Le Guide de la beauté au masculin , livre ebook

Odile Jacob - Michèle Verschoore

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601 pages

Français

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Extrait

Description

Fini les tabous ! L’homme moderne entretient désormais une relation décomplexée avec la beauté : il prend soin de sa ligne, de sa peau et de ses cheveux. Le docteur Michèle Verschoore, forte de ses vingt années d’expérience en dermatologie et en recherche cosmétique, apporte un éclairage scientifique nouveau sur ce phénomène de société qui évolue aussi vite qu’il se démocratise. Cet ouvrage synthétise tout ce que la science de la beauté peut offrir aux hommes pour répondre à toutes les questions qu’ils se posent sur le rasage, les rides, les cernes, la protection solaire ou la perte de cheveux. Ce guide donne de nombreux conseils pratiques, toujours étayés par les nouveautés de la science, que vous soyez déjà un adepte des soins cosmétiques ou que vous cherchiez à sauter le pas. Il accompagnera chaque homme, quel que soit son type de peau, vers les bons gestes de beauté. La cosmétique masculine sans tabou. Michèle Verschoore est médecin dermatologue, spécialiste de la dermatologie cosmétique. Elle a occupé plusieurs postes stratégiques au sein des départements recherche et développement d’entreprises leaders dans l’industrie pharmaceutique et cosmétique. Elle contribue ainsi à une meilleure connaissance des spécificités de la peau et du cheveu dans le monde médical.

Sujets

Fitness

Beauty

Health

Grooming

Informations

Publié par	Odile Jacob
Date de parution	20 janvier 2016
Nombre de lectures	38
EAN13	9782738164513
Langue	Français
Poids de l'ouvrage	6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© Odile Jacob, janvier 2016
15, rue Soufflot, 75005 Paris
www.odilejacob.fr
ISBN : 978-2-7381-6451-3
Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5 et 3 a, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou réproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo .
AVANT-PROPOS

D e tout temps, hommes et femmes ont consacré du temps et des moyens à l’entretien d’une belle apparence de leur visage, de leurs cheveux et de leur corps par des soins cosmétiques, agréables, embellisseurs et efficaces.
La recherche de beauté, même si elle est généralement considérée comme une préoccupation féminine, concerne aujourd’hui de plus en plus d’hommes qui souhaitent avoir une peau et des cheveux en bonne santé afin de se sentir bien tout au long de leur vie. Cette nouvelle prise en charge, éclairée et plaisante de sa propre beauté qui va de pair avec la santé cutanée n’est pas vécue comme une remise en cause de la virilité. Au contraire, aujourd’hui, elle est considérée comme un moyen de renforcer son allure sportive, de garder une bonne mine typiquement masculine, et de favoriser le maintien d’une apparence jeune. Les nouvelles connaissances acquises sur les spécificités de la peau masculine ont conduit au développement de cosmétiques adaptés aux hommes, à leur physiologie propre et à leur mode de vie. Vivre plus âgé mais avec une peau et des cheveux en bonne santé et de bonne apparence, tel est le nouvel objectif recherché par les hommes pour leurs produits de soin et d’hygiène.
Cet ouvrage a pour objectif d’informer les hommes de leurs problématiques spécifiques et de les guider dans le choix de soins cosmétiques adaptés. ■
INTRODUCTION

L es hommes que je croise et qui savent ma spécialité de médecin chercheur et dermatologue me demandent de plus en plus souvent conseils et réassurance sur les vraies propriétés des produits cosmétiques masculins. Ils veulent connaître l’intérêt objectif et la durabilité d’action des crèmes antirides chez l’homme, ou savoir si les mesures visant à réduire une perte de cheveux sont réellement efficaces. Je suis chaque fois surprise par le degré de suspicion à l’égard de ces nouvelles approches et par la faible perception des fantastiques progrès qu’a opérés la science dans le domaine de la cosmétique pour les hommes, ces dernières années.
Je me suis souvent demandé si cette méfiance, voire ce déni parfois, n’était pas tout simplement l’héritage d’un tabou qui est en train de se briser : au XXI e siècle, l’homme peut envisager ouvertement de se préoccuper de sa beauté, de soigner une apparence saine. Et il peut le faire sans pour autant mettre en péril son image de virilité et sans non plus rejeter ce qui, jusqu’à il y a encore peu, était considéré comme une attitude superficielle ou marginale. Cette idée de beauté masculine n’était-elle pas devenue, au cours de l’histoire, une sorte de tabou pour le plus grand nombre ou de privilège réservé à quelques-uns ? Aujourd’hui, le monde change et les comportements aussi !
Ce qui est frappant, c’est l’hétérogénéité d’approche des hommes face à leur apparence. Chacun a son propre questionnement, son schéma idéal, voire son mode de refus ou d’acceptation, quelquefois dissimulé. De nombreux travaux et études ont été réalisés ces dernières années pour décrypter ce que cachent les attitudes de rejet, et comprendre les attentes masculines en matière de beauté pour envisager avec les hommes les cosmétiques qu’ils recherchent.
L’approche de l’homme face à la beauté et à l’apparence est extraordinairement différente de la demande féminine. Celle-ci est précise et bien aboutie grâce aux deux dernières décennies qui ont vu un formidable essor des moyens de lutte contre les rides, des nouveaux modes de préservation de l’éclat du teint, très largement relayés dans la presse féminine et utilisés, sans complexe, par la majorité des femmes.
Pour les hommes, afin de briser la glace de leur pudeur ou de leur gêne, la demande passe fréquemment par la mise en avant de critères professionnels, où l’apparence semble liée à la réussite. Mais qu’en est-il vraiment ? N’y a-t-il pas là tout simplement le désir de rester en bonne forme, de profiter au mieux de ces exceptionnelles années supplémentaires d’espérance de vie que le XX e siècle nous a apportées, de lutter contre cette distorsion insupportable entre des facultés psychiques et intellectuelles le plus souvent bien conservées jusque très tard dans la vie et un corps, un reflet dans le miroir, qui n’y correspond pas.
En cette période d’évolution de la prise en charge de votre apparence, par vous, les hommes, il m’a semblé utile de rassembler les dernières données de la science et de fournir un guide qui vous présentera les nouvelles techniques mises au service de l’élaboration des produits, afin de vous faciliter la recherche de solutions, mais aussi de vous aider à décrypter les étiquetages des cosmétiques et répondre aux questions que vous vous posez sur le rasage, les rides, les cernes, la protection solaire ou la perte de cheveux.
Ces nouvelles attitudes, éclairées par la science seront, je le souhaite, utiles à chacun d’entre vous pour réconcilier votre apparence et votre esprit, mens sana in corpore sano, et vous accompagner dans ce changement. ■
PARTIE I
LA BEAUTÉ MASCULINE
1
LA BEAUTÉ MASCULINE À TRAVERS LE TEMPS

L’UTILISATION DES COSMÉTIQUES REMONTE À DES TEMPS TRÈS ANCIENS. IL NE FUT D’ABORD NULLEMENT TABOU POUR UN HOMME DE SE DORLOTER, DE SE TEINDRE LES CHEVEUX OU DE SE MASSER LE CORPS AVEC DES ONGUENTS. DE TOUT TEMPS, LES PRÉPARATIONS COSMÉTIQUES ONT ÉTÉ UTILISÉES, SOIT POUR LE PLAISIR ET LE CULTE DU CORPS, SOIT POUR RESTAURER L’APPARENCE PHYSIQUE D’UN INDIVIDU QUI AVAIT SOUFFERT D’UNE MALADIE ET, DANS TOUS LES CAS, DANS UNE QUÊTE DE BONNE SANTÉ.

Le désir d’embellir son apparence répond à des motivations complexes où se rejoignent culture, pression sociale, séduction, quête de pouvoir et mécanismes inconscients de survie de l’espèce. De tout temps, l’homme a cherché à se faire beau, autant pour en tirer succès auprès des femmes, gage d’une reproduction satisfaisante, que pour asseoir sa domination dans le groupe par des signes d’appartenance ou par des codes de reconnaissance et de hiérarchisation.

DEPUIS LA NUIT DES TEMPS, LA RECHERCHE DE BEAUTÉ
Dès l’aube de l’humanité, on observe l’affirmation de la puissance physique de l’homme des cavernes au travers des ornements de son corps : peaux de bêtes, chevelure longue et fournie, barbe abondante, inscriptions et ornements cutanés. Autant de signes dont le but était d’informer sur la délimitation du territoire, de rassembler le groupe et d’attirer des femmes belles et fécondes afin d’assurer la descendance et la pérennité de la communauté. L’observation de ces parures montre aussi le souci de l’homme d’intervenir sur son apparence de façon à se rendre visible et reconnaissable de tous, pour marquer son appartenance et rassurer le groupe de sa bonne organisation par une notion d’ordre. Cette communication non verbale exprime la croyance du groupe, définit un code de valeurs, permet le ralliement de nouveaux membres et renforce d’autant le pouvoir du chef.
300 000 ans avant notre ère, apparaissent les premières parures corporelles réalisées à l’aide de pigments rouges. Des traces ou représentations de ces colorants ont été retrouvées sur de nombreux sites préhistoriques, durant la période prénéandertalienne jusqu’au Paléolithique 1 . L’homme de Neandertal avait une parure élaborée et Homo sapiens ornait son corps à l’aide de pigments et de tatouages pour magnifier son apparence. Ces ornementations et décorations pouvaient également prendre la forme de tatouages ou de scarifications du pénis, comme en attestent des travaux effectués sur une quarantaine de pièces et objets retrouvés en France et en Espagne, datant du Paléolithique 2 . On retrouve même des traces de tatouage corporel sur le fameux Ötzi, l’homme de glace, corps datant de 5 000 ans et découvert récemment dans les Dolomites, à Bolzano.
La quête de beauté semble donc remonter très loin dans l’histoire de l’humanité. Elle n’est pas limitée aux seules femmes et prend chez l’homme un sens d’organisation de la vie et de souhait de stabilité du groupe.

LA RECHERCHE D’UN IDÉAL MASCULIN
Pour les Égyptiens, le Nefer, synonyme de beauté, est indissociable de bonté et d’harmonie sociale. On a retrouvé dans les tombeaux d’Égypte de multiples représentations d’hommes maquillés, coiffés, ayant un corps bien bâti, harmonieux et préparés pour un passage dans l’au-delà sous leur plus bel aspect. Les pharaons et leur suite étaient soigneusement entretenus par une nuée de masseurs, de barbiers, de manucures et pédicures. La sophistication des différents outils et instruments destinés aux soins du corps, des ongles et de la barbe atteste le degré de raffinement. L’objectif d’un corps parfait, sans imperfections, sans poil disgracieux, était l’objet de multiples attentions. La couleur des cheveux était aussi un sujet de préoccupation. Déjà on utilisait des perruques pour cacher la calvitie, et de récentes découvertes nous ont appris que Ramsès le Roux sublimait sa couleur naturelle de cheveux par des colorations de henné 3 . On a retrouvé dans les tombes égyptiennes des flacons de khôl, pigment noir employé pour souligner le regard, premier maquillage féminin mais aussi masculin. On sait aujourd’hui que cette pratique était également destinée à p