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195

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Français

INTRODUCTION
POUR EN FINIR AVEC L’ESSENCE DE LA LITTÉRATURE
e Scène : auXVIIIsiècle, une comtesse hésite longuement entre deux amours, un compositeur et un poète. Elle pèse les qualités et les défauts de chacun, compare les mérites de leurs œuvres et de leurs arts respectifs, s’entête à trouver le détail qui ferait pencher la balance. En vain : elle se retire sans avoir rien décidé. C’est la fin de l’opéraCapriccio, et le librettiste a bien pris soin de ne pas résoudre le dilemme. Or, voici que, sournoisement, délicatement, avant le baisser de rideau, la musique de Richard Strauss vient lever tous les doutes de l’héroïne et, en contradiction totale avec les paroles qu’elle prononce, insinuer sa préférence cachée pour le compositeur. La trahison des intentions du livret est flagrante. Mais, au fond, Strauss pouvait-il faire autrement ? Un choix qui, au siècle des e Lumières, restait complètement ouvert peut-il, auXX, ne pas tourner au détriment du poète ? Les comtesses de maintenant n’auraient plus une seconde d’hésitation : depuis longtemps, elles ont dit adieu à la littérature. Futile, l’anecdote n’en est pas moins symbolique de la situa-tion actuelle d’un art du langage qui n’a peut-être jamais été plus mal considéré qu’aujourd’hui. Tous les signes montrent cette fragilisation, depuis les conversations mondaines où, en tant que thème de référence, le cinéma a pris la première place, jusqu’aux débats actuels sur l’utilité des études littéraires. Dans un monde où le film est toujours soumis à autorisation préalable, même le relâchement de la censure pour le livre, dont il faut pourtant se féliciter, prouve paradoxalement que ce qui est écrit
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