Le Shérif , livre ebook

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Extrait : "Jacques second fut très attaché au culte de l'Eglise romaine, et il employa toute son autorité à le rétablir dans son royaume d'Angleterre, où il avait été aboli. Pour cet effet, il fit choix d'hommes superstitieux, ambitieux et cruels, qu'il envoya dans les différentes provinces, où ils exerçaient contre les non-conformistes la persécution la plus violente. Ils ouvraient la bouche, et il en sortait des arrêts de mort."
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16

EAN13

9782335001648

Langue

Français

EAN : 9782335001648

 
©Ligaran 2015

Personnages

LE SHÉRIF.
LE JUGE.
LA FILLE DU JUGE.
UN SECRÉTAIRE DU JUGE.
DES PRÊTRES, DES BOURREAUX, DES SOLDATS.
LES HABITANTS DU HAMEAU.

Jacques second fut très attaché au culte de l’Église romaine, et il employa toute son autorité à le rétablir dans son royaume d’Angleterre, où il avait été aboli.
Pour cet effet, il fit choix d’hommes superstitieux, ambitieux et cruels, qu’il envoya dans les différentes provinces, où ils exerçaient contre les non-conformistes la persécution la plus violente. Ils ouvraient la bouche, et il en sortait des arrêts de mort.
On leur abandonnait une partie des biens de ceux qu’ils faisaient mourir. On les récompensait de leurs forfaits en les élevant aux premières places de l’État. En un mot, ils se conciliaient la faveur du prince en satisfaisant leurs haines particulières sous prétexte de religion.
Or, il arriva que celui de ces shérifs ou commissaires qu’on envoya dans un petit hameau de la province de Kent n’était pas seulement le plus méchant d’entre eux, mais peut-être le plus méchant des hommes.
Il était né dans ce hameau et il en avait été chassé autrefois pour ses mauvaises actions.
Il y revenait le cœur plein de fureur contre les habitants du hameau et revêtu de toute la puissance nécessaire pour faire le mal qu’il voudrait.
Celui qu’il menaçait entre tous dans sa pensée cruelle, c’était un vieillard qui lui avait refusé sa fille en mariage lorsqu’il vivait dans le hameau et qui avait été un de ses juges lorsqu’il en avait été chassé.
Ce vieillard était un homme de bien. Le premier du hameau. Également chéri des catholiques et des non-conformistes parce qu’il ne faisait aucune distinction de culte dans l’exercice de sa charge de juge, donnant tort à celui qui avait tort et raison à celui qui avait raison à quelque Église qu’il fût attaché.

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