On m'appelle Bob , livre ebook

Nombre7 Editions - Jean-Louis Nézan ,
illustré par Brigitte Nézan

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55 pages

Français

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Extrait

Description

Bob est un poisson rouge. Il passe son temps dans son bocal à tourner en rond, monter, descendre, s’empiffrer de bestioles au goût bizarre et roupiller le reste du temps. Chaque soir, il attend que Tommy, l’enfant à qui ses parents ont offert Bob, verse une poignée de daphnies dans le petit aquarium. Mais ce soir-là, un étrange phénomène bouleverse l’ordre établi, provoquant un raz de marée.

Bob a disparu !

C’est le début des aventures de Bob qui est transporté dans des mondes aquatiques inconnus où il vit des situations extraordinaires, épiques et drôles au côté de ses nouveaux copains et de personnages peu recommandables : CroqueTout, Jack Daniel, Al CapHorne, Malin Le Chanteur, Médusine, Nô Tilus...

Sujets

Littérature

Fiction

Graphisme

Aquarium

Poisson rouge

Rencontre

Aventure

Illustration

Design

Eau

Romans de genre

Nouvelles de genre

Informations

Publié par	Nombre7 Editions
Date de parution	16 mai 2022
Nombre de lectures	2
EAN13	9782383510819
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

On m’appelle Bob
Les aventures d’un poisson rouge
La SAS 2C4L— NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelquemanière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte,ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage nidans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’unauteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité .

Jean-Louis et Brigitte Nézan

On m’appelle Bob
Les aventures d’un poissonrouge

Écrire avec un pinceau, peindreavec des mots. Une complicité partagée entre Jean-Louis (l’auteur) et Brigitte(l’illustratrice).
Jouer, jongler avec les mots, unplaisir d’écrire sous différentes formes (poésie, contes, nouvelles, histoiresillustrées).
Écrire l’histoire de Bob m’apermis d’aborder différents exercices de style dans une écriture libérée.
Jean-Louis Nézan
Peindre, dessiner, a toujours été pour moi unefaçon de raconter des histoires.
Pour entrer dans l’univers de Bob,j’ai utilisé le dessin aux crayons de couleurs associé à la technique du dessinnumérique.
Brigitte Nézan
C’estun poisson rouge (une espèce de poisson d’eau douce appartenant à la famille des Cyprinidés ) qui n’a riend’extraordinaire. Il tourne en rond dans son bocal (un aquarium boule kit completavec plante artificielle vert fluo lestée et du sablegros grain multicolore pour le fond).
Il s’ennuie le cyprinidé, en fait, je devrais utiliser un vocable plusargotique, mais je crains de choquer, dès le début de mon écriture, unpotentiel lecteur à l’âme sensible. Il se nomme Bob le poisson rouge ;lui ne le sait pas et c’est sans doute la raison pour laquelle il ne répond paslorsqu’un doigt tapote la surface de l’eau et une voix enfantine l’appelle pourlui signifier que l’heure de se goinfrer de daphnies est arrivée. Bob détestecette nourriture, fade, répétitive, mais entre lui et la main qui le nourrit ily a ce verre épais et déformant qui empêche toute communication. Pourtant ilfait des efforts, en attirant l’attention par des effets de nageoires quilaissent insensible le monde extérieur. Il lui semble, parfois, qu’une choseindéfinie essaye de nouer le contact. C’est une sorte de grosse bouche colléeaux parois du bocal qui s’ouvre et se ferme dans des positions grotesques. Bobest, à ce moment, terrorisé. Il s’enfuit au fond de l’aquarium, caché derrièrela plante en plastique, ce qui a pour effet de remuer le sable en suspension etde réduire considérablement sa visibilité.
Tommy,le petit garçon, à qui ses parents ont offert le poisson rouge, trouve que soncopain Bob doit être un peu demeuré et que toute tentative de dialogue est sansdoute impossible. « Ça serait bien qu’on soitcopain ! » pense-t-il.
Tommyest en pyjama, prêt à se coucher. Avant de sauter dans son lit, il accomplitl’immuable rituel. Il prend la boîte de daphnies (parfois surnommées pucesd’eau, minuscules crustacés apparentés aux crevettes, mesurant… en fait, descriptionpeu intéressante) et en verse une petite quantité dans le bocal. Bob monte à lasurface, ouvre la bouche et dans un « gloup »qui provoque une grosse bulle d’eau, avale d’un trait la nourriture proposée. Unefois les daphnies ingurgitées, il descend au fond de son bocal, afin de digéreret s’endormir.
Maisce soir-là, un étrange phénomène bouleverse l’ordre établi. Au moment où lepoisson rouge ouvre la bouche et attend sa pitance, il croise le regard deTommy ; une onde électrique s’échappe dela main du jeune garçon, pénètre dans le bocal, provoquant un raz de marée oùle sable gros grain, la plante en plastique, et bien entendu Bob, sont malaxés,ballotés de part et d’autre. Tommy regarde l’étrange phénomène sans comprendrece qui se produit. Soudain la chambre du garçon est plongée dans le noir…
Bobgit, inanimé. Peu à peu, il retrouve ses esprits. Il ouvre un œil, puis lereferme aussitôt. Sa vision est trouble. Le poisson rouge esquisse prudemmentun mouvement de paupière « jeconfirme : Bob a des paupi è res! » ,sa visibilit é ne d é passepas les quelques centimètres. Une sensation étrange l’entoure. L’eau est pluschaude que de coutume. Il prend son courage à deux nageoires et ouvre, d’unseul coup, les deux yeux. Stupéfaction ! La plante en plastique a disparu.
Devantlui se dresse un entremêlement de plantes aquatiques géantes (des vrais) quiondulent sous l’effet d’une force inconnue. Le sable gros grain multicolores’est volatilisé pour laisser place à une couche vaseuse malodorante. Il a beause tordre le cou, il ne peut apercevoir la surface. Le poisson rouge àl’impression d’être enseveli sous des tonnes d’eau opaque.
Untentacule vient gratouiller le dos de Bob, qui, affolé, nagedroit devant lui.
« Jevous prie de m’excuser, un instant, cher(e)s lecteurs( trices ),mais je me sens le devoir de m’entretenir en aparté avec mon personnage : »
— Ilne s’agit que d’une Echinodorus amazonius qui dérive au gré du courant.
— Qu’est-ceque tu me racontes le poisson ? Tu as la trouille !
— Bon,j’admets, moi-même, je ne sais pas trop ce qui se passe, mais compte sur moi,je vais t’aider à éclaircir le mystère.
— L’ Echino … truc ? Ah oui ! Ne t’inquiète pas, c’estjuste une plante aquatique bien inoffensive .
Bob a l’impression de se trouver dans un bocal immense dont les paroissemblent inaccessibles. Notre petite discussion ne l’a pas trop rassuré.Cependant, il se sent ragaillardi, prêt à explorer ce nouvel univers. Le cyprinidés’enhardit en avançant de quelques mètres. Il louvoie entre des branchesd’arbres qui lui barrent le passage, des rochers qui paraissent des montagnesinfranchissables, et toujours, ces Echino … truc quis’amusent à l’enlacer, le caresser puis le libérer pour qu’il poursuiveson chemin pavé d’embûches. Bob est tout petit dans un monde de géant. Lepoisson rouge commence à se fatiguer. Il est vrai que, dans son aquarium exigu,l’ordinaire de ses journées se résume à tourner en rond, monter et descendred’une dizaine de centimètres, se goinfrer de daphnies et roupiller de longsmoments. Sa forme physique laisse à désirer.
Bobcontinue sa progression à l’aveugle. Soudain, il bute sur un objet qu’il ne saitidentifier. Il remue les nageoires en tous sens pour se débarrasser des résidusqui l’entourent et l’empêchent de distinguer l’obstacle. Il aperçoit une doublerangée de petits barreaux triangulaires superposés qui s’ouvrent sur un trounoir béant. Le poisson rouge, terrorisé, recule et se cache, comme il peut,derrière un massif verdâtre immobile. Mal lui en prend, il se retrouve aumilieu de plantes aquatiques carnivores, réveillées par les mouvementsintempestifs de notre héros. Elles se dressent, menaçantes, autour de l’infortunépoisson. Il entend le claquement des mâchoires prêtes à le dévorer. D’un bond, ils’échappe de cet enfer pour se retrouver… face à la double rangée de petitsbarreaux triangulaires.
Bobest immobile, pétrifié. Il regrette la vie tranquille dans son bocal et necomprend absolument rien à ce qui lui arrive. Sans doute un cauchemar dû à unemauvaise digestion d’une trop grande ration de daphnies. Il reprend, peu à peu,ses esprits. L’eau s’est éclaircie. Il distingue, maintenant, le monstre quilui fait face. Une double rangée de dents triangulaires acérées garnit unebouche grande ouverte. La créature se déplace afin de mieux observer la choseétrange qui ose s’aventurer sur son territoire. Elle profère quelques parolesinintelligibles. Bob balbutie quelques mots incompréhensibles.
« Jeme permets d’intervenir au milieu de cette histoire. Il est évident que les deuxprotagonistes ont un langage différent. En tant qu’auteur j’ai le privilège decomprendre les paroles de chacun. Je ferai donc, pour la bonne compréhension del’intrigue, une traduction simultanée . »
— Quies-tu petite chose ? Je n’ai jamais vu un truc de la sorte dans lesparages.
— Jesuis un poisson rouge. (une espèce de poissons d’eau douce appartenant à la famille des Cyprinidés )
— Tuas un nom ?
— ???
« Bon ! j’interviens ànouveau, ça va devenir compliquer d’écrire la suite. »
— Tut’appelles Bob.
— C’estnul ! C’est pas un nom de poisson rouge !
— Jen’ai pas trouvé autre chose, et puis dans la situation où tu te trouves, tun’es pas en mesure de la ramener.
« Onreprend : »
— Tuas un nom ?
— Bob ;et toi ?
— CroqueTout . D’où tu viens ?
— Benc’est un peu difficile à expliquer. Imagine un truc transparent, pas très grandoù tu passes ton temps à tourner en rond, monter et descendre, à t’empiffrer debestioles au goût bizarre et à roupiller le reste du temps.
CroqueTout reste coi. Il a du mal àvisualiser la description. Bob s’enhardit :
— Tuvas me bouffer ?
— Beurk !T’es tout maigre et tout jaune. T’es malade ?
— Jaune ?Mais non je suis un poisson rouge. T’as des problèmes de vue ?
« Justeune précision : CroqueTout a raison. C’est uneparticularité de Bob. Lorsqu’il est face à un danger, il devient tout jaune. »
Bobest maintenant un peu plus rassuré, la créature aux dents pointues ne semblepas si féroce que cela. Il reprend quelques couleurs tirant sur l’orangé.
— Oùsuis-je ?
— Dansune rivière d’Amazonie et tu viens de pénétrer dans mon territoire où je règnesans partage. Écoute, je pense que je vais avoir besoin de toi. Viens, je t’inviteà un apéro ; suis-moi !
CroqueTout file dans le dédale de la rivière ;Bob frétille des nageoires à toute vitesse pour ne pas s’égarer en chemin. Ausortir d’un tourbillon boueux, ils débouchent sur un lit de fins graviersblancs, à l’abri du courant, éclairé par une lumière diffuse qui filtre àtravers une végétation luxuriante.

— Voilà! Bob, Je te présente mon QG. On est tranquille ici. Tu peux t’installer à tonaise. Je te propose un cocktail, spécialité de la maison.
— Uncocktail ? interroge le poisson rouge, d’un air dubitatif.
— Tu