Braver sa nature sauvage , livre ebook

Béliveau Éditeur - Brené Brown

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92 pages

Français

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A propos
Informations
Extrait

Description

La véritable appartenance n'exige pas de changer qui nous sommes, mais d'être qui nous sommes La véritable appartenance n'a rien à voir avec le fait de se conformer, de faire semblant ou de s'efforcer pour mettre les gens à l'aise autour de nous. Les quatre pratiques de la véritable appartenance, que nous propose ici l'auteure, nous demandent d'être vulnérables à l'occasion, de nous sentir parfois mal à l'aise et d'apprendre à vivre avec des gens sans toutefois sacrifier qui nous sommes et ce que nous valorisons. Chacune de ces pratiques remet en question ce que nous pensons de nous-mêmes, comment nous nous révélons les uns avec les autres, et comment nous retrouvons le courage d'être ainsi que nos vrais liens.
• Les gens sont difficiles à haïr de près… rapprochez-vous.
• Contrez les conneries avec la vérité… soyez poli.
• Prenez-vous par la main… avec des étrangers.
• Ayez un dos fort… un devant souple… et un coeur fou.
La véritable appartenance et l'estime de soi ne sont pas des biens à acquérir; nous ne négocions pas leur valeur avec le monde. La vérité sur ce que nous sommes réside dans notre coeur. Notre appel au courage vise à protéger notre coeur fou contre l'évaluation constante des autres, et surtout de la nôtre.

Sujets

Santé et bien-être

Confiance en soi et estime de soi

Développement personnel

développement personnel

Self-help

Confiance

Confiance en soi

Informations

Publié par	Béliveau Éditeur
Date de parution	23 octobre 2018
Nombre de lectures	22
EAN13	9782890929616
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L dition originale de cet ouvrage a t publi e sous le titre
B RAVING THE W ILDERNESS
The Quest for True Belonging and the Courage to Stand Alone
2017 Bren Brown
Random House - ISBN 978-0-8129-9584-8
Conception de la couverture: Jean-Fran ois Szakacs
Illustration de la couverture: borchee/iStock par Getty Images
Tous droits r serv s
2018, B LIVEAU diteur
D p t l gal: 3 e trimestre 2018
Biblioth que et Archives nationales du Qu bec
Biblioth que et Archives Canada
ISBN 978-2-89092-960-9
ISBN Epub 978-2-89092-961-6

567, rue de Bienville Boucherville (Qu bec) J4B 2Z5 T l phone: 450-679-1933

www.beliveauediteur.com admin@beliveauediteur.com
Gouvernement du Qu bec - Programme de cr dit d imp t pour l dition de livres - Gestion SODEC - www.sodec.gouv.qc.ca .
Nous reconnaissons l appui financier du gouvernement du Canada.
Reproduire une partie quelconque de ce livre sans l autorisation de la maison d dition est ill gal. Toute reproduction de cette publication, par quelque proc d que ce soit, sera consid r e comme une violation du copyright. Tous droits de traduction et d adaptation r serv s.
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I MPRIM AU CANADA
mon p re ,
merci d insister
pour que je m exprime toujours
et que je prenne position -
m me quand tu es fortement en d saccord .
T ABLE DES MATI RES

CHAPITRE UN Partout et nulle part
CHAPITRE DEUX La qu te de la v ritable appartenance
CHAPITRE TROIS Grande solitude: une crise spirituelle
CHAPITRE QUATRE Les gens sont difficiles ha r de pr s. Rapprochez-vous.
CHAPITRE CINQ Contrez les conneries avec la v rit . Soyez poli.
CHAPITRE SIX Tenez-vous la main. Avec des trangers.
CHAPITRE SEPT Dos fort. Devant doux. C ur sauvage.
Remerciements
Notes
propos de l auteure
Chapitre UN
P ARTOUT ET NULLE PART

Quand je commence crire, je me sens in vitablement aval e par la peur. Et c est particuli rement vrai quand je vois que les r sultats de ma recherche vont remettre en question des croyances et des id es ancr es depuis longtemps. ce moment-l , tr s vite je me dis: Qui suis-je pour avancer cela? Ou bien: Je vais vraiment choquer les gens si je remets leurs id es en question .
Dans ces moments incertains et risqu s de vuln rabilit , je cherche m inspirer des braves innovateurs et perturbateurs dont le courage semble contagieux. Je lis et je regarde tout ce que je peux trouver par eux ou sur eux, chaque entrevue, essai, conf rence, livre, de sorte que, lorsque j ai besoin d eux, quand je vis dans ma peur, ils viennent s asseoir avec moi et m encourager. Surtout en veillant au-dessus de mon paule, ils ne tol rent que tr s peu de mes conneries.
Il a fallu du temps pour d velopper ce processus. Dans mes premi res ann es, j ai essay l approche contraire - remplir mon esprit de critiques et de d tracteurs. Je m assoyais mon bureau et m imaginais le visage de mes professeurs les moins aimables, de mes coll gues les plus durs et les plus cyniques, et de mes critiques les plus impitoyables en ligne. Si je peux les rendre heureux , me disais-je, ou tout le moins les neutraliser, je vais pouvoir avancer . Le r sultat tait le pire sc nario pour une cher-cheure ou une sociologue: des r sultats qui taient gentiment repli s dans une fa on pr existante de voir le monde, des r sultats qui fr laient prudemment des id es existantes mais sans perturber qui que ce soit, des r sultats qui taient s rs, filtr s et confortables. Mais rien de tout cela n tait authentique. C tait un hommage.
J ai donc d cid que je devais mettre la porte ces d tracteurs et ces alarmistes. leur place, j ai commenc convoquer des hommes et des femmes qui ont construit le monde force de courage et de cr ativit . Et qui, en au moins une occasion, ont emmerd les gens. C est un groupe vari . J.K. Rowling, auteure des "Harry Potter que j aime tant, est ma personne-ressource quand j ai du mal trouver la fa on d introduire un nouveau monde d id es trange qui vient de surgir de ma recherche. J imagine qu elle me dit: Les nouveaux mondes sont importants, mais tu ne peux te contenter de les d crire. Donne-nous les histoires qui composent cet univers. Peu importe quel point le nouveau monde est sauvage et bizarre, nous nous retrouverons dans les histoires .
L auteure et militante bell books vient l avant-plan quand une conversation p nible porte sur la race, le sexe ou la classe. Elle m a appris qu enseigner est un geste sacr et que le malaise est important dans l apprentissage. Et Ed Catmull, Shonda Rhimes et Ken Burns se tiennent derri re moi, me chuchotant l oreille, pendant que je raconte une histoire. Ils m encouragent quand je m impatiente et que je me mets sauter les d tails et les dialogues qui apportent un sens au r cit. D innombrables musiciens et artistes se pr sentent aussi, tout comme Oprah. Son conseil est affich au mur de mon bureau: "Ne crois pas que tu peux tre brave dans ta vie et ton travail, et que tu ne d cevras jamais personne. a ne fonctionne pas comme a.
Mais ma conseill re la plus ancienne et la plus constante est Maya Angelou. Son uvre m a t pr sent e il y a trente-deux ans quand j tudiais la po sie l universit . J ai lu son po me 1 "Still I Rise [Pourtant je m l ve] et tout a chang pour moi. Il tait rempli de pouvoir et de beaut . J ai mis la main sur tous les livres, po mes et entrevues de Maya Angelou que j ai pu trouver, et ses mots m ont appris, m ont pouss e et m ont gu rie. Elle trouvait le tour d tre la fois pleine de joie et sans m nagement.
Mais il y avait une citation de Maya Angelou avec laquelle je n tais absolument pas d accord. C tait une r flexion sur l appartenance, que j ai d couverte quand je donnais un cours sur la race et la classe l Universit de Houston. Dans une entrevue avec Bill Moyers 2 diffus e la t l vision publique en 1973, Dre Angelou a dit:
"Vous n tes libre que lorsque vous r alisez que vous n tes de nulle part - vous appartenez tous les endroits - mais nulle part en particulier. Le prix est lev . La r compense est fabuleuse.
Je me souviens exactement de ce que j ai pens en lisant cette citation. C est faux. Quel genre de monde ce serait si nous n appartenions nulle part? Juste une bande de gens solitaires qui coexistent. Je ne crois pas qu elle comprenne le pouvoir d appartenir .
Pendant plus de vingt ans, chaque fois que cette citation me revenait l esprit, je sentais un lan de col re. Pourquoi a-t-elle dit a? Ce n est pas vrai. Appartenir est essentiel. Nous devons appartenir quelque chose, quelqu un, quelque part . J ai vite r alis que la col re provenait de deux endroits. Premi rement, la Dre Angelou tait devenue si importante pour moi que je ne pouvais pas supporter d tre en d saccord avec quelque chose d aussi fondamental. Deuxi mement, le besoin de me conformer et la douleur de ne pas appartenir taient le fil conducteur le plus p nible de ma vie. Je ne pouvais accepter l id e "qu appartenir nulle part soit la libert . Le sentiment de n avoir jamais vraiment appartenu o que ce soit tait ma plus grande souffrance, un mal personnel qui rongeait une grande partie de ma vie pr -adulte.
Ce n tait aucunement ma lib ration.
Les exp riences de non-appartenance sont les marqueurs chronologiques de ma vie, et elles ont commenc t t. J ai fr quent la pr maternelle et la maternelle l cole Paul Habans sur la rive ouest de la Nouvelle-Orl ans. On tait en 1969, et aussi merveilleuse que f t la ville et qu elle le soit encore, c tait un endroit suffoqu par le racisme. La d s gr gation scolaire n a t mise en uvre que la m me ann e o j ai commenc l cole. Je ne savais pas et ne comprenais pas beaucoup ce qui se passait, j tais trop jeune, mais je savais que ma m re avait son franc-parler et qu elle tait tenace. Elle s exprimait beaucoup et elle a m me crit une lettre au Times-Picayune pour contester la l galit de ce qu on nomme aujourd hui le profilage racial. Je pouvais sentir cette nergie qui manait d elle, mais pour moi, elle n tait encore qu une b n vole dans ma ville natale, et la personne qui m a faite, ainsi que les robes jaunes de ma Barbie.
Nous avions d m nag du Texas, ce qui avait t difficile pour moi. Je m ennuyais d sesp r ment de ma grand-m re, mais j avais h te de me faire de nouveaux amis l cole et pr s de notre immeuble. Les choses se sont vite compliqu es, pourtant. Les listes de la classe d attache servaient tout d terminer - du relev des pr sences aux invitations aux f tes d anniversaire. Un jour, la m re partenaire de classe de ma m re a brandi la liste au nez de ma m re et a dit: "Regardez tous les enfants noirs sur cette liste! Regardez les noms! Ils se nomment tous Casandra!
Ouais , se dit ma m re. Cela expliquait peut- tre pourquoi j tais exclue de tant de f tes de mes amis blancs. Ma m re utilise son deuxi me pr nom, mais son pr nom est Casandra. Mon nom en entier sur cette liste de classe? Casandra Bren Brown. Si vous tes afro-am ricain et que vous lisez ceci, vous savez exactement pourquoi les familles blanches ne m invitaient pas. C est pour la m me raison qu un groupe d tudiants de deuxi me cycle m a remis une carte la fin d un semestre qui disait: "Ok. Vous tes vraiment Bren Brown. Ils s taient inscrits mon cours sur les enjeux des femmes et ont failli tomber de leur chaise quand je me suis rendue mon bureau devant la classe le premier jour de cours. Une tudiante a dit: "Vous n tes pas Casandra Bren Brown? "Oui, Madame. C est aussi pourquoi, quand je me suis pr sent e une entrevue d embauche pour un poste de r ceptionniste dans un cabinet de m decin de San Antonio, la femme a dit: " Vous tes Bren Brown! Mais quelle agr able surprise! Et, oui, j ai quitt l entrevue avant de nous asseoir.
Les familles noires taient accueillantes pour moi - mais leur surprise tait perceptible quand je franchissais leur porte. Une de mes