Le projet Phoenix , livre ebook

Nombre7 Editions - Patrick Louaizil

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

202 pages

Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

A propos
Informations
Extrait

Description

À travers une véritable course-poursuite dans le temps, entre passé, futur et présent, les divers personnages se croisent, leurs histoires s’entremêlent, de Salon-de-Provence à Marseille, en passant par la presqu’île de Gien dans le var et l’Espiguette au Grau-du-Roi.

Pour Franck, tout débute par un banal accident. Pendant qu’il fait son footing, il reçoit un projectile suite à un tir d’un chasseur. Dès lors, son esprit est projeté dans le passé. Comment aurait-il pu imaginer qu’alors, non seulement sa vie, mais également celle de ses proches, allaient jouer avec le temps ? Révélant cette formidable capacité, il est poursuivi par des hommes faisant partie d’une redoutable organisation : Le Cercle Suprême.

Qui sont-ils ? Et quel est le rapport avec Alice et Francis, ces deux scientifiques qui travaillent sur une machine à remonter le temps, dans le but de mettre en œuvre le vaccin censé sauver l’humanité considérablement éprouvée par un virus mortel ?

Sujets

Thrillers

Fantasy (canción de Mariah Carey)

Suspenso

Littératures de l'imaginaire

Scientifique

Suspense

Voyage dans le temps

Fiction

Fantasy

Médecine

Littérature

Informations

Publié par	Nombre7 Editions
Date de parution	24 février 2022
Nombre de lectures	2
EAN13	9782381539676
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Projet Phoenix

La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Patrick Louaizil
Le Projet Phoenix
Tome 1

À Domi

Préface
Où est-on ? Qui est-on ? À quoi sert-on ?
Pourquoi toujours se poser tant de questions ? Ne peut-on pas vivre la vie comme elle vient ?
Il avait toujours fait tout ce qu’il pouvait pour se rapprocher des terres les plus ensoleillées possible mais, cette année, l’hiver semblait vouloir s’incruster encore trop longtemps. Ses souvenirs étaient baignés par le bord de mer et par les quelques rayons de soleil qui inondaient sa vie sans l’empêcher de continuer à se faire torturer par cette espèce de mélodie déprimante de fin de grisaille.
Mais ce n’est pas le plus problématique dans sa tête. Comment continuer sachant ce terrible secret ? Il ne pouvait raisonnablement pas rester le même, garder tout en lui. Il fallait trouver quelqu’un qui puisse le comprendre, l’aider. Pas quelqu’un de la famille, c’était trop dangereux ! Se sachant surveillé, il savait qu’ils ne mettraient pas longtemps à réagir. Il devait sortir de sa torpeur et avancer vers la vérité. Tout le monde devait connaître ce qu’il se passait réellement.
Tous les jours que Dieu fait, ces mêmes mots le torturaient. Il pensait sans arrêt et de plus en plus fréquemment à tout cela. Certains jours, il se levait avec l’intention de bouger, de hurler. D’autres jours, après trop de réflexion, il se terrait dans son mutisme derrière une lâcheté qui le torturait sans cesse.
Mais pourquoi vouloir tout comprendre ? Pourquoi pensait-il avoir tout compris et ne rien pouvoir expliquer ? Ou peut-être serait-ce la manière de l’expliquer qui lui manquait ! Ou alors quelques amis qui pourraient le soutenir ou l’aider !
Peu importe ! C’était aujourd’hui ou jamais.
Cette résolution sera-t-elle bénéfique, salutaire, ou tout simplement suicidaire ? Comment le savoir si ce n’est en suivant son intime conviction.
C’était un jour comme les autres et pourtant, personne ne pouvait s’imaginer que quelque chose allait bouleverser le monde entier en quelques heures.

Partie 1
Le Projet

1
Quelque part en Provence
C’était dur ce matin, mais il fallait y aller. Au moins trois fois par semaine minimum ! Quatre fois, ce n’était matériellement pas possible… sa femme, son travail. Trente minutes pour digérer le petit déjeuner qu’il ne sautait jamais et un grand verre d’eau.
Franck enfile rapidement son short cycliste, son débardeur et ses chaussettes en soufflant régulièrement comme un plongeur se préparant à descendre au fond.
— J’y vais ! lance-t-il avant de refermer la porte derrière lui.
Sa femme était inquiète quand elle l’entendait dire « J’y vais ! ». Même si cette habitude se répétait sans cesse une heure trois fois par semaine depuis des années maintenant, elle ne pouvait s’empêcher de se souvenir du jour où, pendant cette compétition, il avait eu cet accident. Quelle idée avait-il eu de ne pas boire ? Se surpasser ? Toujours essayer d’aller au-delà de ses propres limites ? Pour prouver quoi ? À qui ? Il avait perdu plus de vingt-cinq pour cent de sa musculature ce jour-là ! Et ce teint livide, cadavérique…
— Fais attention ! Ne va pas trop loin, lui répond-elle.
— Ne t’inquiète pas...
— Je te connais !
Après avoir lacé ses chaussures et mis son bandeau sur son front afin d’éviter que la sueur ne vienne lui piquer les yeux dès le premier kilomètre, le voilà parti. Ce moment privilégié qu’il attendait pouvait commencer doucement, en équilibre d’oxygène. Le but n’était pas de réaliser un record, mais bien de faire le vide puis de remettre un peu d’ordre dans son cerveau malmené durant une semaine de travail.
Le premier des réglages à faire était de rythmer sa course pour qu’elle soit plus une détente qu’une galère. Le souffle devait suivre la frappe des pas sur le bitume. Ha ! Aujourd’hui est une bonne journée. Le soleil pointe quelques-uns de ses rayons et la course s’annonce facile. Dès le deuxième souffle, la promenade et la relaxation pourront enfin commencer.
Déjà, il rencontre une première voiture qui le frôle.
— Plus vite, espèce de farci !
Dans sa tête, en reprenant son souffle, il sourit en pensant à ce conducteur qui s’engraisse non seulement au niveau du ventre, mais également de son esprit en narguant les vrais plaisirs que nous offre la vie.
La course se liquéfie comme le ruisseau ayant trouvé un passage à travers la colline. Sa respiration devient moins haletante et moins bruyante, et il commence à profiter du merveilleux paysage qui l’entoure. Cela fait cent fois qu’il passe par là, mais la nature change si vite au fil des saisons qu’elle semble ne jamais vouloir montrer la même chose. Peut-être pour dire au monde qu’elle lutte chaque jour contre l’ennui et la routine grâce à tous ces petits changements qui la rendent si étonnante. Ce champ qui se redessine après être passé chez le coiffeur, ces arbres truffés de feuilles et de fruits, ces haies verdoyantes, et ces ceps de vignes qui changent la couleur de leur champ chaque saison...
— Ouaff !
— Putain de chien !
Chaque fois qu’il passe par là, ce chien lui fait faire le même écart. Il devrait s’en souvenir pourtant, mais non, à chaque passage, ce gros doberman fonce tête baissée derrière son grillage, à travers les haies de troènes qui cachent une magnifique propriété avec une piscine qui se devine à peine derrière d’épais feuillages. Il va falloir s’habituer à entendre le concert d’aboiement tout le long de la propriété, et même au-delà. Car cet excellent gardien des lieux s’est aménagé au fil des passages des promeneurs quelques petits recoins secrets dans chacun des angles du terrain privé de ses maîtres.
Petit à petit, au fur et à mesure qu’il s’éloigne, il retrouve le calme de la campagne. Et ce n’est pas ce vieux tacot qui va contredire cette sérénité même s’il dégage autant de fumée que d’odeur de gasoil mal brûlé.
Une petite côte annonce un peu d’essoufflement qu’il rattrapera dans la descente qui suivra.
— Après une côte vient toujours une descente !… Ne jamais s’arrêter dans une côte !...
Quelques phrases types le motivent chaque fois que sa course devient trop pénible. Effectivement après l’effort déployé dans la montée, un peu de plat et surtout la descente lui permettront, en se laissant filer, de reprendre le meilleur des rythmes cardiaques et respiratoires pour poursuivre son chemin dans de bonnes conditions.
L’équilibre à la fois d’oxygène et de foulée lui amène maintenant à ses narines grandes ouvertes une multitude d’odeurs disséminées dans cette formidable nature. Chacune de ces odeurs lui titille déjà l’esprit. Des solutions à ces noirs problèmes de la semaine pointent leurs éclats et leurs satisfactions. Quelquefois, au détour d’un chemin, il lui prenait l’envie de crier comme cet artiste voulant faire partager sa joie avec son public. L’odeur de l’herbe mouillée venant s’associer à la vision féerique de deux colonnes d’air frais bien chargées de soleil et de rosée lui rappelait quelques bons souvenirs. Il rêve, les yeux pourtant bien ouverts sur ce spectacle naturel qui s’offre à lui.
— En équilibre d’oxygène ! C’est très important !
Il appréciait cette chaleur humide des matins ensoleillés et passait rapidement dans les coins d’ombre qui subsistaient pour rafraîchir quelques instants les promeneurs. Hum ! Et cette odeur des résineux qui rappelle de si bons moments en famille, l’été au bord de mer, ou l’hiver près du sapin de Noël.
— Pan !
— Mince ! Des chasseurs !
Il craignait un peu ces chasseurs, pas tous, car il savait bien qu’il n’y avait aucun risque devant la majorité d’entre eux expérimentés et raisonnables, ceux-là mêmes qui ne viennent pas que pour faire un « carton ». Il savait que ceux-là venaient pour flatter la nature en ne tirant qu’à coup sûr vers le gibier qu’ils ont reconnu et non vers un bruit semblant provenir d’une « éventuelle » bête à tuer à tout prix. Le permis de chasse ne peut garantir le calme de l’esprit en n’importe quelle circonstance. Il le sait et reste sur ses gardes au cas où.
En quittant la route pour un petit chemin de campagne, il garde les yeux et les oreilles bien ouverts afin de guetter et repérer un éventuel homme déguisé en kaki.
— Pan !
Les battements de son cœur se sont accélérés, car ce dernier coup vient de résonner très près de lui. Ce n’est pas très agréable pour la ballade, car il se sent maintenant obligé de faire un peu plus de bruit que d’habitude pour se laisser repérer par les chasseurs. Ses raclements de gorge et sa toux forcée hachent son souffle et brisent son rythme.
— Ho ! Hé !
Plus il court, plus les claquements brusques se rapprochent. Tout à coup, il se rend compte qu’il a franchi le point le plus difficile de sa course, obnubilé par l’angoisse de rencontrer face à lui un chasseur fou et de risquer l’accident stupide. Il a beau faire le plus de bruit possible, il craint malgré tout qu’on le prenne à tort pour je ne sais quel animal.
Les coups de feu semblent s’éloigner à présent. Ils sont de moins en moins fréquents et de plus en plus faibles. OUF ! Le danger semble s’écarter tout doucement, et la course peut reprendre une allure plus agréable. La perturbation avait atteint toute la campagne aux alentours. Plus aucun chant d’oiseau ne se faisait entendre. Il ne distinguait alors que le fond de lui-même, à cause de cette excitation involontaire et l’accélération de sa circulation sanguine propulsée à très grande vitesse, résonnant à très grand fracas dans to