Le chapeau fossilisé , livre ebook

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“Quand elle est l’effet d’une sensation,


la densité reste abstraite,


elle n’a pas de mesure,


elle rompt avec les choses


pour se livrer à une danse de l’apesanteur.”





Après avoir assisté à son propre enterrement, l’auteur revient du cimetière, marche dans un dédale de paysages insolites, pour rejoindre la maison où, parmi les revenants, l’attend Nathanaëlle, figure de la danseuse automate. Près de la grande cheminée, le clown blanc qu’elle a acheté dans une brocante, lui donne chaque jour des « nouvelles de la réalité ». Commence alors une farandole des mondes qui oscille entre le réel et l’imaginaire. L’énigme ne cesse de s’inventer elle-même au fil des fragments de récit pour annoncer chaque fois sa disparition.


Le chapeau fossilisé fait allusion aux chapeaux du peintre Magritte : évoquant une Vanité, il ne couvre que la silhouette d’un homme vu de dos.



Voici venir le trop rare Henri-Pierre Jeudy qui livre ici une œuvre envoûtante et attachante. C'est un grand bonheur d'accueillir l'homme, le sociologue et l'écrivain au sein de Gwen Catalá éditeur.

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Nombre de lectures

24

EAN13

9782376419402

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

e chapeau Fossîîsé
Henrî-Pîerr_e Jeudy e chapeau Fossîîsé un court roman de
GWENCATALÁÉD. remueurartslittéraires d
ï.-
e cortège doît être Formé en bas du perron. es quatre habîtants du vîage que je connaîs bîen vîennent de descendre es marches en portant e cercueî à bout de bras sans trop ’încîner. ïs ’ont posé sur un tabouret en aumînîum que deux adoescents, une Ie et un garçon ont pacé à, au début de ’aée, et qu’îs reprendront pour es hates suîvantes. Des gens de a Famîe, des amîs attendent sur a peouse dont ’herbe est jaunîe par a sécheresse. e cîe restera couvert, et magré es menaces d’orage, î ne peuvra pas, î ne peut pus depuîs presque troîs semaînes. e parcours sera ong, î Faut traverser e vîage avant d’arrîver à ’égîse. ’întérîeur du cofre mortuaîre est putôt conFortabe, un mateas enveoppé de soîe banche a été déposé dans e Fond aFîn d’amortîr es secousses du voyage. e départ est annoncé, es porteurs hîssent e cercueî sur eurs épaues, îs avancent jusqu’au portaî, es gens de a Famîe, es amîs se rassembent derrîère et Forment une coonne.
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Sur a droîte, dans a maîson aîssée à ’abandon, j’aî vu a vîeîe dame, quî me connaîs-saît depuîs mon enFance, repasser son înceu queques jours avant sa mort. Ee s’appîquaît à Faîre gîsser e Fer sur chaque pî tandîs que sa Ie maugréaît en uî répétant « tu vas nous porter a poîsse ! » Ee me sourîaît, ee savaît que je ’approuvaîs. Sur a gauche, une courette envahîe par des Leurs de toutes es coueurs pré-cède une joîe demeure habîtée par un homme très âgé quî est ’un des porteurs. ï en a porté des cercueîs jusqu’au porche de ’égîse ! C’est un ancîen sémînarîste, un Fameux coureur de jupons, capabe d’écrîre des odes Funèbres dans un angage sî émouvant qu’î Faît peurer es veuves. Maîs je ne vaîs pas proIter du voyage pour raconter ’hîstoîre de chaque maîson, j’aî bîen d’autres préoccupatîons.
ï est dîFFîcîe de construîre e dernîer regard, ceuî du mourant quî croît Faîre une brèche dans son monde à cause de sa dîsparîtîon. On peut toujours penser que ce dernîer regard sera spontané parce qu’î vîent de ’état du corps, de ses soufrances accumuées et surtout de a sérénîté que donne ’îmmînence de a mort. Un vague sourîre bîenveîant, î ne Faut pas avoîr ’aîr d’en vouoîr à ceux et cees quî restent en vîe en eur sîgnîIant qu’îs auraîent pu être à a pace du mourant. es yeux doîvent paratre pétîants
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