La lecture à portée de main
128
pages
Français
Ebooks
Écrit par
Caro Lyne
Publié par
editions-scarlett
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Un seul instant peut bouleverser toute une vie.
On me considère comme une jeune fille révoltée, car j'aime m'habiller de façon provocante et sexy mais surtout mener ma vie comme je l'entend. Je suis la fille du regretté Président des Black Crows,et je continue ma quête de la vérité pour découvrir ce qui s'est réellement passé ce fameux soir...
C'est sans compter sur lui, Hugo, le nouvel élève aussi beau que mystérieux qui va chambouler mes plans.
Malgré les interdits qui s'imposent à nous, notre attirance est inéluctable. Entre amour et passion, mensonges et vengeance, je vais devoir faire des choix.
Mais seront-ils les bons ?
Table des matières
Playlist
Kate 1
Kate 2
Kate 3
Kate 4
Kate 5
Kate 6
Kate 7
Hugo 8
Kate 9
Kate 10
Kate 11
Kate 12
Hugo 13
Kate 14
Kate 15
Kate 16
Kate 17
Hugo 18
Kate 19
Kate 20
Hugo 21
Kate 22
Hugo 23
Kate 24
Kate 25
Hugo 26
Hugo 27
Kate 28
Hugo 29
Hugo 30
Kate 31
Hugo 32
Kate 33
Kate 34
Vous avez aimé les Black Crows ?
Prologue
Eryn 1
Caro Lyne
Titres à paraître
Remerciements
Au-delà de
l’Asphalte
Caro Lyne
Éditions Scarlett
Certains pensent que le vol du corbeau guide les voyageurs jusqu'à leur destination, d'autres croient que la vue d'un corbeau solitaire est un heureux présage.
Par contre, si on en voit plusieurs à la fois,
les ennuis sont à prévoir.
Enfin, voir un corbeau avant la bataille signifie
que la victoire est à vous.
One Tree Hill.
Playlist
Barrels of whiskey - The O'Reillys and the paddyhats
*
Still loving you – Scorpion
*
Hells Bells - AcDc
*
L'ange de mes rêves - Kevin Magalhaes
*
Gangsta Paradise – Coolio
*
Flogging Molly - Devils Dance Floor
*
Forever Young - Audra Mae
*
Nothing Else Matters - Metallica
*
Unbreak my heart - Toni Braxton
*
Little Things - One Direction
*
Never Say Never - The Fray
*
Radioactive - Imagine Dragon
*
In the end - Linkin Park
Take me to Church - Hozier
*
Send me an angel - Scorpion
*
Partir avant les miens - Daniel Balavoine
*
Kate 1
Mon réveil retentit. Après deux mois de vacances à mourir d’ennui, je saute de mon lit. J’ai rarement été aussi heureuse que de retourner en cours. C'est étrange, car ce n'est absolument pas dans mes habitudes, seulement je commençais à étouffer dans cette maison. Mes parents ne m'ont pratiquement pas laissée sortir cet été pour voir mes amis, sous prétexte que mon insolence mérite une bonne sanction. Pff, ils n’ont décidément rien compris, ce n’est pas en agissant de cette façon que je vais changer de comportement.
Ce matin, je me lève avec le sourire jusqu’aux oreilles. Je rejoins la cuisine et allume la musique tout en prenant soin de ne pas mettre le son trop fort pour ne pas réveiller mes parents qui dorment à l'étage. Les voir debout et entendre leurs tirades à six heures du matin ne fait pas partie de mes projets.
Après un bon petit déjeuner copieux, une douche froide expéditive et un lavage de dents, je rejoins ma chambre. Rassemblant mes affaires préparées la veille, j’entends que l'on tape contre la fenêtre. C’est ma voisine et meilleure amie Sandra. Mon sourire s’élargit. Elle a l'air d'avoir encore fait la fête toute la nuit vu la petite mine qu’elle arbore.
Je l'envie autant pour sa liberté que pour son physique. Elle est magnifique avec ses longs cheveux blonds et ses yeux bleu azur. Et le pire dans tout ça est que son intelligence égale sa beauté. Elle ne révise jamais ses leçons et pourtant elle a toujours une moyenne excellente, tandis que moi, il me faut des heures de révisions pour pouvoir suivre le rythme. Il faut dire que je ne fais aucun effort et cela ne m’intéresse absolument pas.
En quoi le fait d'apprendre des théorèmes ou des citations philosophiques va m'aider dans le futur ? Sûrement pas à grand-chose. Sauf si je souhaite devenir ingénieur ou philosophe. Très peu pour moi. J’ai bien d’autres ambitions .
Sandra grimpe le petit muret de ma chambre et entre par la fenêtre le temps que je finisse de me préparer. C'est devenu une habitude. Chaque matin, elle décide de passer par là, elle trouve que ça fait plus rebelle et ça nous fait bien rire. Il nous en faut peu pour nous éclater. Chaque instant passé ensemble est source de rigolade, alors que nous sommes pourtant complètement différentes. Elle est douce et dotée de compassion, là où je suis plutôt effrontée et indifférente au malheur des autres. Notre style vestimentaire est lui aussi à l'opposé. Sandra est toujours classique avec un jean et une petite chemise bien repassée. C’est sympa, ça lui va très bien, mais pas sur moi. Contrairement à elle, j'aime mettre mon corps en valeur, quitte à choquer certaines personnes. Je suis comme ça, je n'y peux rien.
Attention ! Je reste tout de même décente. Je ne ressemble pas à une fille qui fait le trottoir et je m'y refuse. Ce qui choque certains, c'est le cuir et les talons hauts pour mon âge.
Et, je sais déjà que Sandra ne va pas approuver ma tenue pour la rentrée. Elle me lorgne, sidérée.
— Tu vas sérieusement mettre cette tenue, Kate ?
Et voilà qu'est-ce que je disais ? Elle ne changera jamais. C’est aussi pour cette raison que je l'adore. Sa franchise fait du bien dans ce monde de faux culs.
— Bien sûr ! Je ne vais pas changer mes bonnes habitudes. Ce n’est pas parce que je vais chez les bonnes sœurs que je vais devoir m'habiller comme elles. Tu me connais, la bien-pensance et moi, ça fait deux.
— Je ne comprends toujours pas pourquoi tu as décidé d'aller à l'internat alors que nous habitons à peine à vingt kilomètres du lycée de Limerick.
— Cherche pas, il n'y a aucune raison, lui réponds-je froidement.
Je n’ai pas envie de m’étaler sur les raisons de mon choix, même si elles sont simples. Je ne pouvais pas rester dans cette maison un instant de plus. Mes vacances ont été ponctuées de cris entre mon beau-père et ma mère. Je ne supportais plus leurs regards. Ma mère m'aime énormément, mais voit en moi mon père biologique. Elle l'a réellement aimé, mais elle ne supportait plus son mode de vie, son univers. Elle n'aurait jamais pu le faire changer. Constat qui l’a poussée à demander le divorce. Il a accepté tant qu'il pouvait me voir. Lui aussi a aimé profondément ma mère, elle était toute sa vie, jusqu’à ce que je pointe le bout de mon nez. À partir de ce moment, sa vie, ça a été moi.
Mon beau-père quant à lui, est plutôt cool quand il veut. On n’a pas vraiment créé de liens. Il n’arrivera jamais à la cheville de mon père. Ceci dit, on partage quelques centres d'intérêt comme le sport et le cinéma. Pris séparément ma mère et mon beau-père Gabe sont super. Mais je ne sais pas pourquoi, lorsqu'ils sont ensemble, ils se liguent contre moi. J’ai l’impression de leur causer tous les malheurs du monde.
C’est flippant. Cela me faisait rire au début, mais aujourd’hui cela m'exaspère.
Par chance, ma petite sœur, petit prodige de la musique a passé le plus clair de son temps dans son école pour des cours d'été et ne ressentait donc pas la tension qui régnait à la maison lorsqu'elle rentrait le week-end.
Ma sœur Florine est très belle, un parfait métissage entre ses parents. L’élégance de notre mère et la peau bronzée de son père. Elle arbore une coupe à la garçonne qui fait ressortir le noir de ses yeux. Elle n'a que 15 ans, mais elle a déjà un visage adulte avec des traits fins et bien dessinés.
Je regrette de ne pas la connaître assez. Elle est si pure et gentille que je n'ose pas l'entraîner dans ma vie chaotique. Pour elle, tout lui réussit, elle a ses deux parents, une excellente école d'art où elle a une très bonne moyenne et un petit ami qui a plus l'air d'un petit toutou, mais si ça lui plaît tant mieux. Seule ombre au tableau, moi et mes sarcasmes.
Ça y est, il est temps de partir à l'arrêt de bus.
Heureusement que Sandra est là pour m'aider à porter toutes mes affaires pour l'internat sinon je ne sais pas comment j'aurais pu porter tous ces sacs, ainsi que ma couette et mon oreiller.
Mes chers parents auraient pu se donner la peine de se lever pour mon premier jour, mais je pense qu’ils ont dû rentrer tard. Ils assistaient tous deux à un gala de charité donné par le cabinet d’avocat où Gabe est associé en faveur des enfants autistes.
— Bonjour les filles ! Les vacances se sont bien passées, nous demande notre conductrice qui nous connaît depuis que nous sommes rentrées en sixième.
Au volant Sylvie est ce qui ressemble de plus à une maman de substitution. Elle est présente chaque jour pour nous. Elle habite également à Shannon, tout comme Sandra et moi, du coup lorsqu’on a un souci, il n’est pas rare que l’on aille frapper à sa porte pour avoir des conseils.
Son mari fait partie du club de motards des Eagles Heart. Je ne connais pas beaucoup ce club, mais je sais que mon père, ancien président des Black Crows, était très ami avec eux.
— Très bien Sylvie et toi ? demande poliment Sandra en grimpant dans le bus.
— Oui, mais je serai bien restée un peu plus longtemps en vacances, dit-elle en nous adressant un clin d'œil. Mais dis-moi Kate, quand vas-tu cesser de mettre des tenues aussi provocantes ?
Je lève les yeux au ciel.
Il est vrai que je me suis surpassée pour cette rentrée des classes. Mon pantalon de cuir est taille basse ce qui laisse entrevoir la couleur rouge de mon string et puisque le temps est encore doux, je ne porte qu'un petit bustier noir sous ma veste en cuir. Ma poitrine généreuse est ainsi bien mise en avant et je sais que les hommes se retournent dans la rue pour me reluquer, donc j'en profite.
Depuis que mon corps a commencé à changer à quatorze ans, j’ai pleinement conscience de mon pouvoir de séduction. Mon père avait les yeux vairons, un bleu et un vert et lorsqu’on mixait les deux, on obtenait la couleur des miens. Par temps maussade, ils étaient verts avec le contour bleu et lorsqu'il faisait à nouveau beau ils redevenaient bleus avec le contour gris. Mes longs cheveux bruns les faisaient d'autant plus ressortir et c'est encore plus flagrant maintenant que je les ai teints en rouge profond.
La provocation est pour moi un bouclier, je sais qu'en intimidant ceux qui m'entourent, on ne me posera pas de questions et je serai tranquille.
C'est tout ce qu'il me faut ; que l'on ne me pose aucune question. Je ne suis pas vraiment sociable.
— Que veux-tu Syl