286
pages
Français
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2016
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Ebook
2016
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Publié par
Date de parution
26 février 2016
Nombre de lectures
10
EAN13
9782332865090
Langue
Français
Un apprentissage singulier de la langue Duala (Cameroun) pour trois raisons essentielles : maîtriser cet outil d'échange et de dialogue qui véhicule l'histoire et l'âme du peuple Duala, apprendre l'une des langues nationales camerounaises les plus utilisées en communication interpersonnelle dans la région du Littoral en général et dans le département du Wouri en particulier, pérenniser le patrimoine socioculturel du Cameroun.
Cet ouvrage que publient aujourd'hui les Éditions Edilivre est bilingue : français-anglais.
Publié par
Date de parution
26 février 2016
Nombre de lectures
10
EAN13
9782332865090
Langue
Français
Couverture
Copyright
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
ISBN numérique : 978-2-332-76563-5
© Edilivre, 2016
Byingedi (Préface/Foreword) Préface de Valère Epée
S’il est vrai que le mot duala est magique et c’est incontestablement le cas alors l’auteur d’un lexique ou d’un dictionnaire duala en est le magicien. Mais le docteur Roudorf MBANGUE MWEN a fait mieux en joignant au mot l’image de la chose ; or rien ne parle mieux aux sens que l’image, porteuse de couleurs, de formes et de reliefs. En outre, ses sept tons évocateurs des notes d’une portée musicale, ses voyelles plates, pleines, limpides, ses consonnes claires et sans équivoque (hormis le contraste explosif/implosif du b et du d), en attestent la grande capacité de précision sémantique, elle-même souvent symptomatique de richesse lexicale. « Lorsque s’exprime Dieu , dit un jour un vieillard admiratif, c’est sûrement en Duala qu’il parle ! »
Pourtant, notre auteur, mieux encore qu’un lexique illustré, nous présente ici un véritable manuel de la langue duala, partant du vocable à la phrase usuelle pour mieux intégrer le mot à ses contextes morphologiques et à ses structures syntaxiques, et le rendre ainsi plus utilisable ; et ce n’est pas tout.
La phrase devient bientôt proverbe et, de la langue profane et plate, fait passer l’utilisateur en cours d’initiation au langage imagé, symbolique, où l’apprenant ébahi découvre et fait découvrir l’extrême opulence de la sagesse bantoue, dont le goûteux, pour mieux jouer la musique sirénienne de la Création, n’a d’égale que la mélodie du verbe. Oui, ce Commencement où le Verbe était Dieu, à en croire les Ecritures judéo-chrétiennes…
Et du proverbe, nous voilà entonnant aussitôt les hymnes, les chantefables, les mélopées du terroir côtier, ou bien racontant ses fables et contes pour remettre à la disposition de tout un chacun ces trésors de la Tradition Orale perdus naguère dans les civilisations de l’écrit.
Ce premier ouvrage de MBANGUE MWEN se termine par un recueil de fêtes universelles, traduites en Duala aux fins d’en expliquer l’objet à toutes fins utiles, bouclant ainsi un cycle d’enseignement mis à la portée de tous, et aspirant à étancher diverses soifs de connaissances par la voie linguistique.
Des 240 langues que compte « le triangle national camerounais », la mieux pourvue en textes écrits (manuels, lexiques, dictionnaires, contes, fables, chantefables, jeux, poèmes et romans) est sans conteste, et de loin, le Duala ; ce qui lui valut naguère d’être choisie par l’Administration coloniale allemande et enseignée comme « lingua franca » d’une bonne partie du territoire.
Néanmoins, la culture du Peuple de la Mer, placide, ouverte, essentiellement portée vers le visiteur étranger par la loi fondamentale d’hospitalité propre à tous les habitants des grands ports, ainsi que par leur permanent souci de lui être utile ou agréable, a fini par perdre, dans ce contact Black and White, partie de son lexique et même de sa syntaxe, au profit de mots et de structures des langues d’occupation : c’est tout récemment que l’on s’est éveillé en sursaut devant cette réalité que les vocables w o si, kl o ki, m o n e , sita… etc, n’étaient pas duala, mais anglais (respectivement horse, clock, good morning, sister) ; qu’on a découvert qu’en Duala précolonial on disait : ekabala, elangeponda, njetuse ? Ndome ; et enfin, que Du ! (Dis donc !), ansuki (costume), kuntak (bonne après-midi) venaient de l’allemand Du (Toi), anzuk, gutten tag, de signification correspondante. Il s’agissait dès lors de savoir s’il fallait conserver l’usage des mots étrangers, ou au contraire redonner sa juste place au vocabulaire précolonial duala en pleine exhumation. Et là-dessus, la réponse est imparable : la résurrection à tout prix !
Quant à nous, nous exultons de voir le travail abattu ci-après par MBANGU E MW E N et sommes fier de le préfacer en guise de soutien à l’effort de réhabilitation d’une langue hyper riche, mais aussi hyper délaissée par la force des choses coloniales, que ni l’indépendance du pays, ni la volonté politique de ses dirigeants et citoyens n’a réussi à combattre tout à fait.
Mais outre cette réhabilitation de la langue estropiée par excès d’emprunts, le besoin d’actualiser également son lexique s’avère énorme, fût-ce par des dérivations, des adaptations ou de simples créations de mots, vu les développements récents de la technologie et des nouveaux concepts et instruments de la vie moderne. Et voilà autant de secteurs auxquels l’auteur s’est courageusement frotté, histoire sans doute de donner à ses successeurs une ligne de conduite pour la rédaction de nouveaux ouvrages de recherche pédagogique.
Aussi, à l’heure où les langues natales, péniblement, entament leur entrée ou leur retour dans les programmes scolaires, nous déclarons péremptoirement que sans la préalable rédaction de manuels et la formation anticipée des formateurs, les récentes décisions d’Etat en la matière ne seront qu’autant de vœux pieux. Or l’enfance et la jeunesse camerounaises n’ont jamais eu autant besoin de leurs repaires culturels qu’aujourd’hui, où il est de plus en plus évident qu’au Commencement était… le Verbe.
Foreword of Valère Epée,
While the word Doula is magical and it is undoubtedly the case, then the author of a lexicon or dictionary Duala is the magician. But Dr. Roudorf Mbangu e MW E N did better by joining the word the image of the thing; or nothing speaks better to feel that the image carrier of colors, shapes and reliefs. In addition, seven tones evocative notes of a musical scope, flat vowels, full, clear, clear and unambiguous consonants (except contrast explosive / implosive of b and d), evidenced by the high precision capability semantics itself often symptomatic of lexical richness. “When God speaks, once said admiringly old is surely Duala he speaks!”
But our author, even better than illustrated glossary, we present here a real manual Duala language, based on the term to the usual sentence for the word to better integrate its morphological contexts and its syntactic structures, and make it usable; and this is not all.
The phrase soon became proverb and the profane language and platform, made introductory pass the current user in figurative language, symbolism, where the learner discovers and amazed to discover the extreme opulence of Bantu wisdom, which tasty, better play sirénienne music creation, is matched with the melody of the verb. Yes, that Commencement where the Word was God, according to the Judeo-Christian Scriptures…
And saying, we are soon singing hymns, song-the chants of coastal land, or telling his fables and tales to put at the disposal of everyone these treasures of the Oral Tradition lost once in the civilizations of the writing.
This first book M BANGU E MW E N ends with a collection of universal festivals, translated into Duala for to explain the object to all intents and purposes, thus completing a set to everyone teaching cycle, and aspiring to be sealed various thirst for knowledge through linguistic means.
240 languages that make up the Cameroonian national triangle, the better equipped in written texts (manuals, glossaries, dictionaries, tales, fables, song-games, poems and novels) is undoubtedly by far the Duala ; which earned him lately been chosen by the German colonial administration and taught as a lingua franca of much of the territory.
Nevertheless, the culture of the People of the Sea, placid, open, driven mainly by foreign visitors to the fundamental law of all residents own major ports hospitality, as well as their continuing effort to be useful or agreeable him, eventually lost in this contact Black and White, part of its lexicon and even syntax in favor of words and language structures of occupation: it is only recently that it has suddenly awakened to this reality that w o si vocables, Kloki, m o n e , sita… etc. Were not Duala, but English (respectively horse, clock, good morning, sister); we discovered that precolonial Duala was said: ekabala, elang e ponda, njetus e ? Ndome; and finally, Du! (Hey!) Ansuki (suit), kuntak (good afternoon) came from German Du (You) anzuk, Gutten tag, corresponding meaning. It was therefore whether to retain the use of foreign words, or otherwise restore its rightful place in precolonial Duala vocabulary full exhumation. Thereupon, the answer is unstoppable: the resurrection at all costs !
But besides this rehabilitation language crippled by excessive borrowing, the need to update its lexicon also appears huge, even by derivations, modifications or creations simple words, given recent developments in technology and new concepts and tools of modern life. And these are all areas that the author boldly rubbed history probably give his successors a guideline for writing new books educational research.
As for us, we exult to see the work done below by MBANGU E MW E N and are proud of the preface as a support for the rehabilitation effort of hyper rich language, but also hyper abandoned by force of colonial things that neither the independence nor the political will of its leaders and citizens have managed to fight altogether.
Also, at a time when the native languages painfully begin their entry or re-entry into the school curriculum, we declare emphatically that without prior preparation of manuals and early training of trainers, recent state decisions in this area will be as many wishful thinking. Or childhood and youth in Cameroon have never been in greater need of their cultural haunts today, where it is increasingly clear that… the beginning was… the Word.
Plaidoyer pour un parler natif-natal
par Fernando d’Almeida (Université de Douala) Premier Afr