Ma victoire sur le cancer du sein , livre ebook

Béliveau Éditeur - Christiane Landry

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87 pages

Français

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Extrait

Description

J'ai toujours eu cette aptitude au bonheur, cette joie de vivre...
Longtemps, j’ai été habitée par ce profond désir que ma vie soit réglée comme je le souhaitais. Je croyais naïvement avoir le contrôle de ma destinée, des événements qui allaient s’inscrire au récit de mon existence.
Le 13 juillet 2009, on m'annonce que je suis atteinte d'un cancer du sein, un diagnostic troublant.
Les jours qui suivront, je les vivrai dans un monde qui me paraîtra soudainement irréel. D'abord sereine face à ce verdict, il me faudra par la suite traverser péniblement quelques saisons sombres, mettre ma vie sur « pause » avant de la reprendre là où je l'avais laissée et la vivre plus intensément que jamais auparavant.
Je souhaite, par cet écrit, toucher des gens qui côtoient le cancer de près ou de loin; des gens qui traversent une épreuve difficile ou ceux qui veulent tout simplement s'immiscer, le temps d'une lecture, dans la peau d'une personne atteinte...

Sujets

Santé et bien-être

Santé du quotidien

Santé au quotidien

Diseases

Health

Fitness

Informations

Publié par	Béliveau Éditeur
Date de parution	14 mai 2013
Nombre de lectures	0
EAN13	9782890925915
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Conception et réalisation de la couverture : Christian Campana
Photographie : Ysabelle Latendresse – www.ysabelle-latendresse-photographe.com

Tous droits réservés pour l’édition française
© 2012, BÉLIVEAU Éditeur

Dépôt légal : 1 er trimestre 2012
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada

ISBN 978-2-89 092-516-8
ISBN (EPUB) 978-2-89092-591-5

www.beliveauediteur.com
admin@beliveauediteur.com

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Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.

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À Beverly
À Sylvain
« La conscience de la mort
nous incite à vivre davantage. »

– Paulo C OELHO
Qui je suis
N ée à Berthierville, le 29 septembre 1963, de parents très aimants, je suis la cadette et la seule fille d’une famille de quatre enfants.
À l’époque, mon père travaillait à la réussite de sa propre entreprise de menuiserie, sans jamais compter les heures, afin que nous ne manquions de rien. Parallèlement, ma mère, à la maison, veillait à notre éducation, à l’accomplissement des nombreuses tâches ménagères tout en s’impliquant socialement.
J’ai d’inoubliables souvenirs de mon enfance. Chez nous, les activités parascolaires étaient omniprésentes et hautement valorisées. Ainsi, dès mon jeune âge, j’ai eu le privilège de m’initier à plusieurs disciplines. D’abord le ballet classique, qui, un jour, a pris des allures plus jazzées, la natation, puis la danse sociale et le patinage artistique, deux activités pratiquées pendant plus de sept ans en compagnie de mon défunt frère, Jacques. Spectacles, compétitions et, disons-le, médailles, trophées, honneurs. Tout cela contribuera au dépassement, à l’estime et à la confiance en soi.
À travers ces belles saisons de ma vie, j’ai vécu une adolescence sans la négativité si souvent associée à cette phase charnière de la vie. Jamais l’idée de me désorganiser, de me rebeller… Oh ! que non ! J’avais toute l’attention qu’une adulte en devenir pouvait espérer. De plus, j’étais si sage, si douée pour l’harmonie.
Mes cinq années passées à la polyvalente Pierre-de-Lestage, à Berthierville, étant terminées, j’ai fait mon entrée à l’Académie Sainte-Anne à Rawdon – un établissement privé où j’étais pensionnaire. J’en suis ressortie deux années plus tard, diplômée en secrétariat-bilingue, prête à accéder au marché du travail.
J’ai travaillé près de treize ans dans le domaine des communications. D’abord à la radio de Joliette en tant que secrétaire de direction, puis scripteur et, plus tard, à titre d’adjointe aux ventes nationales et aux promotions à CKAC Montréal.
Entre temps, j’ai fait la rencontre de Sylvain, l’homme qui partage affectueusement ma vie depuis plus de vingt-cinq ans. De cette union si précieuse naîtra Beverly, notre fille unique, une grande fierté pour moi.
Côté travail, disons que je n’ai jamais été effrayée par le changement, ni par la crainte de me retrouver ailleurs et regagner la case départ. Ma curiosité, ma soif d’apprendre, de créer de nouveaux liens et de relever d’autres défis personnels… autant d’incitatifs pour retourner sur les bancs d’école, histoire d’occuper intelligemment mes soirées après le boulot !
La psychologie, les langues, le tourisme… je suis gourmande, j’ai goûté à tout cela pour voir si j’aimais, comment c’était, où ça me mènerait. J’ai travaillé quatre ans à titre d’agente de réservation au siège social du Club Med à Montréal. Je suis passionnée de voyages.
Par la suite, j’ai fait une incursion dans le domaine de la mode. En fashionista que je suis, il fallait bien que j’œuvre dans le milieu quelque temps ! J’y suis restée huit ans comme assistante-gérante chez Bikini Village.
Après un quart de siècle de travail à temps complet, j’ai le privilège d’être aujourd’hui à la maison. En 2005, mon conjoint a fondé « Les Maisons St-André Inc. », une entreprise spécialisée en construction. Trois ans plus tard, je me suis jointe à lui pour voir à l’aspect secrétariat et comptabilité de la compagnie. J’aime cette liberté de pouvoir gérer mon quotidien à ma façon, de mettre à mon agenda ce qui me convient !
J’ai toujours cru que tout ce que nous faisons au cours de notre vie contribue à faire qui nous sommes. Chaque expérience de travail compte. Rien n’est perdu. Nous nous découvrons, nous évoluons, nous nous réalisons par le biais de nos choix de carrière.
Lorsque le cancer nous assaille, il y a un moment où l’on se demande : Et si tout s’arrêtait demain, serais-je fière de tout ce que j’ai accompli ? Je répondrais par l’affirmative, car j’ai toujours été à l’écoute de mes vibrations intérieures. J’ai toujours été là où je voulais être. Au fond de moi, je sais cependant que j’ai encore tellement à faire, à vivre, à expérimenter. Je veux saisir chaque opportunité, chaque instant, chaque petit bonheur… Qu’on me laisse célébrer mes 50, 60, mes 100 ans quoi !!!
Introduction
A u cours de ces interminables mois où j’ai dû regarder lamaladie bien en face, plusieurs personnes et maintes petiteschoses m’ont apporté beaucoup de réconfort.
Je me savais atteinte d’un cancer du sein agressif, et pouvoir mettre la main sur un bouquin traitant de LA maladie duXXI e siècle me recentrait intérieurement.
J’aimais lire du vrai, de l’authentique. Des femmes, deshommes, des enfants qui, comme moi, ont dû un jour insérerà leur horaire : chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie… Jevoulais savoir comment c’était pour eux : les traitements, lemoral, la vie qui doit continuer malgré tout.
À ce moment-là, je n’aurais jamais eu la force, ni les idéesassez limpides pour écrire ce livre que vous avez choisi.
Avec un peu de recul et un suivi médical qui me permetd’envisager l’avenir positivement, je me suis mise à l’écriture. Un geste très libérateur.
Je souhaite, par cet écrit, toucher des gens qui côtoient lecancer de près ou de loin ; des gens qui traversent une épreuvedifficile ou ceux qui veulent tout simplement s’immiscer, letemps d’une lecture, dans la peau d’une personne atteinte…
Une vie bien remplie
L es années qui ont précédé cet immense bouleversementdans ma vie étaient pourtant si belles, si exaltantes.
J’avais franchi le cap de la quarantaine avec une certaineremise en question, mais tout cela était maintenant derrièremoi. Je me sentais de mieux en mieux ; j’avais retrouvé une paixintérieure, un bel équilibre dans toutes les sphères de ma vie.
Depuis un an, je bénéficiais d’une grande liberté. Grâce àmon travail à la maison, je pouvais orchestrer mes journéescomme j’en avais envie.
Mon conjoint et moi profitions pleinement de la vie. Lesvoyages, les soupers au resto, les spectacles, les amis…Nous étions choyés ; nous avions toujours des projets, desrêves à réaliser. Notre fille poursuivait avec succès sesétudes au niveau collégial.
Jusque-là la maladie m’avait épargnée. Je jouissais d’unetrès bonne santé. J’avais une vie saine, un esprit positif. Rien ne laissait présager qu’un jour je devrais emprunter uneroute secondaire ; un parcours parsemé d’embûches. Ainsiva la vie ! On ne sait jamais de quoi nos lendemains serontfaits, et c’est parfois beaucoup mieux comme ça…
L’addition mammaire
J e veux aborder ici l’aspect de la chirurgie esthétique. Enquelques lignes, je tenais à ce qu’il soit question de mon rapport à mes seins. Après tout, ceux-ci sont le point d’originede mon histoire.
C’est maintenant lancé… Oui, un jour, je suis passée sousle bistouri ! C’était environ un an avant l’apparition de lamaladie. J’y pensais depuis longtemps, très longtemps.D’abord perplexe à l’idée d’aller de l’avant avec ce projetd’embellissement, j’en étais ensuite venue à la conclusionqu’à 44 ans, c’était le temps ou jamais de troquer le bonnet« A » pour un « C » ! Et puis, la situation s’y prêtait, le budgetle permettait. Donc, en mai 2008, j’ai eu mon addition mammaire. Je me souviens de la satisfaction ressentie à monréveil. Je l’avais fait ! Même si les pansements dissimulaientma nouvelle poitrine, je me voyais déjà enfiler des vêtements plus seyants, afficher de jolis décolletés. Plus jamais jen’aurais à insérer quelques coussinets dans mes maillots debain ! L’opération s’est bien déroulée et le résultat s’est avéré plus que satisfaisant. Mon chirurgien a été à l’écoutede mes besoins. Il a répondu à mes interrogations et adémontré tout le professionnalisme essentiel à ce typed’intervention.
Je n’ai aucun regret face à cette amélioration apportée àmes petits seins de préadolescente ! Je me suis vite habituéeà cette image d’un corps plus équilibré, mieux proportionné.
Bien que le cancer soit apparu par la suite, je n’ai jamaiscru que mes implants mammaires en étaient la cause. Cen’est que pure coïncidence. Avant qu’une masse soit palpable dans un sein, il s’écoule parfois plusieurs annéesdurant lesquelles la maladie progresse sournoisement àl’intérieur de nous.
Lorsque je songe à tout cela, difficile de ne pas faire lelien entre l’excitation vécue l’été de cette transformation etla peine éprouvée à la même période l’été suivant.
Avais-je quelque chose à vivre à travers mes seins ? Jecrois que l’histoire ne ment pas !
Une si petite masse
N ous étions en vacances sous le chaud soleil de la RivieraMaya. C’était en février 2009. Chaque hiver, nous avonsl’habitude de nous éclipser vers le sud l’espace d’unesemaine. Fuir la blanche saison comme deux tourtereaux,pour un séjour tonique, toujours inspirant et ressourçant.
J’adore voyager, me retrouver dans un nouvel environnement, croiser des visages inconnus, fracasser la routine,cumuler les découvertes. La simple vue de l’immensité