Vingt mille kilomètres sous les mers
171 pages
Français

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Vingt mille kilomètres sous les mers , livre ebook

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Description

Cet ouvrage, du moins son titre, est tout d’abord un clin d’œil à Jules Verne, qui en 1869-1870 publiait son roman d’aventures Vingt mille lieues sous les mers. Mais de nos jours, dans le premier quart du XXIe siècle, ce livre est aussi et surtout un cri d’alarme adressé aux décideurs politiques, élus du littoral, industriels de l’énergie et consommateurs, pour contribuer à les sensibiliser à l’urgence d’arrêter l’exploitation et l’utilisation des énergies fossiles qui dégagent du CO2 dans l’atmosphère et sont en grande partie responsables du changement climatique et de l’élévation du niveau marin autour du globe. Ce texte a également pour ambition d’apporter des pistes de solutions d’adaptation pour les générations futures afin que les littoraux restent désirables et habitables dans les décennies à venir, car la France compte environ 20 000 km de côtes, en considérant les rivages métropolitains et ceux des outre-mer. Certaines solutions sont présentées ici. Dans le dernier chapitre, nous verrons que Jules Verne nous permet de conclure avec beaucoup d’espoir. Notre vœu le plus cher est que ce livre contribue à sensibiliser toutes les parties prenantes, afin d’aider les générations futures à s’adapter aux niveaux marins, tels qu’ils seront le long de nos littoraux, aux horizons des années 2050-2100.


La préface de cet ouvrage a été rédigée par Jean Verne, arrière-petit-fils du célèbre écrivain du XIXe siècle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 mai 2023
Nombre de lectures 1
EAN13 9782383514725
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Du même auteur, titres déjà parus chez Nombre7 Editions :
Habiter ou abandonner le littoral d’ici 2100 ‒ Prospective et propositions pour l’Occitanie (paru en août 2020)
Ces îles de Méditerranée qui n’en étaient pas il y a 20000 ans ‒ Prospective sur leur devenir pour la fin du siècle (paru en août 2020)
La vie des îles autour du monde, naissance, histoire, présent, futur probable… (paru en mars 2021)
Cités déjà englouties, littoraux bientôt submergés (paru en mai 2022)
En préparation, ouvrage à paraître prochainement en langue anglaise :
Still living on the coast in the 22 nd century
Vous aimez la mer, capitaine ?
Oui ! Je l’aime ! La mer est tout !
Elle couvre les sept dixièmes du globe terrestre.
Son souffle est pur et sain.
C’est l’immense désert où l’homme n’est jamais seul,
car il sent frémir la vie à ses côtés.
Extrait d’un texte de Jules Verne , dans son roman :
Vingt mille lieues sous les mers ,
Dialogue avec le capitaine Nemo.
Cet ouvrage est dédié aux générations futures
qui connaîtront le XXII e siècle
Préface
Comme l’écrivaient Marie-Pierre Demarcq, Didier Frémond et Hélène Tromparent, commissaires de l’exposition Jules Verne, le roman de la mer au Musée de la Marine en 2005, « au cœur de l’œuvre [de mon arrière-grand-père Jules Verne] : la mer. Un port de mer à Paris dans Paris au XX e siècle , la mer au Sahara dans L’invasion de la mer , un tour du monde sous les eaux dans Vingt-mille lieues sous les mers , un paquebot géant qui traverse l’Atlantique dans Une ville flottante , la vie mouvementée des chasseurs de baleines des mers polaires dans Les Aventures de Jean-Marie Cabidoulin ou Un capitaine de quinze ans … ». [1]
En effet, mon ancêtre était depuis sa naissance profondément lié à la mer. D’abord il est né au bord de la Loire, à quelques encablures de l’océan Atlantique ; Nantes était alors encore un grand port de commerce en relation avec tous les océans de la planète. C’est là que son goût du voyage se développa : « De ma chambrette je voyais le fleuve se dérouler sur une étendue de deux à trois lieues », se souviendra-t-il. [2]
C’est dans ce port de Nantes qu’il trouvait la distraction préférée de sa jeunesse : regarder la grande activité du port de Nantes et de ses nombreux voiliers. Il évoque un fleuve dont « une lieue de ponts relie les bras multiples » et les « quais encombrés de cargaisons sous l’ombrage de grands ornes » ; une effervescence à peine imaginable aujourd’hui où la Loire a réduit fortement son empreinte sur la ville et l’activité portuaire n’est plus qu’un souvenir.
Fort de cet héritage qui frappa sans doute l’imagination du jeune garçon, toute sa vie fut tournée vers la mer. Son frère Paul était commandant dans la Marine Marchande et Jules Verne posséda lui-même plusieurs bateaux, qu’il utilisait principalement le long des côtes, avant de se lancer dans quelques croisières plus importantes, notamment en Méditerranée et en mer du Nord.
Ses nombreux cabotages le long de côtes françaises sauvages et des petits ports à la pêcherie très active ont ponctué sa vie de romancier. Dans ses Souvenirs d’enfance et de jeunesse , il raconte qu’avec « une simple chaloupe d’abord, puis un sloop, puis un steam-yacht, [il a] pu faire du grand cabotage de plaisance ». [2]
Lorsqu’il visita l’Angleterre et l’Écosse se fut en bateau qu’il s’y rendit, et quand il entreprit son plus grand voyage, c’est en paquebot qu’il le fît : « J’ai même traversé l’Atlantique sur le Great-Eastern , et j’ai mis le pied en Amérique ».
Plus tard, marié et père de famille il s’installa à Amiens et c’est vers la baie de Somme, ce vaste estuaire à l’ouest de la Picardie, qu’il tourna son regard et alla trouver inspiration et repos.
Mon père, son petit-fils, se souvient que « lorsqu’il s’était agi de trouver un lieu de villégiature pour sa famille, Jules Verne avait tout naturellement songé à l’embouchure de la Somme, dont les eaux glissent vers la mer qu’elles trouvent à une soixantaine de kilomètres d’Amiens. En 1865, et peut-être même déjà en 1864, il passa l’été au Crotoy ; ce n’était qu’un petit port de pêche sur une côte plate qui pouvait paraître sans attrait aux amateurs de pittoresques. Ce rivage ne prenait de noblesse qu’aux époques des grandes marées, rien ne s’opposant à la fureur des flots. » [3]
On prête à Jules Verne d’aimer par-dessus tout « la liberté, la musique et la mer » et sans doute son attrait pour la géographie (il écrivit plusieurs ouvrages encyclopédiques de géographie) et les voyages d’exploration vient-il de cette proximité avec la mer depuis le plus jeune âge. Qu’en serait-il s’il était né dans le Nantes actuel et avait vécu dans la Picardie d’aujourd’hui ?
S’il a imaginé Amiens en l’an 2000 dans une petite nouvelle ironique, ou Paris en 1960 transformé en port, il n’a pas imaginé qu’un jour la baie de Somme, la Camargue, l’Indonésie, les Pays-Bas, New-York, la Louisiane et tant d’autres régions seraient menacées de devenir de nouvelles Atlantide.
Car bien avant d’être l’anticipateur et le fervent défenseur de la science que l’on présente toujours, ne nous y trompons pas, Jules Verne est avant tout un romancier du voyage, de l’aventure humaine, de l’exploration, de la découverte et de la mer comme espace inconnu et fascinant.
Avant toute chose, il était observateur et curieux de tout. C’est dans les revues et ouvrages d’explorateurs, de chercheurs, d’historiens, de géographes, d’ingénieurs qu’il puisait la matière qui nourrissait son imagination. Sans doute les ouvrages de Jean-Marc Beynet, s’ils avaient été contemporains, auraient trouvé en mon arrière-grand-père un lecteur attentif.
Qu’en aurait-il tiré comme idées, comme constats, comme aventures ? Il est bien difficile de le dire. La montée du niveau de la mer et la possible reconfiguration des côtes, des îles, des archipels et à terme des continents n’était pas une préoccupation de son temps, ni des temps anciens, si l’on excepte quelques légendes qu’il ne négligea d’ailleurs pas.
On notera que cette question des civilisations englouties est récurrente chez Jules Verne, tant dans le célèbre chapitre qu’il consacre à l’Atlantide dans Vingt-mille lieues sous les mers que dans Les Aventures du Capitaine Hatteras ou Le Village aérien qui tente de retrouver le fameux « chaînon manquant » entre le grand singe et l’être humain : on songe encore à cette île volcanique qui émerge à certaine période dans Mirifiques aventures de Maître Antifer , au monde paradoxal de l’île Tsalal en Antarctique, dans lequel entrent les héros du roman Le Sphinx des glaces , l’étonnante disparition de la mer Caspienne dans la première version de Hector Servadac , ou bien évidemment dans Edom ou l’éternel Adam, cette nouvelle extraordinaire (coécrite avec son fils Michel) qui raconte la submersion quasi totale de tous les continents sous les eaux, au profit d’un seul (une sorte de Pangée) d’où renaît une civilisation humaine recommençant indéfiniment, hélas, les mêmes erreurs.
Dans l’œuvre de mon ancêtre, il me semble que l’Homme, grâce à la science qu’il élabore, n’est jamais totalement étranger à ces dérèglements, mais que c’est au final la nature qui a le dernier mot. Que l’on songe aux personnages délirants et savants fous de pouvoir dans Robur-le-Conquérant , Maître du Monde , L’étonnante aventure de la Mission Barsac , Les Cinq-cents millions de la Bégum , Sans dessus-dessous , Une fantaisie du docteur Ox , Face au drapeau , L’invasion de la mer , notamment.
Chez Jules Verne, la science de l’ingénieur est à la fois sauveur et fossoyeur du monde naturel. C’est tout ce que montre le livre de Jean-Marc Beynet.
Simone Vierne le rappelle bien : « Devant la science, peut-être plus encore que de nos jours, l’on s’incline parce qu’elle est, croit-on, et cela a la forme d’un article de foi, ce qui donne du réel l’image la plus vraie, la plus complète, la plus incontestable. Jules Verne, qui n’avait aucune formation scientifique […] est prêt à accepter, au moins consciemment ce dogme, et la réception de l’œuvre prouve assez qu’on lui faisait crédit de cette conformité idéologique. » [5]
Plus il avancera dans son œuvre, plus il doutera du pouvoir bienfaiteur de la science et plus il donnera à la nature sa pleine puissance et le respect qui lui est dû. Nemo et son Nautilus ne sont-ils pas emportés par un maelström ? Hatterras ne perd-il pas la raison (Jules Verne voulait le faire mourir dans la première version) ? Robur ne finit-il pas foudroyé ? Le méchant Docteur Schultz n’explose-t-il pas dans son usine ? Le peuple des Andart Iten-Schu n’est-il pas condamné à reproduire les mêmes erreurs que notre civilisation plus de vingt mille ans auparavant ( Edom ou l’éternel Adam ) ?
Mon père se souvient qu’à « l’Exposition de 1900 [qui] s’était organisée autour de l’orgueilleuse Tour Eiffel, léguée par celle de 1889, symbole du triomphe de l’industrie, Honorine ( épouse de Jules Verne ) la visita avec joie; quant à l’écrivain, il s’enterra à Amiens loin de tout ce tapage inquiétant. Il avait pu caresser le rêve des bienfaits d’une société industrielle capable d’arracher à la nature des richesses qui eussent amélioré le sort des hommes ; les échos de cette kermesse, qui lui parvenaient dans sa retraite, n’étaient pas pour le rassurer». [3]
Jules Verne était certainement préoccupé par ces questions que nous englobons sous le terme d’écologie aujourd’hui. Le futur de la Terre, de la nature, de l’humanité, de l’univers le préoccupe certainement, comm

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