Allô ! on m assassine...
60 pages
Français

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Allô ! on m'assassine... , livre ebook

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Description

Lise Morel s’ennuie, seule, chez elle.


Pour passer le temps, elle prend son téléphone et compose un numéro au hasard.


Une voix masculine lui répond et, bientôt, elle entend distinctement : « Au secours ! Ils vont m’assassiner ».


Que faire ? Prévenir les autorités ?


La jeune femme se souvint avoir vu, sur le mur de l’immeuble sis face au sien, une plaque sur laquelle se détachait :



« ELVIRE – Enquêtes en tous genres – Filatures »


Lise se précipite chez M. Elvire pour lui confier sa mésaventure, mais à la place de l’homme qu’elle s’attend à rencontrer, c’est une petite vieille aux cheveux blancs qui la reçoit : Madame Elvire Prentice, détective...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791070038727
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVANT-PROPOS

La littérature populaire fasciculaire de la première moitié du XX e siècle fut alimentée par un nombre incroyable d’auteurs ; pour certains, célèbres à l’époque et/ou depuis, pour d’autres, d’illustres inconnus d’hier qui le sont demeurés aujourd’hui.
Pour faire revivre ce pan incontournable de notre culture, redonner ses lettres de noblesse à un format tombé en désuétude – le récit court –, permettre à des écrivains oubliés ou totalement anonymes de continuer à captiver les lecteurs, « OXYMORON Éditions » a, depuis des années, concentré sa politique éditoriale autour de personnages récurrents.
Jusqu’à présent, pour donner un trop mince aperçu de cette foisonnante paralittérature, nous privilégiions alors la réédition de :
— Séries publiées en tant que telles — « Toto Fouinard » ; « Marius Pégomas, détective » ; « Thérèse Arnaud, espionne française » ; « Marc Jordan » ; « Les enquêtes du commissaire Benoit » ; « Inspecteur Doublet à travers le monde » ; « Les aventures extraordinaires de Théodore Rouma » ; « Old Jeep et Marcassin » ; « Monseigneur et son clebs »…
— Aventures d’un même personnage disséminées au sein d’une collection généraliste — « Daniel Marsant contre le Grand Maître » ; « Jack Desly » ; « Florac et La Glu » ; « Ned Burke » ; « Luc Hardy, détective millionnaire » ; « Claude Prince, détective radiesthésiste » ; « Inspecteur Pessart » ; « Les aventures de Tancrède Ardant » ; « Commissaire Odilon Quentin »…
— Aventures d’un même personnage disséminées au sein de multiples collections, chez divers éditeurs — « Paddy Wellgone » ; « Commissaire Jules Troufflard » ; « Marc Bigle » ; « Serge Vorgan » ; « Commissaire Mazère » ; « Inspecteur Machard »…
— Aventures d’un même personnage publiées sous forme de feuilletons dans des magazines ou des journaux — « Elsa, détective privée » ; « Iko Terouka » ; « Browning et Cie » ; « M. Dupont, détective » ; « Les dessous de l’Agence Garnier »…
« OXYMORON Éditions » s’est parfois extirpé du carcan du personnage récurrent pour composer des collections regroupant des récits fasciculaires indépendants d’auteurs phares du genre et du format :
« Les Cadennes » ; « Série Rousse » ; « Le Récit Policier » ; « Polareke »…
Ou des collections mêlant différents titres d’un même auteur :
« Collection Marcel Priollet » ; « Collection Rodolphe Bringer » ; « Collection Maxime Audouin » ; « AB comme Albert Boissière » ; « Collection Maurice Renard »…
Ou encore pour livrer au public d’excellents romans policiers dont les héros ne vécurent qu’une unique enquête :
« La Momie Rouge » ; « Détective malgré lui » ; « S.O.S. » ; « Le crime des 4 jeudis »…
Mais toutes ces rééditions, et malgré les centaines et les centaines de titres proposés, ne parviennent pas, en dépit de notre bonne volonté et toute notre énergie, à être totalement représentatives de ce que put être la littérature fasciculaire pendant plus d’un demi-siècle.
Aussi, pour tenter d’être le plus exhaustif possible, tout en sachant que cette démarche, comme toutes les autres, ne sera pas suffisante, mais en espérant qu’elle permettra aux curieux actuels d’avoir une vision plus globale du sujet, « OXYMORON Éditions » a décidé, après s’être focalisé sur les personnages, les auteurs, les séries, de rééditer quelques collections généralistes de l’époque.
Bien évidemment, il n’est pas question de s’attaquer à des collections telles « Police et Mystère » des éditions Ferenczi et de ses plus de 400 titres ou « Le Roman Policier » des mêmes éditions et quelques 200 titres – et, pourtant, elles le mériteraient.
Non, pour l’occasion, nous préférons nous concentrer sur d’obscures collections éphémères, d’éditeurs bien moins réputés ou prestigieux que leurs illustres confrères.
Notre premier choix s’est porté sur la collection « Vidocq » des éditions de l’Étrave, qui, en 1943, regroupa onze titres d’auteurs pour la plupart inconnus.
Mais, s’il est alors difficile d’apporter des informations sur les écrivains ayant signé les titres de ladite collection, il l’est presque tout autant de le faire de l’éditeur.
Il semblerait cependant, d’après certains spécialistes, que derrière l’Étrave se cachent les Publications Techniques et Artistiques, un éditeur parisien responsable de diverses collections fasciculaires de tous genres.
Contrairement à ce que laisse supposer l’intitulé de la collection qui nous intéresse, les récits la composant n’ont aucun rapport avec Eugène-François Vidocq, le bagnard devenu chef de la Brigade de Sûreté puis détective privé. Cette appellation n’a d’autre but que d’évoquer le genre policier.
Les onze récits publiés sont signés par sept auteurs. Quatre inconnus dont on ne trouve aucune trace ailleurs. Trois sont plus réputés : Rémy Lambert (Jean Allary), Jacques Cézembre (André Reuzé) et Maurice-Bernard Endrèbe.
Notons que les superbes couvertures de ces fascicules sont l’œuvre du dessinateur et illustrateur André Galland.
En savourant ces onze récits, vous constaterez qu’hier comme aujourd’hui la qualité littéraire n’induisait pas pour autant le succès. Si tel avait été le cas, nul doute que la collection « Vidocq » aurait compté beaucoup plus de titres.
Alors, découvrez à votre tour ces auteurs, ces récits, cette collection qui méritent d’enchanter à nouveau les bibliophages avides de ce format particulier et populaire que fut le fascicule…
Bonne lecture.
K.
ALLÔ ! ON M’ASSASSINE…
Récit policier

par Maurice ENDRÈBE
ALLÔ ! ON M’ASSASSINE…

 
CHAPITRE PREMIER
UNE JEUNE FILLE S’ENNUYAIT
 
Lise Morel souleva le rideau de tulle et la rue Ordener lui apparut dans son animation coutumière. Les autos glissaient rapides, resserrées de temps à autre par un gros autobus dont le contrôleur tirait à coups redoublés la poignée du signal. Il tombait une petite pluie fine, comme vaporisée, qui avait le don de livrer le cœur de Lise au spleen.
La jeune fille n’avait pas envie de sortir n’ayant pas de visite à faire et d’autre part, elle s’ennuyait chez elle.
Sur le tapis, près du fauteuil qu’elle venait de quitter, un livre, aux feuillets rageusement froissés, attestait que Pierre Benoît lui-même était impuissant à dispenser l’oubli.
M lle  Morel laissa retomber le rideau sur la rue maussade, puis erra sans but, dans son studio familier. Son regard désœuvré rencontra le téléphone posé sur une table basse. Si elle téléphonait… mais Jacques n’était pas chez lui, Berthe en voyage… Lise fit claquer joyeusement ses doigts ; elle avait trouvé un amusement ! Elle s’assit à croupetons sur le divan et attira le téléphone. Elle prit le récepteur et le bourdonnement résonna dans la pièce, comme une invisible présence.
« Voyons » se dit M lle  Morel, « tout d’abord un secteur… »
Elle chercha un instant puis décida « République… R... E... P... Nous sommes le 21 octobre et j’ai vingt-cinq ans, donc R. E. P. 21-25. »
Le disque reprit sa place pour la dernière fois et Lise écouta avec volupté la sonnerie qui grelottait quelque part dans Paris. S’il n’y avait personne, ce serait à recommencer, mais il y eut, à l’autre bout du fil, un bruit léger et une voix d’homme demanda :
— Allô ?
Lise voulut gagner du temps.
— Allô, République 21-25 ?
— Oui… j’écoute…
Il parut à la jeune fille que son interlocuteur invisible proférait un juron et soudain elle frissonna, car elle venait d’entendre une autre voix d’homme et cette voix criait :
— Au secours ! Ils vont m’assassiner !
Avant que Lise ait pu avoir la moindre réaction, un bruit caractéristique lui apprit qu’on avait raccroché. Elle resta quelques instants comme étourdie, considérant avec horreur le téléphone blotti contre elle, et ses fils qui partaient vers l’inconnu. Il fallait agir, faire quelque chose… Un homme avait appelé au secours et elle, Lise, était peut-être désormais le seul espoir de ce malheureux.
La jeune fille ne s’ennuyait plus du tout. Le désir de l’action faisait courir dans ses veines un sang plus rapide, mais, en même temps, elle se heurtait au sentiment de son impuissance. Les idées s’entrechoquaient dans son esprit sans...

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