Le crépuscule du bon sens , livre ebook

Les Éditions du Net - Brahim Saci

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110 pages

Français

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Extrait

Description

Les souvenirs reviennent peupler le quotidien du poète, il revoit cette blonde musicienne, ici et là, dans plusieurs endroits, plusieurs pays.
Le poète n’a pas besoin d’imagination pour retourner dans ce passé merveilleux où l’amour paraissait éternel. Le présent est un lourd fardeau quand le brouillard obstrue les chemins de l’avenir.
Mais le poète trouve le courage d’espérer autre chose ; pour lui, le retour des beaux jours n’est pas impossible. En attendant, il sait aussi que le présent est un vrai cadeau, qu’il faut le vivre intensément, quelles que soient les difficultés de cette époque des chagrins multiples.
Le poète veut dépasser cette époque chagrinée ; c’est au plus profond de ses blessures qu’il puise la force de continuer le combat. Oui, la vie devient un combat qu’il faut mener chaque jour ; un combat pour ne pas se perdre comme sont perdues tant de valeurs.

Sujets

Poetry

Informations

Publié par	Les Éditions du Net
Date de parution	12 novembre 2021
Nombre de lectures	0
EAN13	9782312086927
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le crépuscule du bon sens
Brahim Saci
Le crépuscule du bon sens
Préface de Youcef Zirem
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2021
ISBN : 978-2-312-08692-7
Personne n’est plus détesté
Que celui qui dit la vérité
Platon
Dépasser cette époque des chagrins multiples
La poésie sait affronter les mauvais jours ; elle est souvent un outil pour survivre au malheur et aux déchirures. Ce nouveau recueil de Brahim Saci, le Crépuscule du bon sens, s’inscrit dans les textes qui tentent d’apporter de l’harmonie à l’Homme dans une époque déroutante, une époque qui perd ses repères majeurs.
La lumière vient à manquer au poète dans une ville de Paris où jadis le poète vivait une histoire d’amour forte, profonde et éclatante de beauté ; les jours sont devenus difficiles, les libertés se rétrécissent, le chagrin s’impose. Brahim Saci continue dans ce 9 e recueil de poésie son grand périple des mots, de la création et de la quête de soi-même.
C’est au fond de lui-même qu’il puise le sens de la vie ; cette recherche le conduit à se poser des questions sur le monde d’aujourd’hui obsédé par l’argent et le gain au détriment de toutes les valeurs humaines. Les puissants ne veulent pas perdre leur domination ; ceux qui ont le pouvoir sont prêts à tout pour asservir le peuple. La crise sanitaire permet à cette domination de prendre d’autres proportions. Et personne ne peut contester la puissance des laboratoires pharmaceutiques qui utilisent tous les moyens pour engranger encore plus d’argent.
Le poète se sent perdu et ne sait pas comment réagir à ce rouleau compresseur. Mais il ne perd jamais complètement espoir malgré cet amour qui a, également, disparu. Les souvenirs reviennent peupler le quotidien du poète, il revoit cette blonde musicienne, ici et là, dans plusieurs endroits, plusieurs pays.
Le poète n’a pas besoin d’imagination pour retourner dans ce passé merveilleux où l’amour paraissait éternel. Le présent est un lourd fardeau quand le brouillard obstrue les chemins de l’avenir.
Mais le poète trouve le courage d’espérer autre chose ; pour lui, le retour des beaux jours n’est pas impossible. En attendant, il sait aussi que le présent est un vrai cadeau, qu’il faut le vivre intensément, quelles que soient les difficultés de cette époque des chagrins multiples.
Le poète veut dépasser cette époque chagrinée ; c’est au plus profond de ses blessures qu’il puise la force de continuer le combat. Oui , la vie devient un combat qu’il faut mener chaque jour ; un combat pour ne pas se perdre comme sont perdues tant de valeurs.
Le poète se rebelle, il se dit à lui-même les vérités amères d’une époque pleine de bouillard. Cependant , le poète sait qu’aucun brouillard n’est éternel. Comme tous les poètes de son temps, Brahim Saci sait que le soleil et la lumière finiront par apporter cette harmonie précieuse et rare qui va mettre fin au règne du brouillard.
Youcef Zirem
L’ EGO PARADE
L’ego parade pour être vu
Le poète fuit l’aperçu
Il voudrait être comme le vent
Souffler de temps en temps
Sentir sa présence sans le voir
Être comme un miroir
Sans âge
Et sans visage
Il n’est qu’un reflet
De ce qui est vrai
Il nous interpelle
Quand pleure le ciel
Il nous montre la beauté et la laideur
Chacun peut faire le choix du bonheur
L’aube prépare le jour
À recevoir l’amour.
J’ ESSAIE DE FUIR
J’essaie de fuir ton souvenir
Mais il est comme un gouffre qui m’aspire
Les années s’en vont, passe le temps
Mais tu souffles toujours comme un mauvais vent
Je te revois à chaque fois
Pleine de joie
La guitare à la main
Quand je prends un de nos chemins
Tu voulais qu’on visite Bordeaux
Tu aimais découvrir des paysages nouveaux
Tu avais l’âme du poète
Tu n’aimais pas la défaite
Alors pourquoi ce saut dans l’abîme ?
Pour fuir notre vie sublime
Tu es partie avant l’aube pour ne pas voir le jour
Pour que ne te rattrape l’amour.
P EURS ET BROUILLARD
L’amour s’en est allé
Avec la liberté
Même pour boire un café
Faut montrer son identité
Est-ce un cauchemar ?
Peurs et brouillard
Même au pays des lumières
Les ténèbres prospèrent
Si tu n’as pas ton passe
On te menace on te harasse
On t’empêche de travailler
On te jette dans la pauvreté
Et la dépression
Sous pression
On vous vend de force des essais cliniques
On crée la panique
Le non-sens est établi
Par la folie
Les scandales sont pour demain
Quand la mort aura le ventre plein.
L E JARDIN D ’A MÉLIE
Le jardin d’Amélie
Tout un univers fleuri
Sa guitare chantait pour ces fleurs
On ne comptait pas les heures
Son regard d’enfant
Arrêtait le temps
Chaque jour célébrait le bonheur
Léger était le cœur
Même le sort fut surpris
Du teint pâle et gris
De ces visages jadis heureux
Aujourd’hui ténébreux
Ni les pommiers ni le grand chêne
Ne pouvaient comprendre tant de peines
Versées par la bêtise et l’ignorance
Pour briser tant d’espérances.
T A MÈRE NOUS A VOLÉ LA MER
Tu as laissé ta mère
Nous voler la mer
Comment a-t-elle pu emporter la houle ?
Voyez comment tout un monde s’écoule !
Les vents étaient complices
Responsables de tant de vices
Que disent les égarés
De ces contrées écorchées
Rappelle-toi comme nous regardions les dunes
Émerveillés par la clarté de la lune
Nous n’avions pas vu la dernière vague
J’ai laissé échapper la bague
Celle qui devait sceller l’union
Tout fut englouti par un tourbillon
Je n’ai plus revu ton visage
Je me suis réveillé avec l’orage en d’inconnus rivages.
P ARIS JADIS SI JOYEUSE
Paris jadis si joyeuse est aujourd’hui en larmes
La folie s’arme
Pour abattre jusqu’aux symboles
De tout ce qui vole
De la colombe au moineau
Et faire disparaître tout ce qui est beau
Les lumières d’autrefois sont éteintes
On veut effacer jusqu’aux empreintes
Des penseurs
Semeurs de bonheur
Ceux qui brisent les chênes
Et délivrent des peines
Obligations et interdits
Tombent sur Paris
Blessée meurtrie
Ô ciel entends nos cris !
L E CŒUR DANS UN ÉTAU
Aujourd’hui je pars au bureau
Le cœur dans un étau
Froissé broyé
Sans le passe je peux travailler
Mais on refuse de me payer
Je voudrais fuir, mais où aller
Les portes du passé
Sont fermées
Lucifer a mis la main sur le monde
Présentant l’immonde
Comme valeur à suivre
Il ne reste plus qu’à brûler les livres
La justice semble derrière nous
Nous subissons la loi des loups
Si vous quittez la meute vous êtes perdus
On vous dévore, tout cru.
P LIÉ BRISÉ DÉCHIRÉ
Plié brisé déchiré
Par le glaive de l’autorité
Si vous vous révoltez
On vous empêche de travailler
Pressions et intimidations
Toute une machine de la destruction
Pour vous apprendre à vous plier
Pour vous enlever toute volonté
On arrachera vos ailes
Vous ne reverrez plus le ciel
Quand votre ventre de poisons sera plein
On vous dira que c’est pour votre bien
Bienvenue en enfer
Remplissez de feu votre verre
Trinquons avec le diable
Prenons place avec lui à table.
N OTRE DERNIER RENDEZ - VOUS
Notre dernier rendez-vous
Nous étions ivres fous
Tu étais belle comme jadis
Toujours aussi pleine de caprices
Nos yeux ne se quittaient pas
Comme autrefois à Étretat
Nous n’avions pas besoin de parler
La présence suffisait
Nous étions là dans l’union sacrée
À part nous rien n’existait
Je ne savais pas que je ne te reverrai plus
Que cet instant serait à jamais perdu
Mystères du temps
Il ne reste qu’une senteur dans le vent
De notre histoire folle
Soit maudit Éole !
Q UAND JE T ’ AI PERDUE
Quand je t’ai perdue
J’ai compris que j’étais perdu
Je fais semblant depuis
Il a bien trop plu
Les larmes coulent encore