La société irakienne Communautés, pouvoirs et violences , livre ebook

170

pages

Français

Ebooks

2003

Écrit par
Hosham Dawod , Hamit Bozarslan (éds)

Publié par
Karthala éditions

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Publié par

Karthala éditions

Date de parution

01 janvier 2003

EAN13

9782845863781

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

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Date de parution

01 janvier 2003

EAN13

9782845863781

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

Coll.Terres et gens d'islam

Hosham Dawod Hamit Bozarslan (éds)

La société irakienne Communautés, pouvoirs et violences

KARTHALA

LA SOCIÉTÉ IRAKIENNE

KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé

Couverture :

Statuette antique, inMésopotamie hier, Irak aujourd’huiMinistère de l¤Information de l¤Irak, Bagdad, 1977.

Éditions KARTHALA, 2003 ISBN : 2-84586-378-0

Hosham Dawod et Hamit Bozarslan (éds)

La société irakienne

Communautés, pouvoirs et violence

Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 Paris

IISMM

Créé en 1999par le ministère de la Jeunesse, de l¤Éducation nationale et de la Recherche au sein de l¤École des Hautes Études en Sciences Sociales, l¤Institut d¤études de l¤Islam et des Sociétés du Monde Musulman apour vocation d¤ouvrir un espace de collaboration et d¤échanges entre les chercheurs spécialisés dans l¤étude du monde musulman, en synergie avec les autres éléments du maillage scientifique national et international. Localisé à Paris, l¤IISMM s¤attache à coordonner ses actionspédagogiques et de recherche avec les autres pôles scientifiques en France et à l¤étranger.

EHESS-IISMM 96, boulevard Raspail 75006 Paris Tél. : 01 53 63 02 40 Fax : 01 53 63 02 49 iismm@ehess.fr http://www.ehess.fr/centres/institut/

PRÉSENTATION

Bien qu’occupant de nouveau la une de la presse depuis le 11 Septembre, l’Irak constitue l’un des trous noirs des études sur le Moyen-Orient. À la surabondance d’informations techniques sur les capacités militaires ou les réserves pétrolières de ce pays, répond une absence quasi totale de connaissances fiables sur sa société. De même, on est impressionné par la faiblesse numé-rique des études sur les structures du pouvoir ba’athiste en place dans ce pays depuis 35 ans.

Le colloque organisé par le CEIFR (Centre d’Études interdisci-plinaire du fait religieux) et l’IISMM (Institut d’études de l’Islam et des Sociétés du Monde Musulman) le 2 décembre 2002, dont est issu ce volume, tentait de présenter quelques éléments d’intel-ligibilité du « dossier irakien ». Sans écarter le débat sur une actualité chargée, il visait à prendre du recul par rapport à elle, à changer l’échelle d’observation et, partant, d’interrogation. Ainsi, le colloque s’efforça, dans un premier temps, de comprendre les dynamiques multiples de la société irakienne et les structures du pouvoir depuis les années 1920, et plus particulièrement depuis le coup d’État ba’athiste de 1968 (Dawod, Bozarslan, Zubaida, Luizard, Nakash). Après une réflexion sur l’avenir de l’Irak (al-Khafaji), le débat porta sur la place de ce pays dans l’imaginaire moyen-oriental (Picard, Khosrokhavar) et musulman-américain (Zeghal). Enfin, Jonathan Friedman (EHESS), Alain Joxe (EHESS) et Rémy Leveau (IEP de Paris) analysèrent la crise ira-kienne depuis le 11 Septembre, dans trois communications que nous espérons pouvoir publier prochainement.

Ce colloque n’aurait sans doute pas pu avoir lieu sans l’aide généreuse, aussi bien financière que logistique, de la Maison des

Sciences de l’Homme. Les moyens techniques dont dispose cette prestigieuse institution, permirent aux actes visuels d’être rapidement présents sur la toile. Que M. Maurice Aymard, admi-nistrateur de la MSH, et toute son équipe trouvent ici l’expres-sion de notre gratitude. Enfin nous remercionsLe Monde diplomatiquequi nous a autorisés à utiliser ses cartes, Ghislaine Alleaume, Françoise Rivet, Daniel Rivet qui ont attentivement relu le manuscrit et Catherine Gréard qui en a assuré la mise en page. H.D. & H.B.

PREMIÈRE PARTIE

LA SOCIÉTÉ IRAKIENNE

SOCIÉTÉ ET POUVOIRS EN IRAK UNE APPROCHE ANTHROPOLOGIQUE

HOSHAM DAWOD(CEIFR-CNRS)

Disons-le d'emblée, il s'agit dans cet article, de présenter non pas le bilan des recherches anthropologiques sur les processus de formation du pouvoir politique de Saddam Hussein et d'une manière générale de l'État ba’athiste en Irak depuis 1968. Je m’efforcerai plutôt, à partir des principaux résultats de mes pro-pres recherches et de ceux d'autres chercheurs travaillant sur le Moyen-Orient, et par une succession de recoupements de sources anthropologiques concernant cette région, de dévelop-per des thèmes qui me semblent importants. Ces thèmes concer-nent : le politique et les différents modèles d'organisation et de d’évolution du pouvoir ; la tribu et la retribalisation actuelle d'une partie de la société irakienne (même si l'Irak n'a nullement le monopole de ce phénomène). Je tenterai également de répon-dre à une série de questions : pourquoi des gens sont-ils aujour-d’hui enclins, contraints ou mêmes souvent encouragés à se regrouper dans des tribus (réelles ou fictivement reconstruites) ? quels intérêts collectifs et individuels les lient et font que ce sys-1 tème (tribal) se reproduit ? que faut-il entendre actuellement par le tribalisme, au moment où le discours dominant en Occident, depuis presque deux décennies, porte sur la mondialisation et la globalisation ? ....etc.

1. De telles questions ne sont évidemment pas propres à la réalité irakienne. D’autres anthropologues travaillant dans d’autres sociétés arabo-musulmanes se trouvaient devant les mêmes types d’interrogations. Cf. H. Dawod (dir.), Tribus, ethnies et pouvoirs en terre d’Islam, Paris, Armand Colin, 2003 (à paraître).

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