Laisser faner les roses
138 pages
Français

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Laisser faner les roses , livre ebook

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Description

En plein chaos dans sa vie, Julia se retrouve seule et sans emploi. À l’occasion du décès de sa mère, une interrogation s’impose à elle : qui étaient réellement ses parents ? Ses premières recherches la propulsent soudainement au cœur du danger, les évènements s’enchaînent alors, sans lui laisser le moindre répit ! Entre services secrets et machinations mortelles, le quotidien de Julia est complètement bouleversé.


Sous la menace de l’inquiétant Pietr, aux côtés de Marta, sa meilleure amie, de Munich à Jérusalem, en passant par Moscou, Julia se lance sur les traces de son étrange famille.


Quels secrets cachaient ses parents ? Étaient-ils réellement si innocents ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 mars 2023
Nombre de lectures 2
EAN13 9782383514602
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
À toi, papa, à ton amour pour l’art lyrique… et des livres d’espionnage.
Préambule
Vesoul, hôpital départemental, le 8 août 2022,
Julia regarde le visage de son bébé avec tout l’amour d’une jeune mère pour son premier enfant. Cet instant de magie, de féérie la propulse en un instant de jeune femme au statut de « maman ». Axel est niché contre son sein, il est apaisé, il faut dire que l’accouchement s’est déroulé à merveille, et qu’il n’aura fallu que quelques poussées à Julia pour lui permettre de découvrir le monde qui l’entoure et dans lequel il s’apprête à évoluer. L’effet papillon, en un battement d’ailes, la vie qui naît ! Qui aurait pu imaginer, il y a de cela à peine un an, les bouleversements qui l’attendaient ? En quelques mois, elle qui était plongée dans le cours d’une vie qu’elle ne maîtrisait pas, la voilà à présent maman, loin de son Allemagne natale, loin de son ancien travail, loin de son ex. Un véritable changement de vie s’était offert à elle et lui avait accordé de pouvoir enfin vivre en paix avec lui. Ou plutôt, avec eux deux, maintenant. Axel est là, lové contre son sein, ne portant aucun stigmate du traumatisme de l’accouchement. Julia lui caresse ce petit duvet doux sur le crâne qui porte une odeur significative, avec toute la tendresse d’une jeune mère. Elle hume ce doux parfum rassurant, mon Dieu que cette odeur est gage d’amour, comme la plus belle des promesses. Oui, c’est à peine croyable, elle était devenue mère. Elle avait enfin su trouver du réconfort auprès de son chéri. Axel était un cadeau surprise arrivé prématurément, mais elle l’aimait déjà passionnément, il représentait le cadeau de sa vie. Il incarnait l’espoir. C’est lorsque l’on s’y attend le moins dans la vie que l’amour vient frapper à notre porte sans crier gare ! Comme une abeille chargée de pollen rentrant à la ruche, l’intimité, c’est de déposer nos rêves et nos projets dans les possibles de l’autre, avec l’espoir d’en réaliser quelques-uns ensemble. Et c’est peu de dire qu’en un an, elle en avait accompli un certain nombre. Enfin, elle avait trouvé le bonheur, et après tout ce qu’elle venait de traverser, ce n’était que justifié. Ce petit bout de chou s’apprêtait à lui faire oublier tout ce qui était désormais derrière elle. Elle avait enfin la réponse à sa question, elle savait à présent qui étaient ses parents, et la quête pour le découvrir fut périlleuse et incroyable. Elle dépose une quantité de doux baisers, partout sur le visage de son enfant, comme pour chasser définitivement derrière elle, une bonne fois pour toutes, tous les événements récents, tous ces morts, qui lui auront permis de savoir qui elle était réellement et d’où elle venait, elle qui avait vécu 27 ans dans le mensonge.
Elle se retourne alors vers son homme , puis éclate en sanglots.
— Tu t’en rends compte ? dit-elle dans un français au fort accent d’outre-Rhin.
Chapitre 1. De Moosach à Vérone.
Karslfeld, 31 mai 2021.
Julia rentre un peu déboussolée chez elle. Décidément, cette journée n’aura pas été des plus séduisantes. Son patron lui aurait-il fait subir quelques misères ? Lui reprochant sans cesse tout et n’importe quoi, à croire qu’elle ne fait jamais rien de bien dans l’exercice de ses missions. Puis son ex la harcèle de messages, qui, au fur et à mesure, deviennent de plus en plus menaçants. Pour une première journée de reprise d’activité après un long arrêt de travail de cinq mois qui fit suite au décès de sa mère, non, cette reprise n’aura pas été des plus faciles.
Julia est assistante-vétérinaire dans une clinique huppée de la banlieue de Munich, à Karlsfeld. Elle y travaille depuis cinq ans, c’est son second employeur. Elle y a rencontré son compagnon de l’époque, qui n’était autre que l’un des vétérinaires associés qui avaient fondé le cabinet. Aujourd’hui, elle se retrouve donc dans une fâcheuse situation qui vise à continuer de travailler là-bas, et d’être obligée de voir son ex tous les jours. Un ex qui est, qui plus est, son patron. Une situation des plus alambiquées, riche en quiproquos et cocasseries. Un sacerdoce !
Julia a vingt-sept ans. Son couple a pris l’eau lorsque la question d’avoir des enfants avait été posée sur la table. Alexander en voulait, elle, non. Elle n’était pas prête à voir son corps se transformer au fil des mois de grossesse, pas prête non plus à renoncer à sa vie, ses sorties, ses amis. Pour elle, avoir des enfants rimait avec contraintes multiples. Elle se laissait encore trois ans pour y réfléchir. Plus la relation durait avec lui, plus elle sentait que quelque chose ne tournait pas rond, que ce n’était pas l’homme idéal avec qui elle s’imaginait vivre et fonder une famille. Mais existe-t-il seulement cet homme idéal ? Sans cesse, elle réclamait encore un peu de temps pour réfléchir à cette idée, mais c’était juste en réalité pour gagner du temps, tout simplement. Un délai réclamé qui était insupportable pour son ex-conjoint, dans la mesure où il était plus âgé qu’elle, quarante ans cette année. Puis, insidieusement, la différence d’âge et de philosophie de vie finirent par venir à bout de leur couple. Quatre années de vie commune fichues en l’air, comme cela, suite à une énième dispute. La vie des couples contemporains en somme, éphémère, bien souvent. C’était juste avant que sa maman ne disparaisse, pendant les fêtes de fin d’année. Julia et elle n’étaient pas vraiment proches. Mais lorsque Claudia mourut, en début d’année 2021, Julia s’en voulut de ne pas avoir été là pour elle, ne devinant rien de la dangerosité de sa maladie, et trop occupée par ses tracas personnels durant les dernières semaines de vie de sa mère pour se douter que le pire était à craindre. Comment aurait-elle pu savoir que sa propre mère n’allait pas survivre à sa maladie sans communiquer avec cette dernière ? La culpabilité était là, insidieuse, et tenace. Qui aurait pu imaginer qu’elle allait en mourir ? Julia ne la pensait pas malade à ce point-là. Claudia n’aimait pas s’épancher sur ses « petits bob os ». Lorsqu’elle avait sa fille au téléphone, ce qui était devenu rare, elle ne lui racontait jamais les séances de radiothérapie, ni les douleurs rencontrées, ni les doutes, nombreux, encore moins la peur insoutenable de mourir, de laisser Julia seule à tout jamais. Le constat que Claudia dressait de sa propre vie n’était pas élogieux, non, elle n’aura pas réussi grand-chose de bien avec sa fille. Certaines personnes vivent ainsi, elles n’apprécient pas se donner en spectacle aux autres, ou ne veulent pas, tout bonnement, susciter de la pitié, que l’on s’apitoie sur leur sort. Claudia était ainsi, une femme forte mentalement, mais une femme discrète, bien incapable de démontrer ses sentiments, un trait de caractère qu’elle aura transmis à sa fille. Elle officiait dans l’ingénierie, plus précisément, dans la réalisation de ponts et tunnels. Âgée de 60 ans, elle avait eu son unique fille un peu sur le tard à 33 ans, en 1994. Friedrich, son mari, est décédé lorsque Julia n’avait que 17 ans, dans un terrible accident de voiture en Italie. Claudia n’avait plus connu d’homme dans sa vie depuis ce tragique accident, du moins, dans le cas contraire, Julia n’avait jamais perçu aucune trace de l’éventuelle existence d’un autre homme dans la vie de sa mère. Dix longues années de solitude affective. Claudia avait toujours enseigné à sa fille qu’il ne fallait jamais compter sur les autres, qu’il faudrait s’en sortir seule, les hommes ne provoquaient que des tracas. Pour ne pas faire souffrir sa fille inutilement, Claudia, lorsque sa maladie devint fatale, n’avait pas souhaité lui en faire part, ou du moins, la minimisait. Elle et sa fille ne se voyaient plus souvent dans la mesure où Claudia, déjà de par son métier, officiait régulièrement à l’étranger, mais aussi parce qu’ensemble, elles n’avaient jamais rien à se dire, demeurant secrètes l’une envers l’autre. Elle avait pris l’habitude de s’appeler que quelques fois dans l’année, aux « grandes occasions », à la Noël et aux anniversaires, c’était mince en termes de relation mère-fille, et cela aura sans aucun doute modelé le caractère de la jeune femme. Même après le décès de son père, Julia voulait fréquemment que Claudia la nourrisse d’anecdotes afin de ne jamais l’oublier, c’était fondamental pour elle de ne jamais oublier son père. Quant à Julia, la perte de ce dernier, si jeune, l’avait transformée d’une petite fille avenante et ouverte en une jeune femme introvertie, parfois colérique, en tous cas, relativement renfermée sur elle-même. Son caractère bien trempé ne lui permettait pas d’entretenir des relations sereines avec sa mère. Dans ce petit cercle familial, on ne parle ni de sentiments quelconques ni d’amour. Elle grandit ainsi, seule, sans parvenir à exprimer son chagrin.
Il est 18 h. Julia a terminé son travail. Dès demain, elle résidera à quelques kilomètres de son cabinet, à Moosach, plus proche du centre-ville de Munich. Assise au volant de sa Mini, elle met sa ceinture, puis enclenche le contact. Bien que séparés de fait depuis décembre 2020, Alexander avait accepté qu’elle puisse encore vivre dans sa grande maison de Milbertshofen, la banlieue chic, près de l’Olympic Stadium, le temps de se remettre de la profonde dépression qui la rongeait depuis le décès de sa maman, le 1 er janvier 2021. Cette étrange cohabitation n’étant pas faite pour durer, Julia avait profité de ses longues journées d’inertie pour trouver son futur appartement, lui aussi situé à Moosach. Elle emménage de

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