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Les enfants d'Aliel, tome 3 , livre ebook

180

pages

Français

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2020

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Pourquoi aucun capitaine de navire ne s’aventure-t-il dans les Eaux du Froid Mordant ?« Parce que les tempêtes y sont impitoyables », répondent les marins.« Parce qu’un monstre s’y terre dans une faille sous-marine », racontent les plus imaginatifs.Pourtant, des airs oubliés évoquent une beauté de souffle et de glace qui glisserait sur les flots redoutables, en dépit du monstre et des tempêtes.Séparés de leurs coéquipiers partis en guerre, quelques Synalions devront braver les Eaux du Froid Mordant à la recherche du dernier d’entre eux, avec comme unique indice une vision de Lilas et pour seul guide son intuition.
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Publié par

Date de parution

19 juin 2020

EAN13

9782970126676

Langue

Français

Sara Schneider
Les enfants d’Aliel
Tome 3
Mâchoires d’écume
 
 
 
 
 
 
 
 
ISBN : 978-2-9701266-7-6
 
 
 
© Le chien qui pense, 2020
Dessin de couverture : Mireille Lachausse
Carte : Sara Schneider
 
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
L’auteur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de cet ebook.
 
Table des matières
Précédemment dans Les enfants d’Aliel, tomes 1 et 2
1 – Par-delà les Eaux du Froid Mordant
2 – BLAHAR
3 – Séparation
4 – Mâchoires d’écume
5 – La Hulotte
6 – Dans la grisaille
7 – Le double de l’âme
8 – Jeux de rôles
9 – L’esprit tout-puissant
10 – Grandeur d’âme
11 – Le petit prince de la source claire
12 – Vol plané
13 – La guerrière aux trois facettes
14 – Mise en scène
15 – Au bord du gouffre
Remerciements
 
 
 
À Minon, poussière de chat.
 

Précédemment dans Les enfants d’Aliel, tomes 1 et 2
Aliel et Orga étaient deux sœurs magiciennes qui se sont combattues et entre-tuées mille ans avant le début de cette histoire. Aujourd’hui, alors qu’Orga tente de revenir à la vie en pervertissant les habitants et l’environnement des Terres Franches, ceux qui ont reçu un don d’Aliel, les Synalions, voient leurs facultés naturelles décupler en vue de l’en empêcher.
Le jour où elle est la cible d’une créature d’Orga, Lilas, jeune herboriste de montagne, développe un don qui lui permet d’influer sur la nature. Accompagnée de Flynn, chat-lynx télépathe gardien des Synalions, elle quitte sa vallée à la recherche d’autres enfants d’Aliel, afin d’allier leurs forces. Jaz, son petit frère de dix ans, s’invite dans son aventure.
Lilas, Jaz et Flynn parcourent la Nivlande et s’adjoignent tout d’abord les services d’Irika, Synalia adolescente, revêche et colérique, maîtrisant le feu. Ils rencontrent Rolk, Synalion bûcheron doué d’une force phénoménale, qui refuse de se joindre au groupe : il préfère rester et sauver lui-même sa forêt. Plus tard, au péril de sa vie, Jaz extirpe d’une caverne sous-marine une pierre mystérieuse qui prend possession de lui. Personne ne comprend ce qu’est cette pierre que Jaz est le seul à pouvoir soulever et dont il refuse de se séparer.
De l’autre côté des Terres Franches, Carson, jeune orphelin devenu voleur grâce à sa propension à passer inaperçu, est arrêté par le mercenaire Vionel. Dans la Principauté du Nord, sur la route qui les conduit au procès de Carson, ils sont attaqués par des créatures mi-hommes mi-araignées : des Aracs. En danger de mort, Carson se découvre à la fois un don d’invisibilité et un nouvel allié, Locus, gardien ailé prenant l’apparence tantôt d’un perroquet, tantôt d’un aigle. Face à la menace des Synorgoths, Vionel s’associe aux Synalions pour défendre les Terres Franches.
En Nivlande, le groupe de Lilas se rend dans le village où vivaient, mille ans auparavant, Aliel, Orga ainsi que Flynn et Locus sous leur forme humaine. Eda, la vieille nourrice des deux sœurs, y vit toujours, protégée par la magie d’Aliel. Elle dévoile une prophétie : il existe six Synalions. Le plus énigmatique d’entre eux est désigné comme « le double de l’âme ».
Suite à la révélation d’un nouveau Synalion au Durna, les Nivlandais partent au pays des éleveurs de chevaux. Ils tombent dans une embuscade et sont faits prisonniers par des Durnachs sous l’influence d’Orga. Lilas est sévèrement blessée à la poitrine et Irika maltraitée. Carson qui a rejoint Nouak, le nouveau Synalion durnach, se porte à leur secours. Les rescapés sont recueillis par la Horde de Nouak.
Les quatre Synalions apprennent à se connaître au sein de la Horde des Vents Levés pendant qu’Irika et Lilas se soignent. Nouak détaille la rencontre avec un Arac qui lui a permis de développer son extraordinaire rapidité. Vionel les rejoint et entreprend l’entraînement guerrier des Synalions. Un exercice difficile pour Lilas qui peine à progresser avec une épée, une arme contre nature pour elle. Elle se sent incomprise et se décourage.
Au solstice d’été a lieu chez les Durnachs la cérémonie de cheval de feu. Lors de la traditionnelle course d’endurance, la Guide d’une Horde voisine est utilisée comme diversion par l’ennemi pour attaquer le camp. Le but de l’adversaire est de recruter de nouveaux guerriers soumis à Orga via les morsures d’Aracs. Quand Chrill, le Protecteur de la Horde le comprend, il exécute tous les membres de son clan qui ont été infectés. L’attaquant se retire.
Mais Miani, Guide de la Horde et mère de Nouak, a été mordue durant la bataille, et Chrill, son mari, est incapable de lui faire subir le même sort qu’à ses guerriers. Il sollicite Lilas pour qu’elle les aide à s’enfuir, plaçant la Synalia dans une situation délicate par rapport à ses principes et à son groupe, dont leur fils fait partie.
En route pour Penterive, dans le Centre, où Josric l’apothicaire travaille à trouver un remède contre le poison d’Arac, Vionel décide d’envoyer Jaz à la citadelle de Rocadeux, il veut le mettre à l’abri et libérer sa sœur du constant souci qu’il représente.
Sous la protection de la Princesse Eslina, Jaz devient novice et s’entraîne avec les futurs chevaliers du château. En raison de son statut de page, il est moqué par la plupart de ses pairs et ne se lie qu’avec Imir, un novice du Centre, intelligent et curieux. Des résidents de la citadelle tombent mystérieusement malades, et un duc est assassiné. Soupçonné du meurtre, Jaz s’enfuit chez Bon-Œil l’armurier. La Princesse, qui s’est rangée de son côté, est emprisonnée. Jaz la libère et tous deux se sauvent par la montagne. Ils sont dissimulés aux yeux de leurs poursuivants par la pierre de Jaz. Sur leur chemin vers la plaine, ils découvrent l’entrée du repaire des Aracs. Comme Eslina désire retourner dans ses Îles natales et que Jaz veut retrouver sa sœur au sud, leurs routes sont sur le point de se séparer.
À Penterive, les Synalions et Vionel avertissent le Prince Lescaris de la menace se pressant aux portes de la Principauté du Centre. Conseillé par un vieillard conservateur, Lescaris ne promet qu’un faible renfort sur sa frontière. En revanche, le jeune prince est fasciné par la farouche Irika. Il lui fait confectionner des bijoux somptueux que l’adolescente peu réceptive à ses attentions accepte à contrecœur.
Lilas travaille avec Josric sur un remède au poison des Aracs. Elle est forcée de supporter l’agressivité d’Erbron, le fils de l’apothicaire, infecté par le venin, qui participe aux recherches. Erbron tue son père et laisse Lilas pour morte alors qu’elle se vide de son sang. Pendant que Flynn fait son maximum pour la maintenir en vie, l’esprit de la Synalia s’évade vers le jardin d’Aliel… Mais celle-ci refuse de la recevoir. Lilas est renvoyée parmi les siens avec un indice pour trouver le dernier Synalion : « Par-delà les Eaux du Froid Mordant ». Il s’agit d’une zone dangereuse au nord des Îles où les marins refusent de s’aventurer.
 
1 – Par-delà les Eaux du Froid Mordant
Orga n’accorde qu’une attention minime à l’île de Vaïa. Là-bas, l’homme s’arrange si bien pour s’autodétruire qu’il est inutile d’intervenir. Lorsque la crainte de l’autre est élevée au stade d’art de vivre, lorsque la méfiance sclérose la curiosité, lorsque la porte est claquée au nez du changement sous prétexte de préserver la sécurité, alors le ver a déjà creusé profondément son nid dans le fruit. Rien ne bougera jamais par-delà les Eaux du Froid Mordant. Cette société figée et repliée sur elle-même choiera le parasite qui la dévore jusqu’à leur disparition mutuelle. Orga a foi en la peur, elle en a fait sa meilleure alliée.
 
***
 
Il existait un Temps du Partir. C’était écrit. Elle l’avait lu dans les textes interdits.
Avant la venue de l’Effroyable Algoth, ou peut-être malgré sa présence, des hommes quittaient l’île à cette période de l’année pour aller autre part. Cet « autre part » n’avait pas pu disparaître en même temps que les écrits qui y faisaient référence ; il devait exister, au-delà des Eaux du Froid Mordant, au-delà de la bête.
Le Temps du Partir.
Il aurait normalement débuté à l’aube du jour suivant, puisque ce soir-là se terminait le Temps du Grandir. Mais il avait été banni des textes sacrés, effacé de la Boucle des Temps et remplacé par celui du Choisir. Le terme de « Partir » avait été noirci dans tous les documents qu’elle avait lus dans l’aile interdite de la bibliothèque. Pourtant, le censeur avait dû être victime d’un moment d’inattention, car elle avait trouvé une occurrence plus grise que noire qu’elle était parvenue à déchiffrer.
Partir, ailleurs.
Cette idée fit cogner son cœur plus fort : la notion d’un ailleurs, meilleur ou pire, mais qui n’était tout simplement pas ici. Ici et sa blancheur insipide, sa froide pâleur, sa mortelle lenteur. L’ailleurs avait le goût et la couleur des baies écarlates d’ayaluca, la beauté mystérieuse du sang, sa chaleur, la passion qui y coulait. Dans son esprit, il s’habillait de rouge, forcément. Ni de blanc, ni de noir, ni de leur immonde rejeton gris. Seul le rouge possédait la profondeur, la saveur et la dimension suffisante pour incarner l’ailleurs.
Elle allait partir. Avant la venue du Temps du Réjouir, elle aurait quitté l’île.
Elle passa son doigt sur la surface lisse de la coque qui émergeait à peine des broussailles dissimulant la petite embarcation. Construire cette barque représentait un véritable défi, aussi bien technique que logistique. Elle s’en voulait d’avoir dû mentir à ses parents et son cœur se serra à l’idée de les abandonner sans prévenir, mais elle n’avait pas le choix. Elle s’était sentie appelée par cet ailleurs, avant même de découvrir l’existence oubliée du Temps du Partir. Pourtant, elle n’avait jamais partagé ses aspirations particulières avec sa famille. Ils ne pouvaient cautionner une envie de quitter l’île : cela représentait la trahison ultime sur Vaïa.
Au loin, un léger mouvement attira son attention. Quelqu’un approchait e

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