La mauvaise haleine d’un amoureux , livre ebook

Toumai Editions - Françis Rondouba Nékinga

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79 pages

Français

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Extrait

Description

Tchad à la céphalée récurrente de mal gouvernanceTchad à la peau rongée d’une gale de corruptionTchad au cœur cancéreux de divisionTchad à la cécité causée par la gloriole de ses roisTchad à l’anémie économique créée à titre de punitionTchad au saignement qui gicle au-dedans et au-dehorsTchad au rhumatisme de clanisme, de régionalisme et de confessionnalismeTchad à la denture édentée par la carie de la gabegieTchad, ayant la boulimie de la chair de ses enfantsTchad, un sacré soiffard du sang innocent de ses enfantsTchad aux intellectuels naïfs qui ne pensent qu’à leur panseTchad où une mère souffre des douleurs de l’enfantement faute de soinsTchad aux enfants nains intellectuels faute d’une bonne éducationTchad aux cris des affamés étouffésTchad à la jeunesse embastillée... abandonnée

Sujets

Littérature Tchadienne

Tchad

Corruption

Gouvernance

Littérature africaine

Art poétique

Littérature Africaine

Littérature africaine

Informations

Publié par	Toumai Editions
Date de parution	01 janvier 2022
Nombre de lectures	0
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La mauvaise haleine d’un amoureux

Françis Rondouba Nékinga

La mauvaise haleine d’un amoureux

Éditions Toumaï L’Éditeur de nouveaux talents

Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation reservée

pour tous les pays. © By Toumaï Editions, Avenue Taiwan, B.P: 5451 N’Djamena-Tchad, Tél. +235 63 05 65 02, Email : editionstoumai30@yahoo.com ISBN :

Dédicace ÀTous ceuxqui crient,qui écrivent, quis’insurgent pour lutte contre les pathologies sociales d’ici et d’ailleurs.

Mon cri

Mon cri n’est pas un simple chantCelui qui est entonné par un enfant Ce cri si récurrent et strident Ce cri est un appel pressant Je cris. Je m’étouffe. J’écrisÀ toi, je m’adresse !À toi qui me lis Me comprends-tu ? Réagis !

D’aucuns crient, les autres rient.Sous ce ciel où le soleil est noir Il ne m’est pas permis de croireOui, croire à un avenir meilleur Il ne m’est pas permis comme ailleursSous ce ciel, ne prétends pas être laborantin Si ton géniteur n’est pas un médecinTout se joue sur un terrain d’affinitéLa médiocrité est une règle érigée.

Croire à une autre page est-elle une utopie ? Jecrois qu’ici le rêve s’étouffe, il n’est pas permis. Imagine le nombre des diplômés sans emploi Imagine cette belle manière de tordre les lois Imagine la souffrance des travailleurs Imagine les conflits orchestrés entre agriculteurs/éleveurs ! Je cris.Je m’étouffe. J’écrisÀ toi, je m’adresse ! À toi qui me lisMe comprends-tu ? Réagis ! D’aucuns crient, les autres rient.

Tchad, mon pays, pays de merde

Tchad à la céphalée récurrente de mal gouvernance

Tchad à la peau rongée d’une gale de corruption

Tchad au cœur cancéreux de division

Tchad à la cécité causée par la gloriole de ses rois

Tchad à l’anémie économique créée àtitre de punition

Tchad au saignement qui gicle au-dedans et au-dehors

Tchad au rhumatisme de clanisme, de régionalisme et de confessionnalisme

Tchad à la denture édentée par la carie de la gabegie

Tchad, ayant la boulimie de la chair de ses enfants

Tchad, un sacré soiffard du sang innocent de ses enfants