L'Impératrice , livre ebook

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Ebooks

2022

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Ebook

2022

Fidèle à la série Netflix, L’Impératrice est un conte fascinant, enlevé et incroyablement moderne sur la rencontre amoureuse et l’affirmation de sa propre personnalité.

Bavière, 1853. La princesse Élisabeth, dite Sissi, est catégorique : elle attendra de rencontrer le grand amour dont parlent les poètes, ou elle ne tombera jamais amoureuse. Ce n’est pas parce que Hélène, sa sœur aînée, suivant scrupuleusement les conseils de leur mère, s’apprête à épouser l’empereur d’Autriche François-Joseph que Sissi devra à son tour se plier à une existence soumise. Elle sait que la vie ne se résume pas aux réceptions et aux corsets. Si seulement on la laissait se faire sa propre expérience !
Pendant ce temps, en Autriche, l’empereur se remet d’une tentative d’assassinat. Pour tâcher de préserver la paix, Franz remplit de nouveau ses devoirs politiques… et s’engage à courtiser la docile Hélène de Bavière lors des festivités liées à son prochain anniversaire. Quel meilleur moyen de fédérer l’empire qu’en annonçant le nom de la future impératrice ?
Mais lorsque Sissi et Franz se rencontrent par hasard dans les jardins du palais, à l’écart des regards indiscrets et des critiques incessantes de la cour, leurs affinités ne font pas de doute. Et tandis que leurs conversations illicites prennent une nouvelle dimension, ils vont devoir choisir entre satisfaire les attentes de leurs familles et défendre leurs plus intimes convictions…
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Publié par

Date de parution

05 octobre 2022

Nombre de lectures

0

EAN13

9782290382370

Langue

Français

Gigi GRIFFIS
L’Impératrice
Maison d’édition : J’ai lu
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Éléonore Kempler
The Empress ©/™ Netflix 2022. Used with permission. Inspiré de la série Netflix « L’Impératrice ». Pour la traduction française : © Éditions J’ai lu, 2022
Dépôt légal : septembre 2022
ISBN numérique : 9782290382370
ISBN du pdf web : 9782290382400
Le livre a été imprimé sous les références :
ISBN : 9782290380307
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo .
Présentation de l’éditeur : Bavière, 1853. La princesse Élisabeth, dite Sissi, est catégorique : elle attendra de rencontrer le grand amour dont parlent les poètes, ou elle ne tombera jamais amoureuse. Ce n’est pas parce que Hélène, sa sœur aînée, suivant scrupuleusement les conseils de leur mère, s’apprête à épouser l’empereur d’Autriche François-Joseph que Sissi devra à son tour se plier à une existence soumise. Elle sait que la vie ne se résume pas aux réceptions et aux corsets. Si seulement on la laissait se faire sa propre expérience ! Pendant ce temps, en Autriche, l’empereur se remet d’une tentative d’assassinat. Pour tâcher de préserver la paix, Franz remplit de nouveau ses devoirs politiques… et s’engage à courtiser la docile Hélène de Bavière lors des festivités liées à son prochain anniversaire. Quel meilleur moyen de fédérer l’empire qu’en annonçant le nom de la future impératrice ? Mais lorsque Sissi et Franz se rencontrent par hasard dans les jardins du palais, à l’écart des regards indiscrets et des critiques incessantes de la cour, leurs affinités ne font pas de doute. Et tandis que leurs conversations illicites prennent une nouvelle dimension, ils vont devoir choisir entre satisfaire les attentes de leurs familles et défendre leurs plus intimes convictions… Cover design by Evan Gaffney Cover photo © Thomas Schenk, Gold frame © juriskraulis / Adobe Stock
Biographie de l’auteur : Gigi Griffis écrit des romans historiques féministes qui regorgent d’histoires vraies méconnues et de personnages féminins téméraires. Elle vit en Europe avec un coupé de Yorkshire au fort tempérament prénommé Luna et elle occupe son temps libre à randonner dans les Alpes, à se promener à vélo aux alentours de petits villages et à se nourrir de gastronomie française autant que faire se peut. Ses textes ont été entre autres publiés dans WestJet Magazine, Get Lost Magazine, et Fodor’s Travel, et traduits en français, italien, portugais et estonien. L’Impératrice est son premier roman adulte.
Titre original : THE EMPRESS L’Impératrice est une œuvre de fiction inspirée de faits historiques. Outre les personnages historiques bien connus, les événements historiques et les lieux réels qui apparaissent dans ce livre, dont l’utilisation n’est pas vouée à modifier la nature fictive de l’œuvre, tous les autres noms, personnages, lieux, dialogues et incidents sont utilisés de manière fictive. The Empress © /™ Netflix 2022. Used with permission. Inspiré de la série Netflix « L’Impératrice ». Pour la traduction française : © Éditions J’ai lu, 2022
Pour mes sœurs, de sang comme de cœur : RJ, Natalia, Sarah et David.
Sur les vagues fougueuses de la mer du Nord,
Bien-aimé,
Tu es étendu ;
Je t’ai consumé peu à peu,
Couvert de sel et d’écume.
Journal intime de la duchesse Élisabeth de Bavière 1853
S OMMAIRE
Identité
Copyright
Biographie de l'auteur
Première partie
Chapitre premier
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Deuxième partie
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Remerciements
1853

CHAPITRE PREMIER

Arpentant la maison dans un vacarme à réveiller les morts, la mère d’Élisabeth n’était qu’un tourbillon d’affolement et de fureur, un ouragan de jupes et de schnaps.
— Sissi !
Élisabeth détestait ce surnom, et sa mère le savait. C’était un sobriquet d’enfant… et un prétexte qu’avait trouvé sa mère pour continuer à la traiter comme telle.
— Sissi, où êtes-vous ?
La voix de Mère se rapprochait.
Élisabeth se trouvait cachée derrière un élégant rideau bleu ciel qui descendait jusqu’au sol. Celui-ci était assorti aux teintes de bleu intense des somptueux fauteuils du salon où elle se dissimulait. Eux-mêmes s’accordaient au brun sombre du parquet en noyer, conformément au goût de sa mère pour l’opulence. Le reste de la maison était du même acabit : des arcades et des chambranles bleu pâle, des dessus-de-lit aux couleurs vives, des planchers de bois chauds couverts de tapis, tous ornés de volutes de fleurs et d’entrelacs de vignes.
Spatz, sa sœur de huit ans, se glissa à côté d’elle derrière le rideau, avec un air conspirateur. Élisabeth haussa les sourcils en direction de la petite qui la regardait les yeux ronds, et posa un doigt sur ses lèvres. Mais Spatz n’avait pas besoin qu’on lui rappelle de se taire. Elle connaissait parfaitement le jeu qui consistait à se cacher de leur mère. Ils le connaissaient tous. Seule Hélène était récemment devenue très sérieuse et avait cessé de s’y prêter.
À cette idée, Élisabeth ferma involontairement les yeux. Pas plus tard qu’hier, sa sœur l’avait exhortée à se conduire enfin en adulte. « Tu parles comme notre précepteur », avait rétorqué Élisabeth trop vite, incapable de réfréner sa déception. Cela faisait maintenant une demi-journée qu’Hélène la boudait.
— Si-ssi ! s’écria de nouveau sa mère, détachant chaque syllabe de son prénom comme si cela pouvait la tirer de sa cachette.
Élisabeth savait que Mère en voulait à ses cheveux. Elle imaginait sans peine les deux prochaines heures de sa vie : « Restez assise, Sissi ! Tenez-vous tranquille, Sissi ! Laissez-nous vous tirer la tête dans tous les sens et y enfoncer des épingles, Sissi ! » Même lorsqu’elle s’efforçait de répondre aux désirs de sa mère, ce n’était jamais suffisant. Prendre une légère inspiration était traduit en « vous gigotez ! ». Laisser échapper une grimace accidentelle : « vous vous plaignez ! ». Élisabeth avait essayé, réellement essayé, la dernière fois qu’un duc était venu en visite en vue de possibles fiançailles mais, en fin de compte, cela s’était tout de même terminé de la même manière : par une colère de sa mère et le départ du duc.
Aussi, aujourd’hui, préférait-elle se cacher.
Du pouce, Élisabeth caressa le tissu épais et soyeux du rideau, tandis que par la fenêtre ouverte dans son dos, une brise venait lui chatouiller la nuque. Les trois filles utilisaient souvent cette fenêtre pour sortir lors de leurs parties de cache-cache… ou lorsqu’elles avaient besoin de s’échapper rapidement. Néanmoins, elle soupçonnait qu’Hélène ne s’abaisserait plus à descendre par le treillis pour atteindre la pelouse, à présent qu’elle avait perdu son goût pour l’aventure. À présent qu’elle était censée épouser l’empereur.
C’était même pire que cela, avait compris Élisabeth, car Hélène serait désormais timorée, altière et éloignée. Épouser l’empereur signifiait s’installer à Vienne. Et abandonner Élisabeth aux prises avec…
— Où êtes-vous ?
La question de sa mère fut suivie d’un bruit de frustration presque animal, si surprenant, si proche qu’Élisabeth sursauta et que Spatz dut plaquer une main sur sa bouche pour réprimer un gloussement. Mère avait réussi à entrer dans la pièce sans qu’elles l’entendent : un exploit compte tenu de la lourdeur habituelle de son pas.
Élisabeth se ressaisit et lança un clin d’œil à sa sœur.
— Pour l’amour du ciel, Sissi ! Le duc sera là d’un instant à l’autre !
Le duc . La personne en qui Mère plaçait tous ses espoirs concernant l’avenir d’Élisabeth et l’un des êtres les plus prétentieux qui soient. Mère espérait qu’il ferait sa demande aujourd’hui ; Élisabeth espérait qu’il tomberait de cheval en venant.
D’autres pas précipités se firent entendre dans la pièce. Une domestique, c’était certain. Hélène ne s’abaissait plus non plus à se hâter.
— Elle n’est même pas encore habillée ? C’est impossible ! s’exclama Mère.
Élisabeth leva les yeux au ciel. « D’un instant à l’autre », c’était exagéré. Le duc n’était pas attendu avant plusieurs heures. Elle sourit à Spatz d’un air moqueur. Toutes deux étaient loin d’être habillées, encore vêtues de chemises de nuit blanches, pieds nus, les cheveux défaits et emmêlés.
Les sœurs s’enhardirent à jeter un œil derrière le rideau. La servante tenait la tenue d’Élisabeth : une élégante robe à volants, couverte de rubans, mais si lourdement amidonnée et si étroitement corsetée qu’elle semblait pouvoir tenir debout toute seule. Peut-être était-ce la solution aux infortunes du jour : la robe pourrait remplacer Élisabeth. Elle estimait possible que le duc ne remarque pas qu’aucune femme ne se trouvait à l’intérieur. Peut-être même considérerait-il cela comme une amélioration.
Elles virent Mère porter une main à son flanc d’un air théâtral tandis que de l’autre, elle s’appuyait lourdement sur la pauvre domestique qui peinait à soutenir à la fois la duchesse et la robe empesée.
En dépit de sa nervosité, Mère était parfaite, comme à son habitude, dans sa robe d’un vert profond qui affichait un décolleté plongeant et des manches bouffantes. Un collier à motifs floraux attirait le regard sur sa gorge délicate et sa structure osseuse parfaite. La chevelure de Mère était couleur miel et ses traits étaient élégants, ce qui offrait un contraste sa

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