Egosimus et Ignoricus , livre ebook

Société des écrivains - Ioan Dan

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192 pages

Français

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Extrait

Description

«?Egosimus et Ignoricus sont des dieux (des extraterrestres âgés de quelques milliards d'années) qui prêchent et contrôlent l'égoïsme et l'ignorance, mais pas seulement. (...) Comme l'humanité n'est pas encore sur les bons rails, après une vacation de deux mille ans, Egosimus et Ignoricus redescendent sur Terre. Nous sommes durant la Première Guerre mondiale et les deux frères commencent à œuvrer ardemment pour la construction d'un monde différent. (...)Dans leur labeur, ils sont aidés, évidemment, par Angefêtard, l'ange responsable du sort de l'humanité.?» Le trio comique formé par les drôles de divinités traverse les âges et rencontre de nombreux personnages historiques, de Bouddha à Alexandre le Grand en passant par le président de la République française. Ce voyage dans le temps donne matière à des discussions houleuses, au cours desquelles s'opposent avec véhémence plusieurs visions du monde. Dans ce roman plein d'humour, Ioan Dan égrène les références sans se soucier des anachronismes, mêlant avec un plaisir non dissimulé les époques et les courants de pensée les plus divers. Un ouvrage qui réinvente l'histoire humaine !

Sujets

Philosophie

Humour

Informations

Publié par	Société des écrivains
Date de parution	06 octobre 2017
Nombre de lectures	0
EAN13	9782342156416
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Egosimus et Ignoricus
Ioan Dan
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Egosimus et Ignoricus

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.

Introduction
Cet ouvrage est un roman, situé entre satire et aventure, entre pamphlet réaliste et création fantastique, entre dialogues philosophiques et banalités amicales, entre profane et métaphysique… avec un humour souple, pertinent et agréable, et dans un esprit très gentil et extrêmement cordial. Parmi ses ingrédients principaux, il comprend la spiritualité, la philosophie, la science, la politique et l’humour. Développer les intellects, ouvrir les esprits et donner aux gens de l’espoir et des idéaux, voilà les buts évidents de ce livre ; toutefois, l’esprit humoristique reste l’élément omniprésent.

D’après les mythologies égyptiennes, hindoues, grecques, romaines, scandinaves… des dieux et des esprits étaient présents sur Terre partout et en tout. Les humains étaient souvent considérés comme étant les marionnettes de quelques dieux extrêmement capricieux. Sagesse, amour, guerre, mort, arts, vins, récoltes, soleil, ciel, eau, terre, enfer, paradis, etc., étaient, soi-disant, sous le contrôle de diverses divinités. Aujourd’hui, avec un peu de recul, on peut considérer qu’en fait il s’agissait de forces et d’énergies… ou peut-être d’autres choses !
Entre autres, il y a au moins deux forces, très importantes, dont les humains ont presque omis de parler : l’égoïsme et l’ignorance. Présents en toutes les choses et en tous les êtres, sous une forme ou une autre, l’égoïsme et l’ignorance n’ont pas que des aspects négatifs. Peut-être y a-t-il aussi des dieux qui, entre autres, « géraient » l’égoïsme et l’ignorance !
Quasiment toutes les cultures qui évoquent l’existence d’un paradis stipulent que celui-ci doit être un lieu de joie et de bonheur. On sait très bien que les humains aiment beaucoup les fêtes et les divertissements. Célébrations, danses, festivités, fêtes, jeux, etc., sont pour les humains synonymes de joie et de bonheur.
Puis, comme vous le savez très bien, d’après les textes sacrés, Dieu nous aime énormément… et les anges également ! Et comme vous le savez aussi, le plus souvent, on aime beaucoup ceux qui nous ressemblent…
En conséquence, l’ange qui s’occupe de nous doit être, forcément, un grand amateur de fêtes ! En fin de compte, pourquoi pas ? Puis, si un jour, des dieux ont manipulé les êtres humains, ceux de l’égoïsme et de l’ignorance ont sûrement été les plus forts et les plus influents.

Angefêtard, qui est l’ange gardien de notre galaxie, et ses meilleurs potes, les frères Egosimus et Ignoricus, sont les protagonistes de cet ouvrage.
Egosimus et Ignoricus sont des dieux (des extraterrestres âgés de quelques milliards d’années) qui prêchent et contrôlent l’égoïsme et l’ignorance, mais pas seulement. Ils arrivent sur Terre deux mille ans avant Jésus-Christ, et aussitôt ils commencent leur travail. Ils partagent des moments généralement très amicaux avec beaucoup du monde, dont des personnages comme Zeus, Moïse, Bouddha, Alexandre le Grand, Jésus, Mohammed… Leur labeur doit porter ses fruits, même beaucoup de fruits si tout se déroule selon leur programme prophétique ! Mais, après deux mille ans de travail, il reste encore beaucoup à faire. Cependant, Angefêtard, Egosimus, Ignoricus et Jésus partent pour un festival d’anges qu’il ne faut absolument pas rater, pour rien dans l’univers ! Comme l’humanité n’est pas encore sur les bons rails, après une vacation de deux mille ans, Egosimus et Ignoricus redescendent sur Terre. Nous sommes durant la Première Guerre mondiale et les deux frères commencent à œuvrer ardemment pour la construction d’un monde différent. Ils ont un siècle à leur disposition. Cette fois-ci, ils insistent plutôt auprès de politiciens comme Guillaume II, Hitler, Hollande… Vers la fin de leur mandat, pour réaliser le changement maintenant , ils concentrent leurs forces essentiellement dans le Pays de Coqs grévistes, socialistes et syndicalistes … qui ont le plus de prédispositions pour de vraies révolutions et pour de vrais changements… Dans leur labeur, ils sont aidés, évidemment, par Angefêtard, l’ange responsable du sort de l’humanité. Dès le départ, leur mission est, au moins en apparence, très simple, mais le résultat dépend aussi de l’espèce humaine…
1. En exil
Au sein d’une magnifique galaxie, dans un système solaire extrêmement beau, sur une planète de merveilles… Egosimus et Ignoricus passent des moments de rêve. Ils sont là-bas depuis bientôt cinq millions d’années, mais sur cette planète le bonheur et la joie sont tels qu’ils ont le sentiment d’avoir passé une seule journée. Cette planète est une de celles qui bénéficient pleinement du « secret identitaire ». Ainsi, toutes sortes de « stars », de partout du cosmos, passent des millions d’années en bonheur, extase et tranquillité. C’est un paradis caché. Des mécanismes entièrement automatisés utilisent de l’énergie et de la matière pour produire tout ce que les vacanciers souhaitent. Évidemment, tout est gratuit et l’abondance est à son paroxysme.
Dans cet endroit fantastique, Egosimus et Ignoricus vivent des moments vraiment merveilleux. Ils sont au bord d’une mer extraordinaire et dans une atmosphère charmante et chaleureuse. L’eau est d’un pur cristallin paradisiaque, et remplie de toutes sortes de créatures magiques, prodigieuses, tellement belles et impressionnantes qu’il est difficile de les imaginer. C’est une ambiance céleste tellement extraordinaire que les fêtards que l’on trouve sur Terre, tous réunis, ne pourraient pas l’imaginer. La splendeur, la félicité, la satisfaction, le plaisir… règnent en ce lieu ! Sur la plage, d’innombrables spectacles se déroulent dans une beauté angélique. Les paysages sont féeriques. Des montagnes, des rivières, des forêts… s’outrepassent en éclats et merveille. Tous les vacanciers bénéficient en permanence de toutes sortes de divertissements, les uns plus beaux que les autres.
Tout à coup, Egosimus et Ignoricus reçoivent une visite. C’est leur meilleur ami, Angefêtard. Il leur parle sur un ton très amical et légèrement pressé.
— OK, les gars ! Allez, rendez-vous sur l’astéroïde qui a été désigné par le juge pour votre exil, et prenez la place d’hologrammes que l’on a installés là-bas. J’arrive dans quelques heures pour vous libérer. Comme le moment de votre libération est enregistré, n’oubliez pas, quand je vous donne la nouvelle, de vous montrer extrêmement enthousiastes, comme ceux qui ont passé cinq millions d’années sur un petit astéroïde désolé. Insistez un peu sur les gestes de joie et sur tout ce qui est visuel. Les images seront mises en ligne. Ce que l’on dira n’est pas enregistré, ça restera entre nous, donc peu importe…

Quelques heures plus tard…
Au fin fond de l’univers, au bord d’une galaxie lointaine, dans un coin sombre et ténébreux, dans un lieu triste et déprimant, sur un rocher stérile d’à peine quelques kilomètres, errant autour d’une étoile consumée, Egosimus et Ignoricus jouent, d’une façon très monotone, à un jeu qui, pourtant, est très intéressant. Ils doivent être là-bas, en principe, depuis quelques millions d’années, et attendent avec impatience la fin de leur peine.
— C’est ton tour, dit Ignoricus lentement.
— D’accord. Le guerrier-intrépide du carreau J10 passe sur le carreau J7.
— Le guerrier-rouge de l’I2 passe sur J2.
— Le nain tue le singe.
— Le kangourou tue le petit chien.
— Le dieu-éclair tue le crocodile.
— Le banquier tue l’entrepreneur.
— Le chevalier tue l’escroc.
— Le dormeur tue l’ampoule.
— Le guerrier-intrépide tue le guerrier-rouge.
— Le médecin tue l’électron.
— Le sale serpent met ton roi en échec !
— Le tyrannosaure s’interpose…
Leur jeu, semblable aux échecs, sur une planche de dix carreaux sur dix et riche en actions et en personnages, c’est un passe-temps optimal dans un lieu où règne la désolation totale.

Il y a quelques millions d’années Egosimus et Ignoricus ont prêché leurs préceptes sur une planète peuplée d’une civilisation comparable à l’humanité d’aujourd’hui. Ils se souviennent encore très bien de leurs exploits et du résultat spectaculaire de leur travail. Le jeu laissé en suspens, Ignoricus ouvre une conversation, dans laquelle est présent un mince air de nostalgie sarcastique.
— Tu te souviens les derniers feux d’artifice nucléaires ?
— Bien sûr que oui, mon frère ! La dernière planète, ce sont de grands souvenirs. Ce n’est pas pour rien qu’on a pris vingt millions d’années de réclusion sur cet astéroïde stérile… et, ça, malgré toutes nos relations.
— La population nous a suivis corps et âme.
— Au départ, ils étaient quelques empires, puis des dizaines de royaumes, ensuite, se sont séparés dans des centaines de pays, enfin, dans des milliers de régions… et chacun pour soi…
— Et ils ont couru vers l’enrichissement jusqu’à l’épuisement de leur planète.
— Ensuite, ils se sont entre-tués avec tant de rage et tant de haine, pire que des fauves !
— J’ai eu même un peu de la pitié pour eux !
— Ils sont allés si loin dans la barbarie !
— Mais, finalement, ce n’étaient que de sales reptiles.
— Oui, c’était bien fait pour leur gueule.
— On a fait du très bon boulot, mon frère.
— Oui. On a bien rempli leur civilisation avec les ingrédients du mal.
— Ensuite, leur système capital