Silences stridents suivi de Haïkus du soleil couchant , livre ebook

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2019

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Une Rose abandonnée



Une femme se ronge sa Nuit
Sans Ombre
Dans un grand lit à deux.
Sous une lumière sombre
Sa Tourmente vacille
Comme une brise d’été.
Dans un grand lit froid
Des larmes torrentielles inondent
Les joues fanées
De cette Rose piétinée.
Elle soupire un rêve
Romantiquement naissant
Sa chevelure de Proie s’étale
Sur un traversin brodé de Repentirs.
Dans son grand lit froid
Elle se love le coeur obtus
Et attend...
Comme une princesse
Un Lancelot qui bercera sa Nuit de soupirs.

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Publié par

Date de parution

19 avril 2019

Nombre de lectures

2

EAN13

9782414338177

Langue

Français

Abdallah Benabachir Silences stridents suivi de Haïkus du soleil couchant
2
Silences stridents
3
4
Le syndrome de la Chèvre de M. Séguin…
Partir…Les toits pourront s’écoulerLe temps pourra s’arrêterJe veux partir, je veux partir…
Le bateau pourra coulerL’avion pourra crasherJe veux partir, je veux partir…
Ma liberté est mon navireA quoi bon toujours souffrirJe veux partir, je veux partir…
Mes bagages sont mes repentirsJe veux partir, je veux partir… A quoi bon rester pourrirDans un pays de délires.
5
L’Achoura
O l’Achoura ! O l’Achoura ! Des tambourins en fêteDes filles en quêteD’un sourire lascif…
O l’Achoura ! O l’Achoura !Des femmes frustréesUn saut par-dessus le FeuPour un sort de Fée…
O l’Achoura ! O l’Achoura !Des garçons boudeursDes pétards baroudeursPour une sobre danse…
O l’Achoura ! O l’Achoura !Des hommes enivrésDevant des cendres encenséesA se réjouir d’une nuit de transes… Dans un lit froid.
N.B L’Achoura est un rite célébré le dixième Moharrem, premier mois de l’Hégire.
6
Un Deuil de clarté
O toi ! Enfant au visage émacié et pâle Tes narines pompent un poison de râleAdossé sur un mur délabré.Sous un ciel de nuages gris Ton cœur espiègle est prisDans une tornade d’un deuil de clarté.Ton esprit inspire crânement de longs sniffDe ton âme s’élève un courroux vifTes yeux de braise l’étincellent sans coup férir.O Soleil ! Qui ce matin me boude ! Montre-toi et glisse ta robe griseEt berce ma douce crise ! Dissipe le spleen spumeux de ce sylphe fanéO toi ! Qui offre son franc sourire aux renégatsFais rayonner cet Enclos de spectres gras ! Et je me saoulerai… Comme pharaon devant Ra.
7
Le Crépuscule
Qu’est-ce que tu avaisDans ton beau jardin ? Un dattier dressé comme un gratte-ciel.
Qu’est-ce que tu avaisDans ta corbeille du matin ? Des dattes fraiches au gout du miel.
Qu’est-ce que tu avaisDans ta paume tatouée ? Une grenade dégoupillée…
Qu’est-ce tu avaisDans ton cœur transi ? Mes parents bénis.
Qu’est-ce que je voisDans tes yeux de poisson mort ? Un Repentir d’outre-tombe.
8
Jeunesse émueJeunesse perdue… Dans un tourbillon d’étincelles.
Jeunesse lunatiqueJeunesse fatidique
Jeunesse droguéeJeunesse déréglée
Jeunesse fanatiqueJeunesse satanique
9
Notre jeunesse
Jeunesse oisiveJeunesse rétive
Un Monde pourri
Nos Morts n’ont plus besoin de tombes, ils sont las de s’étouffer dans le silence des Ténèbres. Miraculeusement, la Chair fraiche se métamorphose en plomb et elle s’éparpille en étincelles pour un bout de l’Au-delà. Tout autour, les Cris pleuvent par-ci, par-là. Dans les tavernes, les Langues fourchues se tortillent de désespoir au fond des verres embués. Dans les Cavernes climatisées, les Fantassins bénis chantent l’hymne de l’Apocalypse. Seule mon âme de zombie ne s’abandonne pas au rêve noir des Moutons de Panurge… Même Souffrance, même Humiliation, même Sort… Car chacun de nous berce outrageusement son petit monde pourri…
10
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