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La corolle de feu , livre ebook

Oxymoron Éditions - Paul Tossel

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A propos
Informations
Extrait

Description

À peine revenu d’une mission en Inde, le professeur Tumbs est retrouvé mort, échoué sur une plage.

Bientôt, le canot à bord duquel il était monté avec un détective chargé de sa protection est repéré. Il traîne le corps du privé, tué dans les mêmes conditions.

L’inspecteur Hartling ne tarde pas à débarquer dans la ville proche du drame pour mener son enquête. L’aubergiste de l’établissement où il est descendu le prévient alors qu’un certain M. Harvey qui fréquentait Tumbs l’invite à passer le voir.

Arrivé chez M. Harvey, l’inspecteur Hartling rencontre, en fait, Edward Warency...

Mais que vient faire « L’Ange » dans cette histoire ?...

Sujets

Policier & Thriller

Policier

Romans policiers

Espionnage

Nouvelles de genre

Romans de genre

Espionage

Indes

Renseignement

Gentleman cambrioleur

Marin

Trésor

Homicide

Fiction

Document

Littérature

Arsène Lupin

Informations

Publié par	Oxymoron Éditions
Nombre de lectures	0
EAN13	9791070038628
Langue	Français
Poids de l'ouvrage	1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LA COROLLE DE FEU

Par
Paul TOSSEL
CHAPITRE PREMIER

Ce fut le vieux Whitby qui vit, le premier, le cadavre au moment où sa barque accostait l'appontement de Ravenshort. Cette découverte coïncida avec une remarque de son fils Jack qui, à l'arrière du bateau, laissait filer entre ses doigts gourds le câble du grappin.
— Si cette bise continue de souffler ainsi, disait-il, je laisserai la peau de mes mains aux cordages et mes os sur le pont de cette maudite barque de pêche.
— J'aperçois quelqu'un qui ne doit plus avoir froid, riposta son père.
Jack, intrigué, tourna la tête à son tour, remarqua le corps que les vagues poussaient et éloignaient alternativement du rivage dans un balancement lent et régulier.
— Ma parole, c'en est un !
— Oui ! Un véritable macchabée..., mais pare à l'abordage, je n'ai nulle envie de prendre un bain ce matin !
L'avant vint heurter les pilotis rongés par le sel ; Whitby empoigna l'amarre et sauta sur les planches pour la nouer au croisillon. Son fils le rejoignit aussitôt. Autour d'eux, la mer bruissait en écumant sur les premiers rochers de la falaise. La crique était déserte, le ciel nuageux et bas semblait un gigantesque toit posé sur la muraille de granit qui la ceinturait. Le paysage était sinistre et le vent du Nord accroissait cette impression en hurlant sur le rivage désolé.
Pêcheurs de père en fils, les Whitby étaient les seuls habitants de la baie de Ravenshort. Ils vivaient dans une cabane nichée dans un creux de terrain au sommet de la falaise et ne se rendaient à Townwick, la ville la plus proche, qu'une fois par semaine pour y négocier les produits de leur travail.
Jack saisit une gaffe placée le long de l'appontement et rejoignit son père auprès du noyé.
Whitby entra dans l'eau jusqu'à mi-bottes et saisit sans répugnance une main longue et blanche que le mort semblait lui tendre. Son fils harponna une jambe à l'aide de la gaffe et ils attirèrent le corps à eux. Pendant cette manœuvre, ils constatèrent que les vêtements étaient beaux et soignés et qu'il s'agissait d'un homme âgé, à en juger par l'épaisse chevelure blanche que l'eau soulevait en l'éparpillant autour de la tête.
Le corps atterrit, la partie antérieure face au sol. Jack le retourna et les deux hommes laissèrent échapper la même exclamation :
— Le professeur !
Celui qu'ils désignaient ainsi était grand, mince et correctement vêtu. Même dans la mort, son visage conservait une sérénité et une noblesse peu communes. Les traits étaient calmes, les yeux fermés, le visage intact à l'exception d'une légère ecchymose barrant le front.
— Ce matin, à l'aube, il vivait encore, annonça Jack. En allant préparer notre barque, je l'ai rencontré en compagnie de Lincoln : ils partaient à la pêche en mer et semblaient joyeux. Ils ont utilisé notre appontement pour embarquer.
— Va prévenir le sergent Rice. Je garderai le professeur pendant ton absence.
Le jeune homme s'éloigna pendant que son père allait s'asseoir sur un tronc d'arbre écorcé et blanchi par les embruns salés, qu'une tempête avait jeté sur le rivage plusieurs mois auparavant.
Une heure et demie plus tard, le sergent Rice, montant une motocyclette tonitruante, surgissait au détour de la route longeant la falaise. Jack occupait le tan-sad. Les deux hommes abandonnèrent la machine pour dévaler le sentier escarpé et rejoindre Whitby, fumant gravement sa pipe, assis sur l'arbre mort.
Rice était un homme corpulent qui accomplissait son travail de policier avec méthode et inimitié, mais manquait totalement de perspicacité. Il avait d'ailleurs en horreur les responsabilités, ce qui lui ôtait tout esprit d'initiative.
Il tourna trois fois autour du corps, se campa à son côté, rejeta sa casquette en arrière et conclut d'un ton péremptoire :
— C'est bien le professeur Tumbs qui habitait l'hôtel du Greyhound, à deux milles d'ici.
— Il y résidait même en compagnie des Lincoln, ajouta Jack Whitby. J'ai rencontré le mari et le professeur ce matin, mais la femme n'était pas avec eux...
— N'allons pas trop vite ! trancha Rice... D'abord, les constatations.
Il se pencha pour fouiller les poches du mort, mais découvrit qu'elles étaient vides. Pas le moindre porte-billets, pas le moindre papier.
— Le vol ! murmura-t-il en se redressant, c'est indéniable. L'individu a été tué avant d'être jeté à la mer. Pas d'eau dans les poumons, pas d'enflure du corps, par contre, cette longue traînée violette sur le front : le coup fatal, sans doute.
Rice tira son carnet, décapuchonna son stylo et inscrivit en tête d'une page : « Thomas Tumbs, âge approximatif : soixante ans. Décédé le douze février ; assassinat probable. Audition des premiers témoins et constatations initiales. »
Il enregistra ensuite les dépositions des...

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