La Tour Eiffel de 300 mètres , livre ebook

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Extrait : "C'est en 1798 que la première Exposition de l'Industrie française a été décrétée par le gouvernement. Depuis cette époque, la France a eu quatorze grandes expositions, qui, d'abord nationales, sont devenues internationales, et ont été ouvertes à tous les produits du travail. L'Exposition de Paris en 1855 a inauguré cette féconde réunion des exposants du monde entier." À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN : Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de grands classiques de la littérature ainsi que des livres rares, dans les domaines suivants : Fiction : roman, poésie, théâtre, jeunesse, policier, libertin. Non fiction : histoire, essais, biographies, pratiques.
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40

EAN13

9782335066944

Langue

Français

EAN : 9782335066944

 
©Ligaran 2015

M. GUSTAVE EIFFEL

Lettre de M. G. Eiffel
Cher Monsieur Tissandier,
J’accepte avec grand plaisir la dédicace que vous voulez bien m’offrir de ce petit volume sur la tour. Il réunit et complète les différents articles que vous avez déjà publiés sur le même sujet dans votre excellent recueil La Nature.
Vos lecteurs habituels les reliront avec intérêt ; je vous remercie, au nom des nouveaux, de la clarté d’exposition et de l’exactitude que vous avez apportées dans la description de l’œuvre que j’ai réalisée pour la célébration du Centenaire, et que j’ai essayé de rendre digne du génie industriel de notre pays.
Recevez, cher Monsieur Tissandier, l’assurance de mes meilleurs sentiments.

G. Eiffel.
Paris, le 1 er mai 1889.
Préface
La tour Eiffel, cet immense monument de fer, auprès duquel la grande pyramide d’Égypte, l’obélisque de Washington, la cathédrale de Cologne ne sont plus que des constructions de modeste hauteur, se dresse majestueusement à l’entrée du Champ de Mars de Paris.
Le colosse métallique était digne de servir de porte triomphale à l’Exposition de 1889. Il constitue l’Édifice de la fin de notre dix-neuvième siècle qui, par ses découvertes, restera le plus grand de tous ceux à travers lesquels l’humanité a jusqu’ici accompli ses évolutions.
La moitié du monde viendra admirer les efforts que la France a cru devoir faire pour montrer quelle était sa vitalité ; nul ne saurait nier que la somme de talent dépensée au Champ de Mars pour l’Exposition du Centenaire a été prodigieuse, et que le travail y a dépassé tout ce qu’on avait pu faire dans les entreprises du même genre.
La Tour de 300 mètres sera l’attraction principale de cet étonnant ensemble de merveilles. Il nous a semblé qu’il ne suffisait pas de visiter et d’admirer ce monument colossal. Il faut savoir comment il a été construit, quelles sont les méthodes qui ont été appliquées à son édification, quelle est l’importance de ses applications ; mais le public avide de s’instruire trouvera difficilement à être renseigné.
Nous avons voulu lui faciliter sa tâche en lui présentant ce petit livre. Nous serons heureux de contribuer à lui faire apprécier dans ses détails la gigantesque et magnifique construction métallique qui est aujourd’hui, et à si juste titre, l’objet de toutes ses faveurs.

G.T.
Paris, le 1 er mai 1889.
M. Gustave Eiffel

Notice Biographique
Avant de faire connaître l’œuvre, il nous paraît intéressant de parler de l’artisan, et de résumer l’histoire d’une existence de travail et de labeur qui fait honneur à la science et à notre pays.
Gustave Eiffel est né à Dijon (Côte-d’Or) en 1852, il fut reçu à l’École centrale des arts et manufactures, et en sortit dans un bon rang, en 1855.
Le jeune ingénieur débuta par des entreprises remarquables : il fut attaché à la construction du grand pont de Bordeaux qui reste encore aujourd’hui un des plus beaux travaux de l’art de l’ingénieur moderne. C’est là que pour la première fois on essayait, mais avec quelque timidité, le système de fondations de piles de pont à l’air comprimé. M. Eiffel comprit l’importance de cette méthode, il l’utilisa avec succès, et en préconisa tous les avantages, au point de vue de la sécurité et de l’économie. On sait que l’avenir a pleinement justifié ces prévisions, car les applications des fondations à l’air comprimé ne se comptent plus aujourd’hui.
Après le pont de Bordeaux, M. Eiffel, dont la voie semblait déjà tracée, construisit successivement et toujours avec succès une série de ponts métalliques parmi lesquels nous citerons spécialement le pont de la Nive à Bayonne, et ceux du réseau Central à Capdenac et à Florac.
En 1867, lors de l’Exposition universelle qui fut, on se le rappelle, l’une des plus brillantes d’entre toutes, le commissaire général, M. Krantz, s’adressa à M. Eiffel pour l’exécution des arcs de la galerie des machines. Le savant ingénieur publia un travail, très remarqué, où il formula avec une haute précision le module d’élasticité des pièces composées. Ce Mémoire est devenu classique et il est en quelque sorte le vade mecum des constructeurs métallurgiques des ponts ou viaducs de fer.
En 1868, M. Eiffel construisit sous la direction de M. Nordling, ingénieur de la Compagnie d’Orléans, les viaducs sur piles métalliques du chemin de fer de Commentry à Gannat. Il se signala à cette occasion par de nouveaux et importants progrès accomplis dans les piles de pont. Jusque-là ces piles étaient faites en fonte ; or la fonte constitue une matière lourde, peu élastique, d’un prix élevé et dont l’emploi offre de sérieux inconvénients. M. Eiffel trouva le moyen de supprimer l’emploi de la fonte en se servant exclusivement de fer, auquel il ne cessa de recourir de plus en plus, comme dans la construction du grand viaduc de Garabit. Bientôt il est probable que l’acier sera substitué au fer, comme celui-ci l’avait été à la fonte.
Ce n’est pas seulement par ce judicieux emploi des procédés et des matériaux que M. Eiffel s’était fait remarquer jusque-là dans l’art des constructions métalliques ; il perfectionna considérablement les procédés mécaniques qui ont permis d’imprimer un nouvel élan aux travaux publics.
L’opération du lançage des ponts à poutres droites fut absolument transformée par M. Eiffel qui imagina l’emploi des leviers et chaînes à bascule. Les nouvelles méthodes de l’éminent ingénieur favorisent la répartition des charges, et permettent de réaliser avec autant de sécurité que de succès des lançages qui eussent autrefois paru absolument irréalisables. La première expérience de ce genre fut exécutée en 1869 au viaduc de la Sioule ; elle réussit pleinement, et ne tarda pas à être renouvelée à Vianna en Portugal, où l’on parvint à lancer d’une seule pièce un tablier métallique d’une grande longueur. Au viaduc de la Tardes, près Montluçon, M. Eiffel fit lancer un tablier de pont à 100 mètres de hauteur sur des piles espacées de 104 mètres d’axe en axe ; c’est la plus grande portée qui ait encore été franchie par voie de lançage.
M. Eiffel ne s’en tint pas à ces résultats : il est l’inventeur du montage en porte-à-faux, qui lui a permis d’exécuter des travaux prodigieux. Dans ce mode de montage, le ponton métallique restant immobile sur les appuis, s’allonge par l’addition de pièces qui se fixent successivement à celles antérieurement mises en place. On cite comme remarquable le travail de ce genre exécuté à Cubzac près de Bordeaux, où 72 mètres furent ainsi franchis dans le vide. À Tau-An, en Cochinchine, l’espace franchi de la même manière atteignait 80 mètres de portée.
Si M. Eiffel a apporté des perfectionnements de premier ordre des ponts à poutres droites , il a opéré une révolution dans l’art de construire les ponts à arc, dont le viaduc de Garabit, dans le Cantal, reste la merveille des merveilles. Ce pont colossal relie deux montagnes séparées par un abîme où coule une rivière torrentueuse. Il a une longueur totale de 564 mètres. La partie métallique mesure 449 mètres. La grande arche centrale a 165 mètres d’ouverture. Du sol de la rivière au rail, elle mesure 124 mètres. Cette hauteur de 124 mètres permettrait aux tours de Notre-Dame de passer sous le pont de Garabit avec la colonne Vendôme placée au-dessus en guise de paratonnerre. Le viaduc de Garabit est construit sur le type du pont du Douro précédemment édifié en Portugal.
M. Eiffel ne se contenta pas d’avoir réalisé tant de grandes constructions : son usine de Levallois-Perret devint un centre de production d’où les vastes entreprises se succédaient rapidement. Parmi les travaux importants du grand ingénieur, nous mentionnerons la gare de Pesth, le pont de Szegedin, la façade principale de l’Exposition de 1878, l’ossature en fer de la statue colossale de Bartholdi, la Liberté éclairant le monde , hommage de la France aux États-Unis, la coupole tournante de l’Observatoire de Nice, etc.
Après tant de travaux, tout autre que M. Eiffel eût pu ambitionner le repos, mais il voulut couronner sa carrière d’ingénieur par une œuvre qui étonnerait le monde entier, et qui serait une des victoires scientifiques de notre siècle. Il conçut le projet de la tour de 300 mètres, qu’on taxa d’abord d’œuvre irréalisable, inutile et insensée. M. Eiffel, qui joint à la science l’esprit de volonté et de persévérance, rencontra à l’origin

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