Méthodes de planification en transport : Deuxième édition , livre ebook
501
pages
Français
Ebooks
2014
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Ebook
2014
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Publié par
Date de parution
07 mai 2014
Nombre de lectures
7
EAN13
9782760633933
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
12 Mo
Quel citadin ne s’est jamais interrogé à propos des interdictions hebdomadaires de se garer sur des tronçons de rue pour en assurer le nettoyage ? Comment élabore-t-on le trajet que suivra un véhicule blindé entre ses différents points de dépôt et de cueillette ? Cet ouvrage s’attache à montrer que ces décisions ne sont pas le fruit du hasard et qu’elles sont dictées par un souci de rationalisation.
Ce manuel est destiné aux étudiants en techniques de transport, en gestion, en génie industriel et en recherche opérationnelle. Les méthodes mathématiques sont présentées grâce à des exemples et des exercices soigneusement choisis pour frapper l’imagination afin que les concepts décrits soient mieux saisis. Les premières sections des différents chapitres présentent de façon élémentaire les algorithmes utilisés dans la pratique et les concepts requis pour les décrire et les expliquer ; les développements théoriques, les modèles mathématiques abstraits, les preuves de la validité des algorithmes sont en général placés dans une section complémentaire réservée aux étudiants plus avancés. Dans cette deuxième édition, les auteurs ont fait de nombreuses mises à jour, notamment en ce qui a trait à la modernisation des outils informatiques. Le site Internet relié au livre a lui aussi été enrichi et permet aux lecteurs de résoudre la grande majorité des exercices à l’aide d’Excel.
Yves Nobert est professeur titulaire au Département de management et technologie de l’UQÀM.
Roch Ouellet et Régis Parent sont professeurs agrégés aux HEC Montréal.
Voir
Ce manuel est destiné aux étudiants en techniques de transport, en gestion, en génie industriel et en recherche opérationnelle. Les méthodes mathématiques sont présentées grâce à des exemples et des exercices soigneusement choisis pour frapper l’imagination afin que les concepts décrits soient mieux saisis. Les premières sections des différents chapitres présentent de façon élémentaire les algorithmes utilisés dans la pratique et les concepts requis pour les décrire et les expliquer ; les développements théoriques, les modèles mathématiques abstraits, les preuves de la validité des algorithmes sont en général placés dans une section complémentaire réservée aux étudiants plus avancés. Dans cette deuxième édition, les auteurs ont fait de nombreuses mises à jour, notamment en ce qui a trait à la modernisation des outils informatiques. Le site Internet relié au livre a lui aussi été enrichi et permet aux lecteurs de résoudre la grande majorité des exercices à l’aide d’Excel.
Yves Nobert est professeur titulaire au Département de management et technologie de l’UQÀM.
Roch Ouellet et Régis Parent sont professeurs agrégés aux HEC Montréal.
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Date de parution
07 mai 2014
Nombre de lectures
7
EAN13
9782760633933
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
12 Mo
•
s re amèt nobert • ourellet p
• • Yves Nobert Roch Ouellet Régis Parent
Méthodesde planificationen transport
d e u x i è m e é d i t i o n
Les Presses de l’Université de Montréal
méthodes de pl anification en tr ansport
Yves Nobert, Roch Ouellet et Régis Parent
méthodes de planification en transport Deuxième édition
Les Presses de l’Université de Montréal
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada
Nobert, Yves Méthodes de planification en transport e 2 édition (Paramètres) Comprend des références bibliographiques
isbn (papier) 9782760633926 isbn (pdf) 9782760633933 isbn (epub) 9782760633940
1.Transport Planification.2. Transport Modèles mathématiques3. Transport – Gestion I. Ouellet, Roch,1946 .IV. Collection : Paramètres.III. Titre. II. Parent, Régis. he151.n62 2014 388'.068'4 c2014940686X
e Dépôt légal :2trimestre2014 Bibliothèque nationale du Québec © Les Presses de l’Université de Montréal,2014
Les Presses de l’Université de Montréal reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour leurs activités d’édition. Les Presses de l'Université de Montréal remercient de leur soutien financier le Conseil des Arts du Canada et la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (sodec).
Imprimé au Canada
avant-propos
« Un chemin peut être à la fois court et long. Ça dépend d’où tu viens et où tu vas. » e (Henning Mankell,nuit,Comedia infantil, La 3 Seuil, 2003, p. 75.)
La plupart des producteurs n’assurent plus la distribution directe de leurs produits aux consommateurs. Une chaîne d’intermédiaires s’est dévelop pée. En particulier, le lien nécessaire entre producteurs et détaillants, petits ou grands, a suscité l’éclosion du métier de distributeur. L’essentiel de la fonction de distribution consiste à gérer des flux de per sonnes, de marchandises, d’informations et d’argent. La grande distribution est un laboratoire où plusieurs innovent en matière d’information et de communication. Accélérer ces flux et les rendre sécuritaires sont des soucis constants dans ce secteur. On trouve des solutions dans l’informatique, la télématique. Bien que les diverses branches de la grande distribution aient des démarches technologiques différentes en fonction de leur spécificité, elles partagent toutefois un fonds de connaissances communes provenant en grande partie des succès des chercheurs en recherche opérationnelle (RO). Cette discipline a produit des résultats qui facilitent le travail des ges tionnaires responsables de la planification des opérations dans les entre prises de distribution. Ainsi, un répartiteur dans une entreprise de transport public à charges entières qui cherche à apparier les allers et les
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retours pourrait utiliser avec profit les méthodes découlant du modèle d’af fectation décrit dans le chapitre 8 de ce livre. De même, le routeur qui élabore le trajet qu’empruntera un véhicule blindé entre différents points de dépôt et de cueillette de fonds a souvent comme objectif de minimiser la durée totale des déplacements ou encore d’organiser une tournée qui soit la plus courte possible. Là encore, des outils de la RO, comme ceux dont on parlera au chapitre 4, pourraient faciliter sa tâche. Cependant, les recommandations de la RO doivent être appliquées avec prudence, car la poursuite aveugle d’un objectif de minimisation quantitative pourrait, par exemple, orienter le choix vers un itinéraire dont le tracé et l’horaire seraient vite connus de voleurs armés. Quel citadin ne s’est jamais interrogé à propos des interdictions hebdoma daires de se garer sur des tronçons de rue d’un quartier pour en assurer le net toyage ? Pourquoi avoir choisi d’interdire le stationnement du côté des adresses impaires le mardi et de l’autre côté le jeudi ? On soupçonne que ces décisions ne sont pas le fruit du hasard et qu’elles sont plutôt dictées par un souci de rationalisation. La RO, une fois de plus, a quelque chose à voir avec le sujet. Ce manuel est destiné aux étudiants en techniques de transport qui ne veulent pas se contenter d’utiliser aveuglément les algorithmes commerciaux mis à leur disposition et qui cherchent plutôt à en connaître la genèse, les limites et les défauts. Il se veut un voyage initiatique au monde du transport et à son organisation rationnelle. Nous ne désirions pas offrir aux lecteurs un livre désincarné qui soit un simple cumul de techniques abstraites. Nous nous sommes efforcés d’inscrire dans le quotidien les méthodes mathéma tiques présentées, grâce à des exemples et des exercices soigneusement choi sis pour frapper l’imagination et ainsi mieux ancrer les concepts présentés. Nous avons cherché à imprégner les lecteurs de la culture du monde de la distribution en leur présentant le vocabulaire et l’ambiance de ce milieu en plein essor et en plein effort d’organisation rationnelle. Mieux avertis des possibilités, mais aussi des contraintes et limites des outils à leur disposition, ils pourront développer une expertise qui fera d’eux des partenaires précieux et recherchés dans ce monde d’interconnexions de plus en plus touffu. La clientèle à qui s’adresse ce manuel est variée et dispersée : étudiants du er programme collégial en logistique du transport, étudiants du1cycle uni versitaire en gestion, en génie industriel ou en recherche opérationnelle, e étudiants inscrits à un programme spécialisé du2cycle. Nous avons donc
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adopté une double approche : les premières sections des différents chapitres présentent de façon élémentaire les algorithmes utilisés dans la pratique et les concepts requis pour les décrire et les expliquer ; les développements théoriques, les modèles mathématiques abstraits, les preuves de la validité des algorithmes sont en général placés dans une section de compléments réservée en principe aux étudiants plus avancés. Un site Internet, dont l’adresse est <http://www.hec.ca/pages/roch.ouellet /manuels/MTP/> regroupe divers documents reliés à ce manuel. Ce site, qui continuera d’évoluer, contient à ce jour :
les solutions détaillées, en format pdf, d’un ensemble choisi d’exercices ; des fichiers de données, en format Excel ou WinStorm, de plusieurs des exemples et exercices résolus ; des gabarits (fichiers Excel avec macros) qui permettent de résoudre les exemples et exercices des chapitres 6, 7 et 8 ; une documentation don nant le mode d’emploi de ces gabarits est également incluse.
En effet, les calculs requis par les algorithmes présentés dans ce manuel sont souvent lourds, à moins de se restreindre à des exemples volontaire ment simples. En pratique, on recourt systématiquement à des logiciels, généraux ou spécialisés tels WinStorm, qui est convivial et est doté de modules pertinents pour la majorité des algorithmes décrits dans ce livre. Nous tenons à remercier les professeurs qui nous ont fait part de leurs commentaires. Mentionnons en particulier Yvon Bigras, Lysanne Paul, Ginette Villiard, Carole Côté et Louise Clément. La publication de ce livre a été rendue possible grâce à la contribution financière de trois organismes. La Fondation pour la formation profession nelle en transport routier des marchandises du Québec a investi des fonds dans ce manuel et nous l’en remercions. De même, nous tenons à remercier le service de la recherche dehécMontréal ainsi que l’École des sciences de la gestion de l’uqàmpour leur support financier.
1
le monde du transport
Certains modes de transport, tels le camion, le train, l’automobile, le bus, le métro et l’avion, nous sont familiers et leur impact sur la vie quotidienne des individus et des organisations nous est bien connu. D’autres modes, plus rares ou moins visibles, ont aussi d’importantes répercussions sur la vie moderne. Les modes de transport actuels résultent pour la plupart de lentes évolutions de modes de transport d’antan, qui ont subi au cours des siècles des transformations profondes. La connaissance de ces structures du passé fait partie de la nécessaire culture des techniciens du transport. Ils y trou veront matière à réflexion quant aux mutations futures des modes de trans port qui occupent présentement le devant de la scène. La renaissance du tramway urbain souligne la pertinence de ce souci de mémoire. De même, la trottinette a fait un retour inattendu et rejoint maintenant le vélo et la planche à roulettes comme mode de déplacement urbain. Au Japon, à l’été 2000, on comptait1,5million dekikku bodo(kickboards). De nombreux tra vailleurs japonais empruntaient jusqu’ici une bicyclette pour se rendre de leur domicile à la gare la plus proche, dont les abords étaient envahis de nuées de vélos, au point où il devenait difficile de trouver où garer le sien. La trottinette, dorénavant pliable et légère, peut s’emporter dans le train, puis s’utiliser au centreville. Ce premier chapitre vise plusieurs objectifs : d’abord, tracer un bref por trait, teinté d’histoire, de plusieurs modes de transport anciens et modernes ; offrir ensuite un tour d’horizon de la contribution des Québé cois à l’avancement et à l’application des techniques de transport ; et enfin, présenter la famille Simard qui jouera un rôle pédagogique dans ce manuel.
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1.1 Des outils qui ont révolutionné le monde du transport
La palettisation
La palettisation et la conteneurisation ont révolutionné le transport tradi tionnel des marchandises. Les palettes sont constituées de plateaux munis de longerons percés d’arcades à leur partie inférieure de façon à permettre à des chariots élévateurs de les soulever et de les déplacer à l’aide de leurs fourches. Les palettes sont souvent en bois, mais parfois en métal ou en plas tique. Il y a des palettes pour les produits alimentaires, des palettes réver sibles, des palettes à face unique sans renforcement de base, dites palettes à traîneau, que l’on enfourche dans le sens des longerons. Il y a des palettes à quatre entrées et des palettes à deux ponts... La palettisation, source d’importantes économies de maind’œuvre, a envahi plusieurs modes de transport en même temps que son chariot élé vateur d’accompagnement. Ces petits engins de manutention propulsés à l’essence, au butane ou à l’électricité sont fort maniables et évoluent aisé ment à l’intérieur des wagons et des camions. Mais quand et comment la palettisation atelle commencé ? La marine étatsunienne en fut l’innovatrice. Les troupes du général MacArthur stationnées aux Philippines au cours de la Seconde Guerre mon diale en profitèrent tout d’abord. Leur approvisionnement en denrées et en munitions par des bateaux étatsuniens recourait en Australie à des palettes convoyées par des chariots élévateurs. La mise au point de ces petits véhicules fut confiée à la société Hyster ; ceux qu’elle fabrique aujourd’hui sont capables de lever52tonnes. Après la guerre, l’usage des palettes se répandit en Amé rique et en Europe. À cette époque, le rail prédominait dans le transport des marchandises. Jusqu’au milieu des années1950, les Européens poursuivirent un effort de reconstruction de leurs réseaux ferroviaires nationaux et de leurs flottes de wagons abîmés par la guerre. Les tarifs et les règlements de ces réseaux étaient édictés par des bureaucraties rigides. Ce formalisme eut au moins un effet positif : les réseaux ferroviaires examinèrent les caractéris tiques de leurs wagons (taille des portes d’accès et dimensions internes) pour imposer dès1948un même design et des dimensions communes aux palettes : ce fut l’Europalette, dont on confia la fabrication aux fabricants de caissons de bois qui se recyclèrent dans cette nouvelle industrie.
