L écume des mots - tome 3
150 pages
Français

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L'écume des mots - tome 3 , livre ebook

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Description

Quelques bons mots échappés de cet ouvrage : Entre Larousse et le petit Robert, Quillet votre dictionnaire préféré ? Le Graal du rentier : faire de l'or avec son argent quand il bronze... Au moment de l'âme hors, il paraît qu'on se voit en corps vivant. « — Vois-tu, dit la voix du sage, on se trompe de voie quand on ne voit pas assez loin ». Les cris vains passent souvent par des mots dits. En recrutement, ne pas confondre le top niveau et le taupe niveau. Combien d'amers ricains se demandent à propos du Mickey qu'on prend aussi pour un Dingo, par quel dessein ce Donald est-il animé ? Aujourd'hui, c'est la lutte des places qui marx plutôt bien. Paradoxes : ici la cigarrête de fumer, là, un pourboire pour manger... « Savoir ouvrir m'apporte » : triple verbe axiologique...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 décembre 2018
Nombre de lectures 5
EAN13 9782342164732
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L'écume des mots - tome 3
Frédéric Lavergne
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
L'écume des mots - tome 3

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Sommaire
Préambule
Mots du quotidien comme mots sacrés ! Mots ici, salvateurs, pour se comprendre, ou là, mots qui tuent, même bouche cousue. Chapelets sans fin de mots qui, mine de rien, trop vite lâchés ou plus ou moins bien pensés, deviennent bien vite, en nos « oui et non » quotidiens, des décisions sources de véritables « actes de langage ». Nos mots, dits ou écrits, « éléments de langage », sont bien signatures de notre présence ici-bas. Porteurs de sens uniques ou interdits, marqueurs parfois de notre constitutive ambiguïté, de notre identité ou, comme on dit, de notre « construction », ils témoignent de notre passage sur terre pour finir par se dissoudre dans le courant entropique des choses ou se conserver plus dans les bibliothèques, de lecteurs à lecteurs, qu’en nos mémoires.
D’onomatopées animales à quelque souffle de l’esprit, de mots bien appris à l’émergence de formules insoupçonnées, pas question donc de nous priver d’un « vocabulle d’air », qui peut être aussi oxygénant que gênant. Il y va de ces mots qui, mine de rien, peuvent changer la vue de nos vies. Tels ces lapsus largués au large de notre inconscient, ces formules débusquant ici quelque langue de bois, de fausses évidences ou des apparences vraies, ou, là encore, révélant nos habitudes siniaisficatives de communiquer, en nous mettant à l’air d’un temps qui s’anglicise à la vitesse addictive du numérique.
Cet ouvrage convie ainsi à la découverte et recherche de mots et formules dépassant nos logiques binaires aussi omniprésentes que cannibales. Logiques qui nous incitent, en nos décisions egotidiennes, à trancher, blanc ou noir, et à juger un peu vite avant d’essayer d’intégrer et de dénouer les liens subtils de sens parfois trompeurs au premier abord, ou de dégager en quelque troisième terme salvateur, des problématiques nécessaires à reformuler. Ainsi ont pu prospérer, en un champ cultivé de clips, de clics secrétant des « jugements de voleurs » comme des mille-feuilles, formatant insidieusement des points de vue soumis à des modes de pensée fermée, car faisant passer trop facilement les modes avant la pensée…
Écume des mots ! Sens des sens échappés de l’Être vivant.
Écume aux lèvres, d’appels à la vie si peu audibles. Écume d’énergies intérieures nourries de saveurs de possibles à extirper des éléments policés ou fixés du langage courant. Écume de bruine refroidissant l’espérance d’un climat humain s’asséchant et bien fatigué à se défaire de complications technicistes peu utiles, et de moult contradictions. Écume de rage aussi, plus ou moins contenue ou inévitable, de tous ces « non-dits » refoulés, de ces déjà « trop dits » de défoulés, repris en boucles et chacun pour soi, en stratégies de survie et d’agitations de plus en plus dérisoires, en une ère qui se déshumanise insensiblement et devenant, de plus en plus, l’ère du Malin.
***
Dans la suite et la lignée inédite des deux premiers tomes de L’écume des mots, c’est à coups de mots-valises, de paragrammes, de mots gratinés égratignant le sens censé être donné aux choses une mauvaise foi pour toutes, c’est à coups de jeux de mots ou à tiroirs secrets, de brèves de conteurs autant que de comptoirs, de contre-pied espiègles et de formules secrètes livrées à notre plus ou moins bonne conscience, que son auteur, Frédéric Lavergne, nous invite à nouveau, pour faire une balade iconoclaste mais aussi vivifiante du sens.
Nous voici donc invités à naviguer de page en page, de retours en arrière en bonds en avant, à goûter par petites touches, en scènes furtives ou situations repoussoirs, le sens tragicomique de notre postmodernité. Invités et incités à parfois jouer du corps à cœur, avec le sens et le poids de mots-clés ; à saisir des bobos discours de notre écolotidien à volontiers repenser ; à oser révéler des rapports dialectiques inédits entre nos paroles ; des paradoxes en clins d’œil requestionnant notre ambiguïté ; des sens à double… tranchant ou des concepts ronflants, progressivement et historiquement vidés de leur substance… Car à quoi sert d’échanger ce qu’on ne se dit plus vraiment ou, pire, ce que chacun entend seulement de ce qu’il attend ?
Aux lecteurs, alors, d’être pris à témoin de tranches de vie prises sur le vif de notre comédie humaine, de devenir des auditeurs libérés de quelques pensées de philousophes hors programme, de proverbes et blagues tirés du sac de cheminements volontiers surprenants, hasardeux ou ambigus.
Les voilà rappelés à relire et à dévoiler des situations de vie au travail ou quelques pans de notre Histoire en leur chapelet d’absurdictées, à découvrir d’autres menus qu’on nous cuisine, ou ce qu’il est souvent convenu d’appeler, humanité vivable oblige, notre « climat social ».
***
Par-delà le dépassement des mots conventionnels ou utilitaires, et ce vocabulaire qui se fait oublier au profit de ce qu’il dévoile, nous voilà alors enrichis, lecteurs de tous poils et mateurs de bons mots, de plein de votes d’autres graphes. Thérapeutiques du pire, tous ces clins d’œil sur le sens des choses. De quoi faire rire, et parfois jaune, comme le jeu d’un jeu, qui, quand on arrête d’y jouer, ne nous fait plus rire du tout. Puissent, somme toute, les mots et formules inédits de ce troisième tome, inviter tout un chacun à rêver plus éveillé, à donner en l’expression de la valeur à vivre et non comptable de ce que parler veut dire, le sens le plus juste possible collant à la dignité de nos mérites. Il en est alors d’être un peu plus en vie… Et d’avoir envie de partager plus que jamais plein d’éclats de lire.
 
 
 
Question de définitions… et d’expressions
Fais la guerre aux mots creux avec d’autres mots. Crée ta chose de lumière pour que la valeur tienne.
Carlo Michelstaedter, Appendices critiques
Penser des mots dits, c’est pouvoir aussi les lire sous un autre angle et, par-delà le plaisir des cruciverbistes, pouvoir en débusquer, voire en définir d’autres sens. C’est alors qu’on peut découvrir et dévoiler de l’insoupçonné en nos définitions apprises, en des expressions libérées, lues çà et là sur les murs et supports de la cité. Sans oublier quelques expressions du cru de nos amis francophones, et même, pourquoi pas, certains de nos amis les animaux, pour clore ce chapitre de mise en bouche du tome 3 de L’écume des Mots.
Commençons par quelques définitions…
Abracadabrantesque : adjectif de reptation sémantique, de nature trépidentielle, soulignant à la fois l’ubuesque d’une situation, le démentiel d’une accusation, le rocambolesque d’une opinion et la maîtrise stupéfiante du vocabulle-d’air d’un politicien qui n’en manque pas…
Adulescent  : jeune adulte adulé et qu’on laisse faire.
Age  : c’est quand les bougies coûtent plus cher que le gâteau.
Alcool  : (de l’arabe al kol) boisson interdite à boire par le Coran, dira-t-on.
Alphabet : Peux-tu m’envoyer du whisky que j’ai bu chez le forgeron  ? Cette question un peu anodine contient et rassemble précieusement, mine de rien, les 26 lettres de notre alphabet.
Amour : on se veut, on s’enlace, puis on se lasse et on s’en veut.
Aphorisme  : phrase tantôt de demi-vérité, tantôt de vérité et demie.
Armure  : elle finit, comme pour les procédures Qualité en entreprise, par étouffer leur chevalier.
Bêtise : elle mutile l’important et enfle le médiocre.
Bible : même sur ma table, achevée, elle ne fait pas le moine.
Bidet  : monture en bakélite sans queue ni tête, donnant vue sur un derrière devant.
Bio  : normes chimiques agréées pour faire ingérer des aliments rassurants sur l’emballage.
Blanche Neige  : héroïne pure qui finit par empoisonner sa marâtre droguée de jalousie en son miroir.
Boulanger  : croissant mon expérience, ce bâtard connaît toutes les ficelles, te mène à la baguette en un éclair et, une fois dans le pétrin, tu te dis « flûte », mais fougasse ou tourte que tu es, te voilà bien chocolat.
Bouche  : il y aurait dedans autant de bactéries que d’étoiles dans un trou noir de la galaxie.
Bouton d’or  : petite fleur, monnaie du soleil.
But  : consiste à aller au bout, dans le but de l’atteindre.
Cash : ( mot anglais tiré du français « caisse ») : espèces qu’on cache ou qu’on sort en vitesse.
Champignon : petit parapluie poussant quand il pleut.
Commerçant  : il spécule son pécule en son chiffre à faire.
Censure  : entraves de l’expression en privé jusqu’à sa commèrecialisation en public.
Écrire  : toujours une question de lettres qui se délient.
Économiser  : se passer de ce qu’on désire pour pouvoir désirer un jour ce qu’on ne désirera alors plus vraiment.
Esprit : énergie invisible donnant matière à réfléchir.
Expert  : on n’y croit pas, mais une fois là, on le croit.
Être cocu  : relève parfois de la mathématique quand c’est sa moitié qui est couverte par un 1/3 en un ¼ de temps entre 5 et 7.
Conjoint  : jadis côte à côte, parfois bouche-à-bouche ou dos à dos, et puis après, face à face.
Cote  : avec 2 t, elle habille en bleu le travailleur qui la gravit tous les jours vers son usine dont le patron n’a pas forcément la cote.
Crâne  : coffre-fort fragile de notre disque dur.
Démon  : anagramme du monde.
(l’) ENA  :

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