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pages
Français
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2022
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Ebook
2022
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Publié par
Date de parution
26 janvier 2022
Nombre de lectures
0
EAN13
9782819107989
Langue
Français
« Est-ce que c’est normal de retrouver sa maison avec une fenêtre brisée, un homme nu sur le sofa et son chat coincé dans le lave-vaisselle ? »
La vie de Clémentine semble se paver sous ses pieds : toujours enthousiaste, s’épanouissant dans un métier qu’elle aime aux côtés de ses meilleurs amis et vivant désormais sous son propre toit, l’extravertie de la bande a tout pour être heureuse. Seulement...
Un jour, elle retrouve un inconnu saoul entré par effraction chez elle. Alors qu’il décuve, elle apprend qu’il a été récemment jeté à la rue par ses parents et qu’il se retrouve sans domicile. Emportée par sa générosité, elle lui propose d’habiter chez elle le temps qu’il trouve un emploi et puisse se payer son propre appartement. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que ce jeune homme répondant au nom de Thomas va chambouler tout son quotidien.
Thomas est à la fois d’une timidité maladive et d’une froideur hostile ; autrement dit, il est aux antipodes de Clémentine. Leur relation forcée ne peut qu’être vouée à l’échec. Surtout lorsque l’ex de Clémentine refait brusquement surface, après des années de silence, bien décidée à reconquérir le cœur de sa belle.
La vie nous pousse à faire des choix. Et parfois, en dépit de toute notre bonne volonté, on se retrouve à faire les mauvais...
« Je suis tombée amoureuse de toi, et je pense que jamais je n’aimerai quelqu’un comme je t’aime toi. Parce que cet amour, je l’ai construit pierre par pierre, brique par brique, et désormais, rien ne peut jamais le détruire. Je l’ai édifié en dépit de toutes les bombes que l’univers a essayé de poser dessus et, au final, je ne regrette rien. Parce que tu me rends heureuse. »
Publié par
Date de parution
26 janvier 2022
Nombre de lectures
0
EAN13
9782819107989
Langue
Français
Artem
À CHAQUE BATTEMENT DE CŒUR
L’éclosion - 2
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »
© 2021 Les Editions Sharon Kena
www.skeditions.fr
Table des matières
PROLOGUE
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
CHAPITRE 25
CHAPITRE 26
CHAPITRE 27
ÉPILOGUE
PROLOGUE
Clémentine
Je courais. Je courais si vite que je ne sentais plus le hurlement du vent dans mes cheveux. Je n’entendais plus l’écho de mes pas contre le bitume anthracite. Je ne voyais plus le paysage défiler autour de moi. Je ne ressentais plus qu’une chose : la douleur.
Une infinie, poignante douleur, qui me détruisait de l’intérieur et me brûlait les veines. Jamais je n’avais souffert à ce point. Je sentais mon âme se déchirer, mon cœur s’effondrer sur sa propre masse. L’envie de hurler mon supplice me démangeait, mais j’étais devenue muette, la gorge obstruée par une boule de nerfs à vif. J’étais incapable de respirer. Un instinct purement animal me poussait à courir, courir, courir, comme si toute ma vie en dépendait, comme si cette course effrénée au-delà des limites de mon propre corps pouvait me sauver.
Comme si courir pouvait le sauver, lui .
Au loin, j’aperçus l’enseigne des urgences briller d’un rouge inquiétant. Sans me rendre compte que je bousculais des personnes sur mon passage, je m’y dirigeai en zigzaguant entre les voitures garées sur le parking de l’hôpital. Les portes automatiques étaient sur le point de se refermer lorsque je les franchis, glissant entre elles au dernier moment.
Je me précipitai à l’accueil, ignorant la file d’attente qui se dressait devant. La dame assise derrière le comptoir me jeta un regard étonné lorsque je me présentai devant elle, trébuchant sur son bureau, l’allure horrifiée. Je soufflai le nom « Thomas Harry » et un éclair de compréhension traversa ses yeux. Elle indiqua le couloir sur ma droite, premier étage.
— Je ne suis pas certaine que vous arriverez à temps, ils l’emmènent directement au bloc ! cria-t-elle.
J’étais déjà partie. J’appelai les deux ascenseurs présents et, par miracle, l’un d’eux s’ouvrit dans la foulée. Je m’y engouffrai et détruisis littéralement le bouton numéro un. Les dix secondes qu’il fallut pour atteindre l’étage furent sûrement les plus longues de toute mon existence. La douleur incendiait ma poitrine et se propageait dans tout mon corps comme un venin mortel, portant mon sang à ébullition. J’étais en feu. Mais sans lui, j’étais incapable de renaître de mes cendres. Le beau phénix auquel il aimait me comparer n’était qu’un vulgaire piaf sans lui pour le ressusciter. S’il mourait… alors je mourrais aussi. Parce que je savais que je ne pouvais vivre ne serait-ce qu’une seule seconde avec le poids de sa perte sur le cœur.
L’instant où les portes s’ouvrirent, je m’éjectai hors de la cabine et repris ma débandade dans les couloirs de l’hôpital. Je ne savais même pas où j’allais. J’étais portée par une impulsion primaire qui me reliait à lui, comme si nos âmes ne souffraient pas des lois de l’espace-temps. Je courais au hasard, et pourtant, je savais que chacun de mes pas me rapprochait de lui. Je sentais sa détresse rebondir contre les murs et m’appeler à son secours. Je percevais chaque atome de son être vibrer d’une terreur sourde et trouver résonance dans les miens.
Je le sentais mourir et je mourais avec lui.
À l’angle d’un couloir, j’entendis les roulements d’un brancard, une voix ordonner quelque chose, plusieurs personnes courir. Je m’y dirigeai immédiatement. Je ne voyais plus les murs autour de moi ni les infirmières qui tentaient de m’arrêter. J’étais obsédée par le besoin de le rejoindre, lui avouer que je l’aimais. Dieu que je l’aimais, à m’en consumer, à en renaître. Je l’aimais plus fort que le mot « amour » pouvait l’exprimer. Il fallait que je le lui dise. Il fallait que je lui donne une raison de vivre.
Enfin, enfin , je vis ce foutu brancard, encadré par trois pompiers et deux infirmières. Je volai presque jusqu’à eux et parvins à me glisser entre deux secouristes. Je ne les entendis même pas me hurler de dégager.
— Thomas ! appelai-je en courant avec eux, les yeux rivés sur son visage recouvert d’un masque respiratoire. Thomas, Thomas, je t’en supplie, reste avec moi !
Il était blême. Un drap blanc recouvrait son corps, taché d’une immense marque rouge au niveau de son ventre. Rouge. Du sang. Son sang.
— Thomas !
L’appeler était inutile. Je ne savais même pas s’il était conscient. Je faillis me faire éjecter à un angle, mais tins bon et me cramponnai au brancard avec une force que je ne me connaissais pas.
— Thomas, tu avais promis, tu avais promis de rester, balbutiai-je, désormais inondée de larmes. Tu avais juré de rester, pour moi, pour toi, pour nous. Thomas, je refuse que tu brises ce serment. Je veux que tu t’accroches, compris ? Il faut que tu tiennes ! (Je manquai de trébucher, ma cheville se tordit, mais je n’en ressentis pas la douleur.) Thomas, fais-le, résiste, ne les laisse pas te prendre. Ne les laisse pas te tuer. Tu es plus fort qu’eux, je le sais, tu peux t’en sortir. Tu es plus fort que tout. Je te supplie, du plus profond de mon âme, de tenir bon !
L’un des pompiers parvint finalement à me repousser. Je me cognai contre le mur, fort, et vis noir pendant quelques secondes. Je puisai dans mes dernières forces pour hurler :
— N’oublie pas ta promesse, c’est à chaque battement de cœur, ensemble !
CHAPITRE 1
L’inconnu à poil
Clémentine
— Joyeux anniversaire !
Des confettis. Un bruit de sifflet sans-gêne. Léopold, un chapeau rose en carton sur la tête, me sautant au cou à m’en étrangler. Des cris de joie.
— Clémentine Jasmin, bienvenue à ta propre fête d’anniversaire, tu es la dernière arrivée ! lança Grace, dans l’encadrement de la porte, en levant sa coupe de champagne.
Elle portait une combinaison rose avec des oreilles de lapin. Ses cheveux coupés au carré encadraient son visage poupon. Lorsque Léo eut fini de me baisoter les joues à m’en couvrir de bave, il me laissa enfin entrer dans son appartement, refermant la porte derrière nous.
La première chose qui me sauta aux yeux fut la déco. Tout, je dis bien absolument tout, était recouvert de paillettes, de rose et de froufrous. Des banderoles, ballons et autres objets étaient accrochés un peu partout, et alors que j’admirais les alentours, je me pris un deuxième jet de confettis dans la gueule. C’était Clyde, le grand frère de Léopold et Grace, qui venait de m’en lancer une pleine poignée.
— Joyeux vingt-six ans, ma Clémounette adorée ! me souhaita-t-il avant de me faire la bise.
— Merci, je suis contente que vous soyez venus depuis Lyon, avec Grace. Ça me fait très plaisir.
— On n’allait quand même pas louper ton anniversaire, c’est la seule fête intéressante de l’année, commenta cette dernière. Celle de Léo est trop publique, celles de Clyde sont toujours ratées, et Saska ne veut pas en faire du tout.
Clyde râla dans son coin. Un peu plus loin, dans le salon, je vis Saska et Emmanuel, côte à côte. La première portait une robe rose cintrée à la taille, épousant les formes de son corps d’une rondeur généreuse, et le second arborait un tee-shirt de la même couleur, rentré dans son jean. Ils étaient à couper le souffle.
— Bon anniversaire, Clem, souffla Saska en se rapprochant. (Emmanuel vint m’enlacer de brèves secondes en me souhaitant la même chose.) Clyde n’a pas voulu que je te donne mon cadeau maintenant, alors je n’ai que ça.
Elle me tendit une carte à déplier avec un chaton comme image de couverture. Je pris le temps de lire son écriture penchée d’une élégance que je lui enviais. Les larmes me montèrent en quelques lignes.
Saska était ma meilleure amie depuis des années. Nous nous étions rencontrées le jour où j’étais rentrée dans sa boutique, furieuse, renversant la moitié de ses décorations, et avais posé un billet de 20 euros sur le comptoir en demandant si on pouvait dire « Va te faire foutre » en langage des fleurs. Je venais de rompre, et ce jour-là, j’étais bien décidée à insulter mon ex de la façon la plus classe possible. Après un regard ébahi et un blanc de plusieurs secondes, nous avions explosé de rire en même temps. C’était à ce moment précis que nous étions devenues d’inséparables meilleures amies. Je ne l’avais plus jamais lâchée d’une semelle.
Du moins, pas jusqu’à ce que je n’en aie plus le choix.
— « Tu es comme une âme sœur d’amitié »… Oh, Sas’, c’est magnifique, couinai-je en serrant la carte contre ma poitrine. Merci. Du fond du cœur.
— Emmanuel m’a un peu aidée pour le côté poétique, avoua-t-elle en jetant un coup d’œil au concerné. Mais c’est sincère. Tu es la meilleure des meilleures amies.
— Si tu supportais ça, je t’aurais câlinée jusqu’à ce que tu en deviennes bleue, lui dis-je en la menaçant de l’index. Mais je crois bien que le seul chanceux ici autorisé à le faire n’est autre que le grand dadais rose à côté de toi.
Nous regardâmes Emmanuel, qui haussa les sourcils, puis les épaules. Nous éclatâmes de rire.
Je voulus à nouveau déta