Alexandre Jobin 2 - La Commanderie , livre ebook

Québec Amérique - Jacques Andre

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247 pages

Français

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Extrait

Description

Ceux qui ont lu le captivant roman policier Les Lions rampants reconnaîtront dans La Commanderie la manière propre à l’auteur : une histoire savamment machinée, des personnages à la fois complexes et étonnamment familiers, une intrigue moderne mais subtilement inscrite dans l’histoire et la culture. Ce thriller n’est pas sans rappeler les univers sophistiqués de Perez-Reverte.
L’antiquaire Alexandre Jobin, officier retraité de l’armée canadienne, est appelé à reprendre du service dans une bien curieuse affaire. D’abord engagé par une vieille et riche héritière pour faire évaluer des huiles et des aquarelles de peintres postimpressionnistes, il se retrouve bien malgré lui investi d’une seconde et plus périlleuse mission : retrouver, en Europe, la trace de la petite-fille de sa richissime commanditaire, mystérieusement disparue.
De Montréal à Paris, de la Haute-Provence à la Savoie, cette enquête entraîne notre héros dans une série d’aventures où se mêlent les milieux de l’art, les sectes ésotériques, les trafiquants d’images pornographiques, les partis politiques d’extrême droite et la mafia russe. La double mission qui au début s’annonçait comme un séjour touristique en France prend alors les allures d’une poursuite déchaînée.

Sujets

Pornografía

Porno

Pornographie

Roman policier

Polar

La Commanderie

Informations

Publié par	Québec Amérique
Date de parution	01 août 2012
Nombre de lectures	27
EAN13	9782764418987
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Du même auteur chez Québec Amérique

Les Lions rampants, roman policier, coll. Compact , Montréal, 2009.
La Tendresse du serpent, roman policier, coll. Compact , Montréal, 2009.

La Tendresse du serpent, roman policier, coll. Tous Continents , Montréal, 2008.
La Commanderie, roman policier, coll. Tous Continents , Montréal, 2004.
Les Lions rampants, roman policier, coll. Tous Continents , Montréal, 2000.
La Commanderie
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Jacques, André
La Commanderie
(Collection QA compact)
Publ. à l’origine dans la coll. : Tous continents. 2004.
ISBN 978-2-7644-0684-7 (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-1527-6 (PDF)
ISBN 978-2-7644-1898-7 (EPUB)
I. Titre.
PS8569.A32C65 2009 C843’.6 C2009-940473-7
PS9569.A32C65 2009

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Québec Amérique
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Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010

Dépôt légal : 2 e trimestre 2009
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada

Mise en pages : Atelier typo Jane
Révision linguistique : Diane Martin et Diane-Monique Daviau
Conception graphique : Isabelle Lépine
En couverture : Canaletto, Alnwick Castle, Northumberland
Conversion au format ePub : Studio C1C4 Pour toute question technique au sujet de ce ePub : service@studioc1c4.com

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés

©2009 Éditions Québec Amérique inc.
www.quebec-amerique.com
André Jacques
Une aventure d'Alexandre Jobin 2
La Commanderie
Aux sept mille trois cents élèves qui m’ont procuré le plaisir de faire ce que j’aimais le mieux au monde : enseigner la langue française, la littérature, l’art et le cinéma. Merci !
Avertissements
L a Commanderie remet en scène Alexandre Jobin, antiquaire et retraité de la sécurité militaire des Forces armées canadiennes. On y retrouvera aussi quelques autres personnages des Lions rampants , roman paru chez Québec Amérique en 2000. Toutefois, ce second roman n’en est nullement la suite. Le lecteur peut donc l’aborder sans avoir lu le premier au préalable.
L’auteur tient aussi à souligner, pour éviter tout malentendu, que La Commanderie est une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des groupements ou des partis politiques existant ou ayant existé relève de la pure imagination.
Prologue
Près d’Ostheim, 11 août 2001

Elle glissa silencieusement dans les cuisines. Une vaste salle en voûte éclairée seulement par une veilleuse. Jeta un regard derrière elle : personne ne la suivait. Faire vite et sans bruit. D’abord, enlever cette aube brodée de signes secrets, la rouler en boule. Mais où la cacher pour ne pas attirer l’attention trop tôt ? Elle souleva le couvercle d’un énorme chaudron où mijotait à feu doux le potage qui serait servi après la cérémonie. Faire vite avant que quelqu’un s’aperçoive de son absence. Elle jeta l’aube dans le potage en souriant et remit le couvercle sur la marmite. Puis elle courut vers la porte.
À première vue, pas de système d’alarme. Tania lui avait dit qu’on ne le branchait que la nuit. Elle poussa lentement la porte, l’oreille tendue au moindre bruit. Dans le chenil, les chiens hurlaient. Mais depuis une demi-heure, ils ne faisaient que ça, hurler. Cela n’attirerait personne. La cour s’ouvrait, totalement sombre. Bonne idée d’enfiler un jean et des chaussures de marche sous son aube. Les semelles matelassées ne produisaient aucun son sur les pavés de la cour. Soudain, son pied heurta un objet métallique. Le couvercle de la poubelle, en tombant, déclencha un bruit d’enfer. Elle s’immobilisa, haletante. Les chiens s’étaient tus. Quelques secondes de silence. L’obscurité, la tension, l’angoisse.
Puis les chiens se remirent à hurler. Autour de la lune noire, le halo devenait de plus en plus éblouissant et un mince croissant de lumière éclatait. Elle se retourna et devina les pourtours du donjon. Vite, avant le retour du jour. Elle courut jusqu’à la brèche du mur d’enceinte qu’elle escalada, sauta de l’autre côté dans un fossé qui longeait un chemin vicinal. Puis, de nouveau aux aguets, elle s’arrêta et tendit l’oreille.
Rien. Sauf l’aboiement des chiens et, venant de l’intérieur du château, les échos lointains d’un chant ancien. Ne pas perdre de temps, surtout ! Courir avant que la lumière n’éclate de nouveau. Traverser le champ jusqu’à la vigne au flanc du coteau. Là-bas, elle pourrait s’accroupir et passer inaperçue.
Une centaine de mètres à pleine vitesse. Un bruit. Elle se figea, se retourna. La silhouette du château se découpait maintenant sur le ciel ardoise et une lumière s’était allumée dans la cour. Les chiens semblaient redoubler de rage.
Elle reprit sa course. Plus qu’une cinquantaine de mètres avant la vigne. Ne pas se retourner, ne pas perdre de temps. Profiter du peu d’obscurité qui restait. Après, ce serait plus difficile. Après, ils pourraient la repérer plus facilement. Elle atteignit les premiers ceps et plongea entre les rangs.
Alors seulement, elle se retourna et vit les deux silhouettes dans la brèche du mur. L’avaient-ils aperçue ? Ils semblaient regarder dans sa direction. Elle rampa encore sur quelques mètres et observa mieux en tentant de se camoufler. L’une des silhouettes avait disparu, mais l’autre, le plus grand des deux hommes, Hans sans doute, avait franchi le mur et progressait dans sa direction.
Elle jouissait toutefois d’une certaine avance. Il lui fallait traverser la vigne sans se faire voir et gagner la lisière de la forêt. Là, elle trouverait un endroit où se cacher. Courbée en deux pour rester dissimulée entre les rangs de vigne, elle se déplaçait le plus rapidement possible, passant parfois d’un rang à l’autre pour atteindre plus vite l’abri des arbres.
La lumière revenait trop vite. Elle s’interrompit pour reprendre son souffle, mais n’osa pas relever la tête de peur d’être aperçue par Hans. Plus que deux cents mètres avant la forêt.
Tenir, continuer, malgré cette douleur au côté droit. Reprendre la course. S’évader. S’évader enfin…
Tania lui avait dit que la forêt était vaste et qu’elle y serait en sécurité, même en plein jour. Il y avait des taillis, quelques grottes aussi, « si tu n’as pas trop peur des chauves-souris », avait-elle ajouté. Yeurk ! Les chauves-souris ! Mais ça valait mieux que les cachots du château ou de la commanderie. Fuir. Vite. Au loin, elle entendit des cris et le moteur de la Land Rover qui rugissait.
L’alerte était donnée. L’hallali avait sonné. Elle se releva un peu pour courir plus vite. En se retournant, elle entrevit la silhouette de Hans qui atteignait la vigne. C’était bien lui. Il marchait plus vite, malgré sa jambe qui le faisait boiter légèrement. Plus qu’une trentaine de mètres. Elle se redressa complètement et courut à fond de train. Cela ressemblait maintenant à une aurore sans ombre. Les formes du paysage se dégageaient, plus claires, et le croissant du soleil derrière la lune devenait de plus en plus éblouissant. Ne pas regarder.
Elle ne vit pas le fil barbelé qui clôturait la vigne. Puis ce fut la chute. Le coude nu qui heurte le gravier de la petite route et cette brûlure à la cuisse à l’endroit où l’acier avait déchiré le jean et la chair. Elle y passa la main qu’elle retira sanglante.
Se ressaisir. Se ressaisir avant la fin de l’éclipse. Repartir malgré la douleur. Déjà les premiers arbres où l’obscurité s’accrochait encore. Sauvée. Au milieu de la vigne, Hans s’était immobilisé et faisait de grands signes vers la Land Rover en indiquant l̵