S'il te plaît, aide-moi à vivre : Pour une nouvelle psychologie , livre ebook

Odile Jacob - Jeanne Siaud-Facchin

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

153 pages

Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

A propos
Informations
Extrait

Description

« Ce livre est né de ce que j’ai appris, de ce que j’ai compris. De ce que chacun m’a transmis. Chaque enfant, chaque adolescent, chaque adulte que j’ai rencontré m’a confrontée à ce même défi, que j’avoue avoir toujours accepté : “S’il te plaît, aide-moi à vivre.” Se sentir à sa place, être fier de qui on est, de ce qu’on accomplit, pouvoir se retourner plus tard sur sa trajectoire et ne rien regretter, c’est ce qui me semble avoir la plus grande valeur. Une psychologie qui a pour ambition, pour intention, pour conviction de nous aider à mieux vivre. Notre vie. La nôtre. Cette vie si forte et si fragile que nous tentons de faire tenir debout, et nous avec, pour avancer. » J. S.-F. Voici la nouvelle voie, la nouvelle psychologie que nous propose Jeanne Siaud-Facchin. Une psychologie engagée, dynamique, constructive, vivante, pro-active, audacieuse, efficace. Une psychologie proche de ce dont chacun a besoin, intimement besoin. Et si toute la différence de la nouvelle psychologie, c’était l’amour ? Jeanne Siaud-Facchin est psychologue, psychothérapeute, fondatrice des centres de psychologie intégrative Cogito’Z. Elle pratique et enseigne la méditation de pleine conscience, a créé des programmes et des thérapies innovantes. Spécialiste reconnue des surdoués, elle est l’auteur notamment de L’Enfant surdoué, de Trop intelligent pour être heureux ? et de Tout est là, juste là, qui sont tous d’immenses succès.

Sujets

Psychology

Sociologie, société et politique

Applied Psychology

Informations

Publié par	Odile Jacob
Date de parution	17 octobre 2018
Nombre de lectures	4
EAN13	9782738135810
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© O DILE J ACOB, OCTOBRE 2018 15, RUE S OUFFLOT, 75005 P ARIS
www.odilejacob.fr
ISBN : 978-2-7381-3581-0
Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5 et 3 a, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou réproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo .
Pourquoi ce livre ?

« La vraie découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages mais à changer de regard. »
Marcel P ROUST .

Un livre sur la psychologie ? Non, plutôt un livre pour la psychologie. Pour remettre la psychologie à la place centrale qui est la sienne. La psychologie qui comprend, qui réfléchit, qui analyse, qui décode, qui valide les méandres de nos vies. L’intime. Dans tous ses replis. Dans toutes ses circonvolutions.
C’est celle-là la psychologie dont nous avons besoin.
Une psychologie qui a pour ambition, pour intention, pour conviction de nous aider à mieux vivre. Notre vie. La nôtre. Cette vie si forte et fragile que nous tentons de faire tenir debout, et nous avec, pour avancer. Avancer, qui suppose une direction, un axe. Mais aussi une temporalité, un début, une fin. Et donc la mort et toute cette peur qui nous tenaille et que l’on tente de mettre à distance, d’ignorer, comme si en évitant de ressentir cette émotion existentielle, nous devenions plus fort que la mort. C’est peut-être vrai. Être plus fort que la mort, c’est décider de vivre au lieu de survivre. C’est tellement différent !
Quand je prends conscience de ce qui se joue en moi, quand je prends conscience que ce que je pense, ce que je dis, ce que je ressens est sous l’emprise d’une instance obscure, dont j’ignore – presque – tout, quand je prends conscience que ce que je suis est le produit de ce que j’ai construit à mon insu, quand je prends conscience que je peux redevenir le pilote de ce que je souhaite être et vivre, dans MA vie, alors je retrouve la liberté grisante de construire une vie qui me ressemble vraiment et dans laquelle je me sens bien. Je peux, enfin, comprendre ce que disait déjà Nietzsche : « Deviens qui tu es ! » Tout en m’appuyant sur les autres, sur la vie, sur le monde qui m’entoure, pour toucher du doigt, du cœur, les liens étroits qui m’enserrent dans cette trame de la complexité humaine. Je suis parce que tout est : je ne suis pas une forteresse d’ego qui se déploie, plein de lui-même, dans un monde qui serait là pour me servir. Devenir ce que l’on est, c’est devenir un être humain autonome mais partie intégrante de notre humanité, libre mais interrelié. Ce n’est pas un paradoxe mais une nécessité.
La psychologie nous fait passer de l’autre côté du décor. On se souvient du film The Truman Show avec cette chute effrayante, qui réveille nos peurs ancestrales : nous serions les jouets d’une machinerie supérieure qui détermine nos comportements, nos choix, nos sentiments.
Mais… c’est ce que nous sommes dans nos vies quotidiennes ! Le grand manitou ? L’inconscient ! Lui, et seulement lui. Lui qui tisse cette trame de fond avec les fils de nos vies, lui qui tricote nos réseaux de neurones et nos souvenirs, lui encore qui nous fait croire que nous sommes indépendants dans nos choix, et qui nous donne l’illusion que lui et nous, c’est pareil.
Alors, oui, l’inconscient est une réalité, et heureusement. Mais pas forcément celle que l’on croyait. Pas l’inconscient de Freud et des psychanalystes. Pas celui qui se raconte sans fin sur des divans usés par les vies des autres. Pas celui qui se voudrait pétri de désirs originels et d’angoisses libidinales enfouies. L’inconscient est une réalité biologique, physiologique, neuronale, hormonale. Une réalité qui fonde notre humanité, dans cette rencontre incontournable entre notre bagage inné et le monde qui nous accueille et nous façonne.
Un inconscient qui nous parle de tout ce qui n’est pas directement accessible à notre mémoire, à notre conscience. Un inconscient qui nous construit chaque jour, chaque instant. Fruit de ce que nous vivons, ressentons, interprétons, accomplissons. Acteur de ce que nous décidons, pensons, percevons. L’inconscient et sa double face : il est le produit de ce que nous sommes, il est l’organisateur de ce que nous sommes.
Quand je réagis violemment dans une situation donnée, c’est mon « programme » inconscient qui m’a dicté mes émotions, mes réactions, mes mots, ma compréhension de la situation… Mais dans le même instant, tout ce que je dirais, ressentirais, tout ce que je vivrais de singulier dans cette situation, remodèle mon « programme » qui, lorsque je me retrouverai confrontée à une situation en tous points similaires, me conduira à agir, interagir, ressentir, à la fois, toujours un peu de la même façon mais aussi un peu différemment. L’inconscient, qui est mon intime compagnon de route, me pilote sans relâche, et se remodélise en continu selon ce que je vis et comment je le vis.
Voilà le sujet du livre : comment une nouvelle psychologie est devenue incontournable. Salvatrice. Une psychologie qui sort des ornières de l’archéologie de la souffrance pour se tourner vers une psychologie des ressources. Une psychologie qui libère du joug de l’inconscient, non pas en allant chercher ou en ressassant ce qui a pu faire effraction dans nos vies mais en explorant les arcanes secrets de nos pensées et de nos émotions les plus intimes pour retrouver un espace libéré, délivré, pour choisir ce qui nous convient vraiment. Une psychologie qui accepte que nous avons tous, en nous, les réserves de vie qui nous permettent de reprendre notre chemin. Une psychologie qui intègre avec intelligence et flexibilité tous les apports et les connaissances actuelles en neurosciences (affectives, cognitives, sociales) pour donner à chacun les moyens d’aller bien. Une psychologie qui accepte que chacun a le droit d’aller bien et que les psys en tout genre sont des passeurs de vie. Une psychologie qui s’engage et qui tient ses promesses. Le temps est venu pour cette nouvelle psychologie mature, intégrative, qui considère l’être humain dans sa globalité mais assume la nécessité de l’efficacité. Ce n’est pas une nouvelle théorie, une nouvelle école de pensée, une nouvelle idéologie mais une posture nouvelle, audacieuse, engagée. Nous sommes nombreux aujourd’hui à ressentir l’impérieuse nécessité de faire émerger cette nouvelle psychologie.
Les promesses de la nouvelle psychologie sont finalement assez simples : chaque psy est responsable de ce qu’il met en œuvre au service de son patient et s’engage avec lui. Le psy n’est plus celui qui seulement écoute, au mieux entend, mais celui qui coconstruit. Un édifice de vie. Les plans sont faits ensemble, rectifiés, ajustés ensemble. Pour construire cet édifice, certains matériaux déjà disponibles sont utilisés, d’autres sont modifiés, certains sont créés…
La promesse de la nouvelle psychologie, c’est de créer ensemble en s’appuyant sur les compétences des deux, sur les richesses des deux. Une coconstruction collaborative (c’est à la mode) et non plus la toute-puissance présupposée et parfois surjouée de l’autre. Il ne s’agit plus d’être la victime de ce qui nous arrive, de cet inconscient dictateur, mais l’acteur libre d’une vie qui à notre tour nous engage. La fin de la plainte, comme l’énonçait déjà François Roustang 1 . Avec cette idée un peu folle que, si le pire peut parfois s’inviter, il faut aussi et peut-être surtout s’attendre… au meilleur ! Nous ne sommes pas à l’abri du meilleur, qu’on se le dise ! Qu’on le ressente surtout !
Ce livre est né comme ça, pour ça. De ce que j’ai appris. De ce que j’ai compris. De ce que chacun m’a transmis. Je n’aurai pas pu l’écrire il y a dix ans. J’avais besoin de ce temps pour assumer que quelque chose devait vraiment changer. Aller voir un psy fait tellement peur, on ne sait pas, à l’avance, ni ce qui va se passer, ni sur qui on va « tomber ». C’est si légitime cette peur, si normal, si important de l’envelopper, l’accueillir, l’apaiser.
Chaque enfant, chaque adolescent, chaque adulte que j’ai rencontré, m’a inlassablement posé cette même question, sous des formes et des apparences détournées, m’a confrontée à ce même défi, que j’avoue avoir toujours accepté : « S’il te plaît, aide-moi à vivre. »
C’est le mouton du Petit Prince. C’est la recherche de ce qui permettra à chacun d’avancer, de se réaliser. D’être heureux ? Je ne sais pas. Le bonheur est une autre histoire. Se sentir à sa place, être fier de qui on est, de ce qu’on accomplit, pouvoir se retourner plus tard sur sa trajectoire et ne rien regretter, c’est ce qui me semble avoir la plus grande valeur.
Mais pour relever ce défi, il ne faut pas avoir peur. Je parle du psy. Il faut s’engager corps et âme, avec ce que l’on sait, avec ce que l’on croit avoir compris, avec ce que l’on a appris, avec curiosité, avec l’œil du débutant, avec créativité, originalité. Aucun profil, aucune histoire, aucun tableau clinique n’est comparable à un autre. À chaque patient, une nouvelle aventure commence. Chaque direction de vie est singulière. Chaque aspiration est unique. Chaque destin est rare. Les dénominateurs communs permettent d’avoir quelques balises mais nous embarquons à chaque rencontre pour une destination dont les clefs n’appartiennent qu’à un seul d’entre nous. Le psy doit être celui qui contribue à les trouver, à leur donner toute leur fonctionnalité.
Un être humain dans son immensité, dans sa globalité, dans son humilité, dans toute sa vulnérabilité. Un être humain, juste humain. Un être h