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Les enfants d'Aliel, tome 2 , livre ebook

188

pages

Français

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2019

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Les Synalions se croient à l’abri au sein de la Horde des Vents Levés, chez les éleveurs de chevaux. Mais Orga veille et les feux de camp pourraient bientôt éclairer une autre danse que celle de la cérémonie du cheval de feu. Des guerriers durnachs tournent leurs armes contre leur propre peuple. La quête du dernier Synalion prend l’allure d’un galop effréné et le tumulte des émotions chahute la fragile cohésion du groupe. Si Irika s’embrase, Carson s’efface, Nouak se disperse et Lilas fait face à des décisions qui bouleversent ses principes. Qui d’autre qu’elle, parmi ses coéquipiers, le mercenaire Vionel ou son frère Jaz en fera les frais ?
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Publié par

Date de parution

11 septembre 2019

EAN13

9782970126652

Langue

Français

Sara Schneider
Les enfants d’Aliel
Tome 2
Le cheval de feu
 
 
 
 
 
 
 

 
e-ISBN : 978-2-9701266-5-2
 
© Le chien qui pense, 2019
 
Dessin de couverture : Mireille Lachausse
Carte : Sara Schneider
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
L’auteur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de cet ebook.
 
Contenu
Précédemment dans Les Enfants d’Aliel, tome 1
1 – Au cœur de la Horde
2 – La célébration du cheval de feu
3 – La plaine s’embrase
4 – Des choix difficiles
5 – Les malheurs d’un apprenti chevalier
6 – Rancœurs et préjugés
7 – La valeur d’un secret
8 – La capitale du savoir
9 – À l’ombre des murs de la citadelle
10 - Dans les entrailles des Préras
11 – Entre deux mondes
Remerciements
 
 

 
 
 
 
À Ficelle, première de cordée.
Précédemment dans Les Enfants d’Aliel , tome 1
Orga, vaincue mille ans plus tôt par sa sœur Aliel, est le mal désincarné. Sournoisement, elle refait surface dans les Terres Franches pour reprendre corps et asseoir sa domination. Elle détecte les failles de l’être humain, ses vices, et elle les amplifie jusqu’à faire de ses sujets des assassins, des violeurs, des monstres. Elle lâche ses créatures, les Synorgoths, sur ceux qui ont reçu de sa sœur un don dont ils ignorent encore l’existence.
Lilas, jeune paysanne et herboriste montagnarde, est de ceux-là. Sa vie prend une tournure dramatique le jour où elle est la cible d’une créature d’Orga. Comme en réponse à cette attaque, elle développe un don qui lui permet d’influer sur la nature et de se défendre. Elle quitte ses proches et sa vallée, convaincue que le mal s’en ira avec elle. Sur les conseils de Flynn, un chat qui se présente comme son gardien et avec qui elle communique par la pensée, elle part à la recherche des autres enfants d’Aliel, les Synalions.
Son petit frère Jaz ne l’entend pas de cette oreille. Il la suit et s’invite dans son aventure. Lilas, Jaz et Flynn accueillent ensuite dans leur groupe Irika, une adolescente dépenaillée et revêche extirpée d’une famille minière du Val d’Arkon. Irika est l’amorce mal dégrossie d’une princesse du feu. Comme Lilas, elle apprend à maîtriser le don qu’elle a reçu et à repousser les assauts d’Orga qui tente d’exploiter les failles qu’elle détecte chez les deux filles.
En prenant conscience que l’un des leurs, le bûcheron Rolk, ne se joindra pas à eux, Jaz est terrassé par une sorte de pierre, dont il ressent la présence dans sa poitrine. Il entraîne les autres à la recherche de ce caillou qu’il déniche dans une caverne sous-marine au péril de sa vie. Personne ne comprend ce qu’est cette pierre que seul Jaz peut soulever et dont il refuse de se séparer.
Dans le village d’origine d’Aliel et d’Orga, Flynn retrouve Eda, l’ancienne nourrice des sœurs, qu’il a connue quand il était humain et qui survit dans sa maisonnette depuis mille ans. La vieille dame leur révèle une prophétie indiquant que les Synalions sont au nombre de six. Le dernier et le plus mystérieux d’entre eux est désigné comme le « double de l’âme ».
Comme Flynn perçoit la présence d’un nouveau Synalion au Durna, la troupe fait route vers le pays des éleveurs de chevaux. Le cadavre d’un Arac, Synorgoth mi-homme mi-araignée, tué et exhibé par les Durnachs, les trouble au point qu’ils tombent dans une embuscade. Alors que Jaz a réussi à se sauver, il égare sa pierre et, revenant la chercher, précipite tout le groupe vers sa perte. En tentant de défendre son frère, Lilas est grièvement blessée à la poitrine. Ils sont faits captifs par des guerriers durnachs à la solde d’Orga, seul Flynn parvient à s’échapper ; il les quitte pour trouver de l’aide.
De l’autre côté des Terres Franches, dans les Principautés Côtières, Carson, un jeune homme que son extrême discrétion condamne à une presque inexistence, utilise sa particularité pour vivre de larcins. Afin de s’extirper d’une situation gênante, il vole un cheval et s’enfuit. Il est arrêté par Sire Vionel, un ancien soldat reconverti en mercenaire.
Sur la route de Rocadeux où Vionel prévoit de livrer Carson au Prince, ils subissent l’attaque de deux Aracs. Dans la bataille, Carson découvre que le pendant magique de sa discrétion est l’invisibilité. Le Synalion et le mercenaire reçoivent l’aide du perroquet Locus, deuxième gardien des Terres Franches.
Carson peine à maîtriser son don et il ne parvient pas à devenir invisible de façon consciente. Avec l’appui involontaire de Vionel, qui a tendance à le rabaisser, le jeune homme se rend compte qu’il doit se considérer comme insignifiant pour réussir à disparaître. Orphelin maltraité et souvent méprisé, il rêve de reconnaissance et de gloire, mais il est forcé de se discréditer lui-même afin d’utiliser son don.
Carson, Vionel et Locus font halte à Rocadeux, où le Prince du Nord charge le mercenaire de le débarrasser de la présence des Synorgoths en toute discrétion. Le souverain ne prend pas au sérieux la mobilisation de la Principauté du Sud qui s’apprête à envahir son voisin. Cependant, son épouse Eslina s’associe à Vionel et à Carson pour organiser la protection de son pays. Avec quelques jours d’avance sur le mercenaire, Carson et Locus se rendent au Durna où le perroquet a perçu la révélation d’un autre Synalion.
Blessés et maltraités par leurs ravisseurs, Lilas, Irika et Jaz ont la surprise de se faire libérer par un allié invisible, Carson. Avec Nouak, Synalion durnach, il se porte à leur secours et les emmène en sécurité au sein de la Horde des Vents Levés.
1 – Au cœur de la Horde
Orga aurait aimé avoir un fils. Il aurait été l’enfant le plus magnifique que la terre eût jamais porté. Elle l’aurait doté de traits parfaits, d’une beauté à couper le souffle. Elle aurait emprunté à son père sa détermination, sa loyauté, sa soif de vivre. D’elle, il aurait hérité la passion, la puissance et la séduction. Elle aurait adoré contempler chez ce petit être le fruit du mélange de ses parents, comme un hymne immuable à leur union, un sceau bien visible sur le pacte de leur amour. Si elle avait pu mettre au monde son enfant, Flynn aurait été à elle pour l’éternité.
Aujourd’hui, elle a une descendance. L’aspect physique de ses rejetons lui importe peu et il n’est dicté que par son utilité : des crocs, des crochets à venin, des griffes, des membres difformes et surpuissants, parfois une forme d’intelligence, mais toujours mâtinée d’allégeance. Leur loyauté indéfectible est assurée par le poison qui circule dans leur corps, jusqu’aux victimes de ses créatures qui se trouvent ainsi liées à elle. Comme une grande famille soumise, ils sont l’écho de ses sentiments et servent fidèlement sa cause.
À défaut de l’enfant exceptionnel qu’elle aurait dû concevoir avec Flynn, elle se contente, pour l’instant, d’avoir engendré un régiment de sbires qui sèment à leur tour sa graine viciée parmi les populations des Terres Franches.
 
***
 
Le jeune homme recracha l’eau saumâtre qui s’insinuait dans sa bouche. Une trace de vase resta accrochée au fond de sa gorge. C’était le goût de sa terre. Il la respirait depuis sa naissance ; il en avait déjà deviné la saveur avant d’avoir le visage enfoncé dedans.
Les marais salants étaient un piège mortel qui avait avalé plus d’un membre de sa Horde, pourtant il s’y était précipité tête baissée, presque avec gratitude. À présent, le sol se dérobait sous lui et il peinait à garder la tête au-dessus de la surface. S’il existait une quelconque satisfaction à retirer de cette tragédie, c’était d’avoir pu choisir le moyen de son trépas. Piètre succès pour un guerrier en devenir qui ne serait jamais rien d’autre qu’un tas d’os lavé par les marécages. Pourtant, cette mort valait mieux que ce qui l’attendait dans son camp.
 
Si seulement il avait tenu compte des avertissements révélés par l’attitude des chevaux. Les animaux ne mentent pas. Ceux qui portaient les guerriers revenus après plusieurs jours d’absence étaient nerveux à l’excès. Les oreilles basses, les yeux exorbités, la queue collée entre les cuisses et les muscles tendus, ces montures respiraient la crainte et l’insécurité. Depuis tout petit, il comprenait mieux les bêtes que les gens. Dans ce cas précis, il aurait dû observer plus attentivement ses congénères.
Après leur retour, ces hommes avaient recruté d’autres membres de la Horde : frères, fils, amis, et parmi eux son propre père, puis ils étaient repartis pour plusieurs jours, sans justification. Il n’avait pas voulu s’alarmer de l’étrangeté de ces comportements ni y lire les signes d’un danger. Il s’était accroché à son attitude d’adolescent désintéressé : un rôle qu’il avait choisi d’endosser pour qu’on le laisse tranquille.
Il ne s’était rendu compte de son erreur que quelques jours plus tard, au retour des guerriers, quand son oncle l’avait soulevé par le col de sa tunique et poussé au sol devant un individu vêtu de noir de la tête aux pieds. D’un hochement de tête, l’étranger avait semblé donner son assentiment à une question muette. Son père était présent ; il avait assisté à la scène sans réagir avec sur le visage l’expression d’une colère sourde. Le jeune homme n’avait pas réussi à déterminer si elle était dirigée contre lui.
Ensuite, le cri d’une fillette en provenance d’une habitation voisine avait déchiré l’air. Il avait cru reconnaître la voix de sa petite sœur, mais l’absence de réaction de son père l’avait fait douter. D’autres cris avaient fait suite au premier, puis une mélopée de hurlements s’était enchaînée sans plus s’interrompre. Étrangement, personne n’avait semblé en vouloir à sa vie ; pour une raison inconnue, on l’avait épargné. Puis, il avait compris. Les agresseurs et les victimes appartenant à la même Horde, il n’y avait que deux issues possibles : soit on se rangeait du côté des bourreaux, soit on était mis à mort. Un esprit de révolte mêlé d’une peur viscérale avait pris possession de ses pensées et de ses muscles. Il n

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