu’ils allaient en vacances chez leurs grands-parents en Auvergne.
Sa petite sœur lui avait largement prouvé au cours de leurs précédentes escapades, sa ténacité et sa promptitude à repousser les limites. Un vrai garçon manqué du haut de ses douze ans et demi, comme elle aimait à le rappeler ! Et pourtant, même dans ces conditions, elle était toute fine et plutôt coquette. Il l’adorait.
Lucie, de son côté, pensait qu’elle aurait peut-être dû s’habiller autrement et regrettait d’avoir enfilé une robe un peu trop légère. Elle n’avait pas froid, mais il s’agissait d’une tenue inappropriée pour une telle aventure. Il ne lui avait rien dit, lui réservant la surprise. Ce n’était pas très malin de sa part. Mais c’était son frère tout craché, inconséquent ! De plus, ce jour-là, elle n’était pas très en forme, si bien qu’à l’orée du bois, à midi passé, ils firent une pause pour avaler leurs sandwichs et quelques gorgées d’eau.
Après s’être restaurés, ils se dirigèrent vers la lisière du bois qui était composée essentiellement d’églantiers, plantes vivaces cousines du rosier. Ils cherchèrent un endroit où se faufiler sans trop se griffer tout en évitant de s’écarter de leur objectif, celui d’aller au plus droit. Il était passé le premier en écartant les branches épineuses avec l’aide de ses gants pour faciliter son passage et celui de Lucie qui commençait à râler. Ils s’en sortirent sans trop d’égratignures. Lucie souriait satisfaite.
– Tu vois, tu peux me faire confiance. Je peux tout faire même le plus terrible.
– Attends de voir, ce n’est qu’un début. Il me semble qu’un ruisseau traverse le taillis. Il va falloir le franchir !
– Pas de soucis. Je suis plus solide que j’en ai l’air.
– Ça je sais. Tu es ma petite sœur préférée !
– Ce n’est pas difficile, je suis ton unique sœur, alors tes compliments, tu repasseras.
Le sous-bois s’épaississait. Il était peu aisé de le traverser et malgré leur volonté sans faille, ils zigzaguèrent à travers les arbres et les buissons épineux au risque de se blesser. Le sac à dos qui contenait encore des friandises pour le goûter et de l’eau, s’accrochait régulièrement aux branches manquant de le faire tomber à tout instant. Si bien qu’il le prit entre ses bras comme un bébé ce qui lui attira quelques moqueries.
– Surtout ne le fais pas tomber, ne le serre pas trop et ne t’en sers pas comme bouclier !
– Très drôle ! C’est sûr que pour toi, tout va bien. Tu es à l’aise. Mais, il se pourrait que tu sois privée de ce qu’il contient. Alors, profil bas, hein ?
Ils parcoururent encore quelques mètres lorsque soudain…
– Stop lui dit-il, j’ai entendu un bruit, comme une branche cassée ou quelque chose comme ça.
– C’est peut-être un animal, comme un sanglier par exemple.
– Eh bien, d’autant plus pour être sur nos gardes. Écoutons si le bruit se reproduit.
Sans autre son insolite à part celui des oiseaux chanteurs nombreux en cette saison, et sans plus attendre, ils repartirent tranquilles et soulagés pour arriver subitement sur un petit sentier étroit et sillonnant entre hautes herbes et fourrés. L’humidité du matin finissait de tremper leurs vêtements. Heureusement, le soleil, placé plus haut dans le ciel, allait bientôt les sécher.
À présent, il leur fallait franchir un talus et traverser une petite route de campagne avant d’atteindre un autre monticule herbeux, plus haut et glissant. Il se sentait suivi et se retournait sans cesse. Il ne dit rien à sa sœur de peur de l’effrayer. Mais il était convaincu d’avoir entendu quelque chose. Est-ce un animal comme le prétendait Lucie ? C’est probable après tout et bien vite il oublia cette tracasserie.
Lucie eut beaucoup de difficultés à passer ce merlon et, sans l’aide de son frère, elle aurait certainement renoncé. Elle fit tout son possible pour duper son frère de peur d’essuyer son mépris et qu’il la répudie de ses équipées fantasques. Il fit semblant de ne pas s’en apercevoir et l’invita à le suivre vers la carrière de marne située devant eux. Cette roche sédimentaire est un mélange de calcite et d’argile.
Ils firent soudain irruption sur un plateau de calcaire, bordé de falaises couvertes sur le haut de végétations. Ils découvrirent alors des cavités dans la roche dont l’une d’elles semblait permettre le passage d’un homme même de haute taille. La largeur de l’ouverture dépassait largement les trois mètres.
Par chance, cette grotte était dans l’alignement de leur trajet rectiligne. En fait, avec le recul, il s’agissait plus précisément d’une déconvenue et c’est peu de le dire.
Avide de documentaires sur les entrailles de la terre, Lucie était stupéfaite et béate.
– Tu connaissais cet endroit ? C’est dingue !
– Non, pas du tout, c’est du pur hasard et ça ne me dit rien qui vaille.
– Arrête, c’est génial au contraire. J’ai hâte d’y pénétrer.
– De toute façon, c’est sur notre trajectoire, nous n’avons pas le choix !
– Eh bien, tant mieux, allons-y !
Légèrement claustrophobe, il n’était pas trop chaud et il prit son temps en prétextant le besoin de soulager sa vessie. Il s’éloigna sous le regard sombre de sa sœur qui s’impatientait. Quand il revint, Lucie se dépoussiérait et tentait de remettre de l’ordre dans sa tenue qui

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