Trois p'tits chats , livre ebook

publibook - Marcel Paton

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166 pages

Français

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A propos
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Extrait

Description

Dans certaines civilisations, le chat est un animal sacré. Et si les Trois petits chats de la célèbre comptine avaient quelque chose de plus à nous enseigner ? Car il est sans doute plus facile et effectif de donner un sens au côté répétitif de nos valeurs positives qu’il ne l’est d’exploiter la connaissance pure, cet ouvrage, en leur prêtant un contenu philosophique, entend démontrer l’importance du côté répétitif de notre conditionnement, et, par là, conditionner le conditionnement lui-même. Ou comment redonner sens et direction à ce qui est en nous.

Sujets

Philosophie et théologie

Tao

Philosophie

Informations

Publié par	publibook
Date de parution	01 juin 2010
Nombre de lectures	1
EAN13	9782748374063
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Trois p'tits chats
Marcel Paton
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Publibook
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75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Trois p'tits chats

Vous qui lisez ces lignes, nous souhaitons que cet humble « paillasson », tel un tapis volant, voyage avec vous et soit le compagnon de vos intentions.

Signé : les trois p’tits chats

Videz-vous complètement.
Laissez votre cœur être en paix.
Pris dans le rush des allers et venues terrestres,
Observez comment les fins deviennent débuts.

Les choses fleurissent, l’une après l’autre,
Seulement pour retourner à la source…
De ce qui est, et de ce qui doit être.

Retourner aux racines, c’est trouver la paix.
Trouver la paix, c’est répondre à sa destinée.
Répondre à sa destinée, c’est être constant.
Connaître la constance s’appelle perspicacité.
Ne pas connaître ce cycle
Conduit au désastre éternel.

Connaître la constance nous donne une perspective.
Cette perspective est impartiale.
L’impartialité est la plus grande des noblesses ;
La plus grande des noblesses est Divine.

16 e verset du Tao

La couverture des Trois p’tits chats a une histoire

Lorsque l’illustratrice m’a fait parvenir sa version de la couverture de Trois p’tits chats , à première vue cela ne me convenait pas, quelque chose me tracassait !
J’ai réalisé que le carrousel avait changé de direction par rapport au crayonné original qui m’avait été soumis, ce qui, en d’autres conditions, n’aurait eu aucune importance.
Quand je lui ai demandé pourquoi elle avait fait cela, Laurence m’a dit qu’elle avait regardé sur Internet et que sa fille lui avait dit que les manèges tournaient dans le sens contraire des aiguilles d’une montre.
Je lui ai répondu : « Quand vous avez crayonné, vous étiez relax et vous avez fait aller le carrousel dans un certain sens ; puis au moment de mettre les couleurs, vous êtes devenue sérieuse et logique et cela vous a fait parvenir à d’autres conclusions. Or, je désire que ceux et celles qui me lisent aient la première approche : je vous demande donc de maintenir l’approche originale et, par là même, de faire confiance à votre intuition ».
Un pragmatisme fort et vivant ne va sans doute pas forcément dans le même sens, mais a une position bien définie par rapport à la réalité.
Le sens de rotation des carrousels a des causes purement techniques, mécaniques ; les trois p’tits chats ont d’autres intérêts, quêtes et motivations, et la couverture de ce livre en devient le symbole.

Marcel Paton, le 25 août 2010.

Avant-propos

Chris parcourt l’Australie avec sa guitare et son système d’enregistrement. Je l’ai rencontré à Snake Bay, que les Aborigènes appellent Milikapiti, dans l’île de Melville, au nord de l’Australie.
Son travail consiste à aller dans les écoles, à écouter ce que les enfants aimeraient exprimer et de quelle façon. À partir de là, et grâce à un interprète, il va créer une chanson avec les écoliers, dans la langue locale et en anglais, et faire des dessins, organiser un texte. Puis il retournera à Melbourne, capitale de l’État de Victoria, d’où il leur rapportera des disques compacts et des livres, à l’aspect très professionnel, qu’il leur donnera.
Il m’a dit qu’une fois, alors qu’il était logé dans une maison sur pilotis surplombant la communauté aborigène, il a entendu, en provenance de deux endroits différents, la musique et les chants qu’il avait créés avec les jeunes étudiants. Il était très fier de prouver que l’on pouvait trouver un lien, où qu’on soit, entre la technologie et ce qui nous tient à cœur.
Ce n’est cependant pas la seule rencontre ou circonstance qui m’a encouragé à écrire ce qui suit : si la culture aborigène est toujours forte et présente en Australie malgré les violences, les maladies et les changements dus à la colonisation, c’est grâce aux mythes chantés et répétés qui occupent une place prépondérante.
Ce qui suit est le contenu que je considère le plus adapté à la société francophone du XXI e siècle, créant un lien avec une tradition qui remonte à plus de 40 000 ans.

Trois p’tits chats (1)

Dans certaines civilisations, le chat était un animal sacré ; il s’en souvient !
Un p’tit chat s’appelle invisible, un autre s’appelle inaudible et le troisième s’appelle intangible. Ils ne peuvent pas être définis et, en conséquence, ils ne font qu’un. (Concept basé sur le 14 e verset du Tao ).
Les trois p’tits chats sont proches de la nature, dans la mesure où ils sont noir, blanc, et gris, respectivement. Dans ce qui suit, les montagnes sont représentées, ainsi que les vallées, la guerre et la paix, l’eau et le feu, le beau langage et l’argot.
Le mantra des p’tits chats tient compte des formes que prend l’absence ; ainsi, la musique n’existerait pas sans le « rythme » du silence. Que serait une montagne sans vallées, que serait le mot écrit sans ce papier blanc qui le supporte ?
Les vallées et le blanc du papier ne sont ni la montagne, ni le mot. De la même manière, ce qui nous entoure n’est pas nous, mais nous constitue. De la même manière, ces trois p’tits chats seraient autre chose que seulement trois p’tits chats ! Pourquoi et comment ?
Ce qui m’a amené à ce concept est le côté fort et répétitif de la culture aborigène d’Australie. Nous avons en France les fables de la Fontaine que, une fois apprises, nous laissons de côté dans notre tête. Les Aborigènes traditionnels d’Australie associent à chaque instant de leurs interprétations des expressions de la nature. Ce que je pense être le plus proche de cette façon d’être et de penser est l’aspect répétitif (je les ai entendus un bon nombre de fois, et ils répètent chaque mot trois fois) qu’ont eu les trois p’tits chats dans ma vie. En leur donnant un contenu philosophique et/ou religieux, je pense démontrer ou donner une importance au côté répétitif de notre conditionnement, et, par là, je conditionne le conditionnement. Cette analyse peut éventuellement permettre de redonner sens et direction à ce qui est en nous. Je dis nous, car, ce faisant, j’effectue aussi un travail sur moi-même.
Pourquoi trois p’tits chats ? Parce que, à un moment de notre vie, nous l’avons récité pour notre plaisir et que ce qui est sans doute le plus important et marquant dans notre vie est souvent lié à un certain plaisir. Il est sans doute plus facile et effectif de donner un sens au côté répétitif de nos valeurs positives qu’il ne l’est d’exploiter la connaissance pure (sans nier l’importance de celle-ci). Cela devrait présenter un intérêt pour une partie des lecteurs et vraiment répondre aux besoins des autres. On peut parler ici d’un essai de développement personnel : mieux se comprendre et, par là, mieux comprendre les autres.
La solution de ce qu’on cherche n’est pas forcément dans ce truc en plus qu’on n’a pas possédé ou pas connu, ou dans un secret, mais dans le monde d’abondance où nous vivons, dans un être, un sentiment, ou une formule, qui n’a pas été apprécié à sa juste valeur, et pourtant rencontré mille fois.

Bienvenue à bord du carrousel !

Au guichet des trois p’tits chats, il faut payer, car il faut démontrer une volonté de participer. Au-dessus des têtes, ils ont accroché un chapeau d’paille qu’ils font monter et descendre et qu’il faut essayer d’attraper. Le mot « bienvenue » est inscrit sur le paillasson circulaire qui occupe la partie basse du carrousel.
Un somnambule à la démarche incertaine parcourt le carrousel en marche. Étrangement, il a en main un bulletin dont on se demande vraiment quel peut en être le contenu. Des haut-parleurs sort un tintamarre qui se veut musical, et qu’un marabout assis dans le carrousel ignore complètement. Quelqu’un a tiré trop fort sur le chapeau et la corde est rompue, remplacée aussitôt par un bout d’ficelle temporaire tenu par un des p’tits chats assis sur une selle de ch’val , ch’val de course bien sûr. C’est à la vitesse d’une course à pied que tourne maintenant le carrousel. Il faut avoir l’esprit bien ancré, le pied à terre , pour donner une signification à ce qui se passe. On attribue une image de terre de feu à des lampes clignotantes en forme de feu follet . Un gamin essaie d’extraire le lait de vache de la vache de ferme située à côté du ch’val. Alors qu’il ne fait rien de mal et ne dit rien, un ivrogne lui dit « ferme ta gueule » ; comme pour se défendre et en guise de réponse, le gamin se réfugie derrière la gueule de loup , celle d’un loup des bois situé derrière la vache. Les parents surveillent leurs enfants en buvant une boisson chaude , assis à côté d’une chaudière . En effet, cela se passait hier au soir , un soir d’hiver ; il faisait un froid à vous geler les tripes, et personne n’avait besoin de vermifuge ou de pruneaux pour faire fonctionner son système digestif. Un des p’tits chats court après un fugitif , encore un qui est monté sur le carrousel sans payer ! Il y a peu de monde aujourd’hui, et pourtant il y a belle lurette qu’on n’est plus touché par la typhoïde ou le choléra. D’une année sur l’autre, les choses ne sont pas identiques . On ne sait pourquoi, un des clients est pris de tics nerveux alors qu’il est assis sur une banquette en mouvement à côté d’une veuve de guerre , les coussins représentent la fameuse guerre de Troie ; le tout est situé à côté du guichet tenu par les trois p’tits chats . On croit que tout va fermer, car il se fait tard, quand apparaît un homme au visage d’épouvantail coiffé d’un chapeau d’paille qu