Le RASTAMAN qui en savait TROP , livre ebook

Prostyle Editions - ZEINABOU AHMADOU TOUNKARA

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270 pages

Français

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Extrait

Description

« Le Rastaman qui en savait trop » Arram est à la fois désespérée et folle de rage. Djafar, son amoureux et le père de sa fille, vient de l’abandonner au prix d’une double trahison. Non seulement il avait préféré épouser une richissime lycéenne mais en plus le couple se coalisa pour exiger le départ de la jeune femme du pays. Elle s’engage alors dans un long et dangereux périple où elle croise Wahab, le chauffeur aux longues dreadlocks et au charisme irrésistible. Elle succomba à ses aveux enflammés et à ses tendres attentions mais Arram commença à se poser des questions sur les connexions troubles, les agissements étranges et la vie aisée qu’il mène sur le grand domaine qu’il possède..

Sujets

Romance Malienne

Mali

Littérature africaine

Littérature Africaine

Littérature africaine

Informations

Publié par	Prostyle Editions
Date de parution	01 octobre 2023
Nombre de lectures	11
EAN13	9789995278748
Langue	Français
Poids de l'ouvrage	1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le RASTAMAN qui en savait TROP

ZeïnabouAhmadou Tounkara

Le RASTAMAN qui en savait TROP

Roman

ISBN : 978-99952-78-74-8

Siège social, Sotuba Aci, Bamako/Mali

Email : prostyleeditions7@gmail.com

Tel : (223) 73 46 56 06 / 60 38 06 32

Dépôt légal, Bibliothèque Nationale du Mali 2023.

Mise en page et couverture : Sory Ibrahima Mallé

Achevé d’imprimer au Mali par Prostyle Éditions,

en octobre 2023. Dépôt légal : octobre 2023

De la même Auteure

‐Le Joker ‐Le randonneur (nouvelle) ‐L’arrangement ‐Parrain ‐Le Crépuscule des Agnelles ‐Romance secrète à Tohell‐Land ‐La caméléonne (nouvelle).

Le RASTAMAN qui en savait TROP

Les ultimatums, tous azimuts ****

Il était 4 heures du matin ! Arram soupira en reposant son smartphone sur la surface lisse de la table en verre ouvragée, placée près de son lit. Son sommeil a été entrecoupé par des images troubles, vives, un hybride mélange entre des scènes vraies et désirées, durant le peu de temps où sa vigilance s’était assoupie. Pas son cerveau ! Depuis qu’elle avait reçu le SMS de Djafar, ses nerfs et ses mé-ninges étaient en surchaue, analysant toutes sortes de scéna-rios. Même son subconscient s’y était mêlé, très activement, noyant les digues de sa très, très fertile imagination ! Le SMS, imprimé dans sa mémoire, était à la fois énigmatique et exci-tant : Salut ! Peux‐tu passer, après‐demain à la clinique, à partir de 10h ? Une découverte importante te concernant ! S’il te plaît… Que voulait-il lui annoncer qui soit si important pour qu’il brise le silence entre eux ? Il s’était prudemment tenu loin de ses foudres depuis le mémorial scandale qu’elle avait fait et dont elle se sentait encore très honteuse : depuis trop de gens -surtout les proches de Djafar- lui parlaient avec beaucoup de commisération. Son message était très diérent des anciens qu’il lui avait envoyés. Il n’avait pas le ton langoureux et sup-pliant des ceux qu’elle avait dédaignés avec une suprême fer-meté. Ce SMS, depuis qu’elle l’avait lu, s’était insinué dans son cerveau, tel un ver dans un fruit, et avait métastasé dangereu-9

Zeinabou Ahmadou Tounkara

sement: elle était sur des charbons ardents. Son cerveau passait en revue des raisons diverses et, sincè-rement, elle n’en trouvait pas une seule qui tenait la route ! Son ex-petit ami gardait soigneusement ses distances depuis qu’il l’avait informée -trois jours seulement avant la célébration!- de son mariage avec la fourbe Nassa. Ce jour-là, il lui avait don-né rendez-vous dans un discret restaurant noyé sous le feuil-lage soigné et capiteux des goyaviers dont les fruits murissants se gorgeaient avec gourmandise de la chaleur bienfaitrice des rayons solaires. Djafar s’était lâchement fait accompagné par la jeune lle et ensemble, avec un faux air gêné et une série de coups d’œil concertés, ils avaient assommé Arram avec leur eroyable décision. L’enchanteur cadre bucolique s’était soudainement es-tompé sous leur coup de masse qui avait fait perdre à Arram tous repères et toute dignité. Une diablesse plaquée au fond de sa carcasse charnelle avait brusquement surgi en lui faisant faire des choses incontrôlables et inimaginables: larmes, colère démente et imprécations. Ses vociférations ont ni par l’em-poignade du plateau de salade dégoulinante de jus sur la tête de sa rivale. Arram avait éclaté d’un rire hystérique quand la petite sainte-nitouche avait hurlé d’indignation en tentant de s’écarter et de protéger par ses bras ses coûteuses mèches bré-siliennes, coiées à la dernière tendance, sûrement dans un de ces salons de coiures chics de Niamey. Cette magnique per-ruque rousse, faite à partir de vrais et incandescents cheveux frisés était…indigne de ceindre une tête aussi machiavélique ! Totalement éveillée et emmitouée, toute raide, dans son léger drap en coton, Arram ruminait la double trahison. Elle n’en revenait toujours pas de s’être faite roulée dans la farine par cette crétine et hideuse Nassa. Patiemment et sournoise-