Carpe Noctem , livre ebook

publibook - Cristel Voz

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190 pages

Français

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A propos
Informations
Extrait

Description

Depuis peu, des faits étranges se produisent partout dans le monde : des vies s’éteignent précocement et la planète semble se mourir. A cause de son égoïsme, de son matérialisme et de ses guerres, l’Homme s’est attiré les foudres de son Créateur, qui offre cependant une dernière chance à l’humanité : après deux années de souffrances, de chaos et d’obscurité, les hommes pourront jouir du paradis terrestre, à condition qu’ils ne laissent pas échapper leurs démons durant cette période. Mystique, solitaire et réservée, Elyse Beautecourt vient alors de rencontrer l’Amour de sa vie...

Sujets

Philosophie et théologie

Religión

Bêtises de Cambrai

Religion

Sacerdoce

Bêtise

Humanité

Nuit

Amour

Foi

Dieu

Informations

Publié par	publibook
Date de parution	30 mars 2012
Nombre de lectures	0
EAN13	9782748381177
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Carpe Noctem
Cristel Voz
Publibook

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Publibook
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Remerciements

Toute ma gratitude va à Jean Servais, Edith Schuster (Didi), Nadine Godet et Pierre Servais.

Préface. Je fais le rêve

Je fais le rêve que les hommes, un jour, se lèveront et comprendront enfin qu’ils sont faits pour vivre ensemble comme des frères.
Je fais le rêve, ce matin qu’un jour chaque Noir de ce pays et chaque homme de couleur dans le monde entier, seront jugés sur leur valeur personnelle plutôt que sur la couleur de leur peau, et que tous les hommes respecteront la dignité de la personne humaine…
Je fais encore le rêve aujourd’hui que dans toutes les hautes sphères de l’Etat et dans toutes les municipalités entreront des citoyens élus qui rendront justice, aimeront la pitié et marcheront humblement dans les voies de leur Dieu.
Je fais encore le rêve qu’un jour la justice ruissellera comme l’eau, et la droiture comme un fleuve puissant.
Je fais encore le rêve qu’un jour la guerre prendra fin…

Martin Luther King
La force d’aimer

A voir l’actualité, il faudra encore rêver une éternité avant d’anéantir l’absurdité humaine…

Prologue

Un trou, voilà ce que j’ai vu !
Ce n’était que de la terre, du vide, une absence totale de lumière. La clarté n’était plus là, elle avait laissé place au néant, à l’obscurité.
Les gens pleuraient. Il se formait un torrent d’amertume qui nous projetait dans un océan de larmes amères. En ce début du mois de décembre, les arbres étaient dénudés de leurs feuilles, le ciel de son beau soleil et notre cœur de sa raison. La Terre s’était métamorphosée en un vaste désert stérile.
Que cela doit être un dur moment de la vie que de voir ses proches s’éteindre d’une année à l’autre !

Première Partie

Si tu ne peux être pin au sommet du coteau,
sois broussaille dans la vallée.
Mais sois la meilleure petite broussaille au
bord du ruisseau.
Sois buisson, si tu ne peux être arbre.
Si tu ne peux être route, sois sentier.
Si tu ne peux être soleil, sois étoile.
Ce n’est point par la taille que tu vaincras,
sois le meilleur, quoi que tu sois.

Douglas Mallock

1. Prise de conscience

Elyse ne dormait plus. Certaines de ses réflexions trottaient continuellement dans sa tête : elle ne supportait plus de penser à la mort, cette fatalité trop présente. Que se passerait-il si elle disparaissait à l’instant ? Beaucoup de pensées et de sentiments qu’elle n’avait jamais dévoilés disparaîtraient sûrement avec elle.
La jeune femme revoit cette octogénaire dans son cercueil, une voisine de palier qu’elle n’avait pratiquement jamais côtoyée. Elle s’imaginait à sa place, dans cette boîte en chêne vernissée. Vêtue d’une robe couleur crème, elle porterait ses chaussons roses à paillettes. La maquilleuse aurait modelé son visage grâce à un léger voile irisé ornant pommettes et paupières. Ainsi, drapée de féeries, elle incarnerait la Blanche Neige des temps modernes. Elle serait morte à 24 ans avec mélancolie et désolation et se serait tracassée trop longtemps du regard des autres, elle, qui avait dû accepter les façons de penser et d’agir de sa société sans pouvoir vivre librement.
Elle aurait voulu avoir vécu dans une autre époque ou une autre culture afin de pouvoir réaliser des rêves trop chimériques pour cette civilisation. Elle se voyait engouffrée dans cet abîme si archaïque. Elle aurait dû bannir toutes ces afflictions qui lui avaient barré la route depuis tant d’années pour vivre simplement avec les deux ventricules qui formaient son cœur et qui lui permettaient d’exister.
Elyse ne reposait pas dans ce cercueil, elle aurait pu agir puisqu’elle était vivante, mais, elle ne fit rien car elle ne se sentait pas maître de son destin.
Cette jeune femme, issue d’une famille catholique pratiquante, avait toujours pensé que la mort était l’ultime étape pour accéder à une vie meilleure, à un monde sans contraintes physiques ni psychiques. Un matin, elle s’était réveillée avec la peur au ventre. Pour la première fois, elle allait remettre en doute toutes ses croyances.
Déstabilisée par cette incertitude de l’après vie, Elyse allait se réfugier peu à peu dans certaines théories ésotériques pour lutter contre la peur du temps qui passe.

2. Portrait de famille

Elyse était la benjamine d’une famille belge de quatre enfants.
Gilles, l’aîné, gardien dans un pénitencier de la région liégeoise, avait deux enfants en bas âge qu’il voyait très rarement. Il s’était séparé de sa femme un an après la naissance de son deuxième chérubin. Son épouse, fille d’un grand PDG, ne désirait absolument pas vivre dans la région natale de son mari, elle était attachée à la région bruxelloise qu’elle n’avait jamais quittée. La véritable cause de leur divorce se prénommait Edouard, un homme d’affaire de trente-cinq ans, vice-président de l’entreprise de télécommunication Com & Development.
Gilles avait rencontré son épouse lors d’un concert de soutien organisé pour un jeune garçon de 25 ans enfermé dans une prison thaïlandaise pour avoir tenté d’introduire 4 kilos de haschisch à Bangkok.
Ce jeune européen vivait depuis 5 ans en Thaïlande où il tenait un magasin de sport. Lors de son retour d’un voyage en Malaisie, il fut arrêté à l’aéroport de Bangkok. Il transportait avec lui une valise appartenant à une de ses connaissances européennes, une dame qu’il avait rencontrée à différentes soirées thaïlandaises. Ils étaient partis ensemble pour quelques jours de détente à Kuala Lumpur. La dame, qui devait rester encore deux journées dans la capitale malaisienne, confia au jeune homme une partie de ses bagages. Un service qui allait lui coûter la prison à perpétuité.

Claire, le deuxième enfant de la famille, une blonde à lunettes, exerçait son métier de petite secrétaire célibataire dans une agence de publicité bruxelloise. Sa tenue vestimentaire aggravait son air de femme ternie. Elle semblait toujours porter les mêmes habits tant leurs teintes obscures étaient identiques. A 32 ans, elle n’avait jamais présenté officiellement un petit ami, on ne lui connaissait aucune conquête. Depuis sa plus tendre enfance, elle consultait les « psys ». Elle en avait connu une quinzaine et n’allait surtout pas s’arrêter en si bon chemin. Elle n’avait jamais accepté la mort de son jeune frère.
La fillette avait 8 ans lorsque le petit garçon mourut d’une mort subite. Ils dormaient dans la même chambre. Cette soirée-là, c’était l’anniversaire de leur maman, leurs tantes et leurs oncles étaient à la maison pour fêter l’événement. L’enfant ne se doutait pas qu’à quelques pas de son lit, son frère mourait dans un silence amer. A minuit, son père entra la pièce, il découvrit un petit ange qui avait été impatient d’obtenir ses ailes…
Elyse était donc le quatrième enfant de la famille, elle venait de terminer ses 4 années d’études en sciences orientales dans une université liégeoise. Cette jeune anti-conformiste n’avait jamais aimé le folklore estudiantin de son pays qui se traduisait par la transmission d’une tradition pernicieuse, celle de présenter à l’étudiant sa future compagne : la bière.
Elle savait que de tout temps, les hommes avaient exprimé le besoin de marquer le passage entre l’enfance et la maturité mais elle estimait que toute la série d’épreuves infligées aux « bleus » était absurde et désolante. Elle gardait ses pensées au plus profond de son être car elle savait parfaitement qu’elle ne parlait pas en connaissance de cause puisqu’elle n’était pas baptisée.
Cette jeune chômeuse était très mystique en se vouant corps et âme à la spiritualité. Sa tenue vestimentaire variait selon ses humeurs, très souvent, le classique l’emportait sur la modernité.
Elle se refusait d’être un mouton de la masse contemporaine, contrairement à la majorité de la population mondiale. Elle aimait sentir le souffle du vent valser dans sa chevelure de bronze et sentir la douceur des larmes de pluie caresser sa peau de pêche, fraîchement cueillie.
Depuis sa naissance, Elyse n’avait eu que l’absence pour seule compagne. Elle n’avait jamais connu l’Amour. Elle savait pourtant que tous les êtres humains possédaient une flamme jumelle ou une âme sœur. Il suffisait juste d’être patient, elle se manifesterait tôt ou tard. La jeune femme voulait simplement être accompagnée par un homme qui partagerait les mêmes ambitions qu’elle, une âme sœur qui aurait la même « mission ». Ensemble, ils seraient des pèlerins qui suivraient le même sentier afin de poursuivre le développement de leurs âmes. Ne serait-il pas glorifiant de vivre une expérience avec un ami, un frère avec lequel vous défendriez une cause commune et vivriez pour le même culte ?

3. Douce nuit étoilée

La jeune femme était partie depuis deux mois pour Paris, elle avait gardé un contact téléphonique avec son frère qu’elle affectionnait particulièrement. Sa sœur, qui habitait la capitale belge, trop prise par son boulot et son « psy », ne s’était pas aperçue de son départ.
Avant de quitter son pays, comme tous les ans à la mi-novembre, Elyse était partie avec Gilles, son aîné, en Ardenne pour rejoindre une équipe d’astronomes amateurs.
Elle souleva la tête pour fixer le ciel de ses grands yeux verts. La pluie l’avait purifié.
— Il fait magnifique, tu ne trouves pas ? Elle dirigea son regard vers celui de son frère.
— Nous allons peut-