Les émotions : une autre intelligence
102 pages
Français

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Les émotions : une autre intelligence , livre ebook

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Description



Vous vous sentez paumé(e), triste ou fatigué(e), vous êtes à fond mais ça ne répond plus comme avant ? Vous êtes en colère contre vous ou les autres, vous vous sentez mal sans savoir pourquoi ? Vous allez bien, vous n’avez rien à dire mais vous voulez apprendre ? Vous avez sans doute besoin d’un coup de pouce… et ce livre peut vous aider ! Chaque jour, les processus émotionnels sont aux commandes de nos vies. Si nous ne les connaissons pas, il nous est difficile de vivre sereinement ! Alors, pour mieux comprendre ce qui nous arrive, l’auteur nous emmène à la rencontre de ces émotions qui nous gouvernent, qui nous dictent nos choix et colorent notre quotidien. Cela ne les changera pas : elles sont inscrites dans notre biologie. Mais cela pourra nous aider à évoluer et, peut-être, à changer notre vie !







Sensation


Une vague, une onde de choc


Ça vient d’où les sensations ?


Amygdale : une amie encombrante qui nous veut du bien


Un signal déjà connu


Que faire avec nos sensations ? 






Apprivoiser la sensation pour quoi faire ? 


 


Observation 






À la recherche du choc déclencheur 






Observation de la réaction automatique immédiate 


 






Signification 


« La finalité de l’être, c’est être » 


L’émotion satisfait un besoin immédiat 


Du chemin piétonnier à l’autoroute 






Une coloration dominante 


Négocier avec notre cerveau 


Notre seconde immunité 


La notion d’empreinte 



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 juillet 2020
Nombre de lectures 36
EAN13 9782378905552
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les émotions
une autre intelligence



Les émotions : une autre intelligence
Guide à l'usage des émotifs
Auteur : Pierre MASSOT
Édition 2020
© GERESO Édition 2020
Direction de collection : Catherine FOURMOND
Suivi éditorial et conception graphique : GERESO Édition
Illustration : © aleksandarvelasevic/gettyimages.fr/
www.gereso.com/edition
e-mail : edition@gereso.fr
Tél. 02 43 23 03 53 - Fax 02 43 28 40 67
Reproduction, traduction, adaptation interdites
Tous droits réservés pour tous pays
Loi du 11 mars 1957
Dépôt légal : Juillet 2020
ISBN : 978-2-37890-438-8
EAN 13 : 9782378904388
ISBN numériques
ISBN eBook : 978-2-37890-554-5
ISBN ePub : 978-2-37890-555-2
ISBN Kindle : 978-2-37890-556-9
GERESO SAS au capital de 160 640 euros - RCS Le MANS B 311 975 577
Siège social : 38 rue de la Teillaie - CS 81826 - 72018 Le Mans Cedex 2 - France





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Introduction
Explosion émotionnelle
Comme les voitures, nous sommes dotés d’un moteur à explosion. Les explosions du carburant à l’intérieur des cylindres actionnent les pistons, qui font tourner un arbre à cames qui fait avancer le véhicule. Nous sommes un véhicule à explosions émotionnelles. Les explosions émotionnelles qui se produisent à l’intérieur de nous nous poussent à agir et façonnent nos comportements.
Notre moteur à explosions émotionnelles n’est pas toujours conscient. Pourtant, il fonctionne en permanence. Hyperpuissant, super-rapide, autonome, nous aimerions parfois qu’il se calme. Qu’il nous laisse un peu tranquilles. Mais l’arrêter, c’est mourir. Car non seulement il participe (sous le capot) à nos conduites, mais il gère toutes nos fonctions vitales.
Ce moteur est une partie profonde de notre cerveau. Appelé communément le cerveau reptilien, nom donné par Mac Lean, célèbre neurobiologiste des années soixante. Bien que son modèle soit aujourd’hui critiqué, il suffira pour éclairer le propos de cet ouvrage.
Ce moteur à explosions émotionnelles fonctionne avec deux carburants : le plaisir et la peur. L’un attire, l’autre repousse. C’est un autre neurobiologiste, Henri Laborit, qui le déclarait simplement :
« Nos comportements sont tout autant motivés par l’anticipation d’un plaisir que par l’évitement d’une douleur. L’apprentissage de la stratégie permettant l’évitement de la douleur devient l’équivalent d’un plaisir. »
L’inhibition de l ’ action , Henri Laborit, Masson, 1984
Et le neuroscientifique contemporain Antonio Damasio ne dit pas autre chose quand il déclare :
« Les sentiments de douleur ou de plaisir, ou tout e autre qualité se trouvant entre eux, forment le soubassement de notre esprit. »
Spinoza avait raison , Antonio Damasio, Odile Jacob, 2003
Qu’il s’agisse de notre esprit ou de nos comportements, notre moteur à explosions émotionnelles joue un rôle central, essentiel, dans notre vie. Ne pas le connaître, ne pas le comprendre, c’est se condamner à subir sa force et sa puissance comme une coque de noix sur la mer. À ne voir que l’explosion quand celle-ci engendre le mouvement. À considérer le bouleversement émotionnel comme une gêne, une anomalie, alors qu’il est au cœur de notre construction, de notre nature, de ce que nous pensons être.
Ne pas comprendre ce qu’est une émotion nous condamne à ne pas comprendre notre vie. À errer d’une expérience à l’autre et, en général, à incriminer les autres. Il faut bien trouver un responsable à nos malheurs.
C’est quoi une émotion ?
Au XIX e siècle, l’émotion était considérée comme « la perception des modifications qui surviennent dans le corps ». L’auteur de cette conception, le psychologue et philosophe William James (1842 – 1910), considérait que nous nous sentions tristes parce que nous pleurions, en colère parce que nous frappions quelqu’un, effrayés parce que nous tremblions.
Au milieu du XX e siècle, la psychologue Magda Arnold (1903 – 2002) considérait que l’émotion était « la tendance ressentie à s’approcher de tout ce qui est intuitivement évalué comme bon (bénéfique), ou de s’éloigner de tout ce qui est intuitivement évalué comme mauvais (dommageable) ».
En ce début de XXI e siècle, on considère avec le neuroscientifique Antonio Damasio que l’émotion est « une collection complète de réponses chimiques et neurales, produites quand le cerveau détecte un stimulus émotionnellement compétent. Le but de ces réponses est de placer l’organisme dans des circonstances contribuant à sa survie et son bien-être ».
L’émotion est donc bienveillante. Elle contribue à notre survie, à notre bien-être, au même titre que la respiration, le sommeil, l’immunité, et toutes les fonctions automatiques qui participent au fait d’être en vie.
L’émotion se préoccupe de notre structure, de notre organisme, de notre corps. N’oublions pas que sur cette planète, il faut un corps pour être. La fonction fondamentale de l’émotion est de nous maintenir en vie. Tout ce qui est susceptible de nous procurer du bien-être va nous « motoriser » pour aller vers lui. Tout ce qui est susceptible de nous nuire ou de nous procurer du mal-être va nous « motoriser » pour le fuir ou le combattre. Ou dans certains cas, nous aider à le subir.
À quoi sert une émotion ?
L’émotion est un processus biologique de vie. Un moteur inclus au plus profond de notre cerveau pour nous faire nous adapter à l’environnement. Avec un fonctionnement plutôt binaire : si c’est « bon », il donne envie d’y aller, si ce n’est « pas bon », il cherche à éviter ou à lutter contre. Au même titre que tous les autres systèmes vitaux qui se chargent de faire le tri entre ce qui est bon pour l’organisme et ce qui représente un risque pour sa pérennité.
Tous ces dispositifs sont des veilleurs qui bossent 24/24 heures pour protéger et restaurer notre équilibre biologique. Un équilibre en permanence menacé par l’environnement dans lequel nous vivons. La température extérieure n’est pas idéale pour notre organisme ? Un système veille à la régulation de notre température interne, dans la mesure du possible. Un élément pathogène pénètre notre organisme ? Un incroyable système de défense veille à lutter contre l’intrus, à en limiter la nuisance, à en contrebalancer les effets nocifs. Un tissu biologique est abîmé ? Une reconstruction fascinante se déclenche instantanément. Etc.
Ces processus de préservation de notre structure, de notre équilibre, ne sont ni bons ni mauvais. Ils sont. Notons tout de même que sans eux, nous mourons. Alors, la digestion est-elle bonne ou mauvaise ? Le sommeil est-il une bonne ou une mauvaise chose ? Les réponses immunitaires sont-elles agréables ou désagréables ? La fièvre est-elle utile ou inutile ? Que de spéculations inutiles…
Considérer l’émotion pour ce qu’elle est, un processus bienveillant, est le premier pas à franchir pour aborder la démarche proposée ici. Ne pas la considérer ainsi reviendrait à ne voir la digestion que comme des glougloutements, un malaise qui assomme, un processus peu ragoûtant qui finit de façon chaotique. Ou ne voir le sommeil que comme une perte de temps, une dangereuse démission de la conscience, une vacuité à l’expression niaise ou béate, parfois peuplée d’inepties effrayantes. Ou encore voir la fièvre comme une maladie, une absurdité de la nature, un dérèglement climatique inconvenant, une antichambre au délire.
Malheureusement, notre époque n’est pas loin d’aller dans ce sens. Elle qui voudrait que tout soit lisse, propre, politiquement correct, indolore et jouissif. Elle prône le bonheur, le bien-être comme une hygiène de vie. Elle voudrait supprimer le malaise, consommer toujours davantage de plaisirs.
Focalisés sur l’émotion plaisir, celle qui procure la satisfaction, nous voudrions voir disparaître la peur, la colère, la tristesse, qualifiées à tort d’émotions négatives. Intruse l’émotion qui perturbe l’atteinte de la performance. Intrus les regorgements qui évacuent des apports indigestes ou toxiques. Intruse l’émotion qui perturbe les comportements. Intruse la fièvre synonyme de malaise. Intrus les déplaisirs.
Notre croyance en notre toute-puissance, à celle de nos technologies, à celle de notre pensée, est telle qu’on voudrait prendre le contrôle de processus inscrits au plus profond de notre biologie ! Qu’importe si nous n’y comprenons rien. Intruse l’émotion. Si l’on ne parvient pas à en prendre le contrôle, il est nécessaire de se faire aider… par n’importe quel moyen.
Ce livre, et la démarche qu’il propose, prennent le contre-pied de cet état de fait.
Comment ça marche une émotion ?
Une émotion est un processus adaptatif. Pour nous, il commence par une alerte et se termine par une action. Stimulus-réponse.
C’est pourquoi l’émotion est parfois confondue avec un réflexe. Un réflexe est une réponse automatique, incontrôlable, qui ne mob

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