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Description
Le Cuissardeux est un homme dont l'identité est inconnue. Le visage toujours masqué, il officie dans la chambre d'un hôtel minable en donnant du plaisir sexuel à des amateurs de bottes et de cuissardes en caoutchouc. Benjamin, l'homme à tout faire de cet hôtel, assiste en spectateur aux allées et venues un peu particulières de ce personnage jusqu'au jour où...
Réservé à un public averti.
Sujets
Informations
Publié par | anoup-editions |
Date de parution | 06 août 2020 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9791091869089 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0011€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Le cuissardeux
De Jean-Marie Michel
Copyright © 2020 Anoup Editions
Tous droits réservés
ISBN 9791091869089
I
On ne connaissait pas son identité. Personne n'avait jamais vu son visage. Il se faisait appeler Le Cuissardeux, mais son véritable patronyme était Alain Botte — un nom prédestiné pour l'activité qu'il adorait pratiquer.
Depuis toujours, les bottes et les cuissardes en caoutchouc faisaient partie de son univers quotidien et sexuel. Il avait l'habitude de se garer dans la ruelle située derrière le bar-hôtel dans lequel il officiait une fois par semaine depuis trois ans. C'était là, dans son véhicule aux vitres teintées, qu'il se changeait et revêtait son costume de donneur de plaisir sexuel. Cuissardes noires en caoutchouc, pointure quarante-six à la marque indéterminée, dans lesquelles il glissait ses pieds nus, combinaison et cagoule en latex noir surmontée d'un masque à gaz gris, lui aussi en latex. De longs gants bien épais en caoutchouc de type industriel complétaient sa tenue vestimentaire. Il sortait alors précipitamment de sa Renault pour s'engouffrer par l'entrée de service du bar-hôtel et débouler de l'arrière-salle, traversant le bar, non sans susciter quelque émoi chez les mâles présents — lesquels ne pourraient jamais bénéficier de ses services —, avant d'emprunter l'escalier qui le menait à la chambre Neuf.
Continuellement présent, Benjamin, brun ténébreux, mal rasé et homme à tout faire de l'endroit, en treillis et vieux pull, assistait souvent à cette entrée théâtrale. Ce jeune homme, qui suait des pieds comme un porc et dont les chaussettes synthétiques ne devaient pas avoir vu l'eau savonneuse depuis belle lurette, portait toujours et toute la journée une paire de vieilles bottes de chantier crades et odorantes. Face à cette situation, le patron du bar l'avait...
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