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pages
Français
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2020
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Publié par
Date de parution
24 septembre 2020
Nombre de lectures
0
EAN13
9782381532455
Langue
Français
1795 – Pour la troisième fois, le royaume de Pologne est partagé entre ses trois puissants voisins : la Prusse, l’Autriche et la Russie. Condamné à l’exil par la défaite et l’effacement de son pays, Alexandre Wronski se met au service de la France. Pendant vingt ans, avec la légion polonaise, il participe à toutes les campagnes militaires sous le commandement du Premier Consul puis de l’Empereur Napoléon Bonaparte. De la victorieuse campagne d’Italie au désastre de la retraite de Russie, des Pyramides d’Égypte à la révolte des esclaves à Saint-Domingue, il accompagne toutes les étapes glorieuses ou malheureuses de l’épopée napoléonienne. Avec Josef Poniatowski et le Grand Duché de Varsovie, il espère rendre la liberté à son pays. Mais l’espoir est de courte durée, et s’achève dans le terrible hiver russe. Au cours de son exil loin de son pays natal, il rencontrera une jeune femme, héritière d’un domaine en Provence, qui lui donnera l’espoir d’une nouvelle patrie.
Le nouveau roman de l’auteur fait revivre le faste et les intrigues de la cour, mais aussi la misère des soldats abandonnés à leur sort dans le terrible hiver russe. Alexandre Wronski, hussard de Napoléon, c’est l’histoire immuable et éternelle de la quête d’une nouvelle patrie par tous les déracinés de la terre.
Publié par
Date de parution
24 septembre 2020
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0
EAN13
9782381532455
Langue
Français
Alexandre Wronski,
hussard de Napoléon
La SAS 2C4L — NOMBRE7,ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pourresponsables de quelque manière que ce soit, du contenu engénéral, de la portée du contenu du texte, ni dela teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à lademande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeurtiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Annie Szuba
Alexandre Wronski,
hussard de Napoléon
Roman
En mémoire de nos grands-mères
Quant à l’action, elle se passe en Pologne,c’est -à-dire nulle part.
Alfred Jarry – Ubu Roi
La Pologne n’a pas encore disparu, Tant que nous vivons. Ceque l’étranger nous a pris de force , Nous le reprendrons par le sabre.
Marche, marche Dombrowski,
De la terre italienne vers la Pologne ; Sous tadirection, Nous nous unirons avec la nation. Nous passerons la Vistule ,nous passerons la Warta , Nousserons Polonais. Bonaparte nous a donné l’exemple, Comment nous devons vaincre.
La Marche de Dombrowski
Les principaux personnages de fiction
Le comte Alexandre Wronski
Sa mère, la comtesse Wronski
Ses sœurs Lina et Maria
Leurs maris, André von Knorring et Adhémar de LaGrange
Le père Ferenc, confesseur des Wronski
Laure de Ventalon, amie de sa sœur Maria – futurecomtesse Wronski
Emile Derre, soupirant de Laure de Ventalon
Monsieur Mezenc, acquéreur de biens nationaux
Natalia Zagorski, une amie de jeunesse du comte
Noémie de Maisonneuve, une amie du comte
La princesse Visconti, une amie du comte
Igor Grabov, un cosaque
Monsieur des Sorbières, gentilhomme provençal,lointain parent de Laure de Ventalon
Louis de Peyresc, parlementaire de la Chambre introuvable
Gaston Dupleix et Léonce Granet, magistrats
Maître David, avocat
Monsieur de Fontarèches, un ami
Quelques dates repères de l’épopéenapoléonienne
1 re Campagned’Italie
Victoire d’Arcole :15/17 novembre 1796
Victoirede Rivoli : 14 janvier 1797
Campagned’Égypte
LesPyramides : 21 juillet 1798
Désastrenaval d’Aboukir : 1 er août1798
Victoired’Aboukir : 25 juillet 1799
2 e Campagned’Italie
Victoirede Marengo : 14 juin 1800
Expédition française de Saint-Domingue
29 janvier– 15 novembre 1802
Campagned’Allemagne
Victoired’Ulm : 17 octobre 1805
Désastrenaval de Trafalgar : 21 octobre 1805
Victoired’Austerlitz : 2 décembre 1805
Campagnede Prusse
Victoiresà Auerstaedt (Davout) et à Iéna :14 octobre 1806
Campagnede Pologne
Victoiresanglante d’Eylau : 8 février 1807
Victoirede Friedland : 14 juin 1807
Rencontreet Traité de Tilsit : 25 juin/9 juillet 1807
Campagned’Espagne et du Portugal
Défaitede Bailen : 22 juillet 1808
Victoirede Somosierra : 30 novembre 1808
Défaitede Vitoria : 21 juin 1813
Campagned’Autriche
Victoired’Essling : 22 mai 1809
Victoire de Wagram :5/6 juillet 1809
Campagnede Russie
Bataillede Smolensk : 17 août 1812
Bataillede Borodino : 7 septembre 1812
Entréedans Moscou : 14 septembre 1812
Débutde la Retraite : 19 octobre 1812
Passage de laBérézina : 25/28 novembre 1812
Campagned’Allemagne
Victoirede Lützen : 2 mai 1813
Victoirede Bautzen : 20 mai 1813
Victoire de Dresde :26/27 août 1813
Défaite deLeipzig : 16/19 octobre 1813
Campagnede France
Victoirede Champaubert : 10 février 1814
Victoirede Montmirail : 11 février 1814
Victoirede Château Thierry : 12 février 1814
Victoirede Montereau : 18 février 1814
Défaitede Craonne : 7 mars 1814
Défaitede Laon : 9 mars 1814
Victoirede Reims : 13 mars 1814
Défaited’Arcis-sur-Aube : 20 mars 1814
Entréedes Alliés dans Paris : 31 mars 1814
1 re Abdicationde Napoléon à Fontainebleau : 6 avril1814
Congrèsde Vienne : 18 septembre1814/9 juin 1815
Périodedes Cent Jours : 1 er mars/22 juin 1815
Défaitede Waterloo : 18 juin 1815
2e abdicationde Napoléon : 22 juin1815
Autres repères
Confédération de Targowika – 24 avril 1792 – Les grands magnats polonais qui neveulent pas des libertés accordées aux paysans par laconstitution du 3 mai 1791 font appel aux troupes russes de latsarine Catherine. C’est le deuxième Partage de laPologne et la fin de la République des deux Nations.
Bataillede Raklawice – 4 avril1794 victoire de Kosciuszko sur les forces russes.
Bataillede Maciejowice – 10 octobre1794 défaite de Kosciuszko contre les forces russes. Met fin àl’insurrection polonaise et entraine le troisièmepartage de la Pologne.
Préambule
L’Atelier, l’Organe spécialde la classe laborieuse. N°7 – Avril 1846
Que le gouvernement russe envoie au gibet ouen Sibérie de nouvelles victimes, que le gouvernementautrichien se débarrasse de toute une classe de citoyens en lafaisant massacrer à tant par tête, que la Prusse livreaux bourreaux russes ou autrichiens, les insurgés polonais quilui demandent l’hospitalité, ces crimes joints àtant d’autres, n’empêchent pas que la nationpolonaise, morcelée dans son territoire, persécutéedans sa foi et dans sa langue, meurtrie dans sa chair, ne soitencore, malgré son long martyre, la seule, la vraie, la grandenation du nord de l’Europe.
***
Chapitre premier
Ence 10 octobre 1794, le sort du royaume de Pologne vient d’êtrescellé par la défaite et la capture de TadeuszKosciuszko à Maciejowice.
Lanuit tombe sur le champ de bataille. Elle dissimule au regard lescorps disloqués des soldats vaincus. Çà et làen marchant au milieu des cadavres, on entend comme un gémissementune âme qui ne veut pas mourir. Au milieu des corps, un hommetente de se redresser, d’échapper à la mort. Ils’est réveillé depuis un long moment déjà,mais la fatigue, la perte de sang, son bras inerte contre lui, etsurtout le désespoir du vaincu a fait qu’il ne voulaitpas ouvrir les yeux. Il préférait s’abandonner, àquoi, il ne sait pas, à la captivité dans les geôlesrusses sans doute. Pour combien de temps ? Il songe qu’ilvieillira loin de son pays. Ce n’est pas digne de lui, del’histoire de sa famille : toujours se relever dansl’adversité, faire face, jamais succomber, lui a apprisson père. Il revoit en pensée la maison familiale, lesjardins, la terrasse, les courses en forêt sur le chevalgalopant. Non, il ne peut s’abandonner. La vie l’attend.Quelle vie, il ne sait pas, mais il doit quitter ce lieu maudit. Ilest jeune encore et la défaite d’aujourd’hui peutêtre la victoire de demain.
Àcet instant, il entend deux officiers russes passer non loin de lui,sans accorder un regard aux morts et aux blessés qui râlent,tant ils sont occupés à se congratuler aprèsleur victoire.
Quelle bataille ! Il faut leurreconnaître ça, aux Polonais, ils savent se battre.Mais cette fois, c’est la fin de l’histoire. On acapturé leur chef, Kosciuszko est tombé entre nosmains ! Et sans lui, la révolte ne durera pluslongtemps !
Enentendant ces mots, Alexandre est envahi à la fois d’unecolère immense, et d’un désespoir infini.
Ils ont raison, ces deux cosaques, sans lui notre combat est fini,songe-t-il. Il est temps que je trouve le moyen de quitter ces lieuxavant que l’on vienne m’arrêter.
Il parvient à se dégager descorps qui l’entourent et dans l’obscuritéprofonde, simplement rompue par quelques feux de bivouac, il avanceavec précaution, pour ne pas se faire repérer. Son brasle fait souffrir atrocement, mais en même temps, le tientéveillé. La fatigue de la bataille où il acombattu au sabre et perdu deux chevaux sous lui, se fait sentir etil aurait très envie de s’abandonner à sonterrible sort. La captivité redoutée lui semble parmoment bien moins terrifiante que cette course dans la nuit. Ilavance vers l’ouest vers la Vistule qu’il sait êtreà quelques kilomètres et où il espèretrouver le salut.
Enfin,il arrive au grand fleuve, mais