Une destinée peu ordinaire , livre ebook

publibook - Christian Louhou Kinsangou

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44 pages

Français

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Extrait

Description

« Il s'agissait aussi de fuir la misère économique et sociale à laquelle elle commençait à s'exposer malgré son brevet de technicienne supérieure en communication publicitaire [...]. Face au chômage grandissant et douloureux qui touchait beaucoup de jeunes diplômés dans son pays natal, la solution de l'immigration pour un horizon lointain développé et plein d'opportunités avait retenu tout l'intérêt de la jeune Congolaise passionnée obsessionnellement par l'Occident. En effet, les images reluisantes véhiculées par plusieurs médias internationaux présentant une Europe et une Amérique du Nord riche économiquement et investies de progrès sociaux et un cadre de vie sans comparaison avec son pays d'origine motivèrent Déborah dans sa marche dévouée à gagner l'Hexagone. » S'épanouir en France est le rêve de la jeune Déborah qui, confiante en elle et désireuse de réussir, fait le pari de l'émigration. Et, en effet, dès les premiers contacts avec la France, le charme opère... Avant que le tableau ne s'assombrisse et ne dévoile cette amère réalité : l'horizon professionnel de Déborah est bouché. Alors, que faire ? Rester ? Retourner au Congo ? Ou pousser ailleurs, un peu plus loin, l'aventure de l'exil ? Telles sont les problématiques de ce roman qui place en son centre une figure féminine solaire et forte, audacieuse et puissante, qui se confronte aux espoirs et mirages de l'émigration.

Sujets

Philosophie et théologie

Butch and femme

Désillusions

Espoir

Femme

Informations

Publié par	publibook
Date de parution	21 décembre 2016
Nombre de lectures	0
EAN13	9782342150780
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0026€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Une destinée peu ordinaire
Christian Louhou Kinsangou
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Publibook
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Une destinée peu ordinaire

À quelques minutes de l’atterrissage sur le tarmac de l’aéroport de Roissy – Charles de Gaulle, Déborah contempla à travers le hublot situé près de son siège les beaux paysages de la région Île-de-France. Ses yeux brillèrent de joie à l’idée qu’elle allait fouler pour la première fois le sol français. Son voyage n’avait pas été un processus facile, lorsqu’elle repensa à la difficulté qu’il lui avait fallu pour obtenir le précieux sésame, à savoir le visa touristique. C’était grâce à ce visa obtenu au gré d’un véritable parcours du combattant qu’elle parviendrait à rentrer en France. La France, ce pays qu’elle aimait beaucoup. Ce pays qu’elle avait étudié au lycée, en classe de terminale littéraire, à travers le cours de géographie. Partir pour vivre en France se posa comme un palliatif pour cette belle demoiselle élevée dans un quartier populaire de Brazzaville au Congo. Il s’agissait aussi de fuir la misère économique et sociale à laquelle elle commençait à s’exposer malgré son brevet de technicienne supérieure en communication publicitaire, qu’elle avait obtenu dans un institut privé d’enseignement supérieur professionnel. Face au chômage grandissant et douloureux qui touchait beaucoup de jeunes diplômés dans son pays natal, la solution de l’immigration pour un horizon lointain développé et plein d’opportunités avait retenu tout l’intérêt de la jeune Congolaise passionnée obsessionnellement par l’Occident. En effet, les images reluisantes véhiculées par plusieurs médias internationaux présentant une Europe et une Amérique du Nord riche économiquement et investies de progrès sociaux et un cadre de vie sans comparaison avec son pays d’origine motivèrent Déborah dans sa marche dévouée à gagner l’Hexagone.
Une voix provenant du cockpit de l’avion annonça l’atterrissage sur la piste de l’aéroport. Visiblement réjouis, les passagers applaudirent avec enthousiasme et exprimèrent leurs avis satisfaits du vol effectué. Aisément assise sur son siège, Déborah sursauta de joie. Un instant après, elle détacha sa ceinture de sécurité, puis se leva pour prendre au-dessus de son siège sa petite valise. Ensuite, elle prit dans celle-ci son passeport qu’elle allait présenter aux agents de contrôle pour vérification de visa et de toute autre pièce permettant l’accès sur le territoire français.
Lorsqu’après quelques minutes l’avion alla se fixer à la passerelle télescopique, tous les passagers se levèrent sur instruction des hôtesses et stewards. Ils tinrent leurs sacs et bagages à main et prirent la porte avant de l’avion qui déboucha sur la passerelle télescopique.
L’émotion et la joie se lurent sur le visage de Déborah. Cette dernière échangea quelques mots avec une hôtesse de l’air française qui lui apporta quelques renseignements qu’elle avait sollicités.
Un léger sourire aux lèvres, Déborah franchit quelques instants après la passerelle télescopique, puis se dirigea vaillamment vers la porte de sortie de celle-ci. Elle marchait tout en étant ébahie. D’esprit ouvert, elle échangea quelques propos avec un monsieur français, homme d’affaires de son état, qui rentrait de Brazzaville après un séjour de deux mois. Celui-ci était un riche industriel qui habitait les beaux quartiers de la ville huppée de Neuilly-sur-Seine.
Sur la passerelle, l’affluence s’estompa peu à peu et Déborah se présenta finalement au poste de contrôle. Pétrie de certitudes, elle sortit de son sac à main son passeport et ses autres documents de voyage.
Attentionnée, l’agent de police, une jeune demoiselle, la vingtaine pleine, lui posa quelques questions au sujet de son voyage touristique dans l’Hexagone. Cette policière porta beaucoup d’attentions sur le visa apposé sur une page du passeport de Déborah. Elle lança :
— C’est votre première venue en France ?
— Tout à fait, répondit Déborah.
— Vous êtes mariée ?
— Non.
— Vous avez des enfants ?
— Non plus, répliqua Déborah.
— Quelle est la durée de votre séjour en France ?
— Je suis ici pour deux semaines.
— Êtes-vous sûre de rentrer chez vous après ?
— Je suis trop attachée à ma terre natale, mon pays, pour ne pas être à l’aise chez moi, expliqua Déborah avec un air rassurant.
De simples affirmations et de trop bons mensonges auxquels cru finalement l’agent de police qui souhaita un bon séjour à son interlocutrice dont l’ambition était de s’établir durablement en France.
À présent dans la salle de réception des bagages, Déborah fixa son regard en direction du tapis à bagages sur lequel défilèrent de multiples valises. Jetant un regard en arrière, elle aperçut le monsieur français, homme d’affaires et industriel, qui attendait également la sienne. Déborah le questionna :
— Vous allez souvent au Congo-Brazzaville ?
— Pas souvent. Mais c’est mon deuxième voyage, lança l’homme d’affaires.
— Comment vous vous appelez ? demanda Déborah.
— Je suis Pierre Durand.
— Quel genre d’affaires souhaiteriez-vous implanter au Congo ?
— Je compte mettre sur pied une usine de fabrication de savon.
— Super ! s’exclama Déborah.
— Que faisiez-vous là-bas comme activité ? interrogea monsieur Durand.
— J’étais en études. Après l’obtention de mon brevet de technicienne supérieur en communication publicitaire, je me suis retrouvée au chômage et j’ai pensé émigrer en France.
— Alors soyez la bienvenue dans l’Hexagone, assura Pierre Durand visiblement souriant.
Avant de continuer son chemin, Déborah demanda à ce dernier s’il pouvait lui laisser son courriel. Finalement, sans hésiter, Pierre le lui remit. Ce geste plut à Déborah qui le rassura de lui adresser un message électronique dans les semaines qui allaient suivre.
Debout dans la salle de réception des bagages, Déborah resta patiente jusqu’à ce qu’elle obtînt sa valise qu’elle tira lentement et délicatement du tapis à bagages. Gaiement, elle se dirigea vers le hall d’arrivée des passagers. Elle mit autour de son épaule son sac à main et tint dans ses deux mains ses deux valises ; l’une plus grande que l’autre. La plus grande était celle qu’elle avait placée dans la soute de l’avion pendant tout le vol, alors que la plus petite était celle qu’elle avait placée dans le box à bagages situé au-dessus de son siège.
Lorsqu’elle franchit le hall d’arrivée des passagers, Déborah aperçut sa cousine qui était venue l’accueillir. Celle-ci lui fit signe de la main, tout en arborant un sourire éclatant. Hâtant le pas en poussant des cris de joie, Déborah avança vers Brittany sa cousine qu’elle vint embrasser chaleureusement. Elle la sera très fortement dans ses bras en expliquant combien elle était heureuse de la retrouver après tant d’années passées sans la voir. Les deux cousines s’échangèrent des mots de joie. Elles parlèrent si fort que d’autres personnes se trouvant dans le hall d’arrivée des passagers pointèrent leurs regards sur elles qui restèrent malgré tout indifférentes.
Trente minutes s’écoulèrent quand Brittany pressa Déborah pour vite partir du hall d’arrivée des passagers. Elles...