Rapport d'information fait au nom de la Commission des finances sur l'aide personnalisée de retour à l'emploi (APRE)

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Le dispositif de l'aide personnalisée au retour à l'emploi (APRE), créé parallèlement au revenu de solidarité active (RSA), en est une composante jugée essentielle dans le sens d'un accompagnement vers l'emploi des personnes qui en sont le plus éloignées. Cette aide, qui a bénéficié à plus de 105 000 personnes en 2012, pour un montant moyen d'environ 700 euros, représente, selon le rapport, un « coup de pouce » dans un contexte de reprise d'activité en finançant des actions qui ne sont pas prises en charge par le droit commun, comme des frais d'équipement professionnel, des frais annexes à une formation ou encore un permis de conduire. L'APRE est une aide déconcentrée, laissant une marge de manoeuvre importante aux préfets de département, en concertation avec les acteurs locaux de l'insertion, quant à ses modalités de gestion et à ses conditions d'emploi. Le rapporteur a constaté que cette souplesse, qui était aussi l'un des intérêts du dispositif, a entraîné une grande hétérogénéité des situations donc des inégalités de traitement sur le territoire national, mais aussi un pilotage insuffisant de l'aide par l'administration centrale. En conséquence, le rapport formule dix propositions de réforme de l'APRE qui visent à faire évoluer l'architecture globale du dispositif vers une plus grande simplification de sa gestion et un meilleur pilotage par l'Etat.
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Publié le

01 octobre 2013

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Français

N° 94   
SÉNAT SESSION ORDINAIRE DE 2013-2014 
Enregistré à la Présidence du Sénat le 23 octobre 2013 
 
RAPPORT D´INFORMATION 
FAIT
au nom de la commission des finances (1) sur l’aide personnaliséederetourà l’emploi (APRE), 
Par M. Éric BOCQUET,
Sénateur.
 
 
(1) Cette commission est composée de : MariniM. Philippe, président ; MarcM. François, rapporteur général ; Mme Michèle André, première vice-présidente ;Mme Marie-France Beaufils, MM. Jean-Pierre Caffet, Yvon Collin, Jean-Claude Frécon, Mmes Fabienne Keller, Frédérique Espagnac, MM. Albéric de Montgolfier, Aymeri de Montesquiou, Roland du Luart, vice-présidents ; Dallier, Jean Germain, Claude Haut, François TrucyMM. Philippe, secrétaires ;MM. Philippe Adnot, Jean Arthuis, Claude Belot, Michel Berson, Éric Bocquet, Yannick Botrel, Joël Bourdin, Christian Bourquin, Serge Dassault, Vincent Delahaye, Francis Delattre, Mme Marie-Hélène Des Esgaulx, MM. Éric Doligé, Philippe Dominati, Jean-Paul Emorine, André Ferrand, François Fortassin, Thierry Foucaud, Yann Gaillard, Charles Guené, Edmond Hervé, Pierre Jarlier, Roger Karoutchi, Yves Krattinger, Dominique de Legge, Marc Massion, Gérard Miquel, Georges Patient, François Patriat, Jean-Vincent Placé, François Rebsamen, Jean-Marc Todeschini, Richard Yung.
 
 
 
   
 
 
S O M M A I
R
E
 
- 3 - 
 
Pages
SYNTHÈSE............................................................................................................................... 5 
LISTE DES PRINCIPALES PROPOSITIONS....................  7................................. .................. 
AVANT-PROPOS.................................................................................................................... 9 
 
PREMIÈRE PARTIE UN DISPOSITIF EN FAVEUR DE LA REPRISE D’ACTIVITÉ DE S BÉNÉFICIAIRES DU RSA
I. UN VOLET DU RSA EN FAVEUR DE LA REPRISE D’ACTIVI TÉ1.1............................ . . . 
A. LES ANCÊTRES DE L’APRE ............................................................................................... 11 
B. LA CRÉATION DE L’APRE AU SEIN DU DISPOSITIF RSA : UN COUP DE POUCE ESSENTIEL À L’ESPRIT DU RSA ......................................................................... 12 
C. LES CONDITIONS POUR BÉNÉFICIER DE L’APRE ....... ................................................. 13 1. Un public limité aux bénéficiaires du RSA soumis aux droits et obligations......................... 13 2. Une stricte condition de reprise d’activité préalable5 .1 ............................................................ . 3. Une prescription par le référent unique.. ......... 1. ....6................................................................ 4. Une subsidiarité difficile à vérifier....................................................................................... 17 
II. UNE AIDE D’ETAT LARGEMENT DÉCONCENTRÉE.................................................. 18 
A. L’ENVELOPPE NATIONALE CONFIÉE À PÔLE EMPLOI .... ......................................... 19 B. L’ENVELOPPE DÉCONCENTRÉE CONFIÉE AU PRÉFET..... .......................................... 21 1. Une architecture locale aux mains du préfet..................... ....................................................  12 2. Une aide dont les caractéristiques générales de consommation sont désormais stabilisées ....  ..22 
- 4 - 
L’AIDE PERSONNALISÉE DE RETOUR À LEMPLOI:  UN COUP DE POUCE VICTIME DE SON ORIGINALITÉ 
DEUXIÈME PARTIE HARMONISER ET MIEUX PILOTER L’APRE SANS PERDRE L’OR IGINALITÉ DU DISPOSITIF 
 
I. UN PILOTAGE ADMINISTRATIF ET BUDGÉTAIRE À RENFOR CER....................... 25 
A. DES DIFFICULTÉS CONJONCTURELLES ET STRUCTURELLES DE MISE EN ŒUVRE................................................................................................................................. 25 1. Une mise en place du dispositif dans un contexte global de réformes........ ....................5 .2 ........ 2. Une remontée d’information imparfaite................................................. ......... ......6 2................ 
B. METTRE FIN À LA SOUS-CONSOMMATION RÉCURRENTE DES CRÉDITS EN AMÉLIORANT LA PRÉVISIBILITÉ DE L’AIDE POUR LES ACTE URS .......................... 27 1. La notification tardive des crédits......................................................................................... 27 2. La sous-consommation récurrente des crédits............ ................................................. ..9 2........ 3. Mettre un terme à la « gestion des reliquats » en contractualisant avec les départements des budgets prévisionnels pluriannuels................................................................. ..0 3 ............. 
II. L’HÉTÉROGÉNÉITÉ DES PRATIQUES LOCALES, UNE ORIG INALITÉ À ENCADRER................................................................................................ .........................  31 
A. DES MODALITÉS DE GESTION DIFFÉRENTES........... .................................................... 31 
B. DES PROCESSUS D’ATTRIBUTION DISPARATES......... .................................................. 35 1. Les organismes prescripteurs............................................................................................... 35 2. Les procédures d’attribution................................................................................................ 36 3. Les modalités de mise à disposition de l’aide.................................... 3. 6.... ................................ 
C. DES CONDITIONS D’ATTRIBUTION DIVERSEMENT INTERPR ÉTÉES ....................... 37 
D. DES AIDES DE NATURES VARIÉES ................................................................................. 39 1. Les aides à la mobilité.......................................................................................................... 41 2. Les aides à la garde d’enfants, à l’équipement et aux frais de vêtements. ..2 4........................ ..... 3. Les aides à la formation.................................................... ....................  42................................ 4. L’aide forfaitaire.................................................................................................................. 43 5. Les aides collectives............................................................................................................. 44 
EXAMEN EN COMMISSION................................................................ 47....... .................. ........ 
LISTE DES PERSONNES ENTENDUES........................................................3.  5.................. .... 
 
 
 
   
  
 
 
SYNTHÈSE   
SYNTHÈSE
- 5 -  
 
Le dispositif de l’aide personnalisée au retour à l’emploi (APRE), créé parallèlement au revenu de solidarité active (RSA), en est une composante essentielle dans le sens d’unaccompagnement vers l’emploi des personnes qui en sont le plus éloignées. Cette aide, qui a bénéficié à plus de 105 000 personnes en 2012, pour un montant moyen d’environ 700 euros, représente un véritable coup de pouce dans un contexte de reprise d’activité en finançant desactions qui ne sont pas prises en charge par le droit commun, comme des frais d’équipement professionnel, des frais annexes à une formation ou encore un permis de conduire.
Sa personnalisation au besoin du bénéficiaire, garantie de son efficacité et de sa pertinence, est liée à lamarge de manœuvre laissée par les textes nationaux aux départements les modalités d’utilisation de dans l’enveloppe déconcentrée, qui représente l’essentiel des crédits, et leur totalité depuis 2012.
Cette souplesse s’est cependant traduite par unéclatement de l’architecture sur l’ensemble du territoire national, avec 144 organismes gestionnaires, et desdifférences locales majeures s’agissant des modalités d’emploi et des possibilités d’intervention de l’aide. Ces caractéristiques ont entraîné dès l’origine un cercle vicieux oùla lenteur de mise en place des circuits locaux et la difficulté des remontées d’informations ont alimenté une sous-consommation des dotations et une suspicion sur l’utilisation des crédits et la pertinence globale du dispositif. Ainsi, bien que la consommation se soit stabilisée autour de 75 millions d’euros à partir de 2011, les dotations initiales ont été réduites dans le budget 2013 et continuent d’être très faibles dans le projet de loi de finances pour 2014, malgré l’épuisement des reliquats des années antérieures.
En conséquence, le présent rapport émet dix propositions de réforme de l’APRE qui visent àfaire évoluer l’architecture globale du dispositif vers une plus grande simplification de la gestion et un meilleur pilotage par l’Etat, sans pour autant remettre en cause l’écosystème départemental qui s’est lentement mis en place autour des organismes localement prescripteurs.
Il s’agit notamment :
- decentraliser la gestion de l’APRE au sein d’un seul organisme par département, prioritairement le Conseil général ;
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