Les quatre saisons de lemploi
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Une partition pour étudiants Emploi, chômage et inactivité sont sujets à des variations saisonnières qui se retrouvent d’années en années. L’emploi est toujours au plus bas au 1er trimestre et au plus haut au 3e ; le chômage atteint son niveau le plus faible au printemps, saison pendant laquelle les chômeurs trouvent plus fréquemment un emploi alors que pour les inactifs, c’est en été. Enfin, se retrouver chômeur ou inactif est plus fréquent en automne. Les « jobs d’été » étudiants répondent à un pic de la demande des entreprises, en particulier dans le tertiaire, et expliquent en grande partie le boom estival de l’emploi. En été, sur dix inactifs ou chômeurs qui trouvent un emploi, trois sont des étudiants. La recherche d’un premier véritable emploi pour les jeunes qui terminent leurs études s’étale en revanche tout au long de l’année. Mis à part pour les jeunes en cours ou en fin d’études, le choix de se porter sur le marché du travail ne présente pas d’à-coups saisonniers. L’emploi, au plus haut pendant l’été, au plus bas en début d’année Les inactifs trouvent plus fréquemment un emploi en été Plus de sorties de l’emploi à l’automne qu’au printemps Les étudiants viennent gonfler la main-d’œuvre estivale L’insertion sur le marché du travail est étalée au fil des saisons Hors étudiants et fins d’études, des comportements d’activité non saisonniers En été, un emploi fort dans le tertiaire et un ajustement par contrats courts

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Langue Français

Extrait

N° 1119 - JANVIER 2007
Prix: 2,30€
Les quatre saisons de l’emploi
Une partition pour étudiants
Magali Beffy, division Emploi et Élise Coudin,
section Synthèse et conjoncture de l’emploi, Insee
mploi, chômage et inactivité sont Inversement, le nombre d’inactifs de 15 ans et
eplus est le plus faible au 3 trimestre (-300 000sujets à des variations saisonniè-
eren écart à la tendance) et le plus fort au 1 .Eres qui se retrouvent d’années en
Quant aux chômeurs au sens du Bureau Inter-
années. L’emploi est toujours au plus bas
national du travail (définitions), ils sont les plus
er eau 1 trimestre et au plus haut au 3 ;le enombreux au 4 trimestre (90 000 personnes
chômage atteint son niveau le plus faible de plus que la tendance) et les moins nom-
eau printemps, saison pendant laquelle les breux au 2 (- 140 000 personnes).
Sont étudiées ici les variations trimestrielles dechômeurs trouvent plus fréquemment un
l’activité que l’on retrouve d’années en annéesemploi alors que pour les inactifs, c’est
et que l’on appelle « saisonnalité ». Cette
en été. Enfin, se retrouver chômeur ou
approche diffère donc de l’analyse conjonctu-
inactif est plus fréquent en automne. relle qui, au contraire, corrige ces variations
Les « jobs d’été » étudiants répondent à un saisonnières pour faciliter les comparaisons
pic de la demande des entreprises, en parti- entre trimestres.
culier dans le tertiaire, et expliquent en
grande partie le boom estival de l’emploi. En
Les inactifs trouvent plus
été, sur dix inactifs ou chômeurs qui trou-
fréquemment un emploi en été
vent un emploi, trois sont des étudiants.
La recherche d’un premier véritable em- Les variations saisonnières du nombre d’actifs
ploi pour les jeunes qui terminent leurs occupés, de chômeurs et d’inactifs s’analysent
à l’aide des transitions individuelles entre lesétudes s’étale en revanche tout au long de
situations de chômage, d’emploi et d’inactivitél’année. Mis à part pour les jeunes en
(tableau 1).
cours ou en fin d’études, le choix de se
porter sur le marché du travail ne pré-
sente pas d’à-coups saisonniers. Saisonnalité de l'activité
Entre 2003 et 2005, le nombre d’actifs ayant un
Effectifs en milliers en écart à la tendance
emploi (actifs occupés) a crû chaque année, en 250
moyenne, de 120 000 personnes (+ 0,5 %) selon
200les enquêtes Emploi, mais cette augmentation
globale dissimule de fortes disparités entre les tri-
150
mestres. Quelle que soit l’année, le nombre d’ac-
er etifs occupés augmente du 1 au 3 trimestre, où il 100
atteint un « pic ». Il diminue ensuite fortement du
50e e e er3 au 4 et plus faiblement du 4 au 1 trimestre
de l’année suivante. À des « pics » d’emploi
0
durant l’été (en moyenne 220 000 personnes de
-50plus par rapport à la tendance) succèdent des
« creux » pendant l’hiver (140 000 personnes en
-100
moins - graphique 1). Il y a un écart de 360 000
trimestres
actifs occupés entre le trimestre le plus haut et le T1 T 2 T3 T4 T1 T 2 T3 T4-150
Emploi Chômagetrimestre le plus bas, soit le triple de l’augmenta-
Lecture : calculé en moyenne sur les trois années 2003, 2004, 2005,tion moyenne annuelle. Les actifs occupés
erle nombre de personnes ayant un emploi est au 1 trimestre inférieur
eétaient ainsi 25 050 000 au 3 trimestre 2004 de 140 000 à la tendance de l'emploi.
eralors qu’ils ne sont plus que 24 690 000 au 1 Champ : personnes de 15 ans et plus.
Source : enquêtes Emploi 2003-2005, Insee.trimestre 2005.
INSEE
PREMIERE Des variations saisonnières de reprennent un emploi plus fréquemment les ressources disponibles en
l'emploi plus fortes chez les jeunes en été (36% du total sur l’année). main-d’œuvre fluctuent au cours de
Toutes situations de départ confondues, l’année selon des facteurs démographi-
Effectifs en milliers en écart à la tendance
250 trouver un emploi est plus courant entre ques (entrées des jeunes sur le marché
e ele printemps et l’été (2 et 3 trimestres) : du travail…) et économiques (les indivi-
200
1 210 000 personnes accèdent à un dus choisissent ou non de chercher un
emploi après une période de chômage ou travail en fonction de leurs disponibilités).150
d’inactivité alors qu’elles ne sont que C’est chez les jeunes en cours ou en fin
100 e er910 000 entre l’automne et l’hiver (4 et 1 d’études que la saisonnalité de l’emploi
trimestres). Sur les 1 210 000 personnes est la plus marquée car elle est attachée50
qui trouvent un emploi, 30 % sont des à leur décision de rechercher un emploi
0 étudiants contre 10 % le reste de (graphique 2).
l’année.
-50
-100 Les étudiants viennent gonfler
Plus de sorties de l’emploi la main-d’œuvre estivaleT1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4-150
15-29 ans 30-39 ans 40-49 ans 50 ans et plus à l’automne qu’au printemps
Lecture : calculé en moyenne sur les trois années 2003, Les étudiants sont souvent inactifs les
2004, 2005, le nombre de jeunes de 15 à 29 ans ayant un em- e e
er Entrele3 et le 4 trimestre, la situation deux premiers trimestres, ont un emploiploi au 1 trimestre est inférieur de 105 000 à la tendance, et
pour les 30-39 ans, il est inférieur de 37 000. de l’emploi se dégrade (en stock : le troisième et, enfin, sont de nouveau
Champ : personnes de 15 à 75 ans. -350 000 personnes) et le nombre de inactifs le dernier. Disponibles pendant
Source : enquêtes Emploi 2003-2005, Insee.
chômeurs continue d’augmen- les vacances d’été, ils passent directe-
ter (+100 000 personnes). Les sorties de ment de l’inactivité à l’emploi. Pour les
er eDu 1 au 2 trimestre, la population l’emploi vers une situation de chômage jeunes en formation initiale, il y a très peu
active occupée augmente, en moyenne ou d’inactivité sont alors plus nombreu- de passages de l’inactivité vers le chô-
sur les années 2003 à 2005, de 190 000 ses : 1 240 000 sorties, soit 500 000 de mage. Les étudiants constituent alors
er epersonnes et le nombre de chômeurs et plus qu’entre le 1 et le 2 trimestre. La une main-d’œuvre supplémentaire qui
d’inactifs diminue ( - 190 000 fin des jobs d’été qui accompagne les vient gonfler les flux vers l’emploi. Ils
et - 180 000 inactifs). Les chômeurs trou- rentrées scolaire et universitaire repré- représentent la moitié des 700 000
vent plus fréquemment un emploi au prin- sente alors un quart de ces sorties embauches estivales qui succèdent à une
temps (27 % du total annuel des accès à (300 000 personnes). situation d’inactivité, et seulement le quart
l’emploi après une période de chômage). L’emploi varie donc fortement au cours des 360 000 accès hivernaux à l’emploi.
e ePuis, du 2 au 3 trimestre, le nombre d’une même année. Ces variations s’ex- Ainsi, un étudiant occupe 1,5 fois plus sou-
e ed’actifs occupés continue à augmenter pliquent à la fois par la demande et par vent un emploi au 3 qu’au 4 trimestre (et il
(+170 000 personnes) comme le nombre l’offre de travail. D’une part, les entrepri- est aussi 1,5 fois plus souvent actif). À l’au-
de chômeurs (+ 130 000 personnes), ses adaptent leur demande de travail à tomne, avec la reprise des cours, 300 000
mais celui des inactifs décroît (- 470 000 leur activité et à leur carnet de comman- étudiants qui avaient un « job d’été »
personnes). Les inactifs prennent ou des qui varie selon la saison. D’autre part, sortent de l’activité.
Transitions individuelles*
T1 —>T2 T2 —>T3 T3 —>T4 T4 —>T1
Flux
Milliers % Milliers % Milliers % Milliers %
vers chômage 390 1,6 490 2,1 570 2,3 500 2,0
Emploi
vers inactivité 380 1,6 480 1,9 670 2,7 450 1,8
vers emploi 600 30,3 510 27,0 580 29,3 550 33,6
Chômage
vers inactivité 240 12,3 270 14,8 270 14,3 200 14,8
vers emploi 410 1,8 700 3,1 480 2,2 360 1,7
Inactivité
vers chômage 410 1,8 510 2,3 470 2,1 400 1,8
Part dans les transitions (%) Étudiants Fins d’études Étudiants Fins d’études Étudiants Fins d’études Étudiants Fins d’études
vers chômage < 5 (ns) < 5 (ns) < 5

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