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Français

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
L’
E U R O P E
F A C E A L A
C R I S E
La gestion européenne de la crise
Gilbert Koenig
La gestion européenne de la crise monétaire et financière et de sa diffusion
sur la croissance et l’emploi révèle les forces et les faiblesses de
l’organisation institutionnelle européenne. La Banque centrale a joué son
rôle de prêteur en dernier ressort et l’euro a probablement évité à certains
pays européens de subir des perturbations de changes. Mais, en l’absence
d’un pouvoir politique européen, la réaction de l’Union européenne à la
diffusion de la crise monétaire et financière a été élaborée d’une façon
assez pragmatique. Elle s’est limitée à des mesures destinées à encadrer les
plans de sauvetage bancaires élaborés par les Etats. Quant au programme
établi par la Commission pour faire face à la récession économique, il
confie l’essentiel de la relance aux Etats. La gestion des crises reste donc
essentiellement nationale. Elle ne semble être coordonnée que par les
dispositions européennes restrictives, assouplies temporairement,
concernant les déficits budgétaires et l’exercice de la concurrence.
Les événements de ces derniers mois ont
permis de prendre conscience de l’interdé-
pendance
des
marchés
nationaux
et
internationaux. En effet, ils ont montré
comment une crise qui s’est développée
dans le secteur immobilier américain s’est
diffusée sur le marché monétaire du pays,
puis sur son marché financier et enfin sur
les marchés des biens et du travail. De
plus comme les marchés financiers sont
très intégrés sur le plan international, la
crise financière américaine s’est largement
diffusée dans le monde. Cette diffusion est
d’abord sous-estimée en Europe, comme
le révèlent différentes affirmations apai-
santes
sur
la
solidité
des
systèmes
bancaires européens. Or, les bilans des
banques européennes déjà touchés par la
crise des
subprime
sont fragilisés par la
défaillance
d’établissement
américains
importants, comme Lehman Brothers et
AIG
1
. Du fait de cette interdépendance
financière, des difficultés commencent à
se manifester dans le système bancaire
européen.
Elles
se
traduisent
par
la
défaillance
d’un
certain
nombre
de
1
En septembre 2008, les deux tiers des dérivés de crédit
vendus par l’assureur américain AIG sauvé par les autorités
publiques sont souscrits par les banques européennes, soit
environ 300 milliards de dollars. L’exposition de ces
banques à la faillite de Lehman Brothers est plus faible.
banques et de groupes financiers, comme le
groupe belgo-néerlandais Fortis , la banque
franco-belge Dexia et les banques anglaises
Northern Rock, HBOS et Bradford and
Bingley. De plus, les liquidités disponibles
sur les marchés inter-bancaires se tarissent,
car les banques refusent de se prêter des
ressources par crainte de la faillite des
emprunteurs dont les bilans comportent trop
d’actifs toxiques. Ces difficultés suscitent
d’abord
des réactions publiques nationales
dispersées. Puis, l’ampleur de la diffusion de
la crise bancaire et financière en Europe
incite les responsables européens à envisager
des actions coordonnées. Mais en l’absence
d’un pouvoir politique européen et devant
des circonstances exceptionnelles, on est
amené à agir d’une façon pragmatique. Il a
donc fallu d’abord sélectionner un organisme
suffisamment représentatif
susceptible de
proposer, au nom de l’Europe, un plan
crédible pour les opérateurs des marchés et
acceptable
par
les
pays
européens.
Il
convenait ensuite de décider si ce plan devait
définir les mesures communes applicables
par tous ou s’il ne devait constituer qu’un
cadre général laissant à chaque pays le soin
de prendre des mesures spécifiques. Enfin, il
fallait s’assurer que les principes généraux
défendus par la BCE et la Commission
européenne permettent la mise en place des
mesures exceptionnelles destinées à éviter
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