Jeanne et les autres , livre ebook

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2013

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Avec "Jeanne et les autres", Jacques Bachelard nous offre un recueil de nouvelles éclectiques qui sont autant de plongées dans des univers féminins où les destins se croisent, se frôlent, se mêlent, parfois. Écrits avec légèreté, ces portraits, tendres ou malicieux, explorent souvenirs personnels ou imagination de l'auteur... Et s'ils semblent disparates, ils n'en possèdent pas moins un lien qui ne se révèle qu'à la fin de l'ouvrage.
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Publié par

Date de parution

04 juillet 2013

Nombre de lectures

12

EAN13

9782342008937

Langue

Français

Jeanne et les autres
Du même auteur
Out of Morocco, 2004 Louisa fille du Nord, 2011
Jacques Bachelard Jeanne et les autres
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0118653.000.R.P.2013.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2013
À Louisa
Jeanne Il avait ouvert en se jouant le fichier le mieux sécurisé ; normal puisqu’il était Le Diable ! Il glissa sur des secrets qui n’en étaient plus, puis s’arrêta sur le site d’une jeune adolescente : La fille était belle, mais ce n’était pas son visage ; elle n’avait pas non plus seize ans ! Délaissant ses pouvoirs, il se prit à raisonner comme un Mortel : Quand on a vingt ans, on ne se rajeunit pas ! Donc elle se vieillissait. Son expérience lui souffla onze, douze ans ; le ton de la présentation peut-être ? Rêveuse, sûrement ; Un gentil Cancer troisième décan ? Il rejetait tout Destin tracé, qui aurait annihilé sa conquête des âmes, mais croyait aux caractères liés à la naissance : qu’un être né en juillet dans le Sud, soit plus romantique qu’un autre, pouvait relever simplement de la statistique ? Disposant d’une banque de données infinie, il aurait affiné les caractères selon les Signes, mais puisque tant d’autres s’en étaient chargés ! Il imagina un léger handicap et redevint instantanément Le Diable qui découvre tout : le vrai visage de la fille, était encore plus troublant. Entre chien et loup, le conducteur de la Maserati roulait sur cette route secondaire du Gers, rêvant déjà à sa soirée. Une lueur aveuglante à la sortie d’un virage, lui fit quitter l’asphalte sur un segment où par chance il n’y avait aucun obstacle ; il sentit à peine une légère dénivellation puis un sol spongieux qui freina la voiture.
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Il voyait à présent à la lueur des phares, l’eau affleurer entre les herbes courtes. Incapable de mettre un terme sur l’éclair qui l’avait ébloui, il s’abstint de toute tentative qui n’aurait eu d’autre résultat, que d’enfoncer davantage son lourd véhicule Comme il s’y attendait, son portable « ne passait pas ». Une grande bâtisse faiblement éclairée, était apparemment le seul endroit où porter ses pas. Il se déchaussa, releva ses bas de pantalon, glissa ses Burberry dans son sac, et ferma la voiture. Puis il coupa à travers la grande prairie, inondée seulement dans sa partie qui touchait à la route ; sans trop de contrariété, puisqu’on était à la fin de l’été. Pieds nus en costume Smalto, l’apparition avait de quoi surprendre la jeune femme venue ouvrir. Sa question sur l’existence d’un téléphone fixe, déclancha un étonnement non feint : — Mon Dieu, qu’est-ce que j’en ferai ? Comme elle était plus que jolie, radieuse, il se retint de lui dire que ce pouvait être de quelque utilité, et lui exposa brièvement ses soucis. Il se sentait à l’aise avec elle et à mesure qu’ils parlaient, il ne redoutait plus de la voir se dérober. Elle l’invita à entrer : — Demain je peux vous avoir un tracteur. Avant que ne se pose la question de savoir où demeurer jusque-là, une gamine pénétra dans la salle : — Marion, ma fille. Il sourit à la petite et se présenta à sa mère : — Julien Becker. Je revenais de chez des amis, à Auch. — Jeanne Després. Je viens juste d’emménager ici, avec ma fille. Elles semblaient vivre seules. Ne voulant pas être in-discret, il enchaîna : — Je suis bien ennuyé… Elle le coupa avec ce même sourire teinté d’ironie :
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